Le Purgatoire

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Le Purgatoire

Message non lu par jpeg » lun. 13 avr. 2009, 14:11

Quelle est la durée du Purgatoire? J'avoue que c'est une notion que j'ai du mal à comprendre. J'aimerais l'avis de ceux qui connaissent bien le sujet. Déjà bibliquement sur quoi s'appuie le purgatoire? Ensuite j'aimerais savoir qui est concerné? Enfin est ce qu'interceder pour une personne morte sert à sortir de cet état?

Merci d'avance

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Libremax
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Re: Le purgatoire?

Message non lu par Libremax » mar. 14 avr. 2009, 14:19

jpeg a écrit :J'avoue que c'est une notion que j'ai du mal à comprendre. J'aimerais l'avis de ceux qui connaissent bien le sujet. Déjà bibliquement sur quoi s'appuie le purgatoire? Ensuite j'aimerais savoir qui est concerné? Enfin est ce qu'interceder pour une personne morte sert à sortir de cet état?

Merci d'avance
Bonjour!
La doctrine du purgatoire s'appuie essentiellement sur la parole de Jésus à propos du péché contre l'Esprit:
Mt 12:32- Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera remis ; mais quiconque aura parlé contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l'autre.
Cette phrase a été comprise par la Tradition comme étant l'affirmation qu'il y avait une remise des pardons en ce monde, et une autre dans l'au-delà, bien distinctes.

Paul évoque la purification douloureuse:
1Co 3:14- Si l'œuvre bâtie sur le fondement subsiste, l'ouvrier recevra une récompense ;
1Co 3:15- si son œuvre est consumée, il en subira la perte ; quant à lui, il sera sauvé, mais comme à travers le feu.
Ainsi que Pierre :
1P 1:7- afin que, bien éprouvée, votre foi, plus précieuse que l'or périssable que l'on vérifie par le feu, devienne un sujet de louange, de gloire et d'honneur, lors de la Révélation de Jésus Christ.
Enfin, l'état d'attente des morts dans l'au-delà donne déjà une trace de tradition dans l'Ancien Testament :
2M 12:45- et s'il envisageait qu'une très belle récompense est réservée à ceux qui s'endorment dans la piété, c'était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leur péché.
Les "personnes concernées" sont celles qui désirent rejoindre Dieu en son Paradis mais dont l'état de péché rend incapables de l'effort nécessaire.
Ce sont les âmes qui souffrent, non pas parce qu'elles refusent la vision béatifique, mais au contraire, parce qu'elles le désirent ... ardemment.
Nous croyons qu'intercéder pour elles ne peut que les aider, bien sûr, parce que nous croyons à la Communion des Saints, à l'action efficace de la prière des uns pour les autres.

Mukassa
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Re: Le purgatoire?

Message non lu par Mukassa » mar. 28 avr. 2009, 11:50

Je vous conseille la lecture de cet extrait de l'encyclique Spe salvi:

"44. La protestation contre Dieu au nom de la justice ne sert à rien. Un monde sans Dieu est un monde sans espérance (cf. Ep 2, 12). Seul Dieu peut créer la justice. Et la foi nous donne la certitude qu'Il le fait. L'image du Jugement final est en premier lieu non pas une image terrifiante, mais une image d'espérance; pour nous peut-être même l'image décisive de l'espérance. Mais n'est-ce pas aussi une image de crainte? Je dirais: c'est une image qui appelle à la responsabilité. Une image, donc, de cette crainte dont saint Hilaire dit que chacune de nos craintes a sa place dans l'amour.[35] Dieu est justice et crée la justice. C'est cela notre consolation et notre espérance. Mais dans sa justice il y a aussi en même temps la grâce. Nous le savons en tournant notre regard vers le Christ crucifié et ressuscité. Justice et grâce doivent toutes les deux être vues dans leur juste relation intérieure. La grâce n'exclut pas la justice. Elle ne change pas le tort en droit. Ce n'est pas une éponge qui efface tout, de sorte que tout ce qui s'est fait sur la terre finisse par avoir toujours la même valeur. Par exemple, dans son roman « Les frères Karamazov », Dostoïevski a protesté avec raison contre une telle typologie du ciel et de la grâce. À la fin, au banquet éternel, les méchants ne siégeront pas indistinctement à table à côté des victimes, comme si rien ne s'était passé. Je voudrais sur ce point citer un texte de Platon qui exprime un pressentiment du juste jugement qui, en grande partie, demeure vrai et salutaire, pour le chrétien aussi. Même avec des images mythologiques, qui cependant rendent la vérité avec une claire évidence, il dit qu'à la fin les âmes seront nues devant le juge. Alors ce qu'elles étaient dans l'histoire ne comptera plus, mais seulement ce qu'elles sont en vérité. « Souvent, mettant la main sur le Grand Roi ou sur quelque autre prince ou dynaste, il constate qu'il n'y a pas une seule partie de saine dans son âme, qu'elle est toute lacérée et ulcérée par les parjures et les injustices [...], que tout est déformé par les mensonges et la vanité, et que rien n'y est droit parce qu'elle a vécu hors de la vérité, que la licence enfin, la mollesse, l'orgueil, l'intempérance de sa conduite l'ont rempli de désordre et de laideur: à cette vue, Rhadamante l'envoie aussitôt déchue de ses droits, dans la prison, pour y subir les peines appropriées [...]; quelquefois, il voit une autre âme, qu'il reconnaît comme ayant vécu saintement dans le commerce de la vérité. [...] Il en admire la beauté et l'envoie aux îles des Bienheureux ».[36] Dans la parabole du riche bon vivant et du pauvre Lazare (cf. Lc 16, 19-31), Jésus nous a présenté en avertissement l'image d'une telle âme ravagée par l'arrogance et par l'opulence, qui a créé elle-même un fossé infranchissable entre elle et le pauvre; le fossé de l'enfermement dans les plaisirs matériels; le fossé de l'oubli de l'autre, de l'incapacité d’aimer, qui se transforme maintenant en une soif ardente et désormais irrémédiable. Nous devons relever ici que Jésus dans cette parabole ne parle pas du destin définitif après le Jugement universel, mais il reprend une conception qui se trouve, entre autre, dans le judaïsme ancien, à savoir la conception d'une condition intermédiaire entre mort et résurrection, un état dans lequel la sentence dernière manque encore.

