Saints franciscains

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » sam. 05 févr. 2011, 9:34

4 Février : St Joseph de Leonessa (1556-1612)
Eufranio Desiderio, est né en 1556 à Leonessa en Ombrie (Italie) dans une famille riche. Dès son enfance, il manifesta une piété exemplaire et entraînait ses compagnons à la prière et aux mortifications. Confié à son oncle, pour son éducation, il refusa le mariage avantageux qu’on lui proposait et dès l’âge de 16 ans, entra chez les Frères mineurs capucins. En 1587, il fut envoyé en mission, à Constantinople, pour l’assistance religieuse aux chrétiens tenus en esclavage ou employés dans les galères. Il se dévoua auprès d’eux, les évangélisant et obtenant le retour à la foi de quelques apostats. Les frères capucins menaient une vie très pauvre, dans un monastère bénédictin désaffecté. Cette pauvreté attirait vers eux des Turcs avec lesquels ils s’efforçaient de dialoguer. Joseph tenta de prêcher la foi chrétienne auprès des Turcs, mais les autorités locales s’en émurent et firent arrêter le prédicateur qui fut condamné à mort par le Sultan. Pendant 3 jours il fut attaché à une potence et enfumé, mais il fut miraculeusement délivré, par un ange, pensa-t-il. Une fois libéré retourna en Italie en compagnie d’un archevêque grec-orthodoxe qu’il réussit à réconcilier dans l’église catholique. Il exerça le ministère de la prédication itinérante dans les campagnes d’Italie. En 1600, il prêcha pour les nombreux pèlerins qui voulaient gagner l’indulgence du Jubilé et il se consacra à secourir les pauvres pèlerins en quêtant pour eux de la nourriture et en les hébergeant, nettoyant leurs vêtements et soignant les malades. Affecté au couvent de Todi, il cultivait le jardin et distribuait aux pauvres ses récoltes. Il pratiquait une ascèse très sévère, pour sa nourriture et son coucher. Il mourut le 4 février 1612, et fut canonisé par le pape Benoît XIV, en 1745.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » ven. 11 févr. 2011, 15:36

6 février : Pierre-Baptiste Blasquez de Saint-Esteban - Paul Miki et ses compagnons

Pierre-Baptiste Blasquez de Saint-Esteban est né en Espagne.Entré jeune au Noviciat, il fut rapidement envoyé comme missionnaire au Mexique, puis après plusieurs années transféré aux Philippines. Là il fut un missionnaire exemplaire, construisit plusieurs églises, un hôpital, et constatant le goût des Philippins pour la musique, il constitua des chorales de jeunes gens et leur apprit à confectionner des instruments de musique, comme il l’avait vu faire par les missionnaires franciscains d’Amérique latine.
Il devint Custode des Frères missionnaires des Philippines. Ceux-ci étaient rattachés à la Province St Grégoire-le-Grand. Les Philippines, “découvertes” par le navigateur Magellan, en 1521, devinrent une conquête espagnole, et les Franciscains y avaient débarqué en 1578. Ils considéraient les Philippines comme une base de départ missionnaire pour la Chine, fermée alors aux étrangers, sauf le comptoir de Macao où les frères étaient déjà présents.
Après plusieurs tentatives infructueuses pour pénétrer le continent chinois, ils s’intéressèrent au Japon où se trouvaient déjà quelques Jésuites. Ils y envoyèrent, en éclaireur un frère laïc, déjà âgé mais récemment sorti du Noviciat de Manille (1587), Frère Juan Pobre (né en 1514) qui réussi à intéresser quelques personnes à la foi chrétienne, dont un haut dignitaire, le Daimyô de Hirado. Ce dernier écrivit au Gouverneur de Manille lui demandant d’envoyer des Franciscains à Hirado. Cette demande fut appuyée par le Vice-provincial jésuite du Japon. Une lettre semblable fut expédiée au Custode des Franciscains de Manille, qui n’était plus Pierre-Baptiste, mais le Frère Juan de Plasencia. Le Gouverneur de Manille ainsi que l’évêque dominicain Aduarte transmirent ces lettres au Roi d’Espagne qui autorisa le départ de missionnaires franciscains pour le Japon (1590).

Nouvelle mission au Japon
Le Frère Pierre-Baptiste était libre, bien expérimenté après 15 ans de vie missionnaire, il fut choisi comme responsable du départ. Mais le général de Jésuites, de Rome, avait déjà pris ombrage d’une concurrence possible avec ses frères déjà implantés au Japon depuis une quarantaine d’années, et avait obtenu, dès 1585, un bref du pape Grégoire XIII interdisant l’entrée au Japon d’autres religieux, sous peine d’excommunication !
Entre temps, d’autres lettres venant du Japon réclamaient instamment des Frères Franciscains, tandis qu’une première persécution était déjà entamée contre des chrétiens d’autres provinces japonaises, évangélisés par les Jésuites.
En 1592, un Dominicain, Fr. Juan Cobo avait été envoyé de Manille au Japon, comme envoyé officiel du Gouverneur des Philippines. De retour à Manille il apporta de nouvelles lettres de chrétiens de Nagoya réclamant à nouveau des missionnaires. Devant une telle insistance, le Gouverneur des Philippines désigna le Frère Pierre-Baptiste, comme représentant permanent au Japon, et lui fit adjoindre plusieurs frères pour accompagner sa légation.
Le provincial des Jésuites de Manille ayant rappelé le Bref papal interdisant l’entrée au Japon d’autres missionnaires que Jésuites, le Gouverneur convoqua une assemblée de théologiens et de canonistes, au couvent des Augustins de Manille, qui déclarèrent que ce Bref papal n’interdisait pas au Gouverneur d’envoyer des Frères comme ses propres représentants, et d’ailleurs, le pape suivant, Sixte V, un Franciscain, s’empressa d’établir une dérogation au Bref de son prédécesseur, en faveur des missionnaires franciscains (15 novembre 1586). Le 30 mai 1593, Pierre-Baptiste et ses compagnons quittèrent Manille pour Nagoya, au Japon, afin de rencontrer Hideyoshi. La rencontre eut lieu en Janvier 1594. Le Daimyô après quelques escarmouches de langage, se montra finalement favorable à l’établissement des frères sur le territoire qu’il contrôlait, il consentit même à signer un pacte d’amitié avec les frères. Pierre-Baptiste écrivit aussitôt au Gouverneur de Manille pour lui en donner la nouvelle.
Les missionnaires n’étaient cependant pas au bout de leur peine, et s’aperçurent très vite du caractère irritable et changeant du Daimyô. Tantôt il leur accordait des subsides pour bâtir une maison et aller et venir librement pour rencontrer les catéchumènes et les chrétiens, tantôt il écoutait volontiers les bonzes, jaloux de leur influence et qui démontraient au Daimyô que la religion importée de l’étranger était une menace pour les traditions japonaises et pour la sécurité du pays, devant l’esprit de conquête de l’Espagne.

