Les saints patrons
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Fêtes et vies des saints et bienheureux, prédécesseurs et modèles dans la Foi
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Re: Les Saints Patrons
les Saints patrons, d'où vient cette tradition d'attribuer à des métiers, des régions, des personnes, des saints particuliers. n'y a t'il pas là matière à superstition? Dans certains milieux chrétiens, on dit qu'il s'agit là d'une tradition issue du paganisme et j'avoue ne pas savoir que répondre à cela. Merci pour vos réponses.
Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, si je n'ai pas l'amour je ne suis qu'une pièce de bronze qui résonne, qu'une cymbale qui retentit...
...L'amour est patient ; l'amour est plein de bonté. L'amour n'est point envieux ; il n'est pas présomptueux, il ne s'enfle pas d'orgueil. Il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'aigrit pas ; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout....
...L'amour est patient ; l'amour est plein de bonté. L'amour n'est point envieux ; il n'est pas présomptueux, il ne s'enfle pas d'orgueil. Il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'aigrit pas ; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout....
- Fée Violine
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Re: Les Saints Patrons
Il est possible que certaines traditions païennes se retrouvent là dedans, mais pourquoi pas?
Re: Les Saints Patrons
Il me semble que l'explication chrétienne suffit à supplanter le soupçon que l'on pourrait faire à la pratique si elle avait des origines païennes (ce qui n'est en effet pas exclu):cath1250 a écrit :d'où vient cette tradition d'attribuer à des métiers, des régions, des personnes, des saints particuliers
Que croit-on à propos des saints? Qu’ils ne cessent d’intercéder pour nous auprès du Père, offrant les mérites qu’ils ont acquis sur terre par l’unique Médiateur de Dieu et des hommes, le Christ Jésus (CEC 956).
On voit ici deux choses : 1° les saints intercèdent pour nous auprès du Père et 2° ils le font avec ce qu’ils sont, avec ce qu’ils ont vécu comme épreuves, comme joies, mais aussi avec ce qu’ils ont remporté de victoire sur le mal et sur le Malin. Ainsi, ils offrent leur force pour notre faiblesse, selon le mot de saint Paul (Rm 15, 1). Voilà pourquoi on confie tel corps de métier à un saint qui y a travaillé de près ou de loin.
On peut aussi prendre le saint comme un modèle à suivre, un exemple à imiter. Il ne faut pas alors vider le saint de sa personnalité et en faire un « programme », mais grandir dans son intimité (apprendre à le connaître et ainsi le laisser nous apprendre à connaître Dieu et le monde qui nous entoure). Chacun peut le faire pour soi, mais une collectivité peut le faire aussi et l’Eglise peut désigner tel ou tel saint pour telle ou telle cause.
Personnellement, je considère que tous les prénoms que nous portons renvoient au saint patron, même s’ils n’ont pas nécessairement été prononcé dans la litanie des saints au baptême.
Stat Crux dum volvitur orbis!
Dic animae meae: “ Salus tua ego sum ” Ps XXXIV 3
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- Barbarus
les saints patrons
Bonjour. Nous faisons baptiser notre fille en août. J'aimerais lui donner pour saint patron Christian. Il s'agit du prénom de son grand père qui nous a quitté avant sa naissance. Est ce que cela est possible étant donné que c'est un prénom masculin et qu'elle ne porte pas ce prénom ?
Merci pour vos réponses.
Merci pour vos réponses.
- Fée Violine
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Re: les saints patrons
Bonjour Aude,
vous n'allez évidemment pas appeler votre fille Christian mais vous pouvez l'appeler Christiane, qui est un très joli prénom.
vous n'allez évidemment pas appeler votre fille Christian mais vous pouvez l'appeler Christiane, qui est un très joli prénom.
Re: les saints patrons
Bonjour, à quoi ça correspond de donner un sait patron ?Fée Violine a écrit :Bonjour Aude,
vous n'allez évidemment pas appeler votre fille Christian mais vous pouvez l'appeler Christiane, qui est un très joli prénom.