45. Cette idée vétéro-juive de la condition intermédiaire inclut l'idée que les âmes ne se trouvent pas simplement dans une sorte de détention provisoire, mais subissent déjà une punition, comme le montre la parabole du riche bon vivant, ou au contraire jouissent déjà de formes provisoires de béatitude. Et enfin il y a aussi l'idée que, dans cet état, sont possibles des purifications et des guérisons qui rendent l'âme mûre pour la communion avec Dieu. L'Église primitive a repris ces conceptions, à partir desquelles ensuite, dans l'Église occidentale, s'est développée petit à petit la doctrine du purgatoire. Nous n'avons pas besoin de faire ici un examen des chemins historiques compliqués de ce développement; demandons-nous seulement de quoi il s'agit réellement. Avec la mort, le choix de vie fait par l'homme devient définitif – sa vie est devant le Juge. Son choix, qui au cours de toute sa vie a pris forme, peut avoir diverses caractéristiques. Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge; des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l'amour. C'est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre. Dans de semblables individus, il n'y aurait plus rien de remédiable et la destruction du bien serait irrévocable: c'est cela qu'on indique par le mot « enfer ».[37] D'autre part, il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain – personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant l'être tout entier et dont le fait d'aller vers Dieu conduit seulement à l'accomplissement de ce qu'elles sont désormais.[38]

46. Selon nos expériences, cependant, ni un cas ni l'autre ne sont la normalité dans l'existence humaine. Chez la plupart des hommes – comme nous pouvons le penser – demeure présente au plus profond de leur être une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l'amour, pour Dieu. Mais, dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal – beaucoup de saleté recouvre la pureté, dont cependant la soif demeure et qui, malgré cela, émerge toujours de nouveau de toute la bassesse et demeure présente dans l'âme. Qu'advient-il de tels individus lorsqu'ils comparaissent devant le juge? Toutes les choses sales qu'ils ont accumulées dans leur vie deviendront-elles d'un coup insignifiantes ? Ou qu'arrivera-t-il d'autre? Dans la Première lettre aux Corinthiens, saint Paul nous donne une idée de l'impact différent du jugement de Dieu sur l'homme selon son état. Il le fait avec des images qui veulent en quelque sorte exprimer l'invisible, sans que nous puissions transformer ces images en concepts – simplement parce que nous ne pouvons pas jeter un regard dans le monde d’au delà de la mort et parce que nous n'en avons aucune expérience. Paul dit avant tout de l'expérience chrétienne qu'elle est construite sur un fondement commun: Jésus Christ. Ce fondement résiste. Si nous sommes demeurés fermes sur ce fondement et que nous avons construit sur lui notre vie, nous savons que ce fondement ne peut plus être enlevé, pas même dans la mort. Puis Paul continue: « On peut poursuivre la construction avec de l'or, de l'argent ou de la belle pierre, avec du bois, de l'herbe ou du chaume, mais l'ouvrage de chacun sera mis en pleine lumière au jour du jugement. Car cette révélation se fera par le feu, et c'est le feu qui permettra d'apprécier la qualité de l'ouvrage de chacun. Si l'ouvrage construit par quelqu'un résiste, celui-là recevra un salaire; s'il est détruit par le feu, il perdra son salaire. Et lui-même sera sauvé, mais comme s'il était passé à travers un feu » (3, 12-15). Dans ce texte, en tout cas, il devient évident que le sauvetage des hommes peut avoir des formes diverses; que certaines choses édifiées peuvent brûler totalement; que pour se sauver il faut traverser soi-même le « feu » afin de devenir définitivement capable de Dieu et de pouvoir prendre place à la table du banquet nuptial éternel.

