Conversion du protestantisme au catholicisme ?

« Dieu leur donnera peut-être de se convertir et de connaître la vérité. » (2Tm 2.25)
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Forum de débats dialectiques entre personnes de bonne volonté autour de la religion chrétienne (catholicisme) et des objections formulées à son encontre

NB : L'attention des intervenants est particulièrement attirée sur la courtoisie et le respect ; les blasphèmes et provocations visant à blesser le sentiment religieux des lecteurs seront modérés ; les discussions inutilement polémiques seront verrouillées et leur initiateurs sanctionnés.
Ombiace
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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par Ombiace » dim. 07 août 2022, 9:01

cmoi a écrit :
dim. 07 août 2022, 6:50
Désolé si je ne tourne pas autour du pot et tant pis si on me trouvera intempérant
Le récit a beau être assez long, je trouve que vous y avez gagné sensiblement en clarté. C'est vrai que Lucie fait le grand écart entre les deux religions, que des points non négociables de la foi catholique ne sont sans doute pas consentis.
Mais je n'ai pas noté d'intention manifeste de sa part pour détourner quelqu'un ici de la foi catholique, et, même si elle défend certaines couleurs du protestantisme, ce qui me semble compréhensible
(sans doute y a t il aussi dans sa démarche le souci de se montrer honnête que j'apprécie).

Vous occultez peut-être la difficulté du cheminement entre deux religions voisines. En un certain sens, se convertir de l'Islam ou du Bouddhisme vers la foi catholique serait peut être plus rapide, facilité par la clarté des différences entre nos religions.
Bref, je crois bien que vous perdez patience effectivement.
A nous de rester posé, et, comme vous le dites, puisque
cmoi a écrit :
dim. 07 août 2022, 6:50
Nous n’avons pas à nous excuser d’être catholiques
je pense que la meilleure défense, si l'on se sent menacé, n'est pas de se lancer dans la conquête des âmes en recherche, mais plutôt de manifester de l'amour les uns pour les autres, de manière, comme le dit Jésus, à être reconnu comme appartenant à son troupeau

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prodigal
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Re: Conversion catholicisme ?

Message non lu par prodigal » dim. 07 août 2022, 10:30

Olivier C a écrit :
sam. 06 août 2022, 22:10
Beaucoup de choses ont déjà été dites ici, notamment sur les sacrements, mais je crois que, dans un dialogue avec une personne comme vous baigné dans une - et même plusieurs - traditions protestantes, il faut en revenir au fondement :
Æoline a écrit :
jeu. 04 août 2022, 13:43
qui a l'autorité d'interpréter les Ecritures ?
Parque là, après des siècles, on reçoit la Bible toute faite ***, mais qui a rédigé les écrits sacrés ? a constitué un canon de ces écrits ? a retenu tel texte comme inspiré et a rejeté tel autre ? s'en porte garant jusqu'à ce jour ? ... jusqu'à son interprétation ?

C'est toute la différence entre un catholique et un fils de l'Islam, ce dernier recevant son saint Coran sous la dictée de l'archange Gabriel.
Je crois en effet, cher Olivier, que c'est une question essentielle, et cela rejoint d'ailleurs celles que j'ai voulues poser.
Pour un catholique, il me semble qu'on doit distinguer deux niveaux. Seule l'Eglise a autorité pour rejeter une mauvaise interprétation ou pour en enseigner une bonne. A ce premier niveau, un catholique se doit de recevoir docilement l'enseignement du magistère, qui ne se limite d'ailleurs pas à la compréhension des textes sacrés.
Mais chacun est libre de réfléchir par lui-même et de proposer à la réflexion sa propre interprétation, sous réserve qu'il accepte d'être corrigé si besoin. A ce deuxième niveau les catholiques ont peut-être, sûrement même, intérêt à fréquenter la théologie protestante dans sa pluralité, sans que cela n'implique aucun engagement ni reniement.
Pour le dire autrement, il y a l'autorité, celle de l'Eglise, et la raison, universelle et présente en chacun, qui doivent contribuer harmonieusement à l'intelligence de la révélation.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par cmoi » lun. 08 août 2022, 6:44