C'est systématique lors d'un baptême ?
-
- Barbarus
Question sur les saints patrons
Bonjour,
J'ai trouvé votre forum en ligne, je me permets de vous poser une petite question d'ordre historique concernant les Saints patrons.
En médecine par exemple, Sainte Apolline est la patronne des dentistes, et Sainte Lucie (et Sainte Odile) celle des ophtalmologistes. Ce choix correspondant à des événements de la vie ou du martyre de ces saintes, et l'on retrouve ce principe pour tous les saints.
Par contre, qui est responsable de l'attribution d'un saint patronage à une profession? S'agit il d'une procédure officielle de l'Eglise, et de quand date cette pratique?
Merci à des lecteurs plus doctes que moi de m'éclairer sur ce point!
J'ai trouvé votre forum en ligne, je me permets de vous poser une petite question d'ordre historique concernant les Saints patrons.
En médecine par exemple, Sainte Apolline est la patronne des dentistes, et Sainte Lucie (et Sainte Odile) celle des ophtalmologistes. Ce choix correspondant à des événements de la vie ou du martyre de ces saintes, et l'on retrouve ce principe pour tous les saints.
Par contre, qui est responsable de l'attribution d'un saint patronage à une profession? S'agit il d'une procédure officielle de l'Eglise, et de quand date cette pratique?
Merci à des lecteurs plus doctes que moi de m'éclairer sur ce point!
Dernière modification par Nanimo le mar. 03 mars 2020, 21:48, modifié 1 fois.
Raison : Bonjour Denis67! Votre message a été placé dans le fil approprié de la rubrique Sanctoral.
Raison : Bonjour Denis67! Votre message a été placé dans le fil approprié de la rubrique Sanctoral.
- Jean-Mic
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Re: Question sur les saints patrons
Oui, c'est un des rôles de Congrégation pour la cause des saints, la même qui suit les procès canoniques de béatification et de canonisation. (La Congrégation pour la cause des saints n'a été mise en place qu'au 16ème siècle.) Mais ce n'est pas la seule source des saints patronages.Denis67 a écrit : ↑mar. 03 mars 2020, 16:55... qui est responsable de l'attribution d'un saint patronage à une profession ? S'agit il d'une procédure officielle de l'Eglise, ...
En effet, rien n'interdit à chaque fidèle d'invoquer le saint de son choix pour l'intention de son choix. Il n'y a aucune limite à cela, que la foi dans la communion des saints ... et l'imagination fertile des foules. A titre d'exemple : l'évêque de Vannes a récemment désigné saint Gilles pour patron des ... camping-caristes, suite au succès croissant d'un pèlerinage local qui leur été destiné à Saint-Gilles-Malestroit, commune du Morbihan.
(Être un camping-cariste n'est certes pas un métier, mais le principe du saint patronage des hommes et de leurs activités est bien le même.)
Voici la prière à saint Gilles : On voit bien à travers cet exemple, qui pourrait prêter à sourire, qu'il n'y pas d'autre règle qu'une foi authentique.
Dernière modification par Jean-Mic le mer. 04 mars 2020, 12:25, modifié 2 fois.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
- Jean-Mic
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Re: Les saints patrons
La piété populaire (la sagesse populaire ?) s'est souvent basée sur des analogies, des similitudes, et même parfois seulement sur la consonance d'un nom pour désigner le patron ou la patronne d'une profession ou d'un état de vie.
- Pas besoin d'être cardinal ou pape pour comprendre comment saint Joseph est devenu saint patron des charpentiers et des pères de famille ! Ni pourquoi saint Pierre est celui des pêcheurs ! Cela a dû se faire tout naturellement dès les premiers siècles du christianisme sans qu'il y ait eu besoin d'intervention vaticane.
