Changer de médecin ?

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Sheyrine
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Changer de médecin ?

Message non lu par Sheyrine » jeu. 26 nov. 2020, 1:16

Bonsoir à tous,

Suite à une enfance compliquée (harcèlement scolaire, impression de n'être pas aimée de mes parents qui font du favoritisme avec mes frères et soeur)
Bref, je suis, aujourd'hui, une adulte meurtrie par cette enfance.
Je prends conscience de beaucoup de chose. Je regagne petit à petit confiance en moi, mais mes épisodes de déprime sont fréquents et peuvent être, parfois, très intenses.
De ce fait, il y a un mois, j'ai décidé, après beaucoup d'années, à consulté un psy. (un grand pas pour moi car cela me paraissait impossible avant)

Les séances passent et j'ai l'impression que je n'avance pas (je sais que nous n'avançons pas dès les premières séances), mais ce psy ne fait que confirmer ce que je sais déjà et il a parfois un discours ou des conseils qui me dérangent.
Par exemple, il m'explique que 2 personnes qui tombent amoureuses l'une de l'autre est justifié par le fait que chacun recherchait de l'attention et que l'autre a simplement été au bon endroit au bon moment et qu'il s'adresse à nous de la façon dont nous le souhaitons... Alors que fait-on de toutes ces fois ou l'on tombe amoureux d'une personne qui ne nous aime pas en retour ? La psychologie ne prend donc pas en compte l'"aura" que l'autre dégage ? Ces "vibrations" qui nous font tomber amoureux(ses) de la personne sans explication ? Toute cette spiritualité qui ne peut être expliquée... d'ailleurs, leur science peut elle expliquer l'amour inconditionnel de Dieu ?

Bref, sur le coup, je prends sur moi et me dit simplement que nous ne partageons pas la même opinion... mon point de vue est peut-être utopique mais qu'importe...

Lors d'une autre séance. Je lui parle des mes insomnies... Il me donne des conseils pour trouver le sommeil tel que se concentrer sur la lecture d'un livre ou le visionnage d'un film ou... me masturber... Scientifiquement parlant, son conseil est peut-être valable, mais le fait qu'il aborde ma sexualité de la sorte m'a gênée... j'ai même trouvé cela indélicat... il ne sait pas quel est mon point de vue à ce sujet... bref... je ne me revendique pas parfaite sur ce point mais j'estime que tant qu'un patient n'a pas évoqué ce sujet (et ne vais surtout pas en thérapie pour ça), le médecin devrait garder une retenue.

Bref, une fois de plus j'ai pris sur moi... après tout je chipote..

Mais hier, j'ai eu une séance de laquelle je suis sortie plus mal que je n'y suis entrée...

Voyant que mes séances sont toujours inefficaces, je lui demande de consacrer une séance durant laquelle je prendrais le temps de parler de mon passé (je suis même d'ailleurs étonnée que cette initiative ne soit pas venue de lui... il n'a jamais cherché à savoir ce que j'ai vécu malgré mes allusions à mon passé parfois... je ne suis pas professionnelle, mais connaître le passé de son patient pourrait aider à le comprendre... bref, je me trompe peut-être).

Donc, hier, j'ai pris le temps de raconter mon passé (28 ans de vie racontée en 1 heure). Je parle surtout des manquements d'amour de ma mère. Je lui explique que j'ai du mal à lui pardonner bien que j'essaie. Il me demande alors pourquoi je souhaite lui pardonner... je lui dis que le pardon est libérateur, bien que j'y penserais toujours, mais qu'il aiderait à avancer... (pour faire simple, bien que ma mère ai eu des manquements d'amour, maintenant, cela va mieux et je ne souhaite en aucun cas couper les ponts avec elle). Il me dit que rien ne m'oblige à lui pardonner et que je peux chercher l'amour d'un proche auprès de quelqu'un d'autre que ma famille...

