par Riou » dim. 12 sept. 2021, 12:24
Altior a écrit : ↑dim. 12 sept. 2021, 8:00
j'ai longuement googlé pour voir ce que la bonne dizaine des syndicats des médecins ont à dire sur l'obligation vaccinale. Eh bien, ils n'ont rien à dire. Pas même le syndicat des médecins libéraux, qui avait une plus grande ouverture et avait l'habitude de taper un peu sur la table chaque fois que les droits et les libertés des médecins étaient menacées. Rien sur leur page.
Bonjour,
C'est un mal profond, qui n'est que la conséquence de la précipitation initiale. Nous avons manqué de prudence dès le début, et nous avons fait d'un traitement médical une idole censée apporter le salut - salut qui ne vient pas vraiment ou qui tarde à venir, c'est logique, puisqu'il s'agissait d'une idole.
Le problème est que le pouvoir, en exerçant une pression colossale sur la totalité du corps médical, a réussi le coup de force de faire en sorte que l'écrasante majorité du personnel soignant s'implique individuellement dans cette entreprise très imprudente d'une vaccination de masse à l'aveugle appuyée sur des motifs sans doute illusoires (immunité collective, supprimer la transmission du virus, etc.). Bref : le bénéfice collectif attendu d'une telle prise de risque pour chaque individu n'est pas tout à fait au rendez-vous, et même l'argument du désengorgement des hôpitaux ne tient pas pleinement, puisqu'une vaccination des personnes à risque aurait suffit pour atteindre cet objectif - sans passer par ce harcèlement politique et médiatique visant à vacciner des sujets sains pour un bénéfice individuel quasiment nul.
Or, tout le monde étant mouillé jusqu'au cou dans cette affaire, les corps intermédiaires se taisent, puisqu'ils se sont eux-mêmes engagés trop loin dans l'imprudence. Ce ne sont pas de mauvais médecins ou de mauvaises collectivités; ils ont simplement régis trop tardivement, au point de se retrouver solidaires d'un gouvernement qu'ils désapprouvent en secret pour certains. Ils n'ont plus qu'à croiser les doigts pour que les dégâts restent "mineurs".
"Croiser les doigts" en espérant, impuissant, que les choses se passent pas trop mal : c'est ce qui arrive quand on viole les principes fondamentaux de l'éthique médicale.
La technique macronienne et médiatique de faire pression sur chaque individu a fonctionnée : puisque la majorité s'est impliquée dans cette imprudence collective, le pouvoir a réussi à faire en sorte que chaque individu se censure intérieurement et tout seul. Ainsi on cesse de penser et de discuter pour mieux exécuter les ordres afin d'éviter les problèmes avec la hiérarchie. Une sorte de banalité du mal.
[quote=Altior post_id=440032 time=1631426458 user_id=1720]
j'ai longuement googlé pour voir ce que la bonne dizaine des syndicats des médecins ont à dire sur l'obligation vaccinale. Eh bien, ils n'ont rien à dire. Pas même le syndicat des médecins libéraux, qui avait une plus grande ouverture et avait l'habitude de taper un peu sur la table chaque fois que les droits et les libertés des médecins étaient menacées. Rien sur leur page.
[/quote]
Bonjour,
C'est un mal profond, qui n'est que la conséquence de la précipitation initiale. Nous avons manqué de prudence dès le début, et nous avons fait d'un traitement médical une idole censée apporter le salut - salut qui ne vient pas vraiment ou qui tarde à venir, c'est logique, puisqu'il s'agissait d'une idole.
Le problème est que le pouvoir, en exerçant une pression colossale sur la totalité du corps médical, a réussi le coup de force de faire en sorte que l'écrasante majorité du personnel soignant s'implique individuellement dans cette entreprise très imprudente d'une vaccination de masse à l'aveugle appuyée sur des motifs sans doute illusoires (immunité collective, supprimer la transmission du virus, etc.). Bref : le bénéfice collectif attendu d'une telle prise de risque pour chaque individu n'est pas tout à fait au rendez-vous, et même l'argument du désengorgement des hôpitaux ne tient pas pleinement, puisqu'une vaccination des personnes à risque aurait suffit pour atteindre cet objectif - sans passer par ce harcèlement politique et médiatique visant à vacciner des sujets sains pour un bénéfice individuel quasiment nul.
Or, tout le monde étant mouillé jusqu'au cou dans cette affaire, les corps intermédiaires se taisent, puisqu'ils se sont eux-mêmes engagés trop loin dans l'imprudence. Ce ne sont pas de mauvais médecins ou de mauvaises collectivités; ils ont simplement régis trop tardivement, au point de se retrouver solidaires d'un gouvernement qu'ils désapprouvent en secret pour certains. Ils n'ont plus qu'à croiser les doigts pour que les dégâts restent "mineurs".
"Croiser les doigts" en espérant, impuissant, que les choses se passent pas trop mal : c'est ce qui arrive quand on viole les principes fondamentaux de l'éthique médicale.
La technique macronienne et médiatique de faire pression sur chaque individu a fonctionnée : puisque la majorité s'est impliquée dans cette imprudence collective, le pouvoir a réussi à faire en sorte que chaque individu se censure intérieurement et tout seul. Ainsi on cesse de penser et de discuter pour mieux exécuter les ordres afin d'éviter les problèmes avec la hiérarchie. Une sorte de banalité du mal.