47. Certains théologiens récents sont de l'avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, en nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l'impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation assurément douloureuse, comme « par le feu ». Cependant, c'est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d'être totalement nous-mêmes et par là totalement de Dieu. Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce: notre façon de vivre n'est pas insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l'amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l'amour devient notre salut et notre joie. Il est clair que la « durée » de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec les mesures chronométriques de ce monde. Le « moment » transformant de cette rencontre échappe au chronométrage terrestre – c'est le temps du cœur, le temps du « passage » à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ.[39] Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu'il est justice que parce qu'il est grâce. S'il était seulement grâce qui rend insignifiant tout ce qui est terrestre, Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à la question concernant la justice – question décisive pour nous face à l'histoire et face à Dieu lui-même. S'il était pure justice, il ne pourrait être à la fin pour nous tous qu’un motif de peur. L'incarnation de Dieu dans le Christ a tellement lié l'une à l'autre – justice et grâce – que la justice est établie avec fermeté: nous attendons tous notre salut « dans la crainte de Dieu et en tremblant » (Ph 2, 12). Malgré cela, la grâce nous permet à tous d'espérer et d'aller pleins de confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre « avocat » (parakletos) (cf. 1 Jn 2, 1).

48. Un motif doit encore être mentionné ici, parce qu'il est important pour la pratique de l'espérance chrétienne. Dans le judaïsme ancien, il existe aussi l'idée qu'on peut venir en aide aux défunts dans leur condition intermédiaire par la prière (cf. par exemple 2 M 12, 38-45: 1er s. av. JC). La pratique correspondante a été adoptée très spontanément par les chrétiens et elle est commune à l'Église orientale et occidentale. L'Orient ignore la souffrance purificatrice et expiatrice des âmes dans « l'au-delà », mais il connaît divers degrés de béatitude ou aussi de souffrance dans la condition intermédiaire. Cependant, grâce à l'Eucharistie, à la prière et à l'aumône, « repos et fraîcheur » peuvent être donnés aux âmes des défunts. Que l'amour puisse parvenir jusqu'à l'au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d'affection au delà des limites de la mort – cela a été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles et reste aussi aujourd'hui une expérience réconfortante. Qui n'éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l'au-delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon? À présent on pourrait enfin se demander: si le « purgatoire » consiste simplement à être purifié par le feu dans la rencontre avec le Seigneur, Juge et Sauveur, comment alors une tierce personne peut-elle intervenir, même si elle est particulièrement proche de l'autre? Quand nous posons une telle question, nous devrions nous rendre compte qu'aucun homme n'est une monade fermée sur elle-même. Nos existences sont en profonde communion entre elles, elles sont reliées l'une à l'autre au moyen de multiples interactions. Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n'est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie: en ce que je pense, je dis, je fais, je réalise. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres: dans le mal comme dans le bien. Ainsi mon intercession pour quelqu'un n'est pas du tout quelque chose qui lui est étranger, extérieur, pas même après la mort. Dans l'inter-relation de l'être, le remerciement que je lui adresse, ma prière pour lui peuvent signifier une petite étape de sa purification. Et avec cela il n'y a pas besoin de convertir le temps terrestre en temps de Dieu: dans la communion des âmes le simple temps terrestre est dépassé. Il n'est jamais trop tard pour toucher le cœur de l'autre et ce n'est jamais inutile. Ainsi s'éclaire ultérieurement un élément important du concept chrétien d'espérance. Notre espérance est toujours essentiellement aussi espérance pour les autres; c'est seulement ainsi qu'elle est vraiment espérance pour moi.[40] En tant que chrétiens nous ne devrions jamais nous demander seulement: comment puis-je me sauver moi-même? Nous devrions aussi nous demander: que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l'étoile de l'espérance? Alors j'aurai fait le maximum pour mon salut personnel."