Ombiace a écrit :
dim. 07 août 2022, 9:01
je pense que la meilleure défense, si l'on se sent menacé, n'est pas de se lancer dans la conquête des âmes en recherche, mais plutôt de manifester de l'amour les uns pour les autres, de manière, comme le dit Jésus, à être reconnu comme appartenant à son troupeau
Je suis évidemment entièrement d’accord (ne pas se lancer…) et c’est apparemment ce qui me serait ici implicitement reproché, il vaut mieux que chaque « postulant » sache en toute franchise ce qui fait obstacle et sache sur quoi il doit « travailler »,.
Je suis évidemment entièrement d’accord (manifester de l’amour…) et c’est l’objet de l’œcuménisme, mais pour cela il faut que chaque brebis soit dans son troupeau d’affectation et il y a sinon un devoir de charité.
Sur ce forum, l’amour véritable ne peut s’exprimer qu’en tant que celui de la vérité (je ne parle pas du sous-forum « soutien dans l’épreuve »)
Ombiace a écrit :
dim. 07 août 2022, 9:01
Vous occultez peut-être la difficulté du cheminement entre deux religions voisines. En un certain sens, se convertir de l'Islam ou du Bouddhisme vers la foi catholique serait peut être plus rapide, facilité par la clarté des différences entre nos religions.
Bref, je crois bien que vous perdez patience effectivement.
Au contraire, je la réalise pleinement cette difficulté. Il ne semble pas, à lire la plupart des contributions (j’exclus Jean-Michel et Kérygme), que beaucoup de membres soient « sur le terrain » ou la ligne de front. Or il se trouve que ceux qui y sont confrontés voient souvent venir des personnes désirant recevoir des sacrements (baptême, mariage, confirmation à valeur de « retour » donc de baptême) et si c’est toujours une grande joie, il n’en faut pas moins garder la tête sur ses 2 épaules : ils considèrent souvent beaucoup trop l’Eglise catholique comme une auberge espagnole.
Et il y a parfois des imbroglio, liés ou non à leur statut canonique (pensez à un athée qui demande le baptême mais a épousé civilement un baptisé marié religieusement et divorcé : dés son baptême, il ne pourra ni se confesser ni communier ! Doit-on le lui donner ? Si le principe est de ne jamais refuser un baptême à qui le demande sincèrement et s’y montre prêt, ce n’est pas si simple et souvent les imbroglios quand le sacrement est donné, se compliquent plus tard : s’il divorce ensuite (peut-être par conséquence de sa nouvelle foi) et veut se remarier, le privilège paulinien jouerait-il ou pas ? Pourra-t-il ou non se marier religieusement ensuite ?)
La décision face à ces imbroglios appartient à l’évêque, mais elle se tient souvent dans les pourparlers entre ses équipes et ceux qui accompagnent la démarche du « demandant ». Or on voit de tout ! Et certains seraient prêts à aller jusqu’au mensonge, voire la corruption, pour obtenir un sacrement.
Qui pourra vérifier qu’un africain exilé s’est marié religieusement dans son pays natal ?
Vous me soupçonnez d’impatience, peut-être, mais soupçonnez-vous la réalité ?

On ne se départit pas si facilement des positions ici exprimées par Lucie, et elle en a certainement d’autres du même acabit, surtout que l’opinion publique est en leur faveur. Ce que son « protestantisme » y change, c’est qu’elle s’appuiera sur des arguments « bidons » pour un catholique, à grand renfort de citations d’écriture sainte et que à ses yeux ce ne sera pas à elle d’argumenter, elle croit que c’est « tout vu », mais à nous ! Cela me rappelle un sketch sur le permis de conduire, la violence en moins. La moindre des choses est d’avoir le courage de ne pas lui mentir, car hélas il y a des personnes au sein de l‘Eglise, pratiquantes ou non, qui pensent déjà comme elle !
Et parmi elles, des qui ont en charge des accompagnements, mais qui du moins en font correctement le « travail ».
Il est fort triste de ne plus voir de jeunes baptisés, baptême en poche, venir ensuite à la messe dominicale !
Pour que l’Eglise catholique reste l’Eglise catholique, il est crucial d’en respecter les règles au départ, pour le propre bien des personnes. Ou alors c’est que la foi catholique s’est perdue, s’est galvaudée – ou cela viendra.
Il faut être réaliste : comment peut-on donner un sacrement à une personne qui ne croit pas en sa valeur, et qui en plus ne voit visiblement pas en quoi sa demande est contradictoire ! Il y a du boulot sur la planche en perspective, en donner le menu est un acte de franchise et respectera mieux la liberté que de se dire « elle le réalisera bien assez tôt, commençons par le plus facile » et si impatience il y a de ma part, c’est par volonté d’entrer dans le vif du sujet et non de jouer les prosélytes (ce qui n‘a ici été fait par personne).
Il me semble que son statut de « protestante » devrait faciliter cela, et non le contraire ! Sinon c’est que quelque chose cloche, et il faut le reconnaître et le résoudre.
Le blabla pendant des plombes est toujours possible, mais peu efficace.

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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par Ombiace » lun. 08 août 2022, 7:39

cmoi a écrit :
lun. 08 août 2022, 6:44
Il ne semble pas, à lire la plupart des contributions (j’exclus Jean-Michel et Kérygme), que beaucoup de membres soient « sur le terrain » ou la ligne de front
Je comprends mieux votre positionnement.
La vie m'a appris à laisser le soin aux autorités institutionnalisées de gérer ce qui relève de leur compétence. Vous avez fait les frais d'une attitude telle que la mienne, et cela vous a appris l'attitude inverse.

