je rompt mon jeûne-silence de carême ici pour intervenir car je le crois nécessaire.
Evitons les définitions et avis extrêmes. Ce qui est certain, c’est qu’il(s) donne(nt) ainsi et suppose(nt) une existence à une personne en laquelle il(s) ne croi(ent) pas et dont il(s) récuse(nt) l’existence : ce n’est pas correct.en blasphémant sous notre toit, en qualifiant Dieu de "salaud", mon mari affirme même qu'il aimerait "tuer Dieu" ( ! ) ; je le trouve presque démoniaque en ce
C’est incohérent, illogique, et ne peut s’expliquer que par des sentiments négatifs dont le sens doit se trouver ailleurs. C’est une attitude mauvaise et qui exprime une méchanceté superflue et inutile, en cela qui témoigne de sentiments indignes et inappropriés.
Cet « ailleurs » est en eux et ce n’est pas en leur faveur, ce que cela révèle. Il faut leur en faire prendre conscience et refuser l’existence de ce procès facile fait à un absent, refuser d’y participer et de l’instruire même pour le défendre.
La « question de l’existence de Dieu » doit rester à sa place et ne pas interférer dans votre relation, refusez absolument cela : chacun est libre d’y répondre à sa façon et pour les raisons qui sont les siennes, pourvu qu’elles soient « justes » et cohérentes, de rester honnête avec soi-même.
Soyez la gardienne de cette intégrité et de ce respect réciproque. Vous avez le droit de croire, et lui de ne pas croire en Dieu. Cela peut être un sujet de conversation à condition d‘être traité de façon posée, honnête et respectueuse, séparée.
La « question » du contrôle de sa fécondité (ne parlons pas de contraception qui n’est qu’un moyen) se pose à tout couple, et la position de l’Eglise, il ne convient pas que vous la présentiez comme un « commandement Divin » auquel vous vous devez d’obéir (car cela attire logiquement la réponse incorrecte que nous venons d’analyser de sa part) mais il faut pour cela que vous soyez convaincue vous-même qu’elle représente la meilleure manière de gérer ce contrôle en gérant aussi tous les paramètres qui entrent en ligne de compte (amour conjugal, respect de la personne, etc.).
Si vous ne l’êtes pas (ou assez capable d’en être convaincante), reconnaissez que vous n’avez pas encore « trouvé la vérité » ou l’attitude juste à avoir et que vous la cherchez (à charge de réciprocité pour lui), que vous ne voulez pas vous priver de la possibilité de la trouver en choisissant une solution qui blesse certains paramètres.
Car si vous ne pouvez pas rigoureusement défendre la position de l’Eglise (vous pouvez lire ici que d’autres que vous sont dans la même situation qui sont pourtant croyants depuis longtemps), le faire serait un abus de votre part, mais il est beaucoup plus facile de critiquer les autres solutions en mettant en valeur leurs défauts, et n’y manquez pas. C’est aussi un moyen de donner de l’importance et de s’approprier les diverses considérations qui doivent entrer en ligne de compte pour une décision commune.
J’ai lu sur ce post et plus avant une aberration : comme quoi le péché (blasphème) contre l’esprit, le péché irrémissible, serait de faire le mal quand nous le savons être un mal mais parce que nous devons faire un choix et que nous ne voyons comme possible aucune autre solution reconnue pour bonne.
C’est absolument faux, spécieux et dangereux, désespérant. C’est là entrer précisément dans ce péché, qui est de falsifier la vérité, que de voir ainsi les choses.
Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas continuer à chercher la vérité. Laquelle demande aussi de « confesser ses péchés » et de se reconnaitre pécheur, précisément.
Car oui, il faut chercher la vérité, et oui, parfois nous péchons « à contre cœur » mais refusons avant tout de considérer comme « bien » ce qui ne l’est pas. C’est reconnaître où nous en sommes et ne pas prétendre savoir ce que nous ne savons pas encore.
Et c’est bien plus exigeant que de se « décharger » de sa responsabilité sur l’enseignement de l’Eglise.
Considérez l’attitude de votre mari comme un moyen pour vous de chercher cette vérité, invitez-le à être honnête avec ses désirs et sa conscience, à les purifier et à progresser en humanité, profitez de ses objections pour trouver les bonnes réponses, ne refusez pas de voir le problème tel qu’il est, indépendamment de sa propre position qui peut être déshonnête, car « nous serons jugés par la mesure même dont nous nous serons servis ». Obligez-le à trouver une solution qui soit bonne (peu lui importe que ce soit celle de l’Eglise ou non, qui n’est pas non plus « parfaite » sinon elle aurait triomphé depuis longtemps, elle demande d’être acceptée et adaptée à chaque circonstance en plus, vous vous le savez et avez l’avantage de savoir comment et à quoi reconnaître que vous vous en approchez).
Il semble surtout qu’il ne soit pas conscient de sa responsabilité d’homme. Il veut bien « faire des enfants », mais les « élever » c’est autre chose or nous ne devons faire que ceux que nous pouvons élever et quand c’est possible. Son sperme n’est pas qu’un bien de valeur dont il peut disposer comme bon lui semble, il y a un point de vu éthique qui entre en jeu.Ce week-end, mon mari a même lancé qu'il pourrait éventuellement faire un don de sperme à sa meilleure amie (41 ans, célibataire et sans enfants) pour "rendre service" ; choquée et ne sachant pas si c'était de la provocation ou une idée "sérieuse", je lui ai fait remarquer qu'il ne devait pas faire d'enfants en dehors de notre mariage et lui ai fait remarquer qu'il ne voulait pas d'autre enfant avec moi, pour le moment... le paradoxe n'a pas l'air de l'émouvoir.
Ainsi c’est le même sujet que ses préconisations à lui qui semblent surtout se moquer pas mal de la réalité de ce à quoi il convient que vous réfléchissiez et dont vous devez reconnaître l’existence, elles consistent à botter en touche et refuser sa responsabilité d’homme. Montrez-lui bien en quoi ce problème serait le même pour lui avec une autre femme, certes parfois plus facile à résoudre si elle a moins de « conscience » que vous ou un avis plus conforme au sien, mais ce n’est pas une question de religion.
La foi n’a rien à voir là-dedans, il faut en dissocier votre problème de couple. Si lui veut les associer, c’est de sa responsabilité, et effectivement, vous pouvez vous préparer à ce qu’il vous quitte, vous bénéficierez ou non du privilège paulinien (vous avez donc aussi le droit de le quitter) et pourrez alors refaire votre vie avec un autre, mais n’anticipez pas, sauf s’il vous semble impossible de vivre votre foi et élever votre enfant dans cette foi, s’il vous bat, si etc., bref s’il montre des signes d’invalidité de votre union.
A vous lire vous me semblez déjà avoir su faire la part des choses sur beaucoup et c’est assez remarquable. Vous vous en remettez déjà fort bien à Dieu, continuez, n’hésitez pas à aller au bout de cette confiance, Il sera là et ne vous fera pas défaut pour faire le pas de plus que vous ne pourrez pas faire, le moment venu.