Saint Charles de Foucauld

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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1er décembre Bienheureux Charles de Foucauld

Message non lu par piotr » mer. 02 mars 2005, 14:32

extraordinaire ....la vie de Charles de Foucauld ...encore un phare mis sur notre chemin par Dieu ...mais il faut l'admettre un phare difficile à suivre car ce n'est pas à la portée de chacun.
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Message non lu par sola » mar. 05 avr. 2005, 11:38

le suivre je ne sais pas... mais l'histoire de sa conversion est si proche de nous, le monde dans lequel il était plongé si proche du nôtre, sa vie avant la conversion et ses valeurs si proches de ce qui nous entoure aussi... personnellement c'est son cheminement du début qui me passionne le plus.

difficile de suivre les saints, en général, dans leurs chemins si divers. mais il y a une boussole, "le coeur de l'église c'est l'amour" comme disait thérèse de lisieux...

au début de ma conversion, je passais pour ainsi dire "de saint en saint" et je me disais "je veux faire comme celui-ci, je veux faire comme celle-là" (hum, on a vu le résultat... bref!)

maintenant je les lis, je les regarde comme des amis très bienveillants. comme toute la littérature spirituelle d'ailleurs.

une nouvelle béatification en france, les laicards qui pissent du vinaigre en ce moment n'ont pas fini de s'énerver... :P
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Message non lu par Bartalin le fou » mer. 16 nov. 2005, 12:12

Bienheureux Charlesde Foucauld... priez pour notre pauvre pays...!

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Merveilleuse prière de Charles de Foucauld

Message non lu par etienne lorant » lun. 16 mars 2009, 18:43

Depuis qu'il a été proclamé bienheureux, j'ai redécouvert des écrits de Charles de Foucauld, dont cette prière extraordinaire par l'abandon. Quand je lis ce type de "proclamation de foi", car cette prière tient plus de la foi d'abandon et de la louange que de la demande, je suis un peu étonné et troublé de réaliser que j'ai tant de difficulté à m'abandonner moi-même. C'est comme si l'obstacle, plutôt que de se trouver devant moi, se trouvait carrément entre mes jambes, si bien qu'il n'y a vraiment qu'une chose à faire : demander cet abandon de foi, et le demander encore...

« Mon Père, je me remets entre Tes mains ; mon Père, je me confie à Toi ; mon Père, je m’abandonne à Toi ; mon Père, fais de moi ce qu’il Te plaira ; quoi que Tu fasses de moi, je Te remercie, je Te dis merci de Tout. Je suis prêt à tout, j’accepte tout, pourvu que Ta volonté se fasse en moi, pourvu que Ta volonté se fasse en toutes Tes créatures, en tous Tes enfants, en tous ceux que Ton cœur aime.

Je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre Tes mains, je Te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je T’aime et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre Tes mains sans mesure. Je me remets entre Tes mains avec une infinie confiance, car Tu es mon Père ».. Charles de Foucauld (Méditations sur les saints Evangiles )
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Merveilleuse prière de Charles de Foucauld

Message non lu par Mac » lun. 16 mars 2009, 21:14

Très jolie prière Etienne. Je la connaissais et la récitait il y a quelques années; je la redécouvre grâce à vous.

Merci

Oui demandez dans la prière, vous recevrez toujours ce qui est utile au salut.

Fraternellement en Jésus Christ.

Mac.

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En regardant la photo de Charles de Foucauld

Message non lu par etienne lorant » ven. 10 juil. 2009, 14:24

Image


Prier Jésus avec Charles de Foucauld, c'est rencontrer un Jésus qu'on ne se représentait pas bien, un Jésus semblable à ... Charles de Foucauld: qui est fatigué, qui a faim et soif (comme Jésus au puits où il rencontre la Samaritaine). C'est un Jésus qui n'a rien d'un surhomme: "lorsque vous l'avez fait pour le plus petit d'entre mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait"; un Jésus qui, comme Charles de Foucauld, a le visage brûlé par la marche sous le soleil - et l'on devine très bien ce vent du désert qui érode le corps du pèlerin par les millions de grains de sable chauffés à blanc par le soleil.

