Bonjour Peccator,
Merci pour vos précisions à propos de la logique formelle. A mon tour la question que je vous poserais est : selon Jean 3, 16, celui quoi croit au Fils de Dieu [et à son œuvre à la croix] aura –t’il] ou [a-t-il] la vie éternelle ?
Par ailleurs j’ai écrit : bref, sur le fameux « quizz », nous sommes tous d’accord pour reconnaître que la proposition la plus problématique est « celui qui croit et n’est pas baptisé ».
Or il y a une autre proposition vive : qu’en est-il de celui qui est baptisé et qui ne croit pas ? Si l’on écoute les paroles des prêtres lors des messes de funérailles, tous les espoirs sont permis pour les personnes décédées.
Sur la définition de la foi, il y a sans doute plusieurs expressions possibles, dont la pluralité est peut-être nécessaire. J’en ai tenté une, qui certes est spécifiquement adaptée aux croyants du NT, à savoir : le mot foi étant entendu comme l’acceptation dans le cœur du Seigneur Jésus comme sauveur personnel du fait de son œuvre à la croix du calvaire. Par ailleurs j’ai caractérisé la foi en indiquant qu’elle était « un mouvement (volontaire) de l’homme vers Dieu (certes à partir d’une impulsion initiale du Saint Esprit) ». Vous en avez déduit une autre définition qui ne me paraît pas mal, mais qui introduit également la propitiation, à savoir : « la foi est un mouvement volontaire de l'homme qui consiste à saisir l'opportunité de saisir l'espérance proposée par Dieu comme une ancre de l'âme".
Si nous continuons dans les définitions ou les caractérisations nous aurions encore Hébreux 11, 1 : « la foi est l’assurance [ou : la ferme conviction] des choses qu’on espère, et la conviction |[ou démonstration intérieure] de celles qu’on ne voit pas. Il y a encore Romains 10, 17 : « la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu ». Il y a aussi tout le chapitre d’Hébreux 11 qui nous donne des exemples d’hommes de foi de l’AT. Bien sur à cette époque on ne pouvait qu’avec au plus des idées confuses de ce que serait la Messie futur. Dons la foi était caractérisée par ce verset d’Habakuk : « or le juste vivra de foi » et nous savons qu’Abraham « crut l’Eterlel qui lui compta cela à justice ».
J’ai aussi trouvé une définition assez générale : « la foi, c’est la réception par l’âme du témoignage divin ». Aussi il y a dans la foi plusieurs acceptions cohérentes entre elles : 1°) la foi : croire Dieu 2°) la foi : confiance en Dieu 3°) la foi : ensemble des vérités de la Bible 4°) la foi : don particulier d’énergie spirituelle donnée à certains chrétiens. Je pourrais rechercher les versets.
Je pense qu’elle précède la foi. Nous savons que dans son état naturel, l’homme est mauvais, mort dans ses fautes et ses péchés (Ephésiens 3 ou Tite 3). Il ne peut donc pas s’approcher spontanément de lui-même de Dieu. Il faut donc une action initiale du Saint Esprit en lui (ce qui n’est pas la même chose que l’habitation du Saint Esprit comme personne divine dans un chrétien).L'impulsion initiale de l'Esprit est-elle la foi, ou distincte de la foi ?
Faire propitiation signifiait, chez les Grecs, se rendre les dieux propices, les apaiser. Dans la Parole, Dieu est rendu propice non par ce que l’homme peut lui apporter de lui-même, mais par le sacrifice expiatoire de Christ, figuré dans les sacrifices propitiatoires de l’A.T. En donnant sa vie en sacrifice pour le péché, Jésus-Christ a accompli une œuvre qui permet à Dieu de recevoir en grâce le pécheur ; celui-ci croit et obtient le salut en s’appropriant les vertus de ce sacrifice. Christ est la propitiation pour nos péchés ; son œuvre est suffisante pour le monde entier ; elle est efficace pour ceux qui croient en lui (1 Jean 2:2 ; 4:10 ; Hébreux 2:17).
C’est un ensemble, d’ailleurs destiné, pour le croyant, à la gloire ; les trois forment la personne humaine (1 Thessaloniciens 5:23). Mais je ne suis pas Platon pour avoir des pensées philosophiques sur ce sujet. Je regarderais ce que les docteurs de mon milieu chrétien ont pu écrire sur la question.Vous acceptez la conception de l'homme en corps, âme et esprit. Quel lien existe-t-il pour vous entre ces 3 "choses" ?
Merci de m’avoir donné la définition officielle des sacrements selon l’Eglise catholique. Je ne suis pas sur que le fidèle catholique moyen soit bien conscient de leur étendue. D’autres voient probablement quelque chose un peu magique, même surnaturel (ce qui correspond peut-être d’ailleurs aux pensées officielles.
