par Perlum Pimpum » jeu. 20 janv. 2022, 8:15
ademimo a écrit : ↑jeu. 20 janv. 2022, 2:52
Oublions trente secondes les Écritures et la Révélation.
Jamais ! Car sauf à perdre la foi, nous est impossible de nous soustraire à la Révélation, fût-ce pour trente minutes ! La foi théologale est un assentiment intellectuel commandé par la volonté à ce que le vrai Dieu révèle. Cesser d’y assentir est cesser d’avoir la foi.
Dieu a donnê des commandements, c’est un fait, attesté par la révélation, à laquelle nous assentons par la foi, et à laquelle nous nous soumettons dans l’amour, car « qui aime Dieu accomplit ses commandements ».
ademimo a écrit : ↑jeu. 20 janv. 2022, 2:52
Pourquoi Dieu ressentirait le besoin de nous ordonner ceci ou cela ?
Votre question est d’abord profondément ambiguë, en tant que pouvant sous-entendre, par défaut d’évidence quant à sa réponse, que Dieu n’aurait pas donné de commandements. C’est pourquoi votre question mérite d’être interrogée : (1) S’agit-il, ayant la foi, de chercher à en avoir l’intelligence, en cherchant la raison de ce que nous croyons ? (2) S’agit-il tout au contraire de l’expression d’un doute, contraire à la foi, de celui qui, n’ayant pas l’évidence du pourquoi du commandement, remet en cause son existence même ? Pour le dire en termes scolastiques votre question se restreint elle au « propter quid » (au pourquoi du commandement) ou vise t’elle sournoisement au « quia » (au fait que le commandement nous est donné) ? Dans un cas vous cherchez à avoir l’intelligence de la foi, dans l’autre vous la mettez en cause, cessant du fait même d’avoir la foi, en suspendant votre assentiment au donné révélé.
Votre question est ensuite mal posée, car Dieu n’a pas besoin de donner des commandements : Dieu n’est aucunement nécessité par ses créatures. La question n’est donc pas celle du besoin qu’aurait Dieu de nous donner des commandements, mais celle de la libre volonté de Dieu nous créant pour nous ordonner à Lui comme à notre fin dernière absolue et surnaturelle, moyennant que vous vivions par grâce en conformité à sa Loi morale. De sorte que bien posée la question est : Dieu est-il le Seigneur Souverain à quoi tout est soumis ? Dieu est-il l’auteur et le donateur de l’être, de la vie, du sens de la vie, et de la norme morale ? La loi morale peut-elle avoir son fondement ultime ailleurs qu’en Dieu ? Si vous pensez que Dieu est Créateur, est la Cause efficiente première dont tout découle, vous répondrez affirmativement, et confesserez que le fondement de toute moralité crée est en Dieu, ce : (1) tant au regard de la Loi naturelle, puisque Dieu est l’auteur des natures, (2) que de la Loi divine positive, puisque la créature est soumise à l’arbitraire (la libre volonté) de Dieu ; ce d’ailleurs jusqu’en nos existences et nos natures, ce que nous sommes et le fait que nous soyons relevant de la libre volonté de Dieu, en d’autre termes de l’arbitraire divin, qui nous crée, nous conserve, et nous ordonne à la fin qu’il nous assigne. Dieu soit béni.
Pour ce qui est de la Loi morale naturelle, les théologiens catholiques se répartissent en deux obédiences.
- (1) Pour les uns, elle découle de la nature même des choses, donc de Dieu ayant l’idée de toutes choses, l’intelligence divine étant, par le biais des idées divines, cause exemplaire de toutes choses. Les tenants de cette première opinion s’opposent entre eux quant à la nature des idées divines : (a) relations de raison à la Déité sur-exemplaire pour les uns (thomistes), (b) expresses mentales produites par Dieu ad intra pour les autres (scotistes). Aussi pensent-ils que le fondement ultime de la Loi naturelle est (a) dans l’essence divine elle-même, (b) ou dans l’intelligence divine ; son fondement prochain étant dans la volonté divine choisissant librement de créer celles des natures qu’il créera.