- Vous citiez saint Apolline. Sa légende raconte qu'on lui brisa la mâchoire. De fil en aiguille, en pensant à la mâchoire, on pense aux dents et à la bouche, et voilà notre sainte Apolline promue par la vox populi sainte patronne de ceux qui souffrent des dents, et par extension de ceux qui les soignent.
Le phénomène est le même pour saint Sébastien qui mourut criblé de flèches. Il est tout "naturellement" devenu le saint patron des archers, mais aussi celui qu'on invoque contre la peste, en se basant sur la similitude entre les plaies des flèches et les bubons de la peste.
De tels patronages sont d'origine populaire et très anciens, datant souvent des époques mérovingiennes et carolingiennes, en lien avec le développement du culte des reliques et des pèlerinages (locaux ou lointains).
- Plus cocasse est le choix populaire de faire de saint Claire une sainte patronne des aveugles, au moins dans les pays de langue latine (Italie, France, Espagne, Roumanie, ...). Pourquoi ? Tout simplement, elle a été spontanément invoquée par ceux qui ne voit plus ... clair ! Là où le jeu de mot ne fonctionne pas, son culte comme sainte patronne ne s'est pas répandu.
Plus drôle encore, saint Loup (évêque de Troyes, contemporain de saint Germain, 5ème s.) est le saint patron ... des bergers ! Il fallait oser ! Invoquer un Loup bienveillant pour se protéger des loups malfaisants ? Pourquoi pas ?
- Et puis, il y a aussi des saints patrons qui mélangent les cartes, tel saint Fiacre. Moine ermite du 7ème siècle, il cultivait un potager et en distribuait les fruits et les légumes aux pauvres. Il est le saint patron des horticulteurs et des maraîchers. Il est aussi le saint patron des ... chauffeurs de taxi. En effet, la première station de voitures à louer (voitures à chevaux évidemment) fut installée rue Saint-Fiacre à Paris ! Le langage populaire alors donné le nom de fiacre aux véhicules en question autant qu'à leurs chauffeurs. Le patronage de saint Fiacre est passé à leurs héritiers : les chauffeurs de taxi.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
Sur les jours des fêtes des saints
Pas facile de classer mon premier message : théologie, vie de l'église, liturgie ? Un peu de tout... si un admin veut le déplacer, qu'il le fasse !
Simple paroissien attaché aux vies de saints, je crois avoir compris que l'on souhaite la fête plutôt la veille du jour du saint patron, parce que c'est là début de la célébration (l’Office) du saint, commencée par les premières vêpres (et poursuivie à matines, avant les trois nocturnes, les laudes, la messe et les deuxièmes vêpres). Ai-je bon ?
Le saint est statistiquement plutôt fêté au jour de sa mort ou de la translation de ses reliques. Il doit y avoir quelques exceptions pour des jours exceptionnels dans la vie de certains saints. Ai-je bon ?
Mais comment faire si votre prénom ne figure pas dans le calendrier des saints ? En ce cas, faut-il choisir lors de votre baptême par exemple, un nom de saint le plus proche ou très proche du vôtre en sonorité ? Sur quel fondement (texte, usage) ?
Quand il y a plusieurs saints qui ont votre prénom, comment faire ? Choisir le plus célèbre se fait, je crois. Cela ne me semble pas très fondé... Peut-on en choisir un autre ? Je crois que pour les orthodoxes que votre saint patron est celui qui porte votre prénom et dont la fête concomitante avec votre anniversaire OU BIEN la première après votre jour anniversaire. Qu'en penser comme catholiques ?
Enfin voilà, j'ai besoin de lumière ! fraternellement in Xto.
Simple paroissien attaché aux vies de saints, je crois avoir compris que l'on souhaite la fête plutôt la veille du jour du saint patron, parce que c'est là début de la célébration (l’Office) du saint, commencée par les premières vêpres (et poursuivie à matines, avant les trois nocturnes, les laudes, la messe et les deuxièmes vêpres). Ai-je bon ?