Le premier établissement japonais
Le 4 octobre 1594, en la fête de saint François, un premier couvent digne de ce nom fut inauguré à Kyôto. Les Jésuites qui étaient dans cette ville depuis leur arrivée, avaient dû la quitter lors de la persécution de 1537, ne laissant qu’un religieux, en situation précaire. La maison des Franciscains, avec son cloître et son église attirait les curieux, les sympathisants et des catéchumènes intéressés par l’office liturgique, et qui deviendront plus tard les premiers martyrs japonais.
Le deuxième établissement franciscain fut un hôpital comportant une léproserie qui fut remplie en quelques jours. Ensuite vint une résidence à Nagasaki, principal port de trafic avec les commerçants portugais. Elle fut autorisée par Hideyoshi, d’abord pour le service religieux des marins européens, mais ensuite les frères purent étendre leur ministère aux Japonais, parcequ’ils ouvrirent une annexe comme hôpital pour les pauvres. Après une année de résidence à Nagasaki, Pierre-Baptiste revint à Kyôto et ouvrit une maison à Osaka ; elle fut si pauvre de dimension et d’apparence que les frères l’appelèrent “Bethléem”.
Le développement de la mission exigeait des renforts. Pierre-Baptiste écrivit aux Frères de Manille et au Gouverneur, pour lui rendre compte de sa mission et demander des frères. Trois nouveaux furent envoyés, porteurs de présents du Gouverneur pour le Daimyô Hideyoshi. L’année suivante, Pierre-Baptiste demanda de nouveaux renforts, devant la progression rapide de l’évangélisation. Deux frères prêtres furent envoyés : Fr. Martin de Aguirre de l’Ascension, professeur de théologie et Fr. Francisco Blanco, un de ses étudiants. Tous deux venaient explicitement dans l’espoir du martyre.
Pierre-Baptiste avait tenu à se mettre dès son arrivée, sous la protection du vice-provincial des Jésuites pour le Japon. celui-ci, heureux de trouver des collaborateurs pour la mission, avait approuvé leur arrivée et soutint leur ministère. Pierre-Baptiste mit au point une méthode d’évangélisation, d’accueil et de catéchèse des catéchumènes qui porta rapidement ses fruits. Il ne s’agissait pas de recommencer les baptêmes trop vite distribués, comme les frères le faisaient au Mexique, mais il ne convenait pas non plus de retarder dans leur enthousiasme des personnes qui se donnaient résolument au Christ et aspiraient déjà au martyre, car on était partout environnés d’ennemis des chrétiens. D’anciens chrétiens baptisés par les Jésuites, avant la première persécution , avaient maintenant abandonné la foi, mais certains revinrent auprès des Franciscains. Hideyoshi permit même à certains Jésuites de revenir s’établir dans son district.

La persécution
Outre de nombreuses vexations que les frères avaient à subir de la part d’une population inquiète du développement de la mission, un événement fournit un prétexte à un retournement des sentiments de Hideyoshi à leur égard. En juillet 1596, une terrible éruption volcanique fit de nombreuses victimes, puis à nouveau en août et en septembre, de fortes secousses sismiques qui détruisirent une part importante des villes de Kyôto, Fushimi, Osaka, Sakaï, etc... Il y eut plusieurs dizaines de milliers de victimes. Les bonzes exploitèrent cette situation catastrophique contre les chrétiens.
Ensuite le naufrage d’un bateau portugais sur la côte japonaise apporta de nouveaux troubles, car le gouverneur japonais aurait bien voulu s’approprier les marchandises du bateau. Pierre-Baptiste, comme représentant du Gouverneur de Manille tenta de négocier. S’ensuivirent d’interminables palabres et négociations où intervinrent des Jésuites, des marins portugais, un député espagnol... Mais ces tractations furent ressenties comme une offense par le Daimyô qui, le 8 décembre 1596 fit, par surprise, garder militairement les résidences des Franciscains et des Jésuites à Kyôto et à Osaka. Le 11 décembre Hideyoshi signait le décret de persécution et de peine capitale contre tous les missionnaires et tous les chrétiens. Deux autres gouverneurs, favorables aux chrétiens tentèrent en vain de faire revenir Hideyoshi sur ce décret. Celui-ci accepta de considérer que les Jésuites pouvaient obtenir un pardon, mais non les Franciscains. On tenta d’obtenir pour eux une simple peine de bannissement et d’expulsion, mais en réponse, Hideyoshi fit mutiler le visage des missionnaires : on leur coupa les oreilles en présence du peuple, comme première étape de leur martyre.

Le chemin de croix et le crucifiement
Le 13 janvier 1597, Hideyoshi porta une nouvelle sentence de mort, nominale celle-là. Ces hommes qui se sont appelés eux-mêmes ambassadeurs des Philippines sont entrés au Japon et ont prêché sans permission la religion chrétienne défendue. Ils sont pour cette raison condamnés à périr sur la croix, à Nagasaki. Des marins portugais réussirent à séquestrer 3 frères de Nagasaki et à les emporter sur leur bateau. Les frères franciscains missionnaires étaient : Pierre-Baptiste, Martin d’Aguirre, François Blanco et François de Saint-Michel, tous quatre espagnols. Philippe de Jésus de Las Casas, mexicain, et Gonzalve García des Indes orientales. On peut ranger en 5 groupes les martyrs japonais :
Les 7 catéchistes des Franciscains, Cosme, Ventura, Gabriel, Thomas et deux frères, Paul et Léon ;
6 assistants des Franciscains : Michael, son fils Thomas âgé de 15 ans, Mathias, le cuisinier Joachim ;
2 enfants, Luis (12 ans) et Anthony (13 ans) ;
2 ajoutés au nombre des martyrs, durant leur trajet vers la crucifixion, Pierre Jukijro, et Francis, un charpentier de Kyôto, baptisé 8 mois auparavant.
un catéchiste des Jésuites, le Jésuite Paul Miki et deux assistants des Jésuites.
Ils furent rassemblés à partir de différentes villes où on les exhiba devant le peuple, avec toutes sortes de vexations et de mutilations, comme c’était la coutume envers les condamnés à mort. Et commença alors pour eux un long chemin de croix de 26 jours, sur 800 kilomètres. Tantôt sur de petites barques, mais le plus souvent à pied.
Tout au long du chemin, ils furent tantôt injuriés par la foule, tantôt plaints et soignés par des âmes compatissantes, tantôt réconfortés par des missionnaires jésuites encore présents et relativement libres. Pierre-Baptiste put même écrire et faire passer sa dernière lettre (qui figure en partie dans le “Lectionnaire Franciscain de l’Office”).
Le supplice de la croix était courant au Japon. Les condamnés étaient fixés par des anneaux et des chaînes de fer à des pièces de bois fixées au montant vertical. On dressait les croix après y avoir attaché les condamnés. Après un certain temps, ils étaient achevés par deux lances qui les transperçaient de flanc à épaule. Jusqu’à sa mort, Pierre-Baptiste priait, les yeux tournés vers le ciel et chantait des psaumes. Les deux jeunes enfants étaient crucifiés à sa droite et à sa gauche, et il les exhortait à chanter le psaume Laudate pueri Dominum quand ils lui demandèrent : Père, irons nous au ciel sans chanter ?
Peu de temps après, les chrétiens furent bannis, les derniers missionnaires expulsés. La Mission Franciscaine au Japon commencée en Juillet 1593 se termina en Octobre 1597. L’évêque Martinez avait dû quitter Nagasaki le 21 mars. Tous les établissements chrétiens de Kyushû furent détruits. Le frère de Ribadaneira, un des rescapés du fait des marins portugais, fit aussitôt après, une relation fidèle de ces événements, sur laquelle est basée le présent article, et l’envoya aussitôt à Madrid et à Rome.
Ils furent béatifiés trente ans plus tard, le 19 juillet 1627, par le pape Urbain VIII, et canonisés en 1862 par Pie IX, huit ans après la réouverture du Japon à l’occident.
Le pape les proclama solennellement les Protomartyrs du Japon.