Je suis bien navré de ces scandales dont vous voulez sans doute qu'ils servent d'exemple à ne pas reproduire.

Pourtant, un argument essentiel me fait toujours défaut pour me sentir légitime à interférer dans la compétence d'une personne institutionalisée.
Le problème est dans cette illégitimité et/ou incompétence où je me sens à me prononcer mieux qu'une personne sur le front, sauf avec la légitimité du recul qui est réelle également, mais qui ne la remplace pas, et qui n'est pas institutionnalisée, elle.

Je laisse donc à Kerygme ou Jean Mic le soin de vous rassurer, s 'ils l'estiment opportun

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Re: Conversion catholicisme ?

Message non lu par LaCaverneduPelerin » mar. 09 août 2022, 9:54

Lucie1990 a écrit :
mar. 02 août 2022, 2:42
LaCaverneduPelerin a écrit :
lun. 01 août 2022, 22:58


Merci à vous pour ce témoignage !
Si vous ressentez des grâces lors de vos retraites et que vous souhaitez désormais recevoir les sacrements, vous avez la réponse à votre question :oui:

Pour quelle raison le fait que les églises issues de la réforme soient moins hiérarchisées vous convient davantage ?
A la base j'ai choisi le protestantisme parce que, notamment, les femmes ne peuvent pas être ordonnées pretres dans le catholicisme. Et je trouve cela injuste. Par contre qu'il y ait plus de sacrements, de gestes liturgique, aide à entrer d'avantage en intimité avec le Christ. J'aime beaucoup faire mon signe de Croix aussi. Ce qui ne se fait pas non plus dans les églises réformées.
Dieu a fait que seule la femme puisse enfanter. Est-ce injuste ?
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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par gerardha » mar. 09 août 2022, 11:05

__

Bonjour,

Je dois sentir le soufre, car beaucoup de mes mails ne sont pas acceptés par la modération.

Au moins, le modérateur lui-même se devra de lire mes projets. Aussi "la Parole ne reviendra pas à moi sans effet".

__

[Réponse de la Modération : Croyez, cher Gerardh, que ce n’est en rien par manque d’intérêt et chacun de vos messages est lu avec attention.

Cependant, la Modération de ce forum veille à clarifier l’intelligence de la foi catholique qui est la finalité de ce forum dans un monde où l’extrême pluralisme suscite beaucoup de confusions. Or, nous ne pouvons que constater que vos messages tentent de manière constante à faire prévaloir votre approche et vos convictions protestantes sans lien avec l’autorité de l’Église du Christ qui assure l’interprétation et la transmission authentique de la foi parce qu’elle est le corps du Christ et selon la promesse du Christ faite à Pierre.

Dans l’intérêt de la clarté due à tous les participants ou visiteurs qui le fréquentent, ce forum n’est pas le lieu où faire promouvoir le protestantisme comme vous le faites. Les questions et interpellations sincères des protestants ou de n’importe quelle autre personne non catholique y sont les bienvenues lorsque leurs messages cherchent à comprendre la foi catholique, dans toute la mesure où cela les intéresse et au bénéfice de tous ceux qui viennent nous lire pour mieux connaître cette foi catholique, mais la Modération veille à ne pas permettre les messages qui paraissent utiliser cette ouverture sans avoir pour finalité de comprendre la foi de l’Église mais pour y promouvoir d’autres convictions, ce qui crée davantage de confusion que de clarté pour l’intelligence de la foi catholique.]

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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par Æoline » mar. 09 août 2022, 15:33

cmoi a écrit :
sam. 06 août 2022, 16:13
Æoline a écrit :
sam. 06 août 2022, 10:26
Je me connecte rapidement pour vous dire, cher Cmoi et les autres contributeurs de ce fil, combien une conversion du protestantisme au catholicisme demande un changement de paradigme et un réapprentissage de la manière de penser sa foi. C'est un énorme changement et ça ne se fait pas instantanément... et demande souvent un peu de patience aux interlocuteurs catholiques, qui ne comprennent pas ce qu'on ne comprend pas (je suis passée par là !)
Je suis tout à fait conscient de cela, et j'aurais eu envie de vous prier de m'éclairer sur ce en quoi mon intervention vous aurait parue décalée ou erronée, car j'avoue manquer de référence pour comprendre de l'intérieur la psychologie et les attendus d'un protestant, et il me semblait au contraire avoir fait preuve d'habileté.
La suite des posts montre que non, en tout cas concernant ce qu'en a compris ou retenu Lucie, or j'ai provoqué bien des remous et cela m'obligera à donner quelques précisions à Lucie, où vous trouverez donc une explication fouillée de ma démarche.
Mais cela va me demander un peu de temps...
Bonjour Cmoi, et désolée du retard de réponse ; je n'ai pas été très joignable ces derniers jours!