Le saint est statistiquement plutôt fêté au jour de sa mort ou de la translation de ses reliques. Il doit y avoir quelques exceptions pour des jours exceptionnels dans la vie de certains saints. Ai-je bon ?
Mais comment faire si votre prénom ne figure pas dans le calendrier des saints ? En ce cas, faut-il choisir lors de votre baptême par exemple, un nom de saint le plus proche ou très proche du vôtre en sonorité ? Sur quel fondement (texte, usage) ?
Quand il y a plusieurs saints qui ont votre prénom, comment faire ? Choisir le plus célèbre se fait, je crois. Cela ne me semble pas très fondé... Peut-on en choisir un autre ? Je crois que pour les orthodoxes que votre saint patron est celui qui porte votre prénom et dont la fête concomitante avec votre anniversaire OU BIEN la première après votre jour anniversaire. Qu'en penser comme catholiques ?
Enfin voilà, j'ai besoin de lumière ! fraternellement in Xto.
Re: Sur les jours des fêtes des saints
Etant donné que vous êtes un "nouvel arrivé", ce ne serait pas sympa de vous laisser sans réponse, alors je m'y colle...
Pour un baptisé adulte, ce peut être le baptisé (voir plus haut). Mais ensuite c'est trop tard.
La question suivante sera : et si on ne peut plus le savoir ou qu'il était ignoré qu'il y en avait plusieurs de possible pour le même prénom ? Et la réponse est facile : alors on en choisit un et un seul, pour autant que cela ait de l'importance pour nous...
J'en profite pour remarquer (presque vous féliciter, mais je n'accorde pas autant d'importance que vous à cet aspect) le choix original et très beau de quel saint pour votre pseudo.
Vous devriez raconter son "histoire", je veux dire celle des circonstances de son premier hymne, car sans doute les savez-vous...
Oui et non. On "commence" à fêter le saint la veille, oui, et vous avez bien compris pourquoi et comment...Romanos a écrit : ↑sam. 26 août 2023, 18:31Simple paroissien attaché aux vies de saints, je crois avoir compris que l'on souhaite la fête plutôt la veille du jour du saint patron, parce que c'est là début de la célébration (l’Office) du saint, commencée par les premières vêpres (et poursuivie à matines, avant les trois nocturnes, les laudes, la messe et les deuxièmes vêpres). Ai-je bon ?
Oui, en fait c'est l'Eglise qui en décide au moment de la canonisation.
Bien sûr qu'il n'y a qu'une chose à faire : en devenir un et prier ceux qui le sont déjà ( on peut tenir compte de ses affinités) de bien vouloir nous accepter et nous y aider ! (Je vous informe qu'en cas de baptême adulte on peut choisir un autre prénom que ceux de l'état civil).
Ce n'est pas nous qui choisissons mais en principe nos parents ou ceux qui les ont remplacé le jour de notre baptême.Romanos a écrit : ↑sam. 26 août 2023, 18:31Quand il y a plusieurs saints qui ont votre prénom, comment faire ? Choisir le plus célèbre se fait, je crois. Cela ne me semble pas très fondé... Peut-on en choisir un autre ? Je crois que pour les orthodoxes que votre saint patron est celui qui porte votre prénom et dont la fête concomitante avec votre anniversaire OU BIEN la première après votre jour anniversaire. Qu'en penser comme catholiques ?
Pour un baptisé adulte, ce peut être le baptisé (voir plus haut). Mais ensuite c'est trop tard.
La question suivante sera : et si on ne peut plus le savoir ou qu'il était ignoré qu'il y en avait plusieurs de possible pour le même prénom ? Et la réponse est facile : alors on en choisit un et un seul, pour autant que cela ait de l'importance pour nous...
J'en profite pour remarquer (presque vous féliciter, mais je n'accorde pas autant d'importance que vous à cet aspect) le choix original et très beau de quel saint pour votre pseudo.