- (2) Pour les autres (les nominalistes et plus généralement tous ceux qui nient l’existence des idées divines), l’unique fondement divin de l’ordre moral objectif est dans la volonté divine.
- En tout état de cause, le fondement ultime de la morale est Dieu, auteur de l’ordre moral du seul fait qu’assignant la création à la fin à laquelle il l’ordonne et aux moyens qu’il ordonne à cette fin. Ou serait-ce que la souveraineté de Dieu sur sa création vous échappe ?
ademimo a écrit : ↑jeu. 20 janv. 2022, 2:52
Qu'est-ce que ça change, au final ? La loi morale, l'homme est capable de la découvrir (ne pas tuer, ne pas voler, etc.).
D’une, la loi morale ne se restreint pas à la seule Loi naturelle, la Loi divine positive étant aussi en cause. C’est ainsi que si la loi naturelle prescrit le culte de latrie, seule la loi positive précise qu’il est dû au Dieu Trine, Incarné, Sauveur et Juge, Tête de l’Église en grâce qui est son corps vivant ; et que ce culte n’est agréé de Dieu qu’autant que celui qui s’y livre est en état de grâce… De même les commandements relatifs aux sacrements ne relèvent pas de la Loi naturelle, et pourtant les accomplir est requis pour le salut s’il est vrai que le baptême est nécessaire au salut et que celui qui ne mange pas le corps du Christ n’a pas part à la vie éternelle… Bref l’ignorance des commandements conduit au dam… Bref, ça change tout.
De deux, quant aux seules dispositions de la Loi naturelle, si l’homme est capable d’en connaître par l’usage de sa seule raison, il est aussi capable de les méconnaître profondément : les consciences erronées existent ! Il suffit pour s’en convaincre de lire Platon : les hommes divergent profondément sur ce qui est moralement bon. Un quidam qui considèrerait que la loi naturelle n’est que la loi de la jungle, concluera qu’il est moral d’agir en prédateur, de tuer et piller autant que de besoin, à raison du primat du loup sur le mouton, du fort sur le faible, du maître sur l’esclave… De même celui qui, cédant au vif attrait du plaisir, agira en Sardanapale, considérant que son plaisir est un bien, jugera absurde les enseignements moraux relatifs à la tempérance, la pudeur, la chasteté… Ces erreurs dramatiques sont d’autant plus fréquentes que la nature humaine est déchue, obérée dans son intelligence et inclinée au péché dans sa volonté par la triple concupiscence héritée d’Adam, et que sauf à avoir été éduqué dès l’enfance dans les voies de la vertu, l’homme se trompera. Aristote parle ici d’un jugement moral d’inclination, qui fait qu’on regarde comme bon ce à quoi on incline, de sorte qu’à défaut d’avoir été éduqué dans la vertu, on sombrera dans le vice. Pour ces motifs, n’était que souhaitable que Dieu révéla aux hommes ce qu’ils doivent faire. Les commandements divins sont une miséricorde que Dieu nous fait.
De trois, puisque vous admettez vous-même la loi morale, vous affirmez du fait même qu’elle exige, donc commande, d’agir ou de ne pas agir : « ne pas voler, ne pas tuer ». Vous affirmez vous-même l’existence des commandements. Serait-ce donc que vous puissiez dire à quoi la loi morale engage, mais que Dieu, autorité suprême, ne le puisse pas ? Ce serait bien absurde…
ademimo a écrit : ↑jeu. 20 janv. 2022, 2:52
Quant à la question de faire du bien à son prochain, je ne vois pas de différence entre des chrétiens et des non croyants. Des deux côtés on trouve des égoïstes et des altruistes.