Je lui avais aussi évoqué le fait que j'avais l'impression que ma mère préférait ma soeur durant notre enfant et lui ai cité quelques exemples...
Suite à cela, j'ai tout de même précisé que mes rapports avec ma mère allaient beaucoup mieux.
Et que cela devait être dû au fait qu'elle avait pris conscience de ses erreurs (elle fait d'ailleurs quelques allusions sous entendues à ce sujet) ou bien que cela était dû au fait que ma soeur ne lui parlait plus tant que ça et qu'elle n'était pas sympa (que j'étais en gros celle qui restait et qu'elle était proche de moi à défaut d'avoir quelqu'un d'autre), j'ai énoncé cette seconde hypothèse de manière sarcastique... en plaisantant, n'étant pas convaincue par cette hypothèse.
Malgré ça, mon psy m'a dit que cette deuxième hypothèse était plus que plausible et que ma mère n'avait sûrement pas pris conscience des choses car "psychologiquement parlant" il est difficile de se remettre en cause sachant que son point de vue à elle était différent du mien...

En résumé, ma mère ne regrette pas le "mal" qu'elle m'a fait et n'est gentille avec moi, aujourd'hui, uniquement parce que mes autres frères et soeurs lui ont tourné le dos...

Quand il m'a dit ça, c'est tombé comme un coup de massue... j'ai beaucoup pleuré... il m'a anéantie... J'hésite à continuer de voir ce psy...

Ou peut-être ne suis-je pas capable d'entendre la vérité...

Saviez-vous où je peux me renseigner pour trouver un psychologue chrétien qui saurait m'aider en respectant et en utilisant ma foi ?
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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Fée Violine » jeu. 26 nov. 2020, 13:01

J'hésite à continuer de voir ce psy...
Eh bien, il a l'air vraiment nul ! Vous avez bien raison de vouloir le quitter. Quel manque de respect, quel manque de psychologie élémentaire !
Vous parlez de médecin, c'est donc un psychiatre et non un psychologue ?

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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Sheyrine » jeu. 26 nov. 2020, 13:43

Il s'agit bien d'un psychologue.
Non remboursé en plus, je paie des sommes folles...
Je ne sais pas quelle est la différence entre les 2. Mis à part qu'un peut être remboursé et peut prescrire des médicaments (chose que je ne veux pas du tout)
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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Foxy » jeu. 26 nov. 2020, 15:19

Sheyrine a écrit :
jeu. 26 nov. 2020, 13:43
Il s'agit bien d'un psychologue.
Non remboursé en plus, je paie des sommes folles...
Je ne sais pas quelle est la différence entre les 2. Mis à part qu'un peut être remboursé et peut prescrire des médicaments (chose que je ne veux pas du tout)
Un psychiatre est un médecin, il peut prescrire des médicaments.
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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Milla » jeu. 26 nov. 2020, 17:02

Bonjour Sheyrine,

un psychologue est une personne qui a un diplôme universitaire en psychologie (master, bac+5) pour lequel on lui a demandé de rédiger un mémoire de recherche et de faire un stage professionnel.
un psychiatre est un médecin spécialisé en psychiatrie (comme un pédiatre est un médecin spécialisé en pédiatrie). A ce titre il peut (ce n'est pas systématique) prescrire un traitement médicamenteux et est en partie remboursé par la Sécurité sociale.

Il est possible de prendre rendez-vous dans un CMP (centre médico-psychologique). C'est gratuit mais les délais sont souvent longs. Parfois, la personne est reçue lors du premier rendez-vous par un infirmier, avant d’être orientée vers un psychologue ou un psychiatre.

Juste un petit mot sur la question du passé : certains professionnels ne le font pas, ou pas tout de suite, car ils ne veulent pas risquer de réactiver des traumas si cela ne leur semble pas nécessaire à la prise en charge du patient. "D'abord, ne pas nuire".

Au vu de ce que vous racontez, ça ne m'étonne pas que vous vouliez changer.