Vous devriez raconter son "histoire", je veux dire celle des circonstances de son premier hymne, car sans doute les savez-vous...
Re: Les saints patrons
Il est très gentil de me répondre, même s'il y a deux jours j'avais repéré à un endroit un premier message autrement pathétique, qui hélas ne trouvait pas de réponse...
Là où les orthodoxes appliquent une règle calendaire stricte (le saint le plus proche après la naissance), je comprends donc que notre religion catholique fait primer l'intention au moment de l'attribution du prénom.
Mais vous avez raison : il importe que nous (tous) devenions des saints, et parmi nous se trouvent indubitablement des porteurs de prénoms non encore "sanctifiés".
Mon pseudonyme visait surtout à éviter la ritournelle : "un autre utilisateur porte déjà cet identifiant" !
L'intention de ma mère visait le saint Romain du calendrier : au 28 février, Romain de Condat, le saint abbé du Jura, frère de Lupicin, fondateur de monastère, et -- si ma mémoire est bonne -- sujet d'une des premières vies de saints français conservées.
Je connais mal Romanos le Mélode et ses hymnes, mais je vais essayer de comprendre votre énigme.
Merci à vous et bonne journée.
Là où les orthodoxes appliquent une règle calendaire stricte (le saint le plus proche après la naissance), je comprends donc que notre religion catholique fait primer l'intention au moment de l'attribution du prénom.
Mais vous avez raison : il importe que nous (tous) devenions des saints, et parmi nous se trouvent indubitablement des porteurs de prénoms non encore "sanctifiés".
Mon pseudonyme visait surtout à éviter la ritournelle : "un autre utilisateur porte déjà cet identifiant" !
L'intention de ma mère visait le saint Romain du calendrier : au 28 février, Romain de Condat, le saint abbé du Jura, frère de Lupicin, fondateur de monastère, et -- si ma mémoire est bonne -- sujet d'une des premières vies de saints français conservées.
Je connais mal Romanos le Mélode et ses hymnes, mais je vais essayer de comprendre votre énigme.
Merci à vous et bonne journée.
- Jean-Mic
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Re: Les saints patrons
Romanos <=> Romain <=> saint Romain
Oui, mais lequel ? Il en existe au moins une dizaine dans le martyrologe romain, probablement beaucoup plus si on ajoute les bréviaires diocésains.
J'en note au moins deux, particulièrement remarquables : saint Romain d'Antioche, peut-être le plus connu, martyr à Césarée en 303, et saint Romain, abbé du Jura, un de ceux qu'on appelle les Pères du Jura, qui introduisirent le monachisme en Europe occidentale.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
Re: Les saints patrons
Je pensais pour ma part à Romanos le mélode « joyau de l’Eglise », reconnu par le catholicisme et l’orthodoxie.
Wikipédia en dit ceci (extraits)
Et
Mais ce que Wikipédia appelle légende par incrédulité et déforme quelque peu est seulement miraculeux et quelque peu différent.
Quand j'en aurai pris le courage et le temps, je recopierai prochainement ici pour vous Jean-Michel, et pour Romanos et ceux qui le liront un extrait de ce qu’un moine-prêtre Cyprien aura écrit à propos de l’éclosion de son génie créateur, car cela fait partie du trésor de l’Eglise au même titre que ses compositions...
Et c'est fort édifiant pour la foi.
J'espérais que Romanos m'en dispenserait, il semblait et son dernier message me le confirme, au courant et proche de la tradition orthodoxe vu sa réponse (dont je le remercie ) je me ferai donc une joie de lui conter l'histoire du saint à qui il m' aura fait repenser et je l'en remercie aussi.