La différence est pourtant fondamentale, car il ne suffit pas d’être naturellement vertueux pour être un saint. C’est pour autant que vous soyez en état de grâce, et qu’ayant la foi, l’espérance et la charité - qui est un amour pour Dieu, le vrai Dieu, le Dieu de la foi théologale - que vous pourrez vivre en Christ, en communiant sacramentellement à Lui, pour qu’il vous porte et vous donne de vivre, par grâce, selon sa Loi. Comprenez bien que l’héroïcité des vertus morales est celle des vertus morales surnaturelles, qui ne sont surnaturelles que par l’influence de la grâce sanctifiante et des vertus théologales surnaturellement infuses, et que cette heroïcité n’est pas le formel mais le symptôme de la sainteté, dont le formel est la grâce sanctifiante et la charité, à supposer qu’on les distingue (avec saint Thomas d’Aquin) plutôt qu’on les confonde (avec saint François de Sales). C’est à la sainteté, d’ordre surnaturel, que nous sommes tenus : nous sommes tenus de vivre en Christ, pour qu’en Christ nous recevions l’adoption filiale, surnaturelle, et devenions fils du Père et cohéritiers de la gloire à venir. Les vertus des païens ne sont pas des vices, mais privées du surnaturel, elles ne suffisent pas au salut !
Aussi la charité pour le prochain relève t’elle de l’amour théologal pour le Dieu de la foi : la première des charités au prochain est de vouloir son salut : c’est une miséricorde spirituelle. Quant aux œuvres de miséricorde temporelle, dont l’enseignement sur le jugement dernier nous révèle toute l’importance :nourrir les affamés, vêtir ceux qui sont nus, soigner les malades, visiter les prisonniers… elles ne sont agrées du Christ que si faites par amour de Dieu. Comprenez que
la charité est une philothéïe surnaturelle, pas une philanthropie naturelle : la philanthropie n’est surnaturelle et chrétienne qu’enracinée et articulée à la philothéïe surnaturelle ! C’est précisément là toute la différence entre le christianisme et le paganisme.
ademimo a écrit : ↑jeu. 20 janv. 2022, 2:52
Donc à la fin, à quoi servent les commandements ?
À vivre en Christ, en échappant à la puissance démoniaque sous laquelle le monde gît, passant des ténèbres du péché à la splendeur lumineuse de la résurrection. Les commandements divins éclairent la terre. Dieu soit béni.
Cordialement.
[quote=ademimo post_id=444895 time=1642639960 user_id=17731]
Oublions trente secondes les Écritures et la Révélation. [/quote]
Jamais ! Car sauf à perdre la foi, nous est impossible de nous soustraire à la Révélation, fût-ce pour trente minutes ! La foi théologale est un assentiment intellectuel commandé par la volonté à ce que le vrai Dieu révèle. Cesser d’y assentir est cesser d’avoir la foi.
Dieu a donnê des commandements, c’est un fait, attesté par la révélation, à laquelle nous assentons par la foi, et à laquelle nous nous soumettons dans l’amour, car « qui aime Dieu accomplit ses commandements ».
[quote=ademimo post_id=444895 time=1642639960 user_id=17731]
Pourquoi Dieu ressentirait le besoin de nous ordonner ceci ou cela ? [/quote]
Votre question est d’abord profondément ambiguë, en tant que pouvant sous-entendre, par défaut d’évidence quant à sa réponse, que Dieu n’aurait pas donné de commandements. C’est pourquoi votre question mérite d’être interrogée : (1) S’agit-il, ayant la foi, de chercher à en avoir l’intelligence, en cherchant la raison de ce que nous croyons ? (2) S’agit-il tout au contraire de l’expression d’un doute, contraire à la foi, de celui qui, n’ayant pas l’évidence du pourquoi du commandement, remet en cause son existence même ? Pour le dire en termes scolastiques votre question se restreint elle au « propter quid » (au pourquoi du commandement) ou vise t’elle sournoisement au « quia » (au fait que le commandement nous est donné) ? Dans un cas vous cherchez à avoir l’intelligence de la foi, dans l’autre vous la mettez en cause, cessant du fait même d’avoir la foi, en suspendant votre assentiment au donné révélé.