Bon courage !
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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Kerniou » jeu. 26 nov. 2020, 19:26

Le fait que le psy ne vous pose pas, d'emblée, de questions peut venir du fait qu'il préfère aborder les thèmes et les questions que vous abordez considérant qu'ils sont prioritaires pour vous. Le pardon est une notion religieuse et prioritairement chrétienne.
Quant à l'évolution de l'état d'esprit de votre mère: je ne sais ce qu'il en est; mais les erreurs des parents à l'égard de leur enfant incompris voire rejeté sont très culpabilisants à aborder; même quand l'enfant est devenu adulte. Le parent peut ne pas comprendre en quoi ni pourquoi il a échoué; il est non seulement difficile mais douloureux d'accepter un tel échec ... Un psy travaille sur les sentiments le ressenti et les représentations mentales, sur les affects et nous pensons en fonction de la foi et ses valeurs de pardon et de charité; des domaines sont différents certes, mais pas inconciliables: cependant, le soin et la sublimation inhérente à la religion ne sont pas du même registre.
A ce que vous dites, vous n'êtes pas sur le même terrain ni sur la même longueur d'onde ....
je dirais que si vous consultez, c'est que vous êtes en souffrance et il est, à mes yeux cohérent de traiter d'abord la souffrance; le pardon qui, quand on a pris du recul avec la souffrance et de la distance avec la douleur. Quand on souffre moins ou que l'on ne souffre plus on peut arriver au pardon. Pardonner, c'est reconnaître l'offense qui a été faite , ne plus en souffrir, n'avoir plus de ressenti négatif à l'égard de soi ni à l'égard de l'autre ... mais de toute évidence, vous n'avez pas trouvé l'oreille que vous attendiez et la relation de confiance nécessaire n'est pas établie ...
Peut-être y a-t-il sur le forum des psys qui reprendront les choses mieux que moi ...
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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par apatride » ven. 27 nov. 2020, 5:18

Bonjour Sheyrine,

Je suis depuis quelques années une psychanalyse et je suis choqué à vous lire, ce psychologue semble effectivement manquer de la compassion et du tact les plus élémentaires. Je ne pense pas qu'il faille mettre cela sur le compte de votre difficulté à "voir la vérité en face", c'est à lui de prendre en compte votre détresse psychologique avant d'asséner quoi que ce soit, d'autant plus qu'il n'a certainement pas plus la vérité infuse que vous ne l'avez.

En psychanalyse, qui est une démarche différente de la thérapie avec un psychologue, le patient parle librement et la vérité se fait jour malgré lui. C'est un processus bien mystérieux, j'ai dénoué des nœuds de la sorte sans comprendre quand ni comment, mais je ne peux que constater que ma configuration psychologique a évolué.

Je vous engage comme d'autres membres à chercher un autre praticien, ce n'est pas une mauvaise chose que de fréquenter plusieurs thérapeutes avant de trouver celui avec lequel vous vous sentirez écoutée, accueillie telle que vous l'êtes et accompagnée en confiance. En attendant, je vous prie de ne pas prendre pour argent comptant les quelques "révélations" fracassantes qu'il vous a faites.

Je prie pour vous.

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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par la Samaritaine » ven. 27 nov. 2020, 10:20

Mais c'est quoi ce minus habens ? Nul ! Nul! Nullissime ! Ma pauvre Sheyrine, vous êtes tombée sur une tache : indélicat, intrusif, non à l' écoute...
A fuir !
Ce monsieur est psychologue clinicien. Or, comme les psychiatres, les psys cliniciens ne sont pas obligés de faire eux mêmes une thérapie, aussi incroyable que cela soit. Je crois que cela leur est recommandé mais ils peuvent obtenir leur DESS de psycho sans avoir eux mêmes vu de psy ! Ils s'en trouvent donc incompétents...
Il faut toujours demander au psy s'il a fait un travail sur lui même et avec quelle méthode. La qualité de l'accompagnement que l'on offre dépend de la qualité de l'accompagnement qu'on a suivi, outre le talent personnel de la personne et sa qualité d'empathie.
Ensuite, il faut que cela "accroche "entre deux personnes. En général, quand on a trouvé le bon psy, on éprouve un IMMENSE soulagement à lui parler et ce dès les premières séances. L'impression d'être enfin écoutée et comprise.

Il vous faut rencontrer un psychothérapeute. Il peut être aussi psychologue clinicien mais s'il est également psychothérapeute ou psycho praticien, il a fait lui même une thérapie, de même que les psychanalystes ont fait eux mêmes une analyse.

