Saints dominicains

[coeurderoy]

Haut-lieu de la spiritualité médiévale : l'ancien couvent des Dominicaines "Sous les tilleuls", Unterlinden, de Colmar :

http://www.musee-unterlinden.com/


et celui de Strasbourg, où enseigna Tauler (le couvent brûla en 1870) :

http://www.google.fr/imgres?imgurl=http ... s%3Disch:1

http://www.encyclopedie.bseditions.fr/i ... BG0097.jpg

http://www.encyclopedie.bseditions.fr/i ... BG0015.jpg

http://img222.imageshack.us/img222/433/ ... omiow8.jpg

Les vitraux ont été préservés : http://www.pu-strasbourg.com/alsacien/beyer.htm

[Fée Violine]

http://www.google.fr/imgres?imgurl=http ... s%3Disch:1

Merci pour les liens. Sur celui-là, il est question non seulement de Tauler, mais du Bx Henri Suso.

Pas de saint dominicain aujourd'hui, du moins à ma connaissance. Mais demain, il y en a deux !
Je reviens un peu en arrière avec le Bse Elisabeth de Hongrie, sur qui je n'ai pas donné beaucoup de détails. Depuis, j'en ai trouvé un peu plus : elle était la petite-nièce de ste Elisabeth de Hongrie (ou de Thuringe). Ses parents voulaient la marier avec un roi de Bohême, mais elle a voulu devenir dominicaine, et pendant 25 ans elle a eu des souffrances physiques et morales.

[coeurderoy]

Aujourd'hui, 14 mai, un saint aux préoccupations bien actuelles : St Gilles de Vauzela.
Jeune abbé d'une abbaye de Coimbra au Portugal, il ne priait plus, n'allait plus au chœur, sans cesse plongé dans des livres d'alchimie pour y trouver le secret de la nature. Il partit à Paris, espérant que là au moins les savants le lui révèleraient, puisqu'il s'y trouvait de célèbres facultés. Il n'en fut rien, et il se consola dans la débauche, qui le conduisit à la tristesse et même au désespoir. Il découvrit que seule la Vierge Marie pouvait le sauver, et il partit rejoindre son monastère. Sur la route, il rencontra un dominicain. Il entra dans l'Ordre dominicain, au couvent de Valence, puis rentra au Portugal, où il devint Provincial de l'Ordre. Il vécut heureux sans connaître le secret de la nature, mais ayant découvert que Dieu est le secret de la paix. Il mourut en 1265. Son culte fut reconnu en 1748.

Merci Fée lozérienne ! à part mon saint patron (vaguement Athénien d'après sa Vita et un peu noyé dans les brumes mérovingiennes) je ne connaissais que Fra Egidio, compagnon de saint François : ton saint dominicain me convient tout-à-fait, je sens que...nous allons devenir amis !
Amitié !
Gilles

[Fée Violine]

Voilà plus de détails sur lui (c'est d'ailleurs pas tout à fait la même histoire!) :

A Portuguese Dominican: b. at Vaozela, diocese of Viseu, about 1185; d. at Santarem, 14 May, 1265. His father, Rodrigo Pelayo Valladaris, was governor of Coimbra and councillor of Sancho I. It was the wish of his parents that Gil should enter the ecclesiastical state, and the king was very lavish in best caving ecclesiastical benefices upon him. When he was still a boy, he already held prebends at Braga, Coimbra, Idanha, and Santarem. Gil, however, held no desire to be an ecclesiastic; his ambition was to become a famous physician. After devoting some time to the study of philosophy and medicine at Coimbra he set out for Paris, with the intention of perfecting himself in the science of medicine and obtaining the doctor's degree. If we may give credence to his unknown contemporaneous biographer, he was accosted on his journey by a courteous stranger who promised to teach the art of magic at Toledo. As payment, so the legend runs, the stranger required that Gil should make over his soul to the devil and sign the compact with his blood. Gil obeyed and after devoting himself seven years to the study of magic under the direction of Satan, went to Paris, easily obtained the degree of doctor of medicine, and performed many wonderful cures. One night while he was locked up in his library a gigantic knight, armed head to foot, appeared to him and, with his sword drawn, demanded that Gil should change his wicked life. The same spectre appeared a second time, and threatened to kill Gil if he would not reform. Gil now repented of his evil ways, burnt his books of magic and returned to Portugal, where he took the habit of St. Dominic in the newly-erected monastery at Palencia, about 1221. Shortly after, his superiors sent him to the Dominican house at Scallabis, the present Santarem. Here he led a life of prayer and penance, and for seven years his mind was tormented by the thought of the compact which was still in the hands of Satan. Finally, his biographer narrates, the devil was compelled to surrender the compact and place it before the altar of the Blessed Virgin. Gil returned to Paris to study theology and on his return to Portugal became famous for his piety and learning. He was twice elected provincial of his order in Spain. Benedict XIV ratified his cult on 9 March, 1748.

[coeurderoy]

Danke schön !!!

[Fée Violine]

Coeurderoy, tu parlais de Jean Tauler l'autre jour. Je découvre qu'il est vénérable et que sa fête est le 17 mai ! Je vais donc le présenter, un peu en retard:
Le Vénérable Jean Tauler est né en 1294 en Allemagne, il entra au couvent dominicain de Strasbourg. Il combattit les quiétistes et les béghards ou faux spirituels.
"Tauler n'était pas seulement un zélé prédicateur, mais un des plus solides et des plus corrects mystiques" (Bossuet).
Il a écrit (en allemand): des sermons; une vie de Jésus-Christ; les Institutions (son ouvrage le plus célèbre); des épîtres; l'alphabet doré; le dialogue entre un théologien et un mendiant.
Après une vie de contemplation, de vertus et d'apostolat, il mourut le 17 mai 1361 à Strasbourg, où il est enterré.