Votre question est ensuite mal posée, car Dieu n’a pas besoin de donner des commandements : Dieu n’est aucunement nécessité par ses créatures. La question n’est donc pas celle du besoin qu’aurait Dieu de nous donner des commandements, mais celle de la libre volonté de Dieu nous créant pour nous ordonner à Lui comme à notre fin dernière absolue et surnaturelle, moyennant que vous vivions par grâce en conformité à sa Loi morale. De sorte que bien posée la question est : Dieu est-il le Seigneur Souverain à quoi tout est soumis ? Dieu est-il l’auteur et le donateur de l’être, de la vie, du sens de la vie, et de la norme morale ? La loi morale peut-elle avoir son fondement ultime ailleurs qu’en Dieu ? Si vous pensez que Dieu est Créateur, est la Cause efficiente première dont tout découle, vous répondrez affirmativement, et confesserez que le fondement de toute moralité crée est en Dieu, ce : (1) tant au regard de la Loi naturelle, puisque Dieu est l’auteur des natures, (2) que de la Loi divine positive, puisque la créature est soumise à l’arbitraire (la libre volonté) de Dieu ; ce d’ailleurs jusqu’en nos existences et nos natures, ce que nous sommes et le fait que nous soyons relevant de la libre volonté de Dieu, en d’autre termes de l’arbitraire divin, qui nous crée, nous conserve, et nous ordonne à la fin qu’il nous assigne. Dieu soit béni.
Pour ce qui est de la Loi morale naturelle, les théologiens catholiques se répartissent en deux obédiences.
[list](1) Pour les uns, elle découle de la nature même des choses, donc de Dieu ayant l’idée de toutes choses, l’intelligence divine étant, par le biais des idées divines, cause exemplaire de toutes choses. Les tenants de cette première opinion s’opposent entre eux quant à la nature des idées divines : (a) relations de raison à la Déité sur-exemplaire pour les uns (thomistes), (b) expresses mentales produites par Dieu ad intra pour les autres (scotistes). Aussi pensent-ils que le fondement ultime de la Loi naturelle est (a) dans l’essence divine elle-même, (b) ou dans l’intelligence divine ; son fondement prochain étant dans la volonté divine choisissant librement de créer celles des natures qu’il créera.[/list]
[list](2) Pour les autres (les nominalistes et plus généralement tous ceux qui nient l’existence des idées divines), l’unique fondement divin de l’ordre moral objectif est dans la volonté divine.[/list]
[list]En tout état de cause, le fondement ultime de la morale est Dieu, auteur de l’ordre moral du seul fait qu’assignant la création à la fin à laquelle il l’ordonne et aux moyens qu’il ordonne à cette fin. Ou serait-ce que la souveraineté de Dieu sur sa création vous échappe ?[/list]
[quote=ademimo post_id=444895 time=1642639960 user_id=17731]
Qu'est-ce que ça change, au final ? La loi morale, l'homme est capable de la découvrir (ne pas tuer, ne pas voler, etc.). [/quote]
D’une, la loi morale ne se restreint pas à la seule Loi naturelle, la Loi divine positive étant aussi en cause. C’est ainsi que si la loi naturelle prescrit le culte de latrie, seule la loi positive précise qu’il est dû au Dieu Trine, Incarné, Sauveur et Juge, Tête de l’Église en grâce qui est son corps vivant ; et que ce culte n’est agréé de Dieu qu’autant que celui qui s’y livre est en état de grâce… De même les commandements relatifs aux sacrements ne relèvent pas de la Loi naturelle, et pourtant les accomplir est requis pour le salut s’il est vrai que le baptême est nécessaire au salut et que celui qui ne mange pas le corps du Christ n’a pas part à la vie éternelle… Bref l’ignorance des commandements conduit au dam… Bref, ça change tout.