Et puis, à côté de cela, cette façon de dire: "J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas", ou bien de s'exclamer : "Je Te bénis, Père, Dieu du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que Tu les a révélés aux petits et aux simples !". Oui, plus je regarde la photo de Charles de Foucauld, et plus je vois comme une image de Jésus qu'aucun film n'a jamais montré à ce jour...

Voici donc comment prie le très humble Charles:

Mon Dieu,

Je ne sais s'il est possible à certaines âmes
De vous voir pauvre et de rester volontiers riches,
De se voir tellement plus grandes que le Maître
Et de ne pas vouloir vous ressembler en tout,
Autant qu'il dépend d'elles
Et surtout dans vous abaissements.

Pour moi, Seigneur, je ne puis concevoir l'amour
Sans un besoin impérieux de conformité,
De ressemblance et surtout de partage
De toutes les peines, de toutes les difficultés
Et de toutes les duretés de la vie.

Etre riche, à mon aise,
Vivre doucement de mes biens,
Quand vous êtes pauvre, gêné,
Vivant péniblement d'un dur labeur...
Pour moi, je ne le puis, mon Dieu
Je ne puis aimer ainsi

Il ne convient pas que le serviteur soit plus grand que le Maître
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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1er décembre Bienheureux Charles de Foucauld

Message non lu par ami de la Miséricorde » mar. 01 déc. 2009, 13:18

La bonté de Dieu

« Soyez Miséricordieux comme Votre Père est Miséricordieux »…

Que Vous êtes bon, mon Dieu, d’être si Miséricordieux…
Vous dites Vous-même que vous l’êtes !... Que Vous êtes bon de nous appeler à une telle perfection, non à celle d’un ange, mais à la ressemblance de celle de Dieu même ! Que Vous êtes bon, d’avoir pour nous un si haut idéal, de si grands désirs !... Que Vous êtes bon de nous dire de vous ressembler, de vous imiter ! L’être aimé peut-il faire à celui qui L’aime un plus doux commandement ?... Que Vous aimez les hommes, Vous qui prescrivez si fortement d’être Miséricordieux envers eux, Miséricordieux envers tous, envers « les bons et les méchants » et qui déclarez que Vous l’êtes, Vous-même ainsi envers tous… Que Vous êtes bon !

Soyons Miséricordieux, inclinons notre cœur vers toutes les misères, tous les maux de l’âme, du cœur et du corps ; compatissons-y, ayons en pitié, tâchons de les guérir dans la plus grande mesure possible, employons pour cela tous les moyens que nous pouvons et que nous permet la Sainte obéissance… Les âmes souffrent du péché, de l’ignorance, de l’erreur, de la faiblesse, de mille et mille maux, hélas ! La terre est couverte d’infidèles, d’hérétiques, de schismatiques, d’indifférents, d’incrédules, de pécheurs, d’âmes enfin qui vont à leur perte, et parmi celles qui sont en meilleure voie, combien peu sont fidèles, vraiment aimantes, vraiment courageuses, combien peu vont droit à Dieu ! Que nous devons être Miséricordieux pour tant et de si terribles misères, offrir à Dieu pour leur guérison des prières et des pénitences, tâcher de nous sanctifier pour faire du bien à ces âmes par la communion des Saints, par notre exemple et par le surcroît de prix qu’acquerront nos prières ! Comme nous devons, si notre devoir nous y appelle, tâcher de guérir ces âmes par nos paroles et par des œuvres propres à les tirer du péché, de l’erreur, de la langueur…