Je crois que sur le fond vous avez tout à fait raison: ce qui attend Lucie, si elle veut continuer son chemin vers l'Eglise catholique, c'est effectivement d'apprendre à penser comme une catholique et non plus comme une protestante. Simplement, ce changement-là ne peut pas se faire d'un claquement de doigt, ni sur commande. C'est tout un monde intérieur qui se retrouve chamboulé, et ce changement qui se dessine a bien souvent le visage précis que certains d'entre nous ont délibérément rejeté au moment de faire le choix de la tradition dans laquelle vivre leur nouvelle foi chrétienne. Pas facile à vivre, et parfois même effrayant...

C'est aussi difficile de déterminer ce qui peut aider à faire le chemin, surtout pour un vis-à-vis "virtuel" qu'on n'a jamais rencontré et dont on ne connaît pas le mode principal d'appréhension de la réalité: raisonnement intellectuel, aspect de l'esthétique et de l'émotionnel, mode relationnel... tout ça joue aussi énormément.

Pour être honnête, je ne sais pas trop comment faire autrement que de faire ce que nous faisons tous sur ce fil, essayer d'expliquer ce que nous croyons et pourquoi, en partant du principe que ce qui nous semble évident peut ne pas l'être du tout pour l'interlocuteur. C'est assez limité. Mais c'est assez pour semer des graines, même si ces graines ne remplaceront jamais le pas qui a été essentiel pour moi et pour d'autres convertis de mon entourage, celui d'aller voir un prêtre et de lui demander un bout d'accompagnement avec ces questionnements. Et puis, laisser le temps au temps... Il m'a fallu plusieurs années pour saisir certaines différences, certaines distinctions, en quoi un même mot recouvre parfois deux sens différents dans le catholicisme et le protestantisme.

En ce qui me concerne, il y a eu un moment où j'ai fait le choix d'essayer, pour voir, de vivre en catholique (réception des sacrements exceptée); c'est ce qui m'a permis doucement de commencer à penser en catholique. Mais c'est un fonctionnement interne si différent que je me dis encore parfois que je ne l'ai pas totalement assimilé!

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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par Æoline » mar. 09 août 2022, 15:52

Lucie1990 a écrit :
sam. 06 août 2022, 14:17
L'oecuménisme est une belle richesse mais changer d'église me serait difficile maintenant ( car cela se saurait par ma communauté de baptême).
Je comprends tout à fait. Mais je peux aussi vous dire, expérience faite, que la grande majorité des réactions de mes amis protestants à mon égard ont varié du "enfin, il était temps!" à pas mal de curiosité. Les réactions réellement négatives ont été rares. Des blessures sont inévitables, c'est vrai. Mais cela ne veut pas dire qu'elles sont inguérissables.

Un chemin de conversion de ce genre, c'est aussi souvent une relecture en boucle de sa vie de foi. Et de mon point de vue, c'est aussi, du coup, l'occasion de développer et de cultiver une immense reconnaissance pour une église qui nous a beaucoup apporté, par qui nous avons reçu la grâce de découvrir cette Vérité qui nous a séduits et dont nous cherchons désormais la plénitude.

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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par Olivier C » mar. 09 août 2022, 15:55

Æoline a écrit :
mar. 09 août 2022, 15:33
Mais c'est un fonctionnement interne si différent que je me dis encore parfois que je ne l'ai pas totalement assimilé!
Et c'est très bien comme cela.

C'est incroyable comme le questionnement de protestants devenu catholiques est stimulant, pour moi en tous les cas. Leurs questionnements me permettant de me pencher sur des points que je n'aurais peut-être jamais abordé sinon.
Je suis un simple serviteur, je ne fais que mon devoir.

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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par cmoi » mer. 10 août 2022, 7:04

Æoline a écrit :
mar. 09 août 2022, 15:33
Bonjour Cmoi, et désolée du retard de réponse ;
Je vous en remercie : vous nous aviez prévenus de votre indisponibilité.
Merci aussi pour votre honnêteté, et je dois vous dire que vous en accomplissez le conseil à merveille ; vos propos sont justes et précis, levant toute ambiguïté sur la doctrine catholique.
Je continue à penser qu’il fallait cet éventuel électrochoc, d’ailleurs la réaction de Lucie aurait pu être très différente.