[coeurderoy]

Coeurderoy, tu parlais de Jean Tauler l'autre jour. Je découvre qu'il est vénérable et que sa fête est le 17 mai ! Je vais donc le présenter, un peu en retard:
Le Vénérable Jean Tauler est né en 1294 en Allemagne, il entra au couvent dominicain de Strasbourg. Il combattit les quiétistes et les béghards ou faux spirituels.
"Tauler n'était pas seulement un zélé prédicateur, mais un des plus solides et des plus corrects mystiques" (Bossuet).
Il a écrit (en allemand): des sermons; une vie de Jésus-Christ; les Institutions (son ouvrage le plus célèbre); des épîtres; l'alphabet doré; le dialogue entre un théologien et un mendiant.
Après une vie de contemplation, de vertus et d'apostolat, il mourut le 17 mai 1361 à Strasbourg, où il est enterré.

Sa pierre tombale est toujours visible, au Temple de Strasbourg qui occupe l'emplacement du couvent des Dominicains, incendié en 1870...

[Fée Violine]

13 juillet Bx Jacques de Voragine (v.1230-1298),
Jacopo de Voragine, originaire de Varazze (Voragine) en Italie, entra en 1244 dans l'Ordre de saint Dominique dont il devint en 1267 le provincial pendant 19 ans. Lorsque Nicolas IV l'envoya à Gênes en 1288 pour une mission délicate, il gagna la sympathie de la population qui le demanda et l'obtint comme archevêque en 1292. Il convoqua un Concile pour organiser la reprise de la vie religieuse dans son diocèse en 1293 ; il promut la dignité du culte - en particulier celui des reliques -, il contribua à apaiser les luttes entre guelfes et gibelins ; enfin, il secourut avec un zèle infatigable les pauvres. Il écrivit une compilation des "Légendes dorées des saints", riche d'enseignement moral mais aussi accompagnée souvent de récits étranges et légendaires. Il a été béatifié en 1816.

[coeurderoy]

Bonjour Dominique,
j'ai pas mal pratiqué la "Legenda aurea" autrefois...J'ai trouvé cet article intéressant concernant son auteur :

http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Jacques_de_Voragine

http://multimedia.fnac.com/multimedia/i ... 345019.jpg

Sans cette Légende (legenda : ce qui doit être lu), véritable ouvrage de vulgarisation à l'usage des laïcs tout-à-fait dans l'esprit du XIIIème siècle, combien d'épisodes iconographiques nous resteraient obscurs ou mystérieux...
Bonne journée !

[coeurderoy]

BONNE FETE DOMINIQUE !!!

[Cgs]

Merci Féé pour ce travail passionnant. J'en apprends des choses...

Bien à vous,

[Fée Violine]

11 octobre Bx Jacques Griesinger d’Ulm, né à Ulm en 1407, † à Bologne le 11 Octobre 1491, allemand, frère dominicain, artiste peintre-verrier. Né dans une famille de négociants, il fut d'abord peintre sur verre à Ulm en Allemagne. À l’âge de 25 ans, il s'en fut en pèlerinage à Rome et, faute d'argent, s'engagea dans les armées du roi d'Aragon. Après quatre années de service, dégoûté par la vie licencieuse des camps, il quitte l'armée et se met à la disposition d'un bourgeois de Capoue. En 1441 (il a 34 ans), voulant revenir dans son pays, il s'arrête à Bologne pour prier sur le tombeau de saint Dominique, et trouve sa vraie vocation : il entre dans l'Ordre comme frère lai. Il reprit ses talents de verrier et orna beaucoup d'églises de ses œuvres. On lui doit même l'invention de plusieurs coloris de vitraux par ses recherches sur l'oxyde d'argent. Il fut pendant 50 ans un religieux humble et exemplaire, immergé dans l’art du vitrail. Beaucoup de ses oeuvres ont disparu mais on peut encore en voir dans la cathédrale San Petronio de Bologne (vitraux de la chapelle des notaires). D'une grande sensibilité artistique, il est un des plus grands maîtres verriers de son époque, mais il était très effacé. Appelé un jour durant la cuisson d'un vitrail qu’il devait absolument surveiller, il laissa tout et retrouva le vitrail achevé avec des teintes magnifiques.
Son esprit de prière et de mortification, d'humilité profonde et de générosité, lui donnèrent une réputation de sainteté même avant sa mort. Il était illettré.
Béatifié en 1825. Attributs : palette, colombe, rosaire. Patron des verriers.

[coeurderoy]

Eh bien tu m'apprends quelque chose ! Pourquoi n'en parle-t-on pas dans les ouvrages consacrés au vitrail médiéval (en France en tout cas...).

[Théophane]

Demain je vais essayer de trouver un moment pour aller prier devant les reliques de saint Thomas d'Aquin, qui se trouvent à Toulouse !

[PaxetBonum]

Je n'aurai qu'une chose à lui reprocher : avoir écrit un si magnifique office de l'eucharistie que St Bonaventure a déchiré le siens en l'écoutant… nous n'aurons donc jamais la version écrite par le docteur séraphique…