Saint Philippe de Jésus, (1572-1597)
Frère mineur observant, clerc, premier bienheureux originaire de l’Amérique latine, protomartyr du Japon.
Felippe est né au Mexique, vers 1572. Son père était Alfonso de las Casas, et sa mère Antonia Martins, tous deux de Salamanque en Espagne. Après leur mariage, ils étaient venus au Mexique, la Nouvelle Espagne et ils habitaient à Mexico. Felippe, admiratif pour l’activité missionnaire des Franciscains prit l’habit au couvent franciscain de Santa Barbara, à Puebla dos Anjos, vers 1587. Il prit le nom de Felippe de Jesus. Très vite Felipe fut impressionné par les rigueurs de la vie franciscaine et quitta le couvent en renonçant à sa première vocation. Ses parents, déçus par sa décision, l’envoient aux Philippines comme soldat, non sans l’avoir muni de moyens financiers suffisants pour y mener une vie aisée. Filippe mène alors une vie facile et même licencieuse. Mais un événement imprévu intervient à Manille, et le touche profondément : il y voit une intervention de l’Esprit de Dieu, et revient à sa première vocation franciscaine dans le couvent de Manille, où il a fait profession le 22 mai 1594. Peu de temps après, le ministre provincial de Manille envoie Felippe au Japon, afin de remettre des lettres au commissaire franciscain, Pierre Baptiste. Mais, en 1596, Les rapports entre les missionnaires et l’empereur du Japon deviennent de plus en plus difficiles et Felippe ne peut plus quitter le Japon. Il va donc faire partie du groupe des Franciscains et des Jésuites qui seront martyrisés, crucifiés à Nagasaki, le 5 février 1597. Voir la notice Japon sur le récit des Martyrs de Nagasaki.-
Urbain VIII les béatifia le 19 juillet 1627. Deux ans plus tard, le 5 janvier 1629, la ville de Mexico célèbre le culte de son fils : saint Philippe de Jésus est nommé patron du Mexique. C’était le premier fils créole de l’Amérique à être béatifié. Ces martyrs de Nagasaki furent canonisés par le pape Pie IX, en 1862.

Saint Gonzalve Garcia (1556-1597)
Frère mineur observant, frère laïc indien, l’un des martyrs de Nagasaki, particulièrement vénéré en Inde et au Brésil. Il est le premier saint canonisé originaire de l’Inde.
Gonzalve Garcia est né à Bassein en Inde orientale, d’un père portugais et d’une mère indienne, vers 1556 or 1557. Il fit ses études auprès des Pères Jésuites de cette ville. Vers l’âge de 25 ans, il partit au Japon, en compagnie de quelques missionnaires Jésuites qui venaient d’y établir une mission. Doué pour l’étude de la langue Japonaise, il se fit rapidement des amis en ce pays et put exercer la charge de catéchiste durant huit années. Il se dévoua à la construction d’églises, de maisons paroissiales et d’hospices, et exerçait la miséricorde pour les pauvres, les malades et les lépreux. Puis il se livra au commerce dans la ville d’Alacao et réussit dans ses affaires, en ouvrant des succursales. Il était amené, parfois, à retourner à Manille pour son négoce. Là il se rapprocha des Franciscains espagnols et finit par être admis au noviciat franciscain en qualité de frère laïc.

Sa connaissance de la langue japonaise le fit choisir comme interprète par le frère st Pierre Baptise qui avec d’autres frères partit fonder la mission franciscaine du Japon. Les missionnaires Jésuites avaient le monopole de la mission en ce pays. Mais officiellement Pierre-Baptiste partait comme ambassadeur du gouverneur de Manille auprès de l’empereur du Japon. Ils s’embarquèrent de Manille le 26 mai 1592. Après quatre années de présence, d’activités missionnaires et de service charitable auprès des Japonais, leur situation changea brusquement. Peut-être à la suite d’un terrible tremblement de terre dont ils furent désignés comme responsables, par des prêtres bouddhistes. L’empereur Taiko-Sama prit ombrage de la présence des missionnaires catholiques, Franciscains et Jésuites, et de leurs succès. Il décréta une persécution sur l’ensemble du pays. Le couvent des frères de Miaco fut investi le 8 décembre 1596. Des missionnaires Franciscains et Jésuites venant d'autres lieux, ainsi que leurs coopérateurs japonais, furent ajoutés à leur groupe. Après un long parcours de plusieurs mois, les prisonniers furent exhibés devant les foules et subirent toutes sortes de vexations et de mutilations, durant le parcours hivernal qu’ils firent jusqu’à Nagasaki, le lieu de leur martyre. Le 3 janvier 1597, les vingt-six confesseurs de la foi furent crucifiés sur une colline proche de Nagasaki.
Frère Gonzalve Garcia fut le premier fixé à la croix et transpercé de deux lances, tandis qu’il chantait des cantiques et des psaumes. – Les corps des crucifiés demeurèrent exhibés durant 40 jours. Les martyrs de Nagasaki, protomartyrs du Japon, furent béatifiés trente ans plus tard, et canonisés par Pie IX, en 1862.

Saint Gonzalve (Gonsalo Garcia), un peu oublié parmi les autres martyrs du Japon, vit son culte se développer en Inde, tout d’abord, quand après une persécution, au XVIII° siècle, les chrétiens indiens réalisèrent qu’un des leurs était sur les autels. Les Franciscains organisèrent des pèlerinages à Bassein, lieu de sa naissance, tandis que la communauté chrétienne de Bombay le prenait pour patron céleste. –
Dans le nord du Brésil, les missionnaires franciscains portugais présentèrent saint Gonzalve (saõ Consalo), comme le protecteur des Métis, peuple complexé et souvent méprisé, entre les Blancs et les Noirs du pays, c’est pourquoi il est encore particulièrement vénéré au Brésil, spécialement à Recife où il est fêté annuellement par une procession à travers la ville. De nombreuses églises lui sont dédiées, au Brésil, en Inde et aux Philippines.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » ven. 11 févr. 2011, 15:40

7 Février : Sainte Colette de Corbie

Née en 1381 dans le Nord de la France, vécut trois ans comme recluse. Elle fut ensuite une grande réformatrice de la Famille franciscaine, particulièrement des Clarisses. Décédée en 1447 à Gand, son corps repose maintenant au monastère de Poligny.