Quelle que soit la religion chrétienne à laquelle chacun appartient, toute sa vie il se posera des questions et c’est ainsi que la foi progresse.
  • Pour moi et en tant que catholique, la tentation de me reconnaître protestant répond généralement à moins de foi (pas de présence réelle, plus de sacrements, etc. ) mais pas toujours (et si nous avions tous reçu le pouvoir de célébrer ? N’y a-t-il pas une grâce surérogatoire, plus importante que celle des sacrements ! J’assimile à cette envie celle de ne plus prier que les personnes de la Trinité…)
    Celle de devenir Orthodoxe à plus de foi et de spiritualité, de mysticisme, moins de rigidité.
Un des meilleurs antidotes à ces tentations, c’est de voir certaines réalités que ces « théories » ont produites : les églises protestantes sont tristes sans saints ni icônes, cacophonie de l’autorité, ils sont bien plus rigides que ne le laisse entendre leur supposée tolérance doctrinale, certains orthodoxes ont aussi des rigidités encore pires que les nôtres, etc.
Une doctrine identique pour tous, cela permet à chacun de l’aborder sous tous les angles possibles, donc une grande liberté, tandis que plusieurs options laissées à l’appréciation de chacun pour privilégier l’intimité avec Jésus (une de mes tentations) cause des préjudices à l’esprit et jusque dans la psychologie.
Toujours est-il que tout chrétien doit se positionner en être responsable, et chercher la vérité sans concession, tenir compte de ses convictions profondes et avoir une attitude honnête vis-à-vis de chaque religion.
Par exemple, ne pas prier les saints reste à mes yeux une attitude hautement possible et belle, mais pas exclusive. Je crois en la grâce surérogatoire (les charismes en font partie ! Ne pas y croire manque de réalisme… Il n’y a pas besoin que ce soit déjà un dogme. Avant que Vatican II ne le dise clairement, enfant je ne croyais pas que tous les non-baptisés iraient en enfer, par un simple sentiment de justice au fond de mon cœur et malgré l’enseignement reçu – qui gardait un certain flou, une gêne sur le sujet, un « blanc ».)

Bref, il y a en chacun une exigence de vérité qui le pousse et qui ne cesse de le conduire à plus de clarté, de compréhension, d’intelligence, et si les diverses doctrines existantes y incitent (ce qui peut être un bien ou un mal, je ne sais), les expériences de vie s’en chargent aussi.
Toujours est-il, à l’égard des religions, qu’elles répondent toutes à la nécessité de ne pas rester isolé, ce que toutes tiennent pour mauvais (rien à voir avec la vie d’ermite).
Nous devons néanmoins tenir la nôtre pour la référence absolue, et dès lors que nous décidons de tenir compte des autres non comme de possibles alternatives (ce serait nier la vérité qui ne peut qu’être une), mais comme il faut bien le dire d’autres postulantes à ce titre (puisqu’aucune n’accepte d’être « humaine » et donc perfectible, en recherche de mieux, défaillante sur le dogme : là est sans doute déjà le mal, de ne pas savoir mieux en définir le périmètre !) il me semble qu’il n’y a qu’une manière de les aborder (à supposer qu’on ne tienne pas cela pour une tentation, s’en remettant au jugement de Dieu si jamais on se trompait et préférant approfondir celle qui nous a été « donnée ») : les prendre telles qu’elles sont et pour ce qu’elles sont, les approfondir de façon objective et enthousiaste (intellectuellement et spirituellement) en oubliant ce qu'enseigne la nôtre (les comparaison doivent ne venir qu'ensuite) analyser les conséquences et les mécanismes, reconfigurer le paysage spirituel tel qu'il y est décrit et présenté, en mesurer les différences d’avec la nôtre et ce qu’elles signifient, pour au final « statuer » sur ce qui nous semble vraiment irréconciliable et choisir celle qui détiendrait la vérité (par défaut, la nôtre antérieure doit être privilégiée).
Ce qui nous oblige aussi à être impartial, à ne pas agir et nous décider en faveur de nos pulsions ou de nos intérêts (chic ! je vais pouvoir me remarier !), de nos goûts, ou pour effacer des sentiments désagréables, en réaction à tel fait ou comportement, et surtout d’avoir une « philosophie » intègre. Nos pensées souvent ne se construisent que pour défendre notre mode de vie : au lieu que ce dernier s’adapte à ce que nous savons être le bien, nous faisons des compromis.
Bref, si c’est notre conscience qui doit trancher et elle seule, précisément elle n’est pas « pure » et c’est aussi un exercice pour elle de purification.
Il me semble que trop de personnes se servent de la possibilité offerte de changer de religion, dans une optique différente – et il y en a beaucoup, d’optiques. Certaines diront que non, mais concrètement leur façon de procéder les désavoue.
Sur un fil comme celui-ci, il me semble inévitable de « mettre à plat » les différences dogmatiques entre les 2 religions, de ne pas les laisser à l’appréciation subjective de chacun, même si bien évidemment d’autres facteurs entrent pour une part non négligeable dans un choix sincère de conversion, Il n’en reste pas moins que nous semblons être plusieurs à considérer que c’est insuffisant, que les rapports vivants à établir et qui relèvent de la pratique ne peuvent être transmis qu’en live,
Le danger du live étant que la doctrine puisse passer au second plan, quand la démarche n’a rien d’acté officiellement. Reste alors une spiritualité vague bercée par plusieurs courants et qui ne permet aucune réelle progression spirituelle mais qui peut en donner l’illusion.


