L'Eglise catholique a raison, bien sûr.
Elle se base sur l'Ecriture elle-même :
En ce temps-là, des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? » Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme, et dit : “À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.” Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? » Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. »
Le
mariage valide ne s'interrompt qu'avec la mort d'un des deux époux. Le divorce civile ne met donc pas fin au
mariage religieux. Ainsi, le divorcé est toujours marié. S'il se remarie, il a deux conjoints, ce qui n'a pas de sens, puisque la polygamie est incompatible avec le catholicisme.
La position du remariage possible et accès aux sacrements n'a aucun sens théologique ou doctrinal : elle revient à bafouer les engagements prononcés dans le
mariage catholique (puisque l'on s'engage dans ce
mariage à être fidèle jusqu'à ce que la mort nous sépare), et en plus, alors que l'on piétine outrageusement les enseignements immémoriaux de la Sainte Eglise catholique, on en vient à profaner les sacrements en communiant de manière sacrilège au Corps de Notre Seigneur Jésus Christ (ce qui n'a aucun sens : on ne tient aucun compte de ses enseignements et on veut communier à lui?), alors que l'on est en état de péché grave, sinon mortel, ajoutant ainsi une deuxième faute à la première, mangeant et buvant ainsi sa propre condamnation.
Pour autant, la miséricorde de l'Eglise catholique n'est pas insensible à la situation difficile que peuvent connaître certains couples ; elle autorise donc pour les cas les plus graves la séparation des époux. Mais celle-ci ne doit pas être suivie d'un prétendu remariage qui, faute d'être fait à l'Eglise, n'a en fait nulle valeur religieuse et n'est que de la fornication adultérine.
Je ne vais pas faire une publication exhaustive des textes sur la question, mais juste, quelques citations :
Casti Connubii :
Combien profonde est leur erreur à tous, et combien ignominieusement ils s'écartent de l'honnêteté, on l'a déjà constaté par ce que Nous avons exposé en cette Encyclique touchant l'origine et la nature du mariage, ses fins et les biens qui lui sont attachés. Quant au venin de ces théories, il ressort des conséquences que leurs partisans en déduisent eux-mêmes : les lois, les institutions et les mœurs qui doivent régir le mariage, étant issues de la seule volonté des hommes, ne seraient aussi soumises qu'à cette seule volonté, elles peuvent donc, elles doivent même, au gré des hommes, et suivant les vicissitudes humaines, être promulguées, être changées, être abrogées. La puissance génératrice, justement parce qu'elle est fondée sur la nature même, est plus sacrée et va bien plus loin que le mariage : elle peut donc s'exercer aussi bien en dehors du mariage qu'à l'intérieur du foyer conjugal, elle le peut même sans tenir compte des fins du mariage, et ainsi la honteuse licence de la prostituée jouirait presque des mêmes droits que l'on reconnaît à la chaste maternité de l'épouse légitime. Appuyés sur ces principes, certains en sont arrivés à imaginer de nouveaux genres d'union, appropriées, suivant eux, aux conditions présentes des hommes et des temps : ils veulent y voir autant de nouvelles espèces de mariages : le mariage temporaire, le mariage à l'essai, le mariage amical, qui réclame pour lui la pleine liberté et tous les droits du mariage, après en avoir éliminé toutefois le lien indissoluble et en avoir exclu les enfants, jusqu'au moment, du moins, où les parties auraient transformé leur communauté et leur intimité de vie en un mariage de plein droit. Bien plus, il en est qui veulent et qui réclament que ces monstruosités soient consacrées par les lois ou soient tout au moins excusées par les coutumes et les institutions publiques des peuples, et ils ne paraissent pas même soupçonner que des choses pareilles n'ont rien assurément de cette culture moderne dont ils se glorifient si fort, mais qu'elles sont d'abominables dégénérescences qui, sans aucun doute, abaisseraient les nations civilisées elles-mêmes jusqu'aux usages barbares de quelques peuplades sauvages.
Innocent IV
Pour ce qui est de la fornication commise par un célibataire avec une célibataire, on ne doit absolument pas douter qu'il s'agit d'un péché mortel, puisque l'Apôtre assure qu'aussi bien les fornicateurs que les adultères sont exclus du Royaume de Dieu.
Concile de Trente :
"Si quelqu'un dit qu'à cause de l'hérésie ou à cause des difficultés de la vie en commun, ou à cause de l'absence systématique d'un époux, le lien du
mariage peut être rompu, qu'il soit anathème »
« Si quelqu'un dit que l'Eglise s'est trompée quand elle a enseigné et lorsqu'elle enseigne, conformément à la doctrine évangélique et apostolique, qu'à raison de l'adultère d'un des époux le lien du
mariage ne peut être rompu et qu'aucun des deux, même l'époux innocent, ne peut, du vivant de l'autre époux, contracter un autre
mariage, et que celui qui, ayant renvoyé sa femme adultère en. prend une autre, commet un adultère, et pareillement celle qui, ayant renvoyé son époux, s'est unie à un autre : qu'il soit anathème. »
Saint Paul :
Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas du Royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de mœurs infâmes, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu'ivrognes, insulteurs ou rapaces, n'hériteront du Royaume de Dieu.
CEC :
1664 L’unité, l’indissolubilité et l’ouverture à la fécondité sont essentielles au
mariage. La polygamie est incompatible avec l’unité du
mariage ; le divorce sépare ce que Dieu a uni ; le refus de la fécondité détourne la vie conjugale de son " don le plus excellent ", l’enfant (GS 50, § 1).
1665 Le remariage des divorcés du vivant du conjoint légitime contrevient au Dessein et à la Loi de Dieu enseignés par le Christ. Ils ne sont pas séparés de l’Église, mais ils ne peuvent accéder à la communion eucharistique. Ils mèneront leur vie chrétienne notamment en éduquant leurs enfants dans la foi.