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par étudiant » mar. 28 avr. 2009, 19:28

jpeg a écrit : J'aimerais l'avis de ceux qui connaissent bien le sujet.
Je crois qu'il n'y a que les âmes du purgatoires qui connaissent vraiment bien ce sujet :-D

Sinon, pour être sérieux, je vous propose deux livres de Maria Simma :

1/L'étonnant secret des âmes du Purgatoire
2/Les âmes du purgatoires m'ont dit...

http://www.michaeljournal.org/simmaf.htm

Il y a aussi Sainte Faustine

http://www.diocese-frejus-toulon.com/No ... ,3703.html

Il y a pas mal de livres mais il faut faire attention.
Cherchez toujours l'imprimatur sur le livre pour être sur que c'est bon pour votre âme.

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par Fée Violine » mar. 28 avr. 2009, 22:56

Il y a aussi le "Traité du purgatoire" de sainte Catherine de Gênes (un petit livre publié aux éditions de l'Emmanuel en 1993, avec une présentation des Pères Yves de Boisredon et Bernard Peyrous).

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par Hélène » mar. 28 avr. 2009, 23:34

"Le Père n'a dit qu'une seule Parole, c'est son Fils et, dans un éternel silence, il la prononce toujours". (Saint Jean de la Croix)

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Pourquoi le purgatoire ?

Message non lu par André » dim. 05 juil. 2009, 23:34

bonjour

J'aimerais savoir pourquoi doit-on aller au purgatoire ,
puisque si on croit au sacrifice de jésus sur la croix pour nous sauver , alors nos pêchés sont effacés non ?
Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. Matthieu 19:14

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Re: Pourquoi le purgatoire ?

Message non lu par Raistlin » lun. 06 juil. 2009, 12:44

André a écrit :bonjour

J'aimerais savoir pourquoi doit-on aller au purgatoire ,
puisque si on croit au sacrifice de jésus sur la croix pour nous sauver , alors nos pêchés sont effacés non ?
Le purgatoire est une étape dans notre purification. Nous sommes destinés à aimer Dieu et notre prochain, mais à aimer parfaitement à aimer comme Dieu. Comme le dit le Christ : "Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait."

Or ce n'est pas parce que nous nous repentons de nos fautes (et que nous sommes pardonnés) que nous sommes saints dans nos intentions, nos pensées, nos paroles, nos actes, etc. Il y a tout une purification de notre être à opérer. Un exemple : prenez un mari qui trompe sa femme par faiblesse. Il aura beau demander pardon, il faudra qu'il apprenne à vaincre sa faiblesse pour ne plus recommencer.

Bien à vous,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par André » lun. 06 juil. 2009, 14:47

Ah d'accord ! :zut:

En passant par le purgatoire le mal qui est en nous disparaitra à tout jamais.

J'ai compris maintenant ,
merci ;).
Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. Matthieu 19:14

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par MichAel » lun. 06 juil. 2009, 15:46

J'ai déjà entendu d'un prêtre lors d'un sermon que le purgatoire c'était en quelque sorte une toilette où on se lave les mains avant d'accéder au ciel... :zut: Genre de prêtre qui a toujours raison!!!
C'est pas tout le monde qui va au ciel directement, mais c'est possible.
Michael :D

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par Elliott » dim. 20 sept. 2009, 18:28

Donc à un moment donné ils pourront accéder au Paradis, non ?

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par Raistlin » lun. 21 sept. 2009, 9:46

Elliott a écrit :Donc à un moment donné ils pourront accéder au Paradis, non ?
Les âmes du purgatoire sont certaines d'aller au Paradis. Elles passent juste par une étape de purification.

Bien à vous,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par Elliott » mer. 23 sept. 2009, 11:24

D'accord, merci Raistlin :-D

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par Fée Violine » mer. 23 sept. 2009, 12:28

Je me pose une question.
J'ai lu (dans "Vivre le christianisme", de Jean Daujat, il me semble) qu'à partir de l'instant de notre mort, notre degré de charité de changera plus. Donc à quoi sert le purgatoire, si ce n'est pas à augmenter notre charité ?

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Re: Le purgatoire?

Message non lu par etienne lorant » mer. 23 sept. 2009, 13:17

Il y a des souffrances qui visent à une libération et lorsqu'on voit la délivrance en vue, que de joie, que de volonté, que de désir et que de paix ! Je témoigne que le jour où j'ai été délivré du tabac, j'ai souffert comme une agonie, je pensais vraiment que j'allais tomber, et en même temps, je savais que c'était gagné, que j'étais en train de devenir un autre que moi et la joie était si intense que j'aurais voulu qu'elle dure en dépit de la souffrance. Hélas, au bout de deux jours, je savais que je ne fumerais plus, mais la joie s'est atténuée et a disparu... il y a cinq ans que je ne fume plus et je n'en ai aucune envie.
Le purgatoire doit ressembler à ce genre de délivrance.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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