La recluse
Colette Boylet est née en 1381 à Corbie, non loin d’Amiens, ville célèbre par son abbaye bénédictine foyer d’enseignement théologique aux siècles précédents. Son nom, diminutif de Nicolette lui fut donné par ses parents qui déjà âgés, avaient prier saint Nicolas pour obtenir un enfant. Très pieuse, elle fut confiée par ses parents à la tutelle de l’abbé de Corbie. Après la mort de ceux-ci, elle désira la vie religieuse, mais dut longtemps chercher sa voie, passant chez les Béguines, puis chez les Bernardines, avant de faire une tentative de vie recluse, dans une cellule aménagée contre l’église abbatiale, dans laquelle elle fut emmurée, ne pouvant communiquer que par une étroite fenêtre.
C’est là qu’après trois ans de vie recluse, elle eut la vision de saint François et de sainte Claire qui lui délivrèrent un message : elle devait entrer chez les clarisses urbanistes et initier une réforme de l’Ordre franciscain. Ne pouvant imaginer qu’elle serait à la hauteur d’une telle tâche, elle résista à cet appel. Frappée tour à tour de cécité puis de mutisme, elle finit par accepter cette vocation et recouvra la santé.

La réformatrice
Elle voulut avoir l’approbation du Saint Siège, d’autant qu’il lui fallait obtenir la dispense de son vœu de réclusion. Mais c’était le temps du Grand schisme d’Occident, il y avait deux papes, l’un résidant en Italie, l’autre en Avignon. C’est donc de celui-ci, Benoît XIII (Pedro de Luna), reconnu par les rois de France, d’Espagne et d’Écosse, qu’elle obtient de quitter le reclusage, ce qui lui est accordé par une bulle du 1 août 1406. Elle se rendit ensuite auprès de lui. Colette, qui avait vingt-cinq ans, impressionna si fortement le Pape qu’il l’autorisa à fonder un monastère réformé dans les diocèses d’Amiens ou de Noyon, ou même de Paris (29 avril 1406). Le Pape lui conféra lui-même le voile et reçut sa profession religieuse.
En fait elle ne put mener à bien les fondations dans le Nord de la France, aussi se réfugia-t-elle auprès de son directeur de conscience, le franciscain Henri de Baume. C’est dans le manoir de la Beaume-de-Fontenay qu’elle accueillit quelques jeunes filles qui devinrent les premières Clarisses « colettines ». Le Pape l’avait autorisée à accueillir les jeunes filles qui se présenteraient et dont elle serait alors l’abbesse. Elle serait aussi la supérieure générale de toutes les fondations qu’elle pourrait faire, ou des monastères déjà existants qui se rallieraient à sa réforme.
En 1410, elle s’installe à Besançon, puis les fondations se succèdent rapidement à Auxonne, Gand en Flandres, Poligny dans le Jura, Amiens en Picardie etc… Peu à peu d’autres monastères adoptent sa réforme. Elle parcourt inlassablement les routes de Bourgogne, Franche-Comté, Flandres, Picardie, malgré les troubles de la guerre de Cent ans. Elle a fondé elle-même dix-sept couvents.
Son zèle réformateur s’étend aussi au Premier Ordre franciscain par l’intermédiaire d’Henri de Beaume : c’est le temps du foisonnement des réformes qui aboutiront, en Italie, en France et en Espagne à l’Observance franciscaine. En 1442, st Jean de Capistran arrive d’Italie afin de rétablir l’ordre franciscain. Une concurrence paraît s’établir entre les deux réformateurs, mais la raison prévaut. Elle mourut dans le couvent de Gand, le 6 mars 1447 et y fut inhumée. On lui attribuait déjà de nombreux miracles, aussi l’évêque de Tournai demanda sa béatification qui, en raison des guerres d’Italie, ne fut obtenue qu’en 1625 (pape Urbain VIII). Le pape Pie VII la canonisa en 1807.
Son corps avait été transféré de Gand en Flandres, à Poligny, dans le Jura, où les clarisses et de nombreux pèlerins le vénèrent aujourd’hui encore.

Saint Égide-Marie de Saint-Joseph, François Antoine Postillo (1729-1812)
Frère mineur observant (Alcantarin), connu aussi sous le nom de Gilles-Marie de saint-Joseph
Né à Tarente (Italie) le 16 novembre 1729, Égide-Marie de Saint Joseph (au baptême: François Antoine Postillo) dans une famille pauvre. Bientôt, il exerça le métier de ses parents, devenant lui aussi un excellent “cordier” et un expert “feutrier”. A dix-huit ans, orphelin de père, il devient le seul soutien de sa famille. En 1754, réalisant ce qui fut toujours son inspiration à savoir: “pouvoir penser et travailler seulement pour le Seigneur”, après avoir pourvu comme il fallait aux besoins de la famille, il fut accepté parmi les Frères Mineurs Alcantarins de la Province de Lecce. Le 28 février 1755, il fit sa profession religieuse.
De 1755 et jusqu'à mai 1759, il demeura dans le couvent de Squinzano (Lecce) comme cuisinier de la Fraternité.
Après un bref séjour dans le couvent de Capurso (Bali), au mois de mai 1759, 1e frère Égide-Marie fut envoyé à Naples, où les Frères Mineurs Alcantarins de Lecce avaient un petit hospice. Là, le frère Égide demeura près de 53 ans, c’est à dire jusqu’au jour de sa mort, occupant tour à tour les charges de cuisinier, de concierge et de quêteur, édifiant tous, et en particulier les pauvres, qui accouraient nombreux au Couvent de Chiaia pour recevoir du frère Égide-Marie une aide ou un mot de consolation.
Très nombreux furent les prodiges qui accompagnèrent la mission de bien et de pacification de Frère Égide-Marie, jusqu’à lui mériter de son vivant l’appellation populaire de Consolateur de Naples. “Aimez Dieu, aimez Dieu”, avait-il l’habitude de répéter à ceux qui le rencontraient dans ses passages dans les rues de Naples. Au couvent il menait surtout une vie contemplative, devant la sainte Eucharistie ou la statue de Marie. Mais il ne négligeait pas pour autant les humbles services de la communauté.
Entouré d’une grande réputation de sainteté, frère Égide-Marie mourut le 7 février 1812. Léon XIII le déclara bienheureux, le 4 février 1888, et Jean-Paul II, le mit au nombre des saints, le 15 décembre 1994. Il est fêté le 7 février.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » sam. 19 févr. 2011, 12:02