Je profite de l’occasion pour vous poser une question sur votre témoignage personnel : Y a-t-il quelque chose du protestantisme dont vous regrettez la disparition dans votre vie depuis que vous êtes catholique ?

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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par Æoline » lun. 15 août 2022, 16:17

cmoi a écrit :
mer. 10 août 2022, 7:04
Je profite de l’occasion pour vous poser une question sur votre témoignage personnel : Y a-t-il quelque chose du protestantisme dont vous regrettez la disparition dans votre vie depuis que vous êtes catholique ?
Je ne suis pas sûre que ce soit bien à moi que la question s'adresse, mais je vais tout de même y répondre: non.

J'ai failli dire "les cantiques", pour être honnête. C'est très subjectif et personnel, mais j'ai du mal à me faire aux mélodies que je trouve souvent assez insipides par rapport à un bon vieux psaume de la Réforme, ou un cantique piétiste du XVIIIème siècle, ou même certains des cantiques du Réveil du XIXème siècle... Mais justement, pour moi, le chemin vers le catholicisme a aussi été un chemin vers une foi qui ne dépend pas – ou moins – des sentiments, des émotions, des préférences personnelles. Que j'aime ou non la musique qui accompagne la liturgie, la messe reste la messe, et ce qui s'y passe s'y passe de manière objective ; et c'est au même Sacrement que je communie, que ce soit sur une messe de Palestrina ou sur la guitare du groupe de louange, et même si j'ai une nette préférence pour l'un par rapport à l'autre.

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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par cmoi » mar. 16 août 2022, 7:31

Æoline a écrit :
lun. 15 août 2022, 16:17
Je ne suis pas sûre que ce soit bien à moi que la question s'adresse, mais je vais tout de même y répondre: non.
Votre doute vous honore d’une compréhension empathique, qui tristement a le mérite d’être rare même parmi les disciples supposés du Christ. Beaucoup préfèreraient prendre pour un signe d’intelligence ce qui n’est que l’expression du cœur et qui ne lui en enlèverait rien, par défaut d’en avoir, ou s’arrêteront au style.
Vous n’aviez cependant aucune obligation de me répondre, la politesse n’obligeant que sur la forme. Mais pour lever votre doute, oui, ma question vous était adressée, et je vous remercie d’avoir bien voulu vous livrer à l’exercice qui n’était peut-être pas pour vous de première importance, mais dont le résultat comptait pour mon édification personnelle, assez pour que je l’ai formulée.

[Avis de la Modération. Certains messages de ce fil, trop décalés par rapport à son sujet, ont été déplacés dans le fil de la section Vie de l’Église intitulé « Obéissance et autorité dans l’Église » :]
viewtopic.php?f=93&t=5461
Dernière modification par cmoi le mar. 16 août 2022, 7:41, modifié 1 fois.

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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par Xavi » mar. 16 août 2022, 14:24

Lucie1990 a écrit :
ven. 05 août 2022, 8:41
Le mariage n'est pas universel, pourquoi serait-il sacrement ? La confirmation n'a pas été instituée par Jésus-Christ dans les Évangiles. Le baptême, justement, est suffisant puisque donné une fois pour toutes. Il n'a pas besoin d'être confirmé. Le pardon des péchés est évidemment institué par le Christ mais il y manque la matière sensible,... On aurait pu aussi garder le lavement des pieds comme Sacrement aussi.

Quant à la manière de baptiser, c'est plus de l'incompréhension que du chagrin. J'ai un peu l'impression qu'on désobéit à l'institution de Jésus …
Lucie1990 a écrit :
ven. 05 août 2022, 15:19
Vous dites que les péchés du pénitent constituent la matière du sacrement de réconciliation. Pourtant…

Quant au sacrement de confirmation j'ai plus de doutes…
Lucie1990 a écrit :
sam. 06 août 2022, 14:17
concernant le baptême il y a des questionnements qui vont au delà de l'aspersion/ immersion…

Désormais si je devais intégrer l'église Catholique, je devrais d'abord renier le protestantisme. …
… et il m'est parfois difficile de m'y retrouver. Il y a aussi que je devrais approfondir mes connaissances de l'orthodoxie. Parce que, qui sait, c'est peut-être eux qui ont " la bonne doctrine".
Bonjour Lucie,

Le baptême vous a plongée dans la vie chrétienne et dans le corps de l’Église qui est le corps du Christ. C’est définitif.