A Romanos :
Pour compléter ma première réponse, quand on ignore "lequel est son saint patron", il n'y a pas de péché à hésiter et "tricher" (j'ai moi-même un saint patron qui en cache plusieurs et cela m'est arrivé plus jeune "tout en sachant") mais je pense ma réponse correcte en ce que Dieu lui-même a posé la réalité comme limite aux alternatives du possible, c'est donc un acte ascétique à poser et de fidélité, à l'image de ce que Dieu a voulu par sa création. Et cela bien qu'en effet, le catholicisme souvent donne plus de liberté que l'orthodoxie (mais parfois c'est aussi le contraire... cela dépend de ce qui est en cause : vaste sujet !)
Je crois d'ailleurs que la tradition orthodoxe que vous exposez est plus traditionnelle qu'obligatoire, il y en a aussi des comme cela dans le catholicisme... Elizabeth et Zacharie en ont bien rompue une similaire à la demande d'un ange pour Jean-Baptiste, et il y a donc aussi celle qui veut que rompre ces "petites traditions implicites" vaut comme un signe ou un appel pour une faveur spéciale...!
Wikipédia en dit ceci (extraits)
Et :On dit que Romain composa plus de 1 000 hymnes ou kontakia10 devant être chantées à diverses fêtes religieuses ou anniversaires des saints du calendrier liturgique. Seules 85 nous sont parvenues, dont une soixantaine sont probablement authentiques.
Selon la légende, rien ne le prédisposait à cette tâche. Doué d’une mauvaise voix, il n’arrivait pas à lire en public sans déclencher les moqueries de ses confrères. Or, vers 518, alors qu’il était en devoir dans l’église de la Panagia aux Blachernes, il s’endormit durant l'office de la vigile de la Nativité peu avant de faire la lecture du Livre des Psaumes. Pendant son sommeil, la Théotokos (« Mère de Dieu ») lui apparut en songe tenant un rouleau qu’elle lui ordonna de manger. Il se réveilla aussitôt, reçut la bénédiction du patriarche et monta à l’ambon où il improvisa son hymne la plus célèbre, le kontakion de la Nativité, éblouissant l’empereur, le patriarche, le clergé et la foule des fidèles tant par la profondeur des idées théologiques que contenait l’hymne que par la qualité de la voix et du chant de l’interprète
La tradition veut qu’il s’agisse du premier kontakion (κοντάκιον) jamais chanté. Jusqu’au XIIe siècle, il était chanté chaque année au banquet qu’offrait l’empereur lors de la fête de la Nativité par les chœurs de Sainte-Sophie et des Saints-Apôtres de Constantinople, réunis pour l’occasion. Il se présente sous forme d’un dialogue entre la Mère de Dieu et les Mages venus visiter l’enfant nouvellement né, visite que l’on célèbre selon le rite byzantin le 25 décembre et le 6 janvier selon le rite romain.
Parmi les autres kontakia qui lui sont attribués, les plus connus sont :
• le martyre de saint Étienne ;
• la mort d’un moine ;
• le Jugement dernier ;
• le Fils prodigue (Dimanche du fils prodigue#Kontakion (Ton 3)) ;
• la résurrection de Lazare ;
• la plainte d’Adam ;
• la trahison de Judas.
Bien que la plupart de ses kontakia portent sur des sujets religieux rappelant des histoires de l’Ancien Testament ou du Nouveau Testament ou ayant rapport à la vie du saint que l’on célébrait ce jour-là, Romain a aussi pris pour thèmes divers sujets contemporains comme la sédition Nika dans l’hymne « Sur le tremblement de terre et le feu » ou la reconstruction de Sainte-Sophie dans « Le nouveau Salomon » (allusion à Justinien Ier).
Ces kontakia sont écrits dans la koinè atticisante, c’est-à-dire dans une langue populaire mais de niveau élevé où abondent les expressions sémitisantes, ce qui confirmerait les origines juives du compositeur. Des images choisies avec soin, des métaphores frappantes, des comparaisons fortes, des antithèses saisissantes, la création de nouvelles expressions et une dramatisation vivante des sujets caractérisent son style
.Romain le Mélode fut le plus grand compositeur de kontakia de son époque. Mais il ne devait pas être imité, le genre disparaissant au milieu du VIIe siècle, probablement parce que trop complexe. Il fut remplacé par le Kanon, plus simple, qui fut, dit-on, inventé par André de Crète et illustré par Jean Damascène.