19 février : Saint Conrad de Plaisance, (1290-1351)

Ermite laïc du Tiers-Ordre de saint François
Conrad est né à Plaisance Italie, en 1290. Riche, il passe sa jeunesse dans une vie mondaine et assez dissipée. Il a la passion de la chasse, mais au cours d'une battue, il provoque accidentellement un incendie, ayant enflammé des broussailles pour faire sortir le gibier. Effrayé il s'enfuit, mais un paysan innocent est accusé à sa place et risque la peine de mort, selon la coutume du temps. Conrad se repent, avoue sa maladresse et vend tous ses biens en réparation des dommages causés.
Méditant sur la pauvreté et sur la vanité des biens terrestres, il décide, avec sa femme, de quitter le monde. Celle-ci entre dans le monastère des clarisses de Plaisance, tandis que Conrad prend l'habit du Tiers-Ordre de saint François et se retire dans un ermitage, en Sicile, où il mène une vie de prière et de pénitence très rigoureuse. Il se met à l'école d'un des nombreux ermites de Sicile, le bienheureux Guillaume de Sicli.
Sa réputation de sainteté s'était répandue et on lui attribuait des miracles. Après quarante ans de vie érémitique, il mourut le 19 février 1351. Le pape Urbain VIII étendit sa fête à toute la Famille franciscaine.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 24 févr. 2011, 14:38

24 Février : Bienheureuse Isabelle de France
Isabelle de France, sœur du roi Louis IX, est la fondatrice du monastère des Clarisses urbanistes de Longchamp près de Paris.
Fille du roi de France Louis VIII et de Blanche de Castille, sœur cadette de saint Louis IX, elle reçut, comme son frère, une éducation chrétienne très forte : dès son plus jeune âge elle se fit remarquer par sa piété et sa tempérance.
Pour des raisons politiques, son père voulait la marier au comte Hugues de la Marche qui préféra épouser Yolande, la fille du comte de Bretagne. Le pape Innocent IV souhaitait la voir épouser le fils de Frédéric II de Hohenstaufen, empereur du Saint Empire. Ce prince Conrad était en titre mais non en fait, roi de Jérusalem, et devait hériter de l’Empire. Isabelle refusa ce parti et fit connaître à sa famille et au Pape qu’elle souhaitait garder la virginité. Le Pape comprit son dessein, et lui accorda, par bulle (26 mai 1254) l’autorisation de se mettre sous la tutelle spirituelle de religieux franciscains.
Un an plus tard, elle entreprit la construction d’un monastère, dans la forêt de Rouvray (le bois de Boulogne), proche de Paris, sur un terrain concédé par son frère, le roi Louis IX. Celui-ci, très attaché à sa sœur, l’avait autorisée à consacrer une somme de trente mille livres, soit la somme qu’elle aurait eue comme dot, pour la construction du monastère. Le monastère de Longchamp fut achevé en 1259, et accueillit les premières clarisses (de l’obédience de Saint-Damien), venues du monastère de Reims, le 23 juin 1260. En s’inspirant de la Règle écrite par Claire d’Assise, elle avait composé elle-même une règle, un peu moins sévère, qui fut approuvée par Alexandre IV (2 février 1259). Saint Bonaventure, ministre général des Franciscains et d’autres frères l’avaient conseillée ; il prêcha plusieurs fois à Longchamp et rédigea un traité de vie spirituelle dédié à Isabelle : de Perfectione vitae ad sorores (La vie parfaite, pour les sœurs). Le monastère fut consacré à l’humilité de la Bienheureuse Vierge Marie.
A partir de 1260, Isabelle vint s’installer dans une petite maison, construite pour elle dans l’enclos du monastère, pour partager la vie et la prière des sœurs, mais elle ne fit jamais profession religieuse. En 1263, elle obtint du pape Urbain IV, un remaniement de la Règle. Cette dernière rédaction fut adoptée par plusieurs monastères, en France et en Italie (clarisses urbanistes).
Isabelle mourut le 23 février 1270 et fut entérrée dans l’église du monastère. Après la mort de saint Louis (à Tunis, la même année), Charles d’Anjou, frère du roi et d’Isabelle, demanda à une dame de compagnie d’Isabelle d’écrire sa vie, en vue de sa canonisation. Agnès d’Harcourt publia ce récit hagiographique, vers 1280, mais Isabelle ne fut béatifiée qu’en 1521, par le pape Léon X (bulle Piis omnium).
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Message non lu par PaxetBonum » lun. 28 févr. 2011, 21:28

25 Février : Sébastien d’Apparitio (Bienheureux), (1502-1600)
Frère mineur observant, alcantarin, frère laïc au Mexique.

Sébastien naquit à Gudina, en Galice (Espagne), en 1502. Ses parents, Thérèse et Jean d’Apparitio étaient laboureurs, pauvres, mais très pieux. Sébastien dès son plus jeune âge fut employé comme berger et ouvrier agricole. Lui aussi était pieux, honnête et remettait son salaire à ses parents en vivant lui-même dans une stricte pauvreté.

A l’âge de trente ans, il s’embarqua pour la Nouvelle Espagne et se rendit à Mexico. Fort de ses connaissances en agriculture et très intelligent, il réussit à développer une petite exploitation et à acquérir quelques biens. Il se lança dans le commerce et organisa des convois pour transporter des marchandises, et créa des routes pour ses charriots. On lui attribue l’importation des bœufs dans le Nouveau monde, pour le travail de la terre et les transports. Marié, il vivait dans la continence avec le consentement de son épouse. Devenu veuf, il se remaria avec la même condition. Très charitable envers les pauvres, il distribuait une part de ses revenus et s’ingéniait à rendre toutes sortes de services, selon ses compétences. Il entra dans le Tiers-Ordre de saint François. Après la mort de sa seconde épouse, et ayant atteint l’âge de 70 ans, il distribua tous ses biens aux pauvres et il sollicita son admission chez les Frères mineurs de la stricte Observance (ou Alcantarins), en tant que frère laïc. Il fut chargé des plus humbles tâches et de la quête. Mais il passait surtout son temps dans la prière et les pénitences, jusqu’à l’âge de 98 ans. Il mourut le 25 février 1600 et fut béatifié par le Pape Pie VI, le 12 septembre 1786. Le bref de sa béatification fait état de dons surnaturels et de miracles accomplis durant sa vie et après sa mort.