Je vous recommande la méthode thérapeutique Gestalt. Dans quelle région êtes vous ? j'ai d'excellentes adresses en région parisienne, à Bordeaux et à Nantes.
Sinon, vous pouvez contacter la fédération qui vous conseillera un thérapeute dans votre région :
https://gestalt-therapie.org/Bienvenue- ... rapie.html

Vous avez aussi la méthode de psychanalyse intégrative qui intègre la gestalt à la psychanalyse ainsi que l'écoute du corps. Il y a peut être aussi des psys de ce type dans votre région.
https://www.sfpsychanalyseintegrative.f ... tegrative/

De tout coeur avec vous, vous avez un bon instinct et bien raison de vous y fier.

En Christ,

Samar

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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Sheyrine » sam. 28 nov. 2020, 2:16

Lorsque je lui ai dit qu'il avait été difficile pour moi de prendre l'initiative de consulter, il m'avait répondu que pour lui aussi à l'époque cela avait été difficile. Donc oui, il a lui même déjà consulté.

Lors de mon avant dernière séance, il m'avait également raconté en plaisantant, qu'au tout début de sa carrière, quand il était difficile de gagner de l'argent, il faisait exprès de faire durer les thérapies des patients... je lui ai dit que j'espérais que ce ne soit plus le cas. Il m'a rassurée que non car desormais il gagnait bien sa vie n'étant plus nouveau dans le métier.

Je pense annuler mon prochain rendez-vous.
Je reprendrais les recherches en janvier... je me laisse du répit...

Aujourd'hui, ma mère m'a annoncé que ma soeur de 26 ans allait se marier (petit mariage réunissant uniquement mariés et témoins) mais ma soeur et moi ayant coupé tout dialogue, je n'ai évidemment pas été informée par la principale concernée... un peu plus tard dans la journée, mon autre de soeur de 24 ans m'a annoncé qu'elle entreprendrait bientôt les essais bébé... je suis évidement ravie pour elle mais ne peut m'empêcher de me comparer quand moi, à presque 29 ans, je suis incapable de me mettre en couple et de vaincre mon anxiété.
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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Fleur de Lys » sam. 28 nov. 2020, 15:45

Sheyrine (si joli pseudo/prénom 🥰)

Vous avez déjà 29 ans? Mais vous n'avez QUE 29 ans!!! Rassurez-vous! tout est encore possible avec les belles années à venir!

J'espère évidemment que tout ira bien pour vos soeurs mais faire un bébé à 24 ans n'est pas gage de réussite ni de stabilité. Vous ne pouvez donc pas vous comparer ni à vos soeurs ni à quiconque! Vous ne connaissez pas le futur!

Si ce psychologue ne vous convient pas (vous ne vous sentez pas en confiance) rencontrez-en un autre! Alors je sais que tout recommencer à zéro avec un autre, tout re-raconter etc, c'est embêtant. Mais vous ne perdrez pas grand chose...
Il dissèque trop les sentiments qui perdent alors toute leur magie (votre citation sur l'amour par ex) et je ne suis pas d'accord non plus avec son analyse.

Quand à votre mère, j'ai envie de croire que tout de même elle se rend compte: on peut se rendre compte plus facilement du mal qu'on a fait quand on se retrouve soi même à souffrir (ici les autres enfants qui la délaissent).
Même si il est vrai que sans ce genre d'électrochoc beaucoup de personnes n'ouvrent pas les yeux.
Vous seule, avec peut-être l'aide d'un psy, pourrez discerner le vrai du faux.

😊

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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par nicolas-p » sam. 28 nov. 2020, 19:39

Sheyrine a écrit :
jeu. 26 nov. 2020, 13:43
Il s'agit bien d'un psychologue.
Non remboursé en plus, je paie des sommes folles...
Je ne sais pas quelle est la différence entre les 2. Mis à part qu'un peut être remboursé et peut prescrire des médicaments (chose que je ne veux pas du tout)
Je préfère me taire que dire ce que je pense de ce monsieur.

Allez voir un vrai professionnel qui sera remboursé lui.

Dans les psychiatres il y a de tout...

Du psy complètement timbré au psy équilibré qui vous aidera.

Bon courage.