Mais, des questions, vous n’avez pas fini de vous en poser…

Le protestantisme qui a accompagné vos premiers pas se résume par une conviction qui détermine les réponses à toutes questions que vous vous posez ou que vous pourriez vous poser. Cette conviction protestante, c’est, hélas, un rejet de l’Église comme corps universel visible et indivisible du Christ.

Le protestant, hélas, ne voit pas que l’incarnation n’a pas cessé mais se prolonge jusqu’au retour du Christ qui ne nous a pas laissés seuls et dispersés mais a fait de nous un seul corps, le sien.

Pour un protestant, dans la réalité où Dieu s’est cependant incarné, un tel corps universel visible et indivisible n’existerait pas et il n’y aurait que des assemblées de chrétiens dispersées dans d’innombrables confessions. Les protestants n’admettent et ne voient dans la réalité terrestre qu’une église faite de membres séparés ou partiellement regroupés sans tête visible unique.

Mais, sans l’apôtre Pierre et ses successeurs pour réunir l’Église en un seul corps, il n’y a pas de corps car il n’y a évidemment pas de corps sans tête, ni lien visible de tous les organes ou membres qui le constituent. Selon les protestants, la vraie Église serait invisible et connue de Dieu seul. Elle n’aurait pas de corps concret indivisible dont les membres sont rassemblés par un lien visible tout aussi concret. Car, c’est cela un corps incarné dans notre monde physique : dans la réalité physique, c’est un ensemble visible concret et indivisible par lequel chacun de nous vit dans ce monde physique. Un corps c’est notre être indivisible tel qu’il est dans une réalité où il vit.

Avant son ascension, le corps humain du Christ avait une tête, des bras, des jambes. Vous n’imaginez pas une tête en Afrique, un bras à Paris, une jambe à New York, et leur cerveau ailleurs encore, sans lien physique. Ce ne serait plus un corps. L’incarnation, c’est Dieu qui vient vivre parmi nous avec un corps.

Après son ascension, la foi proclame que le Christ continue à avoir un corps terrestre et c’est l’Église réunie en un seul corps indivisible par Pierre et ses successeurs. Enlevez la tête et vous n’avez plus de corps.

Le jour où vous découvrez cela, vous aurez cessé d’être protestante car, désormais, pour toute question, vous tournerez votre cœur et votre intelligence vers ce corps vivant depuis deux mille ans et vous aurez la conviction que c’est là et non dans les méandres de vos pensées ou des innombrables doctrines que la vérité subsiste pleinement. Parce que c'est le corps du Christ.

Vous n’aurez plus qu’une seule volonté et qu’une seule conviction pour toute question : qu’en pense l’Église en communion avec le Pape ?

Et vous constaterez que tout reprend sens et cohérence dans la communion de l’Église alors que tout n’est que confusion, dispersion et controverses infinies en dehors.

Lucie1990
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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par Lucie1990 » mer. 17 août 2022, 14:03

Xavi a écrit :
mar. 16 août 2022, 14:24
Lucie1990 a écrit :
ven. 05 août 2022, 8:41
Le mariage n'est pas universel, pourquoi serait-il sacrement ? La confirmation n'a pas été instituée par Jésus-Christ dans les Évangiles. Le baptême, justement, est suffisant puisque donné une fois pour toutes. Il n'a pas besoin d'être confirmé. Le pardon des péchés est évidemment institué par le Christ mais il y manque la matière sensible,... On aurait pu aussi garder le lavement des pieds comme Sacrement aussi.

Quant à la manière de baptiser, c'est plus de l'incompréhension que du chagrin. J'ai un peu l'impression qu'on désobéit à l'institution de Jésus …
Lucie1990 a écrit :
ven. 05 août 2022, 15:19
Vous dites que les péchés du pénitent constituent la matière du sacrement de réconciliation. Pourtant…

Quant au sacrement de confirmation j'ai plus de doutes…
Lucie1990 a écrit :
sam. 06 août 2022, 14:17
concernant le baptême il y a des questionnements qui vont au delà de l'aspersion/ immersion…

Désormais si je devais intégrer l'église Catholique, je devrais d'abord renier le protestantisme. …
… et il m'est parfois difficile de m'y retrouver. Il y a aussi que je devrais approfondir mes connaissances de l'orthodoxie. Parce que, qui sait, c'est peut-être eux qui ont " la bonne doctrine".
Bonjour Lucie,

Le baptême vous a plongée dans la vie chrétienne et dans le corps de l’Église qui est le corps du Christ. C’est définitif.