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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » mer. 02 mars 2011, 9:28

2 Mars : Sainte Agnès de Prague, 1205-1282

Agnès était fille du roi de Bohême, Ottokar I, et de Constance de Hongrie, sœur du roi de Bohème Venceslas I, et cousine de ste Élisabeth de Hongrie. Née à Prague en 1205, fiancée dès l’âge de 9 ans à Henri, fils de l’empereur Frédéric II,ses fiançailles furent rompues pour raison politique. Elle repoussa ensuite la demande en mariage du roi d’Angleterre Henri III. En 1232, les premiers franciscains vinrent s’établir à Prague. Agnès leur construisit une Église, puis fonda l’hôpital saint-François et y adjoignit en 1233 un couvent de clarisses où elle entra elle-même l’année suivante. Le pape Grégoire IX la nomma abbesse de ce monastère, et à sa demande et après un premier refus, lui accorda, comme à ste Claire d’Assise, le privilège de la pauvreté.
Sa correspondance avec ste Claire d’Assise dut être assez abondante. Nous n’en possédons malheureusement que quatre lettres, quatre réponses venues de Saint-Damien et révélatrices de l’âme de Claire. Ce sont de précieux témoignages à la fois de spiritualité et d’amitié, de délicatesse et de force dans les sentiments. On y remarque aussi une maîtrise de plume et une culture admirables chez une femme de cette époque, une connaissance de la Bible et une lucidité dans les conseils pour la vie religieuse, qui font de ces lettres de direction des chefs- d’œuvre du genre.

La première lettre dut être envoyée peu avant l’entrée d’Agnès au monastère (donc avant la Pentecôte 1234) ; Claire l’appelle encore fille du roi de Bohême, elle lui dit encore vous, ne fait aucune allusion aux sœurs de Prague ; si elle la félicite de sa décision de renoncer au monde, elle ne lui parle de la pauvreté totale que comme si elle était seulement sur le point de s’y engager.
La deuxième lettre fut certainement écrite entre 1235 et 1239, puisque frère Élie s’y trouve mentionné comme ministre général et qu’il fut déposé en 1239.
La troisième lettre date sans doute du début de 1238, époque à laquelle Agnès demanda aussi à Grégoire IX une nouvelle règlementation du jeûne, qui fut accordée le 11 mai de cette année-là.
La quatrième enfin fut écrite après une longue période de silence due à la maladie de Claire. Celle-ci salue Agnès de Prague de la part de sa propre sœur Agnès d’Assise ; or cette dernière ne revint à Saint-Damien qu’au début de 1253. Il faut donc placer entre janvier et août 1253 la date de cette quatrième lettre. Sainte Claire était sans doute décédée lorsqu’Agnès reçut ce dernier message.
Agnès mourut le 6 mars 1282. Pie IX approuva son culte, en 1874 ; Jean-Paul II la canonisa le 12 novembre 1989.
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Message non lu par PaxetBonum » mar. 08 mars 2011, 22:57

5 Mars : Saint Jean-Joseph de la Croix (1654-1734)

Jean-Joseph de la Croix est né dans l’île d’Ischia, près de Naples, le 15 août 1654. Dès son enfance, il faisait preuve d’une piété extraordinaire, et passait de longs temps dans les églises. Il aimait les pauvres et leur distribuait tout l’argent dont il pouvait disposer.
À dix-sept ans il entra chez les Frères Mineurs réformés de st Pierre d’Alcántara. On lui confia très vite des responsabilités : à vingt-quatre ans, il était maître des novices, puis gardien d’un couvent, et plus tard, ministre provincial des Alcantarins de l’Italie du Sud.
Ses mortifications étaient extraordinaires et pour s’identifier au Christ de la Passion, il portait une croix d’une trentaine de centimètres munie de pointes, fixés derrière ses épaules, au point d’y creuser une plaie. Il se privait volontiers de nourriture et de sommeil. Quand il soignait les malades, il priait Dieu de transférer sur lui leurs souffrances. Sans jamais interrompre sa prière, il servait les pauvres et les malades. Les frères de son entourage affirmaient avoir été témoins de miracles étonnants : prophétie, visions, extases et même bilocation.
Il mourut à Naples, le 5 mars 1734, et fut canonisé par le pape Grégoire XVI, le 26 mai 1839, en même temps que st Alphonse de Ligori et que ste Véronique Giuliani. La réforme liturgique de Vatican II n’a pas retenu la célébration dans le calendrier franciscain.
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Message non lu par PaxetBonum » jeu. 17 mars 2011, 9:38

13 mars : bx Agnello de Pise (1194-1236)
Frère mineur, compagnon de François, custode de Paris, puis fondateur de la Province d’Angleterre.
Agnello est né à Pise, vers 1194. La tradition le situe dans la noble famille des Agnelli, mais cela reste incertain.. Au cours d’une prédication de saint François à Pise, étant encore adolescent, il résolut d’entrer chez les Frères mineurs et reçut l’habit des mains de François lui-même. Il se fit aussitôt remarquer par son ardeur à vivre selon la règle.

En 1217, François avait désigné plusieurs frères pour se joindre au frère Pacifique de la Marche, chargé d’implanter la fraternité franciscaine en France. On ignore si Agnello fit partie de ce premier groupe, mais dès 1219, François le nommait custode de Paris, chargé d’y implanter un lieu pour les frères. Le pape Grégoire IX, pour faciliter l’implantation des frères hors d’Italie, avait publié la lettre Cum dilecti filii (11 juin 1219) pour les recommander aux évêques. L’historien Luc Wadding a publié une lettre d’obédience qu’il attribue à François et qui désigne Agnello comme custode en France, mais le texte en est probablement apocryphe.

Agnello ne demeura que peu de temps à Paris, car après le chapitre de 1224, François l’envoya fonder une province en Angleterre. Selon le récit de Thomas d'Eccleston, De adventu Fratrum minorum in Anglia, Frère Agnello était accompagné de 8 frères : cinq frères laïques et trois clercs. Agnello lui-même était diacre, il ne fut ordonné prêtre que quelques années plus tard, après avoir fréquenté le couvent d’études qu’il avait fondé à Oxford. Les frères se rendirent à Fécamp, bien accueillis dans la célèbre abbaye bénédictine, et obtinrent des moines d’être transportés outre-manche. Ils débarquèrent à Douvres, le 12 septembre 1224. Ils furent d’abord les hôtes des Frères prêcheurs d’Oxford, et obtinrent rapidement un terrain pour y édifier une petite maison de bois. Là, les frères recrutèrent rapidement d'autres frères parmi les étudiants de l'université, encouragés par le maître séculier Robert Grossetête, le chancelier, qui devint par la suite évêque de Lincoln et demeura toujours le protecteur des frères. Agnello n'était pas lui-même un intellectuel, mais il encouragea les frères à faire des études. Devenu prêtre, il se consacra à la prédication, à l'accueil des nouveaux frères et à la fondation de plusieurs maisons. Sa prudence, sa sagesse et sa sainteté étaient reconnues par tous. Sous l’impulsion d’Agnello, la province d’Angleterre se développa rapidement et dût se subdiviser en plusieurs custodies. Agnello fut un ministre provincial très actif, et sa réputation d’homme pacifique lui valut de nombreuses amitiés, dont celle des évêques britanniques qui le choisirent pour une mission auprès du pape, et celle du roi Henri III d’Angleterre qu’il conseilla pour éviter un grave conflit avec les Gallois. A l’âge de 42 ans, il tomba gravement malade et mourut à Oxford, le 13 mars 1236. Enseveli dans l’église du couvent d’Oxford, il fut l’objet d’un véritable culte. Quelques années après sa mort on retrouva son corps intact, et les frères lui élevèrent un mausolée qui subsista jusqu’à la ruine du couvent sous Henry VIII. En 1882, le pape Léon XIII approuva son culte pour l’Ordre des Frères mineurs et pour le diocèse de Pise.
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Message non lu par PaxetBonum » jeu. 24 mars 2011, 9:19

