Salut.salésienne05 a écrit :Si je suis d'accord avec ce qui a été dit sur l'indissolubilité du mariage, je reste dubitative sur le fait qu'il faille coûte que coûte rester. Mes parents ont divorcé après 25 ans de mariage. C'est mon père qui est parti. Certes, ma mère aimait encore mon père. Certes, cela l'a anéantie. Certes, elle n'en revenait pas. Mais aurai-elle supporté de continuer à vivre avec quelqu'un qui reste avec elle par devoir ? Certainement pas : elle en aurait souffert tout autant car ce qu'elle souhaitait ce n'était pas un mari qui assume sa vie de couple mais un mari qui aime et chérit. Il n'est pas moralement acceptable pour un homme comme pour une femme de sentir que l'autre ne nous aime pas mais reste "parce qu'il le faut".
Quant à dire que l'amour peut "revenir", encore faut-il être sûr qu'au moment du mariage, il ait été "véritable" pour chacun des époux. Dans le cas de mes parents, il est clair que mon père aimait l'image de ma mère, il aimait leur jeunesse et leur insouciance, il aimait la classe sociale de ma mère, mais il ne l'aimait pas elle pour ce qu'elle était au fond.
Alors que dire : qu'il faut rester à tous prix ?
Au final, ma maman a fait voeu de chasteté, et s'est engagée plus profondément dans la vie contemplative (elle est handicapée, ce qui limite les possibilités). Elle était engagée depuis des années dans une famille spirituelle. Au final, elle trouve que Dieu l'a parfaitement accompagnée dans cette épreuve et elle n'en veut même pas à mon père. Quant à mon père, je le trouve bien plus épanoui seul (il n'est pas parti pour une autre mais a finalement rencontré une autre). A 65 ans, il mène la vie de couple qu'il avait proposé à ma mère quand ils étaient jeunes : sans contraintes, sans enfants, etc. Bref, à la base, il n'était pas fait pour le mariage mais ma mère ne l'avait pas saisi...
Fraternellement.
Cécile
Je pense qu'on doit repréciser le véritable sens des choses. Aimer c'est VOULOIR faire du bien. Donc aimer est un acte de la volonté, ce n'est pas d'abord l'expression d'un sentiment. La mentalité occidentale à réduit l'amour à son plus faible degré: le seul sentiment. Le sentiment est un plus, mais n'est pas l'essentiel et dans tous les cas le sentiment doit toujours être soumis à notre raison et à notre Foi. C'est justement lorsque le sentiment disparaît qu'on doit prouver qu'on aime notre partenaire, c'est cela être adulte. Le problème de fond selon moi, c'est qu'on veut vivre en étant heureux selon le monde et non en étant heureux selon les béatitudes. Votre père est peut être épanoui, mais il doit être le plus à plaindre eut égard à son salut.
Beaucoup de gens se marie étant "aveuglé" par leur sentiment. Ô quelle irresponsabilité de prendre un engagement à vie, sans possibilité de retour en arrière qu'est le mariage Chrétien en s'appuyant uniquement sur son seul sentiment!