En une phrase ou une idée, quelle serait votre meilleure proposition pour sortir de cette crise?
- Pour sortir de la crise gilet jaune : la meilleure communication du gouvernement ; avec un calendrier des réformes en cours et en attente ; et une explication des buts attendus pour chacune de ces réformes.
- Pour sortir de la crise économique et retrouver sinon le plein emploi, du moins un chômage supportable : favoriser la réindustrialisation donc diminuer les coûts qui portent sur le travail (charges sociales) et sur les bénéfices réinvestis (IS) . Faire porter l'impôt et les charges plutôt sur le chiffre d'affaire (une sorte de TVA sociale : taxe sur le CA avec déduction des charges sociales). C'est protectionniste mais l'Allemagne l'a fait en 2006. Et appliquer l'impôt sur les dividendes distribués dès la distribution (payable par l'entreprise distributrice). Cela sous réserve de possibilités au vu des traités bilatéraux avec les états étrangers.
- Traiter les salaires indécents pour ce qu'ils sont : des abus de biens sociaux. Favoriser un retour à une politique salariale décente en taxant les salaires supérieurs à X SMIC (20 pour commencer avec un objectif de 8). Un écart salarial de 1 à 8 semble suffisant dans la plupart des tâches plus ou moins difficiles. Pour rémunérer les talents particuliers et les carrières courtes (type footballeur) on peut prévoir des rémunérations exceptionnelles.
- Favoriser l'actionnariat des salariés. Et parallèlement redonner plus de pouvoirs aux actionnaires et moins aux conseils d'administration.
- Faire tourner les fonctionnaires dans les zones faiblement peuplées au lieu d'obliger les habitants à faire de longs trajets. Permettre aux facteurs d'exercer davantage de missions, par exemple livrer des médicaments. Favoriser (financer) l'installation de cabinets médicaux sur plusieurs communes (à mi temps sur chacune).
- Redéployer les moyens de la fonction publique sur les tâches et les lieux prioritaires. Faire le bilan de la décentralisation et éventuellement re centralisé, notamment ce qui concerne les infrastructures et l'urbanisme. Faire le bilan du "choc" de simplification et éventuellement re simplifier.
- Payer la dette : diminuer les coûts de l'état sans mégoter sur la moquette de l'Elysée (11 179 m²) mais en passant par la nécessaire diminution du nombre des fonctionnaires et des élus. On pourrait également envisager de recourir, dans la vision d'un plan de désendettement, à l'emprunt forcé, c'est à dire une majoration provisoire de l'impôt des plus fortunés, remboursable en capital mais à 0% d'intérêt. Cette mesure a été rarement utilisé : pendant la guerre de 14; et en 1974 "l'impôt sécheresse". Mais sinon Gerardh a raison : nos enfants paieront.
- Le référendum d'initiative populaire : c'est démocratique, ça me plait bien. Mais que faire en cas de forte abstention ? Dans tous les cas, démocratie représentative ou plus ou moins directe, la légitimité vient de la forte participation. Soit les français deviennent magiquement assidus aux urnes, soit on peut opter pour l'amende en cas d'abstention (comme nos voisins belges) mais ce n'est pas très glamour.
- Je serais bien pour l'enseignement obligatoire de l'économie monétaire et du droit constitutionnel au lycée mais c'est peut être un peu violent. Peut être remettre Montesquieu au programme ?
- Et intégrer le permis de conduire dans l'enseignement scolaire.
J'ai du en oublier mais... les acquis sociaux, principalement ceux que Bassmeg cite
L' abolition des privilèges, de la dime, de la gabelle, le droit aux congés payés, à la limitation du temps de travail, au salaire minimum etc.
sont le fait de gouvernements réformateurs (1789, 1936, 1950) pas de mouvements sociaux violents. Si vous ajoutez l'interdiction du travail des enfants et l'école obligatoire : idem.