24 mars : Bienheureux Diego-Joseph de Cadix (1743-1801)

Diego-Joseph naquit à Cadix, (Espagne), le 30 mars 1743. Dès son enfance il fit preuve d’une piété singulière, mais il eut les plus grandes difficultés pour apprendre, au point que ses condisciples le surnommaient « l’âne muet ». Dès l’âge de 13 ans, il fréquentait le couvent des frères Capucins et souhaitait y être admis. Mais en raison de son peu d’instruction, les frères hésitaient à l’accueillir. Après trois tentatives il pût enfin entrer au noviciat, en 1757, en considération de son ardent désir et de sa piété déjà remarquable. Lorsqu’il commença les études de théologie, son intelligence se délia, car la connaissance des mystères de la foi l’enthousiasmait et nourrissait sa vie de prière et son désir d’évangéliser les autres. Il fut ordonné prêtre en 1767 et commença aussitôt le ministère de la prédication populaire à travers toute l’Espagne. Les foules accouraient pour l’entendre, malgré un langage rude et souvent combatif à l’encontre de l’impiété et du libertinage de la société de son temps (l’époque des « Lumières » et des « encyclopédistes). Il prêchait une morale assez rigoureuse, et se livrait lui-même à une ascèse impressionnante. Beaucoup de personnes furent témoins de ses extases. Il passait de longs temps de prière devant le saint Sacrement, parfois des nuits entières. On lui attribuait des dons de prophétie, de clairvoyance et de discernement peu ordinaires. Il est encore considéré aujourd’hui comme le plus grand prédicateur de l’Espagne du XVIIIe siècle. Il mourut âgé de 68 ans, le 24 mars 1801. Le pape Léon XIII le proclama bienheureux, en 1894.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 28 mars 2011, 9:08

28 mars : bse Jeanne-Marie de Maillé (1332-1414), veuve, du Tiers-Ordre de saint François.
Jeanne-Marie de Maillé naquit en 1332, au château de La Roche (Luynes, près de Saint-Quentin de Touraine), de très noble famille : son père Hardoin était baron de Maillé, sa mère Jeanne, fille des ducs de Montbazon. Dès le plus jeune âge elle se faisait remarquer par sa piété, surtout envers Marie qui lui apparut tenant dans ses bras l’enfant Jésus. Sa mère lui recommanda comme confesseur un frère franciscain du couvent de Tours. Bien qu’elle désirât garder la continence, elle fut mariée, malgré elle, au jeune baron Robert de Silly qui était lui aussi pieux et respectueux des engagements de son épouse. Tous deux menèrent une vie vertueuse et soucieuse de partage avec les pauvres.
Devenue veuve, après seize ans de mariage, Jeanne-Marie fut chassée du château de Silly par la famille de son mari qui lui reprochait de dilapider la fortune. Elle se réfugia au château paternel, elle y continua plus que jamais sa vie de charité et de prières. Elle bénéficia de plusieurs apparitions, de la Vierge Marie, puis de saint François et de saint Yves qui lui recommandèrent d’adhérer au Tiers-Ordre de saint François. Elle renonça à tous ses biens et s’en alla vivre dans une cabane adossée au couvent des Frères mineurs cordeliers de Tours, où elle mena une vie de pénitence, de contemplation continuelle et de pauvreté, jusqu’à mendier son pain.
Beaucoup de personnes, y compris des nobles de sa parenté, recourraient à ses conseils et à son intercession. Ainsi le roi de France, Charles VI, de passage à Tours, vint consulter la célèbre pénitente qui l’invita à libérer certains prisonniers, à accorder aux autres les secours d’un aumônier. En 1395, elle vint à Paris où elle rencontra à nouveau le roi de France, Charles VI, et son épouse Isabeau de Bavière ; elle en profita pour reprocher à la cour le luxe et les modes licencieuses des courtisans. À Paris, elle visita la sainte Chapelle pour y vénérer les reliques de la Passion du Christ. Revenue à Tours, elle y décéda à l’âge de 82 ans, le 28 mars 1414, et fût inhumée dans l’église des Cordeliers. Mais son tombeau fût profané par les Calvinistes, lors des guerres de religion.
Son culte immémorial fut approuvé par le pape Pie IX, en 1871.
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Message non lu par PaxetBonum » lun. 04 avr. 2011, 15:58

4 avril :

Saint Benoît l’Africain
Frère laïc franciscain Récollet, connu sous divers noms : Benoît le More, Benoît l’Ethiopien, Benoît de San Fradello, e Benedetto da San Fratello, Benedetto Manasseri .

Benoît naquit en 1526 à San Fradello, près de Messine en Sicile. Il était fils d’esclave yoruba ( Ethiopie) d’une famille transférée d’Afrique en Sicile, et donc esclave lui-même. Eduqué chrétiennement par ses parents, il était très pieux et serviable. Son maître l’affranchit et lui confia la garde des troupeaux. Déjà, dans son entourage, on l’appelait « saint More » en raison de son humilité et de sa piété exemplaire. Vers 1550, il rejoignit une communauté d’ermites, fondée par un noble sicilien, Jérôme Lanza, placée sous le patronage de st François d’Assise. Il succéda au fondateur comme supérieur de la petite communauté. Mais le Pape Pie IV dissout la communauté et proposa aux membres de rejoindre les Frères mineurs Récollets. Ce que fit Benoît qui entra comme frère lai dans un couvent sis près de Palerme. On lui confia la charge de la cuisine, car il ne savait ni lire ni écrire. Il s’y dévoua pleinement et édifia tellement ses frères qu’ils lui confièrent la charge de maître des novices. On conserve le souvenir de nombreux faits extraordinaires qu’on lui attribua, comme si les miracles se multipliaient auprès de lui. Après sa charge il fut de nouveau cuisinier et malgré ses jeûnes et les temps passés en oraison, la cuisine était toujours prête, comme si les anges s’en mêlaient. C’est ce qui arriva lors de la visite de l’évêque du lieu où le vicaire du couvent chercha le cuisinier, absent, en oraison à la chapelle, jusqu’au moment de servir le repas qu’il était censé préparer. Il servait aussi les malades et plusieurs furent guéris à son contact. Il ne quittait pratiquement pas l’oraison et contemplait, de préférence, la passion de Jésus-Christ, et sa présence eucharistique, mais aussi la Vierge immaculée. Il s’adonnait à de lourdes pratiques de pénitence : jêunes, discipline etc… Il évitait de sortir du couvent durant la journée, car les fidèles l’entouraient pour obtenir des grâces et la promesse de ses prières
Benoît mourut au couvent de Sainte-Marie de Jésus, près de Palerme et fut inhumé dans le caveau du couvent. Les foules accoururent pour obtenir des faveurs spirituelles et des miracles. On exhuma son corps pour le présenter à la vénération des fidèles. Le sénat de Palerme le déclara patron de la cité. Le pape Benoît XIV le béatifia en 1743. Il fut canonisé par le pape Pie VII, le 24 mai 1807. Son culte est particulièrement développé au Brésil, parmi les saints protecteurs des noirs d’origine africaine et des descendants d’esclaves. Il y figure souvent dans les retables des autels , comme dans l’église N-D. du Rosaire de Salvador de Bahia.Les adeptes des cultes vaudou l’ont intégré à leur panthéon : En 2000, son nom fut donné à une chaire créée par cette ville et par l'Unesco afin de promouvoir le dialogue interculturel et interreligieux.
El Santo negro Rosambuco est le nom de la pièce de théâtre que Lope de Vega consacra à Fra Benedetto de San Fratello et qui fut publiée à Barcelone en 1612.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 11 avr. 2011, 21:32