J’ai remarqué particulièrement certains éléments que je reprends en les commentant :
- La liturgie : qu’est-ce que c’est et quelles sont ses bases doctrinales ?
- La tradition : elle est citée comme base des sacrements, mais y a-t-il une base scripturaire ?
- Le mystère pascal du Christ : que recouvre exactement cette notion ?
- Des signes : ce mot peut être employé dans un sens proche de miracle : « puisque les Juifs demandent des signes et que les Grecs recherchent la sagesse ; mais nous nous prêchons Christ crucifié » (1 Cor 1, 22-23). Ensuite je mentionnerais que le signe, qui est le signifiant se doit de s’effacer devant le signifié, à savoir la chose représentée. Et effectivement, le signifié fondateur ne peut être que la croix expiatoire du Seigneur Jésus.
- Des signes efficaces : en effet je ne me rappelais plus que le mot efficace était employé : quelle en est la définition ? Est-ce que je ne dis pas la même chose en pensant que pour les catholiques, le sacrement est une opération où l’on ressort meilleur ou mieux après qu’ex ante ?
- De la grâce : pour moi la grâce de Dieu est accessible dans son entièreté et à tout moment sans qu’une intervention humaine soit nécessaire ni même utile.
- Institués par le Christ : je conteste cette interprétation compte tenu des expressions qui précèdent.
- Par lesquelles la vie divine nous est dispensée : elle ne nous est pas dispensée par les sacrements mais par le don de la vie éternelle et du Saint Esprit.
- Les rites : qu’est ce qu’un rite et quelle est sa justification dans une économie où les choses s’effectuent « en esprit et en vérité » ?
- Ils portent fruits : quels seraient ces fruits ? En quoi s’ajouteraient-ils aux fruits « ordinaires » de la grâce ?
- En les unissant vitalement au Fils unique : nous le sommes déjà pleinement.
- Les dispositions requises : qui les requiert et avec quelle autorité ?
- Ils dispensent à l’homme la vie divine : le chrétien en jouit déjà pleinement.
- les fruits des sacrements dépendent aussi des dispositions de celui qui les reçoit : donc le sacrement peut ne pas être efficace ?
- les sacrements de la Nouvelle Alliance sont nécessaires au salut : Donc sans les sacrements pas de salut ? La croix de Jésus n’est donc pas suffisante ! Y a-t-il des sacrements de l’Ancienne alliance ?
Je ne dis pas le contraire mais il vous serait possible au moins de considérer ce qui est écrit au même titre que vous voulez bien discuter avec moi.Je ne considère pas Bibliquest comme une source de référence pour un catholique.
Non, on n’est pas plus pur qu’avant de par le baptême : c’est ce qui est écrit explicitement. Quant à l’AT, c’était un signe (vous aimez ce terme) de la contrition de cœur du croyant. C’était donc un symbole visible d’une intention intérieure de contrition du cœur. Comme vous les dites : « St Pierre explique de manière très claire que l'acte semble être au niveau du corps, mais qu'en réalité, ce qui se passe est au niveau de la conscience (et donc, de l'esprit) », sachant qu’il s’agit d’une disposition de l’esprit et non d’une transformation sacramentelle. Vous dites vous-même aussi que le baptême « sauve par la résurrection de Jésus Christ ». Plus exactement « notre Seigneur livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification » ( (Romains 4, 25).Je reviens sur la citation que vous aviez faite de Bibliquest : telle que je la comprends, cette phrase semble dire qu'après le baptême, on ne serait pas plus pur qu'avant. Est-ce bien ce qui est dit ? Ai-je tort en pensant que vous expliquez que le juif est effectivement plus pur après ses ablutions rituelles qu'avant ?
Vous avez raison : discutons, comme vous l’avez-vous-même proposé des acceptions du vocable « sauve ». Fondamentalement ce qui sauve c'est la croix du Christ. Je vous propose que nous y revenions bientôt lorsque j’aurai terminé mes réflexions sur le baptême.Moi, quand St Pierre dit "le baptême sauve", je ne vois pas comment tordre ses mots pour lui faire dire "le baptême ne sauve pas".
OK pour discuter sur Jacques 2, mais il serait souhaitable qu’un intervenant catholique initie un nouveau fil (je ne me sens pas la légitimité pour le faire).
De quoi s’agit-il concrètement ? Du lavage des pieds ?Tiens, d'ailleurs, savez-vous que ces purifications rituelles sont toujours pratiquées dans l'Eglise catholique ? (ou plus exactement, que nous avons une purification qui en est l'héritière en ligne directe).
Affectueusement
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