[quote] En une phrase ou une idée, quelle serait votre meilleure proposition pour sortir de cette crise?[/quote]
- Pour sortir de la crise gilet jaune : la meilleure communication du gouvernement ; avec un calendrier des réformes en cours et en attente ; et une explication des buts attendus pour chacune de ces réformes.
- Pour sortir de la crise économique et retrouver sinon le plein emploi, du moins un chômage supportable : favoriser la réindustrialisation donc diminuer les coûts qui portent sur le travail (charges sociales) et sur les bénéfices réinvestis (IS) . Faire porter l'impôt et les charges plutôt sur le chiffre d'affaire (une sorte de TVA sociale : taxe sur le CA avec déduction des charges sociales). C'est protectionniste mais l'Allemagne l'a fait en 2006. Et appliquer l'impôt sur les dividendes distribués dès la distribution (payable par l'entreprise distributrice). Cela sous réserve de possibilités au vu des traités bilatéraux avec les états étrangers.
- Traiter les salaires indécents pour ce qu'ils sont : des abus de biens sociaux. Favoriser un retour à une politique salariale décente en taxant les salaires supérieurs à X SMIC (20 pour commencer avec un objectif de 8). Un écart salarial de 1 à 8 semble suffisant dans la plupart des tâches plus ou moins difficiles. Pour rémunérer les talents particuliers et les carrières courtes (type footballeur) on peut prévoir des rémunérations exceptionnelles.
- Favoriser l'actionnariat des salariés. Et parallèlement redonner plus de pouvoirs aux actionnaires et moins aux conseils d'administration.
- Faire tourner les fonctionnaires dans les zones faiblement peuplées au lieu d'obliger les habitants à faire de longs trajets. Permettre aux facteurs d'exercer davantage de missions, par exemple livrer des médicaments. Favoriser (financer) l'installation de cabinets médicaux sur plusieurs communes (à mi temps sur chacune).
- Redéployer les moyens de la fonction publique sur les tâches et les lieux prioritaires. Faire le bilan de la décentralisation et éventuellement re centralisé, notamment ce qui concerne les infrastructures et l'urbanisme. Faire le bilan du "choc" de simplification et éventuellement re simplifier.
- Payer la dette : diminuer les coûts de l'état sans mégoter sur la moquette de l'Elysée (11 179 m²) mais en passant par la nécessaire diminution du nombre des fonctionnaires et des élus. On pourrait également envisager de recourir, dans la vision d'un plan de désendettement, à l'emprunt forcé, c'est à dire une majoration provisoire de l'impôt des plus fortunés, remboursable en capital mais à 0% d'intérêt. Cette mesure a été rarement utilisé : pendant la guerre de 14; et en 1974 "l'impôt sécheresse". Mais sinon Gerardh a raison : nos enfants paieront.
- Le référendum d'initiative populaire : c'est démocratique, ça me plait bien. Mais que faire en cas de forte abstention ? Dans tous les cas, démocratie représentative ou plus ou moins directe, la légitimité vient de la forte participation. Soit les français deviennent magiquement assidus aux urnes, soit on peut opter pour l'amende en cas d'abstention (comme nos voisins belges) mais ce n'est pas très glamour.
- Je serais bien pour l'enseignement obligatoire de l'économie monétaire et du droit constitutionnel au lycée mais c'est peut être un peu violent. Peut être remettre Montesquieu au programme ?
- Et intégrer le permis de conduire dans l'enseignement scolaire.
J'ai du en oublier mais... les acquis sociaux, principalement ceux que Bassmeg cite [quote]L' abolition des privilèges, de la dime, de la gabelle, le droit aux congés payés, à la limitation du temps de travail, au salaire minimum etc. [/quote]
sont le fait de gouvernements réformateurs (1789, 1936, 1950) pas de mouvements sociaux violents. Si vous ajoutez l'interdiction du travail des enfants et l'école obligatoire : idem.