Les cœurs souffrent de douleurs sans nombre, douleurs venant de leurs propres misères, douleurs venant du prochain, douleurs de ce qu’elles voudraient aimer Dieu, douleurs de ce que Dieu est offensé, douleurs provenant des choses matérielles, de leur corps : « Faisons-nous tout à tous, pour les gagner tous »… » Pleurons avec ceux qui pleurent »… Tâchons de consoler tous ces pauvres cœurs comme nous voudrions l’être
par un tendre frère dans nos heures de tristesse ; soyons un frère très tendre pour tout cœur souffrant ; consolons nos frères en Dieu, comme nous voudrions être consolés par Jésus ; consoler ces membres souffrants de Jésus, c’est consoler Jésus Lui-même (Mt 25) …
Les corps souffrent et ont besoin de cent manières : considérons les pauvres, les malades, les enfants, les vieillards, les infirmes, les êtres délaissés, ou abandonnés, les voyageurs, les opprimés, les faibles, et tant d’autres infortunes et secourons toutes ces misères dans toute la mesure de nos forces, en les multipliant, et dans celle de la Sainte obéissance.

Extrait de « La Bonté de Dieu » du Bx Charles de Foucault, Editions Nouvelle Cité,
octobre 1996

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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Re: 1er décembre Bienheureux Charles de Foucault

Message non lu par coeurderoy » mar. 01 déc. 2009, 17:55

Et en ce premier décembre on fêtait aussi traditionnellement saint Eloi, orfèvre et ministre de Dagobert et Clotaire II. La "Vita sancti Eligii" écrite par son ami saint Ouen est une biographie précieuse. D'origine limousine "Eligius" (choisi, élu) était né à Chaptelat, près de Limoges. Evêque de Tournai, Noyon, il évangélisa les Flandres, le Hainaut (l'église de Dunkerque lui est dédiée), luttant surtout contre les pratiques superstitieuses, rites agraires, astrologie ; on a conservé des sermons musclés de ce saint resté célèbre (hélas...) par une chanson née au XVIIIème siècle pour ridiculiser Louis XVI (Dagobert) et glorifier Necker (saint Eloi...)
Patrons des orfèvres, ferronniers, maréchaux-ferrants...
"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

Saint Bernard de Clairvaux

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"Qui s'élève sera abaissé"... une vivante illustration

Message non lu par etienne lorant » sam. 21 août 2010, 11:44

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,1-12.

Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.

Dans un partage particulier, hier soir, j'évoquais la "transparence" des saints, qui laissent passer la Lumière divine en miséricorde pour les hommes qu'ils rencontrent. Aujourd'hui, l'Evangile me confirme dans cette pensée.
Saint Maximilien Kolbe, dont j'avais laissé la photo, avec cet air qu'il a en même temps sévère et insondable, illuste très bien l'exemple de ces serviteurs qui déclare : "Nous ne sommes que des serviteurs inutiles, nous n'avons fait que ce que nous devions faire". Quant au bienheureux Charles de Foucauld, toute sa vie raconte l'homme qui s'était d'abord élevé, car il passa d'une existence très mondaine, à la "dernière place" à Nazareth.

Plus qu'un long discours, il est intéressant de placer ici des photos "avant" et "après":

Voici donc le vicomte Charles de Foucauld, officier sorti de Saint-Cyr, et maître de plaisirs divers. Il fut finalement rayé des cadres de l'armée et mis « en non-activité par retrait d'emploi, pour indiscipline doublée d'inconduite notoire ».
Image
mais après sa rencontre avec l'abbé Huvelin, dont je place aussi la photo, car son histoire à elle seule vaudrait un commentaire:
Image

il connaît l'abaissement dont parle l'Evangile aujourd'hui. J'ai trouvé ce récit:

"Un homme d'une trentaine d'années entre dans le confessionnal de l'abbé Huvelin.

— «M. l'abbé, je n'ai pas la foi. Je viens vous demander de m'instruire.»

— «Mettez-vous à genoux, confessez-vous à Dieu et vous croirez.»

— «Mais, je ne suis pas venu pour cela.»

— «Confessez-vous.»

Charles de Foucauld s'agenouille et confesse toute sa vie.