Mais, des questions, vous n’avez pas fini de vous en poser…

Le protestantisme qui a accompagné vos premiers pas se résume par une conviction qui détermine les réponses à toutes questions que vous vous posez ou que vous pourriez vous poser. Cette conviction protestante, c’est, hélas, un rejet de l’Église comme corps universel visible et indivisible du Christ.

Le protestant, hélas, ne voit pas que l’incarnation n’a pas cessé mais se prolonge jusqu’au retour du Christ qui ne nous a pas laissés seuls et dispersés mais a fait de nous un seul corps, le sien.

Pour un protestant, dans la réalité où Dieu s’est cependant incarné, un tel corps universel visible et indivisible n’existerait pas et il n’y aurait que des assemblées de chrétiens dispersées dans d’innombrables confessions. Les protestants n’admettent et ne voient dans la réalité terrestre qu’une église faite de membres séparés ou partiellement regroupés sans tête visible unique.

Mais, sans l’apôtre Pierre et ses successeurs pour réunir l’Église en un seul corps, il n’y a pas de corps car il n’y a évidemment pas de corps sans tête, ni lien visible de tous les organes ou membres qui le constituent. Selon les protestants, la vraie Église serait invisible et connue de Dieu seul. Elle n’aurait pas de corps concret indivisible dont les membres sont rassemblés par un lien visible tout aussi concret. Car, c’est cela un corps incarné dans notre monde physique : dans la réalité physique, c’est un ensemble visible concret et indivisible par lequel chacun de nous vit dans ce monde physique. Un corps c’est notre être indivisible tel qu’il est dans une réalité où il vit.

Avant son ascension, le corps humain du Christ avait une tête, des bras, des jambes. Vous n’imaginez pas une tête en Afrique, un bras à Paris, une jambe à New York, et leur cerveau ailleurs encore, sans lien physique. Ce ne serait plus un corps. L’incarnation, c’est Dieu qui vient vivre parmi nous avec un corps.

Après son ascension, la foi proclame que le Christ continue à avoir un corps terrestre et c’est l’Église réunie en un seul corps indivisible par Pierre et ses successeurs. Enlevez la tête et vous n’avez plus de corps.

Le jour où vous découvrez cela, vous aurez cessé d’être protestante car, désormais, pour toute question, vous tournerez votre cœur et votre intelligence vers ce corps vivant depuis deux mille ans et vous aurez la conviction que c’est là et non dans les méandres de vos pensées ou des innombrables doctrines que la vérité subsiste pleinement. Parce que c'est le corps du Christ.

Vous n’aurez plus qu’une seule volonté et qu’une seule conviction pour toute question : qu’en pense l’Église en communion avec le Pape ?

Et vous constaterez que tout reprend sens et cohérence dans la communion de l’Église alors que tout n’est que confusion, dispersion et controverses infinies en dehors.
Merci pour la réponse :)

Mais voilà " Qu'en pense l'église en communion avec le Pape"? Pour moi ça résonne un peu comme " cesser de penser par soi-même même et demander au pape comment on doit croire ". Et j'ai un peu de mal avec ça.

Pour le reste ce fil a été encombrer par des internautes pas très respectueux et je suis déçue que la modération n'ait pas réagi.

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prodigal
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Re: Conversion du protestantisme au catholicisme ?

Message non lu par prodigal » mer. 17 août 2022, 14:23

Lucie1990 a écrit :
mer. 17 août 2022, 14:03
Mais voilà " Qu'en pense l'église en communion avec le Pape"? Pour moi ça résonne un peu comme " cesser de penser par soi-même même et demander au pape comment on doit croire ". Et j'ai un peu de mal avec ça.
Chère Lucie,
tout d'abord je suis totalement en accord avec vous sur l'importance qu'il y a à penser par soi-même, comme on dit, c'est-à-dire à ne pas renoncer à la raison.
Mais contrairement aux idées reçues, cette exigence est autant catholique que protestante.
Deux remarques pour vous en convaincre :
1) tous les papes ont développé un enseignement théologiquement fondé, certes, mais aussi rationnellement argumenté. Sur le sujet, vous pourriez lire Fides et ratio, lettre encyclique de Jean-Paul II.
2) il est permis de critiquer le pape et son enseignement, pourvu que ce soit dans un souci de vérité.
Cependant, il est parfaitement exact que le pape est le chef de l'Eglise catholique, et en capacité de trancher les différents débats, en réclamant des catholiques une parfaite obéissance. Mais cela ne va pas jusqu'à interdire de penser! C'est une injonction à rechercher la paix et à s'efforcer de mieux comprendre ce qui est enseigné.
Ainsi, en parcourant ce forum, vous verrez qu'il arrive souvent que certains prennent des positions en désaccord avec le saint-siège. Ce désaccord ne doit pas s'installer dans la durée. D'ou l'adage "Roma locuta, causa finita", qui signifie "Rome a parlé, la cause est entendue".
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

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