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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Kerniou » sam. 28 nov. 2020, 21:20

Un(e) psychologue psychothérapeute est un(e) vrai(e) professionnel (e) qui ne fait pas partie des professionnels médicaux .... Diplôme et qualification requise, charte professionnelle et charte déontologique etc...
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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Kerygme » lun. 30 nov. 2020, 9:57

Si on ne sent pas à l'aise ou dans une situation de confiance vis à vis de son thérapeute - qu'il soit psychiatre ou psychologue - il peut être nécessaire d'en changer. Il arrive de devoir en essayer plusieurs avant de trouver le bon.

Parfois la seule psychanalyse n'est pas suffisante et le psychologue ne pourra qu'orienter la personne vers un psychiatre pour recevoir un traitement; par exemple en cas de dépression (qui ne doit pas être confondu avec la déprime). Ce dernier est le seul habilité à poser un diagnostic et prescrire un traitement adapté (aux crises d'angoisse, troubles du sommeil, régulation de la sérotonine ...), ou bien à demander des examens complémentaires voir un arrêt de travail si cela s'avérait nécessaire.


Ce qui suit n'est qu'un avis personnel mais commencer par un psychiatre peut faire gagner un temps précieux. Soit le patient ne nécessite que le côté psychanalyse et il est tout aussi compétent, soit il y a aussi le côté médical et cela évite d'avoir à tout recommencer. Souvent les personnes commencent avec un psychologue car ils ont un préjugé sur le terme psychiatrie.
« N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1Jean 3,18)

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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par cmoi » jeu. 03 déc. 2020, 13:25

Bonjour Sheyrine,

Je pense avoir quelque expérience sur le sujet et au vu de votre témoignage et des réponses qui vous ont été faites, devoir apporter un certain éclairage qu'il ne m’est pourtant pas habituel de donner.
Il ne s’agit pas pour moi de contrecarrer ce qui vous a été écrit, que j’aurais pu vous écrire, mais de vous obliger à le relativiser et de vous confronter à votre vérité – si cela peut vous aider.
Vous nous rapportez qu’il vous a fait part « que 2 personnes qui tombent amoureuses l'une de l'autre est justifié par le fait que chacun recherchait de l'attention et que l'autre a simplement été au bon endroit au bon moment et qu'il s'adresse à nous de la façon dont nous le souhaitons... » mais vous ne nous dites pas pourquoi il vous l’a dit, ce à quoi il répondait de vous en disant cela.
Or ce qu’il affirme là n’entre pas nécessairement en contradiction avec ce que vous y objectez à juste titre (lui en avez-vous fait part ? Il serait important de le faire, d’apprendre à défendre votre positon vis-à-vis de lui, car c’est aussi réparer ainsi toutes les fois où vous l’auriez dû par le passé et ne l’auriez pas fait, peu en importe la raison et avec qui…) même si c’est une façon peu romantique de présenter les choses, elle est bien présente et interfère avec les sentiments vrais : ce n’est « la base » de la relation que pour ceux qui se moquent des sentiments, vous pourriez lui faire observer que ce n’est pas votre cas, en tout cas il est vrai que cela peut expliquer certaines inconséquences même pour ceux qui en éprouvent et que cela puisse aussi parfois les recouvrir.

Difficile de savoir s’il a eu raison ou pas de vous dire cela, mais si cela vous a bloquée, c’est un signe qu’il ne l’aurait pas dû : pas que vous vous y opposiez !
Autrement dit il faut dépasser la question de l’opinion, il s’agit de ressenti. S’il vous semble que ce n’était qu’une opinion, la sienne, et qu’il ne l’ait dite que dans cet esprit, c’est mauvais pour lui. Sinon il pouvait avoir un but en vous le disant, par rapport à ce que vous lui aviez dit…

En revanche, son conseil pour la masturbation, là franchement je ne peux le justifier. Vous n’auriez pas dû prendre sur vous, mais lui dire que cette possibilité était exclue vous concernant. « Scientifiquement », comme vous dites, ce n’est qu’une voie de facilité, or je pense que vous recherchez mieux qu’une telle voie, à savoir une voie d’épanouissement et non d’étranglement, si je puis dire. Vous résoudriez un problème d’endormissement en en créant un autre !
Qu’il vous ait donné ce type de conseil en tout vas montre qu’il n’ a pas l’intention de descendre en profondeur, il s’arrête trop vite au symptôme. Quel genre de thérapie cherchez-vous ?