L'abbé dit au pénitent absous:

— «Vous êtes à jeun, allez communier.»

Il fait une deuxième fois sa «première communion». Il sent son âme pacifiée, son coeur rassasié.»

La conversion de Foucauld est un appel de tout son être à l'absolu, à l'absolu de l'Amour qui voudra brûler les étapes. L'abbé Huvelin sera le directeur. Quatre ans après sa conversion, le 16 janvier 1890, Charles de Foucauld sonne à la Trappe de Notre-Dame des Neiges. Sous le silice continu, dans le jeûne, le sommeil bref sur la dure, la longue prière à genoux, dans le long labeur et le silence, c'est dans cette vie dure, que l'âme exigeante du converti est venue vivre.

Il se nomme Frère Albéric. Durant l'été 1993, il se rend à cette évidence: conscient de plus en plus que son désir de Dieu ne peut s'apaiser que dans une adhésion absolue de tout son être à l'Absolu. «La Trappe ne me permet pas la vie de pauvreté maxima d'abjection maxima, d'humilité maxima, de détachement total, de recueillement maximum.» Un mot de l'abbé Huvelin l'avait bouleversé:


«Notre-Seigneur a pris tellement la dernière place que personne n'a pu la lui ravir».


Pour être le plus proche possible de cette dernière place, Charles de Foucauld partit à Nazareth, et se fit ermite auprès d'un couvent de soeurs Clarisses. Le lien suivant en dit long:

http://www.crc-resurrection.org/Renaiss ... auld_6.php

On sait que Charles de Foucauld mourut martyr de la foi en pays islamique. La photo qui suit dit beaucoup plus sur l'abaissement volontaire et amoureux vécut par cet homme qui le conduisit à devenir cet homme d'une transparance quasi physique, combien perceptible sur ses dernières photos :
Image
Aujourd'hui, je ne pouvais guère trouver meilleure méditation de l'Evangile que celle que me procure la vie de ce converti du XXième siècle. Dieu soit béni, car Il est toujours à l'oeuvre parmi nous !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: "Qui s'élève sera abaissé"... une vivante illustration

Message non lu par Anne » lun. 23 août 2010, 7:10

À Nazareth, Charles de Foucauld a passé trois ans chez les Clarisses.

Diaporama:

http://travel.webshots.com/slideshow/578437436TaKwPy
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Re: "Qui s'élève sera abaissé"... une vivante illustration

Message non lu par etienne lorant » lun. 23 août 2010, 17:33

J'ai écrit que l'Abbé Huvelin mériterait à lui seul qu'on lui consacre une page, et je la transmets ici:

Il naît dans une famille de père athée jusque 1873 et d'une mère très pieuse qui meurt en 1855 . Ils habitent Paris rue Richer. Il fait ses études au Lycée Impérial (Condorcet) . Élève brillant, Il remporte le premier prix au Concours Général en version grecque. Depuis très tôt, il était décidé de devenir prêtre. Il fait une retraite à l' Abbaye de Bellevaux. Sa vocation première fut d'abord contrariée par son père qui refusa toujours qu'il rentrât à la Trappe, comme un de ses oncles trappiste à l'abbaye de Sept-Fons, qui avait refusé de prêter le serment constitutionnel. rêvant pour son fils d'une carrière universitaire prestigieuse. En attendant de suivre sa vocation, il passa avec succès trois agrégations de philosophie, grec et lettres pour s’inscrire ensuite à l’École normale supérieure où il est reçu 4° .

Il part au Séminaire français de Rome pour trois ans. Il passe à la trappe d'Aiguebelle . En 1865 il est nommé professeur au Petit Séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Il fut ordonné prêtre le 15 juin 1867. Il fut nommé vicaire à Saint-Eugène (IXe arrondissement), puis en 1875 dans l' Église Saint-Augustin de Paris (VIII° arrondissement). Il est prêtre à Saint-Eugène durant La Commune , puis à l' église Saint-Augustin où il restera vicaire jusque sa mort, habitant rue de Laborde . Pour mieux se consacrer aux âmes il refuse une chaire à l' Institut catholique de Paris.