Le nom de Romain le Mélode a été mentionné parmi plusieurs autres comme auteur de l’Acathiste ou Hymne acathiste, un hymne en l’honneur de la Mère de Dieu pour la remercier de la protection qu'elle aurait accordée à la ville de Constantinople lors du siège en 626 ; il est demeuré l’hymne le plus célèbre de la liturgie grecque orthodoxe
Et
Et Wikipédia cite si le cœur vous en dit 2 ou 3 hymnes.Saint Romanos, surnommé le Mélode, était diacre à Constantinople au VIe siècle, c'est le plus grand auteur d'hymnes de Byzance.
Mais ce que Wikipédia appelle légende par incrédulité et déforme quelque peu est seulement miraculeux et quelque peu différent.
Quand j'en aurai pris le courage et le temps, je recopierai prochainement ici pour vous Jean-Michel, et pour Romanos et ceux qui le liront un extrait de ce qu’un moine-prêtre Cyprien aura écrit à propos de l’éclosion de son génie créateur, car cela fait partie du trésor de l’Eglise au même titre que ses compositions...
Et c'est fort édifiant pour la foi.
J'espérais que Romanos m'en dispenserait, il semblait et son dernier message me le confirme, au courant et proche de la tradition orthodoxe vu sa réponse (dont je le remercie ) je me ferai donc une joie de lui conter l'histoire du saint à qui il m' aura fait repenser et je l'en remercie aussi.
A Romanos :
Pour compléter ma première réponse, quand on ignore "lequel est son saint patron", il n'y a pas de péché à hésiter et "tricher" (j'ai moi-même un saint patron qui en cache plusieurs et cela m'est arrivé plus jeune "tout en sachant") mais je pense ma réponse correcte en ce que Dieu lui-même a posé la réalité comme limite aux alternatives du possible, c'est donc un acte ascétique à poser et de fidélité, à l'image de ce que Dieu a voulu par sa création. Et cela bien qu'en effet, le catholicisme souvent donne plus de liberté que l'orthodoxie (mais parfois c'est aussi le contraire... cela dépend de ce qui est en cause : vaste sujet !)
Je crois d'ailleurs que la tradition orthodoxe que vous exposez est plus traditionnelle qu'obligatoire, il y en a aussi des comme cela dans le catholicisme... Elizabeth et Zacharie en ont bien rompue une similaire à la demande d'un ange pour Jean-Baptiste, et il y a donc aussi celle qui veut que rompre ces "petites traditions implicites" vaut comme un signe ou un appel pour une faveur spéciale...!
Re: Les saints patrons
Voici le texte d’un moine-prêtre Cyprien :
Ce qui n’est pas ici dit mais sous-entendu, c’est que les cantiques de Romanos n’ont pas été écrits par lui (parole et musique, en tout cas pour ce premier) ! Nous sommes donc très loin des possibilités de querelles actuelles que les tradis activent au sein du catholicisme, car ces cantiques ont été conservés dans la liturgie orthodoxe.
D’autres saints poètes inspirés, comme Cyr Cosmas, ont eu droit à une apparition de la sainte Vierge leur déclarant qu’elle aimait par-dessus tout l’hymne qu’il lui avait dédié : « toi qui es plus honorée que les chérubins et incomparablement plus magnifique que les séraphins. »
Or qui assistera aujourd’hui à une liturgie orthodoxe en français reconnaitra ce texte marquant, surtout qu’il est souligné par un judicieux changement de ligne mélodique.
Bref, j'ai vu à titre personnel et compte tenu du sujet où je débat sur un autre fil, dans "l'apparition" du pseudo Romanos un certain clin d'oeil du Saint-Esprit que je me garde d'interpréter mais que je thésaurise...
Désolé de cette diversion...