Sa remarque « pourquoi vous souhaitiez lui pardonner... » était pertinente, elle pouvait viser à vous sortir d’un cercle vicieux, d’une impossibilité qui vous abat et vous donnerait mauvaise conscience. Parfois il faut contourner l’obstacle, ne pas le prendre de front, donner du temps au temps, se contenter d’une intention juste et s’arrêter aux faits.
Sa remarque ensuite : « Il me dit que rien ne m'oblige à lui pardonner et que je peux chercher l'amour d'un proche auprès de quelqu'un d'autre que ma famille.. » va dans ce sens mais je la trouve trop factuelle et pas assez empathique dans sa formulation (non envers vous, mais envers la situation).
Cela me semble être la raison de votre appréhension et de ce qu’il vous déplaise et de fait, il aurait pu vous le dire autrement. Son conseil de masturbation confirme la difficulté qu’il aura à comprendre le point de vue d’une croyante.

Cette seconde hypothèse qu’il semble avoir retenue et ce qui vous choque à juste titre confirme mon impression, même s’il a pu dire cela pour vous donner confiance. Car c’est contradictoire avec votre première hypothèse et qu’il n’en sait rien.

Enfin, il n’aurait jamais du vous parler de ses débuts, et ce qu’il en dit n’inspire pas confiance et ne ressemble en rien à un aveu ou la reconnaissance d’un tort. A mon avis, il est lui-même encore en quête d‘affection dans sa relation de thérapeute et cela ne va pas : mais ne le lui dites surtout pas, déjà parce que vous ne l’auriez pas pensé vous-même et ensuite parce qu’il n’est pas sûr qu’il puisse l’assumer.
Ainsi sa remarque sur les relations d’un couple pouvait (simple supposition) aussi être (en double) une façon d’affirmer son savoir, de prendre un ascendant, de se rendre intéressant.

Je m’aperçois que je voulais le défendre, et que j’ai fait le contraire. Sans doute est-ce significatif d‘une répulsion qu’en tant que croyant il m’inspirerait et qui peut être est la vôtre pour la même raison. Je suppose qu’il ne l’est pas et j’en suis quasiment certain. Il le montre trop.
C’est mon impression, or/mais je voulais justement vous faire prendre une distance avec nos impressions, qui nous viennent de la vôtre seulement, qui peut être faussée par ce que vous avez déjà inconsciemment transféré sur lui. Et sinon, vous inviter à davantage vous faire confiance, certes tout ne peut pas et ne serait pas bon d’être dit, sans la manière, mais et cela doit vous servir avec lui ou d’autres, pour la suite, il vous faut exprimer ce que vous n’osez pas dire et défendre votre point de vue, c’est nécessaire pour ne serait-ce que le dépasser et atteindre vos émotions vraies.
Vous ne trouverez pas forcément un psy qui pense comme vous, cela ne devrait pas gêner votre thérapie, or un qui le montre à ce point dès le début et qui ne semble pas s’en rendre compte (à moins que ce soit intentionnel et dans un but précis… peu importe lequel pour vous, ne gâchons pas vos surprises qui je l’espère seront un jour heureuses, mais dans ce cas je trouve qu’il s’y prend mal) je vous le déconseille.
Je m’associe aux recommandations que vous a données la samaritaine et qui devraient vous aider…
Cordialement.

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Re: Changer de médecin ?

Message non lu par Sheyrine » sam. 02 janv. 2021, 7:15

Fleur de Lys a écrit :
sam. 28 nov. 2020, 15:45
Sheyrine (si joli pseudo/prénom 🥰)

Merci :)
Il ne s'agit que d'un pseudo. J'évite d'utiliser mon prénom en guise de pseudo. D'autant plus que mon prénom est moqué depuis l'époque du collège (même par mon père :s ). J'ai d'ailleurs même rencontré des gens, à l'âge adulte, qui s'en sont ouvertement moqué et m'ont précisé qu'ils trouvaient mon prénom laid... :incertain:
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