Bonjour Invité,
Invité a écrit : ↑lun. 09 nov. 2020, 19:23
Vous me prêtez de mauvaises intentions, c'est regrettable.
Disons que la rubrique Apologétique ne me sied pas, elle est hyper chronophage (vous n'imaginez pas tout ce que j'ai effacé en reprenant point par point) pour que tout soit juste balayé de la main. Certaines réponses se trouvaient dans la lecture proposée, les approfondir seraient une suite logique, les reposer me font penser que vous ne vous êtes pas donné la peine d'en prendre connaissance. C'est donc un échange fermé et l'impatience exprimée est encore celle contre ma propre crédulité. Mais je n'ai pas la prétention de convaincre, juste de dire ce qui doit être dit.
Prenons un exemple que j'abordais avant d'avoir effacé l'ensemble.
Vous dites que Dieu fait des miracles par Jésus. Pour moi c'est une fausse allégation. Pourquoi ?
Parce que contrairement aux prophètes qui invoquent, qui en appellent à la puissance divine pour effectuer des miracles (Moise par son bâton, Elie qui revivifie laborieusement le fils de la veuve ...), Jésus dispose de l'autorité et de la puissance pour les faire par lui-même.
Lors de la tempête il ordonne aux éléments, à Lazare il ordonne de se lever et de sortir ... Si Jésus dispose de cette puissance par lui-même voilà qui plaide encore en faveur de sa divinité puisque les miracles sont la prérogative de Dieu.
Vous partez donc d'un élément erroné pour en tirer une conclusion qui sera également erronée.
Ma démarche ne vise aucunement à remettre en cause des dogmes qui sont professés depuis bientôt deux millénaires par des centaines de millions de fidèles à travers le monde et qui sont le fondement même du christianisme, au côté de la réalité de la résurrection du Christ.
Cela n'est pas cohérent. Etre catholique c'est accepter l'ensemble et non picorer dans ce qui plait ou ne plait pas. La confiance (la foi) n'implique pas forcément la compréhension. C'est ce que Dieu enseigne à Isaïe : "Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas" (Is 7,9) et que développe saint Augustin : "Je vous avais dit pour ma part : si quelqu’un croit, et j’avais donné ce conseil : Si tu n’as pas compris, crois. La compréhension est en effet la récompense de la foi. Ne cherche donc pas à comprendre pour croire, mais crois afin de comprendre, parce que, si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas."
Il y a suffisamment d'obscurité dans l'Écriture pour égarer le sceptique, et suffisamment de Lumière pour guider celui qui a la foi (la confiance). L'Ecriture n'est pas un exposé pour convaincre mais une invitation à croire.
Sur quels versets s'appuyer pour "défendre"...
Donc exit la Tradition de l'Eglise ? Je ne vais pas répéter ce qui a déjà été dit. Parce que c'est tout le contraire qu'enseigne l'Eglise, ses nombreux saint, docteurs, Pères de l'Eglise .... en plus d'être contraire à nombres de versets.
C'est ce même Pierre qui a dit en Matthieu 16,16 : "Tu es le Christ, le
Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,
mais c'est mon Père qui est dans les cieux.…".
Le sanhédrin lui-même ne s'y est pas trompé dans cet extrait de Luc 22 (votre référence donc) : "Désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. Tous dirent: Tu es donc le Fils de Dieu? Et il leur répondit: Vous le dites,
je le suis." Ils n'y a pas eu besoin d'interpréter, pour eux Jésus blasphémait car en disant qu'il était Fils de Dieu ou Dieu le Fils (puisque vous ergotez sur ce détail), il disait qu'il était Dieu lui-même.
Tout comme quand Jésus dit qu’il jugera les vivants et les morts, pour un juif de l’époque, c’est s’approprier une réalité réservée à Dieu.
Je crois que vous avez été troublé et qu'une confusion touchant à la nature humaine et divine de Jésus s'est installée. Je vous invite à éventuellement lire le 4° Concile œcuménique, celui de Chalcédoine en 451, pour comprendre que l'ensemble de la chrétienté enseigne la divinité de Jésus.
... autant je pense qu'il peut être pertinent de s'interroger dans le cadre de l'étude globale d'un Évangile et des Actes. Au moins, le sens global du texte est entièrement préservé et nous ne tombons pas dans des raisonnements absurdes.
Si vous souhaitez redéfinir également les règles de l'exégèse ...
Je renouvelle donc ma question: quels versets de l'Évangile selon Saint-Luc et des Actes des apôtres accréditent non pas l'existence de Jésus comme Fils de Dieu (tellement évident à la lecture!) mais comme Dieu le Fils? Une distinction que soulève (malheureusement) la lecture des écrits de Saint-Luc.
Nous sommes Fils et Filles de Dieu par adoption de par notre baptême, nous sommes même appelés à être divinisé(e)s un jour. Nous ne serons pas pour autant Dieu le Fils, qui est unique.
Pour ma part ce qui devait être dit l'a été, je n'ai rien d'autre à ajouter. Ce que vous en faites est votre liberté.
J'ai tout de même une question qui me taraude. Si pour vous Jésus est "Fils de Dieu" mais pas "Dieu le Fils" alors qui donc est ce dernier ?