par zelie » dim. 06 oct. 2019, 10:43
Je poste ici pour ne pas ouvrir un nouveau fil, car je pense que ce fil traite plus d'une position de politique religieuse et civile que d'une simple interview.
Le Pape François nomme des cardinaux selon sa vision de la pastorale chrétienne :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... e-20191005
La notion de «siège cardinalice» qui voulait que l’archevêque d’une grande ville devienne cardinal est enterrée.
Qui sont les hommes choisis? Deux sont particulièrement emblématiques: le premier n’élira pas le prochain pape car il a 82 ans, mais Mgr Michael Louis Fitzgerald, est réhabilité. Anglais, ce père blanc qui était président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, fut écarté par Benoît XVI - ce fut l’une de ses premières décisions - qui l’envoya nonce en Égypte car il le trouvait trop favorable à l’islam.
L’autre n’est même pas évêque - là aussi le pape innove. Le père Michael Czerny, 73 ans, est un jésuite canadien, actuel sous-secrétaire de la section migrants et réfugiés du dicastère pour le Service du développement humain, mais aussi secrétaire spécial du synode sur l’Amazonie. Il est aussi l’une des plumes de l’encyclique Laudato si sur l’écologie. Autant dire un prélat très proche du pape.
Un autre jésuite, proche de la ligne de François - il le revendique publiquement - est promu: Mgr Jean-Claude Hollerich, 61 ans, archevêque de Luxembourg, président de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece). Également proche du Pape, très connu en Italie, Mgr Matteo Zuppi, 63 ans, archevêque de Bologne et surtout l’un des membres éminents de la communauté Sant’Egidio, impliquée auprès des plus pauvres et sur le plan international. Sant’Egidio, avec les Jésuites, est «la» communauté la plus influente dans l’actuel pontificat. Autre proche du Pape, un Portugais, archiviste du Vatican, José Tolentino Mendonça, 53 ans, est nommé.
Deux champions du dialogue avec l’islam ont été aussi admis dans le collège cardinalice: Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, 67 ans, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux mais aussi plume de la «déclaration pour la Fraternité humaine», que François a signée avec l’université islamique de al-Azhar du Caire, à Abu Dhabi au printemps dernier. Et Mgr Cristobal Lopez Romero, 67 ans, également espagnol, archevêque de Rabat (Maroc), qui a accueilli François lors de son voyage dans ce pays.
Enfin, quatre autres archevêques, hommes de terrain, défenseurs des droits de leurs peuples, sont mis en valeur: Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, 69 ans, archevêque de Jakarta (Indonésie), grand partisan du pouvoir aux conférences épiscopales dans l’Église. Mgr Juan de la Caridad Garcia Rodriguez, 71 ans, archevêque de San Cristobal de La Havane (Cuba), et Mgr Alvaro Ramazzini Imeri, 72 ans, du Guatemala. Et l’important Mgr Fridolin Ambongo Besungu, 59 ans, archevêque de Kinshasa (République démocratique du Congo), où il joue un rôle de stabilisateur politique décisif.
Je ne vais pas refaire le débat pour ou contre, qui a trouvé avec Cinci (le 15 août dernier, page 1 de ce fil, "un conflit d'idées rend nombre d'arguments assez inutiles") toute la fermeture qu'il fallait bien un jour mettre sur la table pour passer à autre chose, à un autre niveau de dialogue. Face à une position, il y a aura toujours les pour et les contre, on ne va pas s'écharper pour cela.
Je remarque juste toute la cohérence de ce Pape, son coté déterminé dans l'application du message divin; la promotion pontificale échappe désormais au coté "fonctionnarisant" (un siège dans une grande ville ne donne plus un ticket gagnant) pour verser dans les mains de ceux, parmi l'armée du Christ, qui là où ils sont se sont retroussés les manches pour être de vraies torches pour leurs brebis ou des gens de dialogue et de paix pour le monde, en particulier avec l'islam. Et ce n'est pas un hasard si le dialogue avec l'islam s'intensifie, c'est une nécessité. Comme d'être désormais des bergers irréprochables. C'est donc une réelle orientation que donne le Pape, en réponse aux divers scandales dont on ne veut plus, et prenant en compte la dynamique mondiale en dehors du christianisme.
Certes aucune décision, jamais, n'emportera l'adhésion de tous. Mais au moins on peut saluer la persévérance et le courage de ses opinions de ce Pape, qui donne le ton aux futurs prêtres.