9 avril : bienheureux Thomas de Tolentino (1250-1321)
Frère mineur, spirituel, et missionnaire, mort martyr en Inde.

Thomas naquit vers 1250 à Tolentino, province de Macerata, dans les Marches (Italie). Dès sa jeunesse il se joignit aux Frères mineurs, dans cette province franciscaine de la Marche d’Ancône, où l’on conservait la stricte pauvreté voulue par François d’Assise, et où l’on résistait à l’évolution de l’Ordre franciscain. Thomas partageait l’idéal d’Angelo Clareno, et des autres frères de la mouvance spirituelle. Il fut impliqué dans les querelles avec la Communauté et fut emprisonné avec les autres leaders des Spirituels, dans divers couvents (Ancône, Viterbe...), jusqu’à l’élection de Raymond Godefroy comme ministre général (1289). Celui-ci, proche des Spirituels libéra les prisonniers, et pour leur éviter de nouveaux affrontements les envoya en mission dans le royaume d’Arménie. C’était les frères Angelo Clareno (Pierre de Fossombrone), Pierre de Macerata, Marc de Montelupone etc... Leur ministère fut fructueux et ils s’attirèrent la sympathie du peuple et du roi Haytoun II . Ce prince chargea le frère Thomas d’une mission en Europe, auprès du Pape Boniface VIII et auprès du roi de France Philippe IV le Bel. En 1302, il retourne en Arménie et Cilicie avec 12 autres frères, et un peu plus tard participe à un concile d’union entre chrétiens arméniens et latins, à Sis (1307). Revenu en Occident, il entend parler de la lettre du frère Jean de Montecorvino, missionnaire en Chine, qui réclame des frères missionnaires pour l’extrême-Orient. Il se rend à Poitiers pour rencontrer le Pape Clément V, lui présenter la lettre de Jean de Montecorvino et lui parler de cette mission. Son intervention aboutit à la décision du pape d’établir une hiérarchie en Chine et de désigner le frère Jean de Montecorvino comme premier évêque de Khambaliq. Il obtient du ministre général de partir à nouveau pour l’Orient avec quelques autres frères. Après avoir traversé la Perse, il s’embarque à Ormuz pour la Chine, avec les frères mineurs Jacques de Padoue, Pierre de Sienne et le frère prêcheur Jourdain de Séverac, guidés par un interprète laïc, Demetrius de Tifliz. Contraints de débarquer dans l’île de Salsetta, ils y furent tout d’abord accueillis par des chrétiens nestoriens, et commencèrent à prêcher la foi chrétienne. Après 4 mois de présence, ils prêchèrent sans succès aux musulmans indiens qui leur firent subir le martyre, à Thana, le 9 avril 1321, à l'exception du frère prêcheur qui s'échappa, et revint en Europe. Quelques années plus tard, le frère bx Odoric de Pordenone traversant la contrée pour rejoindre, lui aussi, Khambaliq, retrouva le corps de Thomas et le transporta en Chine, à Zayton où il fut inhumé. Plus tard, un marchand de Pise rapporta son crâne à Tolentino où il est encore vénéré aujourd’hui. En 1894, le Pape Léon XIII confirma son culte.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 11 avr. 2011, 21:34

10 avril : Bienheureux Marc Fantuzzi de Bologne
Originaire de Bologne, il y étudia le droit et entra chez les Frères Mineurs en 1430. Il assuma diverses charges dans son Ordre et prêcha en Italie et en Dalmatie. En raison de sa charge, il visita les communautés franciscaines en Autriche, en Pologne et en Orient. Il mourut à Plaisance en Émilie, célèbre pour sa piété, sa prudence et sa prédication. Son culte fit approuvé en 1868.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » ven. 29 avr. 2011, 22:17

21 Avril : Saint Conrad de Parzham
Saint Conrad de Parzham est aussi connu sous son nom de baptême : Jean Birndorfer.
Il est né le 22 décembre 1818 à Parzham en Bavière, au sein d'une famille paysanne originaire des contrées victimes des guerres napoléoniennes. Dernier né de neuf enfants, sa mère meurt alors qu'il a à peine 14 ans. Deux ans plus tard, son père décède à son tour.
Dès son enfance, Conrad est marqué par une grande dévotion. Il recherche la solitude pour se livrer à la prière et à la méditation et fréquente assidument les églises et sanctuaires, attendant très tôt le matin sur le parvis pour la première messe.
A trente ans, il réalise que Dieu l'appelle à la vie monastique. Il quitte Parzham, renonce à la ferme paternelle et rejoint les Capucins comme frère. Il prononce ses vœux mystiques, prend le nom de Conrad en l'honneur de st Conrad de Piacenza, un ermite franciscain du xive siècle, et est envoyé au couvent d'Altötting, en qualité de portier.
Pendant plus de quarante ans, frère Conrad s'attèle sérieusement aux tâches qu'on lui assigne, toujours humble, serviable, plein d'espérance et d'assiduité. Jamais personne ne le verra irritable, frustre ou prononçant des paroles inutiles ou frivoles.
Sa mission lui prendra beaucoup d'énergie et de temps, au point d'en oublier de manger. Il enseigne aux enfants la foi et les gestes du croyant, s'occupe d'œuvres de charité, encadre des pèlerinages, écoute les malheureux et aide les pauvres.
Trois jours avant de mourir, il sent qu'il est au bout de sa route. Il sert la messe et au sortir de celle-ci s'allonge sur sa couche.
Frère Conrad meurt le 21 avril 1894, le sourire aux lèvres.
Il est béatifié par le pape Pie XI en 1930 et est canonisé en 1934.
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