Entre 1875 à 1886, l’ Abbé Huvelin donna des conférences aux jeunes de 14 à 18 ans, puis des cours d’histoire de l’Église et de morale évangélique qui connut un succès dans cette période de la spiritualité française.

Dès 1880, Henri Huvelin, est accablé par une maladie, qui devient rapidement un martyre, mais qui ne l’empêche par de confesser à toute heure et de rayonner de la miséricorde de Dieu envers tous ceux qui viennent à lui. Malgré sa maladie Huvelin confesse sans arrêt : « Dans son confessionnal entouré d'un profond silence respectueux, il administre à toute heure du jour le sacrement de la réconciliation. Il écoute des heures durant les fidèles afflués de tout Paris, qui font une longue queue dans la sacristie. Sorti de l'église, son appartement du 6 rue de Laborde ne désemplit pas de gens qui défilent chez lui, assurés d'être reçus tôt ou tard. Rares sont ceux qui ayant été entendus par lui, refuseront de leur vie d'avoir un autre confesseur que lui. Tout ne s'arrête donc pas au moment où le sacrement est administré. Il écrit aussi beaucoup de lettres à ceux qui le prennent comme directeur de conscience. De tout cela il ne cherche pas à tirer gloire : «Le prêtre n'est pas là pour poser des idées, mais pour aider la grâce.» [1]

Charles de Foucauld, logeant alors rue de Miromesnil entend parler de lui par sa tante Madame Moitessier et se rend à Saint-Augustin pour le rencontrer. Il retrouve alors la beauté de la vie chrétienne et l’harmonie avec Dieu. C’est lui qui convertit Charles de Foucauld en octobre 1886. À ce sujet, il peut être vu dans la troisième chapelle de la nef de Saint-Augustin à droite, une plaque rappelle : « Ici Charles de Foucauld s'est converti en se confessant à l'abbé Huvelin en octobre 1886. Devenu prêtre le 9 juin 1901, il a célébré plusieurs fois la messe dans cette église. »

D’autre part, l’Abbé Huvelin semble avoir été directeur de conscience du célèbre Littré à la fin sa vie qu'il baptise sur son lit de mort .[2]

Il aurait aussi inspiré en ses directions spirituelles Carl Jung dans sa démarche de recherche psychanalytique [3].

Il écrivait aussi beaucoup, par exemple au baron Friedrich von Hügel et bien sûr à Charles de Foucauld. ses dernières paroles furent : « on n'aimera jamais assez » L'abbé Huvelin est enterré au cimetière de Montmartre le 13 juillet 1910.

Sa tombe est située à la 23e division, 18e ligne, 4 av. des carrières, son légataire universel fut Romuald de Richemont (1860-1945).

Notes
1. voir article Sénévé
2. Persée : Jean-François Six. Littré devant Dieu. Recension : A. Guillaumont Revue de l'histoire des religions Année 1965 Volume 167 Numéro 167-2 pp. 240-241 [archive] et aussi sur Gallica Le requiem des gens de lettres : comment meurent ceux qui vivent Maillard, Firmin (1833-1901), 1901 [archive]
3.↑ C. G. Jung and abbé Huvelin, An introduction to spiritual direction: a psychological approach for ... Par Chester P. Michael , Chapitre 1, Histoire de la Direction Spirituelle
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L'autre prière de Charles de Foucauld

Message non lu par stephlorant » mer. 31 août 2011, 11:43

En 2008, la première chose que j'ai faite, après le décès de mon père et le départ de ma mère en maison de repos, c'est d'annuler mon abonnement télé. Cela a surpris tout le monde - et moi-même, sans doute... Avais-je voulu "marquer le coup" d'un changement de vie radical ? Lorsque j'ai commencé à prévoir l'entretien de la maison et constituer un budget annuel, il était clair que rien ne serait plus comme avant, il fallait prévoir... Mais il y avait aussi cette prière du bienheureux Charles de Foucauld, qui n'est pas si connue que l'autre (la prière d'abandon), mais qui était comme venue à mon secours dans le deuil assez lourd qu'il me fallait faire.