Nous sommes dans la colossale Eglise de Sainte-Sophie de Constantinople, Elle resplendit de l’éclat d’innombrables cierge, et les icônes, les mosaïques, les portraits des saints et de la mère de Dieu brillent sur ses murs. On célèbre l’office du soir. L’empereur, le patriarche, toute la cour sont présents et écoutent avec attention l’aimable chant des choristes. Parmi les chantres et les lecteurs, l’un de ces derniers, un tout jeune homme, se tient humblement à sa place, dédaigné, méprisé par tous les courtisans du saint patriarche, constamment en proie aux railleries et aux reproches de ses collègues excités contre lui. Et lui, qui ne peut chanter, voici que pour l’accabler de honte devant tous, ils le poussent au milieu de l’ambon et veulent le contraindre à chanter seul devant toute l’assemblée et devant l’empereur. Un silence accablant règne alors dans l’Eglise. L’humble et modeste Romanos, le favori du patriarche Euthyme, couvert de l’opprobre unanime, cache son visage dans ses mains, et sous une grêle de brocards il cherche à rejoindre au plus vite les rangs du chœur, parmi ses malveillants collègues. La nuit venue, dans sa cellule, au fond du palais patriarchal remplit d’un étouffant silence, Romanos prosterné devant l’icône de la Vierge immaculée, implore ardemment sa dame et laisse s’épancher tout le chagrin, toute la souffrance imméritée que lui causa l’indigne outrage subi dans le sanctuaire.
Epuisé, il vient enfin de succomber au sommeil, lorsque la Vierge immaculée lui apparaît ; elle tient en main un long rouleau où sont inscrites les paroles de Dieu, et elle le pose dans la bouche du jeune lecteur. Romanos l’avale, ce grand rouleau que sa biographie rédigé en grec appelle to kontakion ; et le voici rempli d’une force miraculeuse.
Le lendemain, dans la grandiose Eglise, on célèbre de nouveau l’office du matin. De nouveau le sénat et le clergé sont présents ; chacun suit attentivement le chant des chœurs patriarcaux. Et de nouveau, contraint par ses collègues, sous une pluie de propos moqueurs ou méchants, le jeune Romanos descend du chœur. De nouveau le silence se fait sous l’imposante coupole, et, ô miracle !... une merveilleuse voix de poitrine s émet à chanter une mélodie toute divine ; les paroles s’écoulent avec la résonnance des clochettes argentines, éveillant partout les échos dans le clair-obscur du prestigieux sanctuaire : « la Vierge enfante aujourd’hui le Supra-essentiel (ton hyperousion tiktei) ; la terre offre une caverne à l’insaisissable ; les anges entonnent des louanges avec les bergers ; les mages s’avancent avec l’étoile ; car à cause de nous est né un petit enfant, l’éternel Dieu.
Ce qui n’est pas ici dit mais sous-entendu, c’est que les cantiques de Romanos n’ont pas été écrits par lui (parole et musique, en tout cas pour ce premier) ! Nous sommes donc très loin des possibilités de querelles actuelles que les tradis activent au sein du catholicisme, car ces cantiques ont été conservés dans la liturgie orthodoxe.
D’autres saints poètes inspirés, comme Cyr Cosmas, ont eu droit à une apparition de la sainte Vierge leur déclarant qu’elle aimait par-dessus tout l’hymne qu’il lui avait dédié : « toi qui es plus honorée que les chérubins et incomparablement plus magnifique que les séraphins. »
Or qui assistera aujourd’hui à une liturgie orthodoxe en français reconnaitra ce texte marquant, surtout qu’il est souligné par un judicieux changement de ligne mélodique.
Bref, j'ai vu à titre personnel et compte tenu du sujet où je débat sur un autre fil, dans "l'apparition" du pseudo Romanos un certain clin d'oeil du Saint-Esprit que je me garde d'interpréter mais que je thésaurise...
Désolé de cette diversion...
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