Je poste ici pour ne pas ouvrir un nouveau fil, car je pense que ce fil traite plus d'une position de politique religieuse et civile que d'une simple interview.
Le Pape François nomme des cardinaux selon sa vision de la pastorale chrétienne :
[url]http://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-pape-cree-des-nouveaux-cardinaux-dans-sa-ligne-reformatrice-20191005[/url]
[quote]La notion de «siège cardinalice» qui voulait que l’archevêque d’une grande ville devienne cardinal est enterrée.[/quote]
[quote]Qui sont les hommes choisis? Deux sont particulièrement emblématiques: le premier n’élira pas le prochain pape car il a 82 ans, mais Mgr Michael Louis Fitzgerald, est réhabilité. Anglais, ce père blanc qui était président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, fut écarté par Benoît XVI - ce fut l’une de ses premières décisions - qui l’envoya nonce en Égypte car il le trouvait trop favorable à l’islam.
L’autre n’est même pas évêque - là aussi le pape innove. Le père Michael Czerny, 73 ans, est un jésuite canadien, actuel sous-secrétaire de la section migrants et réfugiés du dicastère pour le Service du développement humain, mais aussi secrétaire spécial du synode sur l’Amazonie. Il est aussi l’une des plumes de l’encyclique Laudato si sur l’écologie. Autant dire un prélat très proche du pape.
Un autre jésuite, proche de la ligne de François - il le revendique publiquement - est promu: Mgr Jean-Claude Hollerich, 61 ans, archevêque de Luxembourg, président de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece). Également proche du Pape, très connu en Italie, Mgr Matteo Zuppi, 63 ans, archevêque de Bologne et surtout l’un des membres éminents de la communauté Sant’Egidio, impliquée auprès des plus pauvres et sur le plan international. Sant’Egidio, avec les Jésuites, est «la» communauté la plus influente dans l’actuel pontificat. Autre proche du Pape, un Portugais, archiviste du Vatican, José Tolentino Mendonça, 53 ans, est nommé.
Deux champions du dialogue avec l’islam ont été aussi admis dans le collège cardinalice: Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, 67 ans, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux mais aussi plume de la «déclaration pour la Fraternité humaine», que François a signée avec l’université islamique de al-Azhar du Caire, à Abu Dhabi au printemps dernier. Et Mgr Cristobal Lopez Romero, 67 ans, également espagnol, archevêque de Rabat (Maroc), qui a accueilli François lors de son voyage dans ce pays.
Enfin, quatre autres archevêques, hommes de terrain, défenseurs des droits de leurs peuples, sont mis en valeur: Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, 69 ans, archevêque de Jakarta (Indonésie), grand partisan du pouvoir aux conférences épiscopales dans l’Église. Mgr Juan de la Caridad Garcia Rodriguez, 71 ans, archevêque de San Cristobal de La Havane (Cuba), et Mgr Alvaro Ramazzini Imeri, 72 ans, du Guatemala. Et l’important Mgr Fridolin Ambongo Besungu, 59 ans, archevêque de Kinshasa (République démocratique du Congo), où il joue un rôle de stabilisateur politique décisif.[/quote]
Je ne vais pas refaire le débat pour ou contre, qui a trouvé avec Cinci (le 15 août dernier, page 1 de ce fil, "un conflit d'idées rend nombre d'arguments assez inutiles") toute la fermeture qu'il fallait bien un jour mettre sur la table pour passer à autre chose, à un autre niveau de dialogue. Face à une position, il y a aura toujours les pour et les contre, on ne va pas s'écharper pour cela.
Je remarque juste toute la cohérence de ce Pape, son coté déterminé dans l'application du message divin; la promotion pontificale échappe désormais au coté "fonctionnarisant" (un siège dans une grande ville ne donne plus un ticket gagnant) pour verser dans les mains de ceux, parmi l'armée du Christ, qui là où ils sont se sont retroussés les manches pour être de vraies torches pour leurs brebis ou des gens de dialogue et de paix pour le monde, en particulier avec l'islam. Et ce n'est pas un hasard si le dialogue avec l'islam s'intensifie, c'est une nécessité. Comme d'être désormais des bergers irréprochables. C'est donc une réelle orientation que donne le Pape, en réponse aux divers scandales dont on ne veut plus, et prenant en compte la dynamique mondiale en dehors du christianisme.
Certes aucune décision, jamais, n'emportera l'adhésion de tous. Mais au moins on peut saluer la persévérance et le courage de ses opinions de ce Pape, qui donne le ton aux futurs prêtres.