Je viens de retrouver cette prière, qui correspond bien à l'esprit de pauvreté de saint François :

« Mon Dieu, je ne sais s'il est possible à certaines âmes de vous voir pauvre et de rester volontiers riches, de se voir tellement plus grandes que leur maître, de ne pas vouloir vous ressembler en tout, autant qu'il dépend d'elles, et surtout en vos abaissements; je veux bien qu'elles vous aiment, mon Dieu ( ... ) en tout cas, moi, je ne puis concevoir l'amour sans un besoin, de ressemblance et surtout de partage de toutes les peines de la vie...
Etre riche, à mon aise, vivre doucement de mes biens, quand vous avez été pauvre, gêné, vivant péniblement d'un dur labeur: pour moi, je ne le puis, mon Dieu... « Il ne convient pas que le serviteur soit plus grand que le maître. »
In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum
http://www.youtube.com/watch?v=WDV94Iti5ic&feature=related (Philippe Herreweghe)

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Message non lu par ami de la Miséricorde » jeu. 01 déc. 2011, 12:43

Acte d'abandon du Bienheureux Charles de Foucauld

Mon Père, je me confie à Vous ;
Mon Père, je m’abandonne à Vous ;
Mon Père, faites de moi ce qu’il Vous plaira ;
Quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ;
Merci de tout ; je suis prêt, à tout ; j’accepte tout ;
Je Vous remercie de tout ;
Pourvu que Votre Volonté se fasse en moi, mon Dieu,
Pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures,
En tous Vos enfants, en tous ceux que Votre coeur aime,
Je ne désire rien d’autre, mon Dieu ;
Je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon coeur,
Parce que je Vous aime,
Et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,
De me remettre en Vos mains sans mesure ;
Je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance,
Car Vous êtes mon Père ».

Source : charlesdefoucauld.org

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Re: 1er décembre Bienheureux Charles de Foucauld

Message non lu par etienne lorant » jeu. 01 déc. 2011, 17:19

"Mon Dieu, je ne sais s'il est possible à certaines âmes de vous voir pauvre et de rester volontiers riches, de se voir réellement plus grandes que leur Maître, que leur Bien-Aimé, et de ne pas vouloir Vous ressembler en tout, autant qu'il dépend d'elles et surtout en Vos abaissements ; je veux bien qu'elles Vous aiment, mon Dieu, mais cependant, je crois qu'il manque quelque chose à leur amour, et, en tout cas, moi, je ne puis concevoir l'amour sans un besoin, un besoin impérieux de conformité, de ressemblance et, surtout, de partage de toutes les peines, de toutes les difficultés, de toutes les duretés de la vie... Etre riche à mon aise, vivre doucement de mes biens, quand vous avez été pauvre, gêné, vivant péniblement d'un dur labeur ; pour moi, je ne le puis, mon Dieu... je ne puis aimer ainsi... il n'est pas bon que l'élève soit supérieur au maître."
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: 1er décembre Bienheureux Charles de Foucauld

Message non lu par Géraldine » mer. 25 janv. 2012, 0:38

Seigneur, s'abandonner dans votre Coeur Miséricordieux est la plus douce des
choses bien que mon âme en soit indigne.
Esprit-Saint, soyez mon rempart de clarté, d'espérance , de l'inspiration du Dieu-Aimé.
La Lumière de Dieu nous transporte vers son amour.
Mon Dieu, que rien ne me sépare jamais de Vous.
Dieu est plus fort que tout, Il me mène, Il est mon Berger.
Louez la Bonté et la Beauté du Seigneur,Alleluia.
Comtemplez le Visage de Son Amour, Alleluia.
Dirigátur, Domine, orátio mea sicut incénsum in conspéctu tuo.

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