De deux, quant aux seules dispositions de la Loi naturelle, si l’homme est capable d’en connaître par l’usage de sa seule raison, il est aussi capable de les méconnaître profondément : les consciences erronées existent ! Il suffit pour s’en convaincre de lire Platon : les hommes divergent profondément sur ce qui est moralement bon. Un quidam qui considèrerait que la loi naturelle n’est que la loi de la jungle, concluera qu’il est moral d’agir en prédateur, de tuer et piller autant que de besoin, à raison du primat du loup sur le mouton, du fort sur le faible, du maître sur l’esclave… De même celui qui, cédant au vif attrait du plaisir, agira en Sardanapale, considérant que son plaisir est un bien, jugera absurde les enseignements moraux relatifs à la tempérance, la pudeur, la chasteté… Ces erreurs dramatiques sont d’autant plus fréquentes que la nature humaine est déchue, obérée dans son intelligence et inclinée au péché dans sa volonté par la triple concupiscence héritée d’Adam, et que sauf à avoir été éduqué dès l’enfance dans les voies de la vertu, l’homme se trompera. Aristote parle ici d’un jugement moral d’inclination, qui fait qu’on regarde comme bon ce à quoi on incline, de sorte qu’à défaut d’avoir été éduqué dans la vertu, on sombrera dans le vice. Pour ces motifs, n’était que souhaitable que Dieu révéla aux hommes ce qu’ils doivent faire. Les commandements divins sont une miséricorde que Dieu nous fait.
De trois, puisque vous admettez vous-même la loi morale, vous affirmez du fait même qu’elle exige, donc commande, d’agir ou de ne pas agir : « ne pas voler, ne pas tuer ». Vous affirmez vous-même l’existence des commandements. Serait-ce donc que vous puissiez dire à quoi la loi morale engage, mais que Dieu, autorité suprême, ne le puisse pas ? Ce serait bien absurde…
[quote=ademimo post_id=444895 time=1642639960 user_id=17731] Quant à la question de faire du bien à son prochain, je ne vois pas de différence entre des chrétiens et des non croyants. Des deux côtés on trouve des égoïstes et des altruistes.[/quote]
La différence est pourtant fondamentale, car il ne suffit pas d’être naturellement vertueux pour être un saint. C’est pour autant que vous soyez en état de grâce, et qu’ayant la foi, l’espérance et la charité - qui est un amour pour Dieu, le vrai Dieu, le Dieu de la foi théologale - que vous pourrez vivre en Christ, en communiant sacramentellement à Lui, pour qu’il vous porte et vous donne de vivre, par grâce, selon sa Loi. Comprenez bien que l’héroïcité des vertus morales est celle des vertus morales surnaturelles, qui ne sont surnaturelles que par l’influence de la grâce sanctifiante et des vertus théologales surnaturellement infuses, et que cette heroïcité n’est pas le formel mais le symptôme de la sainteté, dont le formel est la grâce sanctifiante et la charité, à supposer qu’on les distingue (avec saint Thomas d’Aquin) plutôt qu’on les confonde (avec saint François de Sales). C’est à la sainteté, d’ordre surnaturel, que nous sommes tenus : nous sommes tenus de vivre en Christ, pour qu’en Christ nous recevions l’adoption filiale, surnaturelle, et devenions fils du Père et cohéritiers de la gloire à venir. Les vertus des païens ne sont pas des vices, mais privées du surnaturel, elles ne suffisent pas au salut !
Aussi la charité pour le prochain relève t’elle de l’amour théologal pour le Dieu de la foi : la première des charités au prochain est de vouloir son salut : c’est une miséricorde spirituelle. Quant aux œuvres de miséricorde temporelle, dont l’enseignement sur le jugement dernier nous révèle toute l’importance :nourrir les affamés, vêtir ceux qui sont nus, soigner les malades, visiter les prisonniers… elles ne sont agrées du Christ que si faites par amour de Dieu. Comprenez que [b]la charité est une philothéïe surnaturelle, pas une philanthropie naturelle : la philanthropie n’est surnaturelle et chrétienne qu’enracinée et articulée à la philothéïe surnaturelle ![/b] C’est précisément là toute la différence entre le christianisme et le paganisme.
[quote=ademimo post_id=444895 time=1642639960 user_id=17731] Donc à la fin, à quoi servent les commandements ?
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À vivre en Christ, en échappant à la puissance démoniaque sous laquelle le monde gît, passant des ténèbres du péché à la splendeur lumineuse de la résurrection. Les commandements divins éclairent la terre. Dieu soit béni.
Cordialement.