par Didyme » sam. 01 oct. 2022, 19:31
marss135 a écrit : ↑mer. 28 sept. 2022, 14:24
et que l’Evangile nous révèle qu’à l’extrême, que la colère donne l’emprise au démon (qu’est la Haine), et nous savons par l’actualité quotidienne que le colère amène souvent au drame, lorsque des personnes en sont confrontées, qu’en se laissant dominer par la haine, ce père du mensonge qui n’a pas de vérité en lui, conduit à devenir meurtrier, car c’est le désir de ce père du mensonge.
Oui, tout à fait.
Par la haine, on laisse le péché s'infiltrer en soi et nous dominer.
On peut penser qu'il soit juste de haïr l'ennemi, celui qui fait du mal mais c'est réduire la personne à des actes, nier son lien indélébile à Dieu, nier l'enfant en lui, cette part de l'être dont Dieu nous fait don et qui demeure au fondement. C'est nier qu'il soit une créature de Dieu et le demeure, ne plus distinguer ce qui est de Dieu et du péché et tout confondre dans le seul péché.
D'autre part, on peut penser qu'il soit juste de haïr le mal en soi, le péché mais pourtant. Il est vrai qu'il semble juste de haïr le péché mais si on hait la haine, il ne demeure que de la haine, une haine continuellement alimentée par cet échange de haine, cercle vicieux dont on ne sort pas. Et qui explique bon nombre de conflits dans le monde, aujourd'hui encore...
La haine ne met pas fin à la haine, elle la perpétue.
Parce que même dans le fait de haïr le péché, plutôt alors que de s'y opposer, de lui faire face, il y a davantage comme une porte qu'on lui ouvre. Le péché est destructeur, il transmet de la violence, de la haine. Et lorsqu'on se prend à le haïr, c'est comme s'il gagnait, comme s'il nous atteignait, nous contaminait, produisant de la haine, de la violence en nous.
C'est fait de façon fort subtile. On pense être dans le juste en s'opposant de la sorte au mal, alors qu'on est dans le péché. Pensant s'y opposer, on l'a laissé nous atteindre. Comme si on l'avait laissé nous corrompre, nous subjuguer.
On ne vainc pas le mal par le mal, la haine par la haine. Ici, il n'y a qu'un vainqueur...
La haine n'est jamais vivifiante, fertile, pacifiante, unifiante, c’est tout le contraire.
Alors quoi ? On ne devrait pas s'y opposer ? Si mais cela n'implique pas de haïr.
Devrait-on l'aimer ?! Non, il est souvent dit que le diable est méprisé de Dieu. Or, le mépris n'est pas la haine. On peut mépriser, rejeter, s'opposer. Le mépris a pour lui d'accorder au péché sa vraie valeur, rien.
Si je méprise le mal, je ne lui accorde pas de valeur, je le considère comme indigne d'estime, d'attention. Bien que je puisse en être affligé.
Si je hais le mal, je lui accorde de la valeur, de l'attention, mon attention, une forme d'estime. Et je le laisse avoir prise sur moi.
[quote=marss135 post_id=453424 time=1664367871 user_id=18302] et que l’Evangile nous révèle qu’à l’extrême, que la colère donne l’emprise au démon (qu’est la Haine), et nous savons par l’actualité quotidienne que le colère amène souvent au drame, lorsque des personnes en sont confrontées, qu’en se laissant dominer par la haine, ce père du mensonge qui n’a pas de vérité en lui, conduit à devenir meurtrier, car c’est le désir de ce père du mensonge.
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Oui, tout à fait.
Par la haine, on laisse le péché s'infiltrer en soi et nous dominer.
On peut penser qu'il soit juste de haïr l'ennemi, celui qui fait du mal mais c'est réduire la personne à des actes, nier son lien indélébile à Dieu, nier l'enfant en lui, cette part de l'être dont Dieu nous fait don et qui demeure au fondement. C'est nier qu'il soit une créature de Dieu et le demeure, ne plus distinguer ce qui est de Dieu et du péché et tout confondre dans le seul péché.
D'autre part, on peut penser qu'il soit juste de haïr le mal en soi, le péché mais pourtant. Il est vrai qu'il semble juste de haïr le péché mais si on hait la haine, il ne demeure que de la haine, une haine continuellement alimentée par cet échange de haine, cercle vicieux dont on ne sort pas. Et qui explique bon nombre de conflits dans le monde, aujourd'hui encore...
La haine ne met pas fin à la haine, elle la perpétue.
Parce que même dans le fait de haïr le péché, plutôt alors que de s'y opposer, de lui faire face, il y a davantage comme une porte qu'on lui ouvre. Le péché est destructeur, il transmet de la violence, de la haine. Et lorsqu'on se prend à le haïr, c'est comme s'il gagnait, comme s'il nous atteignait, nous contaminait, produisant de la haine, de la violence en nous.
C'est fait de façon fort subtile. On pense être dans le juste en s'opposant de la sorte au mal, alors qu'on est dans le péché. Pensant s'y opposer, on l'a laissé nous atteindre. Comme si on l'avait laissé nous corrompre, nous subjuguer.
On ne vainc pas le mal par le mal, la haine par la haine. Ici, il n'y a qu'un vainqueur...
La haine n'est jamais vivifiante, fertile, pacifiante, unifiante, c’est tout le contraire.
Alors quoi ? On ne devrait pas s'y opposer ? Si mais cela n'implique pas de haïr.
Devrait-on l'aimer ?! Non, il est souvent dit que le diable est méprisé de Dieu. Or, le mépris n'est pas la haine. On peut mépriser, rejeter, s'opposer. Le mépris a pour lui d'accorder au péché sa vraie valeur, rien.
Si je méprise le mal, je ne lui accorde pas de valeur, je le considère comme indigne d'estime, d'attention. Bien que je puisse en être affligé.
Si je hais le mal, je lui accorde de la valeur, de l'attention, mon attention, une forme d'estime. Et je le laisse avoir prise sur moi.