par Fée Violine » dim. 15 juin 2014, 15:51
Je retrouve sur le forum Thomas d'Aquin, dans le fil "Le pape a mal compris la vraie nature de l'islam", cette intervention de Guy Delaporte
:
Dans un genre donné, la vraie nature est l’extrême du genre, qui en marque l’espèce parfaite. Analogiquement – je dis bien analogiquement, autant qu’un principe pratique puisse être analogique à un principe spéculatif – l’extrême du genre religion, c’est le catholicisme, qui est la religion parfaite, qu’on considère la religion révélée ou que l’on s’en tienne à la religion naturelle.
Par conséquent, la vraie nature de l’Islam, en tant que religion, comme d’ailleurs de toute autre religion, c’est d’être catholique, ou du moins, “catholique-compatible”. Tout ce qui s’en écarte est une dévaluation du genre religion et représente une privation ou un défaut, plus qu’une nature.
Que l’Islam soit né dans un esprit et un contexte conquérant et esclavagiste qui marque profondément sa spiritualité, nul ne le conteste, surtout pas Thomas d’Aquin qui n’emploie jamais, nulle part ailleurs, des termes aussi méprisants pour parler d’erreur et de faute. L’islam est profondément violent. Mais compte tenu de ce qui est dit ci-dessus, cela tient de la faute et de la dégénérescence, non de sa nature de religion.
On ne peut nier que longtemps dans l’histoire, le catholicisme fut – sociologiquement et non ontologiquement – très violent et cruel. Mais ce n’était pas sa nature, et notre religion s’est purifiée beaucoup plus rapidement que toutes les autres (et continue de le faire), en raison de sa plus grande perfection naturelle, certes, mais d’abord et avant tout en raison de la Grâce divine. Or, Phare dans la nuit, il lui appartient d’éclairer les autres religions, qui ne sont que naturelles, afin de les conduire à être “catholique-compatibles”, c'est-à-dire à progresser vers leur vraie nature de religion, en se défaisant de tout ce qui lui est contraire. C’est le vrai but de l’exigence de liberté religieuse, de dialogue inter-religieux, de paroles communes pour la paix. C’est ainsi que se fera l’évangélisation, notamment des musulmans, par adhésion volontaire de l’esprit. C’est du moins le pari actuel, devant l’échec et l’irréalisme parfois sidérant d’autres propositions.
Le pape François est tout à fait conscient de la réalité de l’Islam, et c’est pourquoi il met en avant comme première condition du dialogue, la liberté religieuse au Moyen-Orient. L’idée fait son chemin. Elle est déjà adoptée par certains courants (très minoritaires, certes) d’un Islam qui se veut éclairé. Il en ira de même du sort de la femme, et d’autres déviations (racisme, etc.) Ce seront les femmes musulmanes qui feront évoluer leur statut, sur l’exemple de l’Occident chrétien (et, espérons-le, sans les excès tout à fait condamnables de l’Occident athée).
Bref, en politique, le bipolarisme est souvent la pire des fautes, celle des parfaits.
C'est là:
http://www.thomas-aquin.net/PHPhorum/re ... 17&t=57817
(les autres interventions de M. Delaporte sont aussi très intéressantes. On peut sauter celles des autres personnes, du moins c'est ce que je fais moi-même!)
Je retrouve sur le forum Thomas d'Aquin, dans le fil "Le pape a mal compris la vraie nature de l'islam", cette intervention de Guy Delaporte :clap: :
[quote]Dans un genre donné, la vraie nature est l’extrême du genre, qui en marque l’espèce parfaite. Analogiquement – je dis bien analogiquement, autant qu’un principe pratique puisse être analogique à un principe spéculatif – l’extrême du genre religion, c’est le catholicisme, qui est la religion parfaite, qu’on considère la religion révélée ou que l’on s’en tienne à la religion naturelle.
Par conséquent, la vraie nature de l’Islam, en tant que religion, comme d’ailleurs de toute autre religion, c’est d’être catholique, ou du moins, “catholique-compatible”. Tout ce qui s’en écarte est une dévaluation du genre religion et représente une privation ou un défaut, plus qu’une nature.
Que l’Islam soit né dans un esprit et un contexte conquérant et esclavagiste qui marque profondément sa spiritualité, nul ne le conteste, surtout pas Thomas d’Aquin qui n’emploie jamais, nulle part ailleurs, des termes aussi méprisants pour parler d’erreur et de faute. L’islam est profondément violent. Mais compte tenu de ce qui est dit ci-dessus, cela tient de la faute et de la dégénérescence, non de sa nature de religion.
On ne peut nier que longtemps dans l’histoire, le catholicisme fut – sociologiquement et non ontologiquement – très violent et cruel. Mais ce n’était pas sa nature, et notre religion s’est purifiée beaucoup plus rapidement que toutes les autres (et continue de le faire), en raison de sa plus grande perfection naturelle, certes, mais d’abord et avant tout en raison de la Grâce divine. Or, Phare dans la nuit, il lui appartient d’éclairer les autres religions, qui ne sont que naturelles, afin de les conduire à être “catholique-compatibles”, c'est-à-dire à progresser vers leur vraie nature de religion, en se défaisant de tout ce qui lui est contraire. C’est le vrai but de l’exigence de liberté religieuse, de dialogue inter-religieux, de paroles communes pour la paix. C’est ainsi que se fera l’évangélisation, notamment des musulmans, par adhésion volontaire de l’esprit. C’est du moins le pari actuel, devant l’échec et l’irréalisme parfois sidérant d’autres propositions.
Le pape François est tout à fait conscient de la réalité de l’Islam, et c’est pourquoi il met en avant comme première condition du dialogue, la liberté religieuse au Moyen-Orient. L’idée fait son chemin. Elle est déjà adoptée par certains courants (très minoritaires, certes) d’un Islam qui se veut éclairé. Il en ira de même du sort de la femme, et d’autres déviations (racisme, etc.) Ce seront les femmes musulmanes qui feront évoluer leur statut, sur l’exemple de l’Occident chrétien (et, espérons-le, sans les excès tout à fait condamnables de l’Occident athée).
Bref, en politique, le bipolarisme est souvent la pire des fautes, celle des parfaits.[/quote]
C'est là:
http://www.thomas-aquin.net/PHPhorum/read.php?f=6&i=57817&t=57817
(les autres interventions de M. Delaporte sont aussi très intéressantes. On peut sauter celles des autres personnes, du moins c'est ce que je fais moi-même!)