J'ai conscience d'un péché que je vais commettre, mais je ne peux pas l'éviter (j'ai peur de refusé la chose a la person

[lacroux.andre]

Bonsoir, je m'appelle André et j'ai 17 ans. Catholique et homosexuel (je ne souhaite aucune violence ou indifférence en réponse), j'ai un ami et il veut qu'on fasse l'acte, et j'ai conscience que je vais pécher contre le Seigneur, et le souci c'est que j'ai peur qu'en refusant cet ami réagisse violemment ou qu'il refuse de me parler. Pensez-vous, malgré cela, que je pourrais être pardonné ? Je vous remercie pour votre écoute et pour votre bienveillance et je vous souhaite une bonne soirée et que le Seigneur vous bénisse !

[cmoi]

Bonsoir, je m'appelle André et j'ai 17 ans. Catholique et homosexuel (je ne souhaite aucune violence ou indifférence en réponse), j'ai un ami et il veut qu'on fasse l'acte, et j'ai conscience que je vais pécher contre le Seigneur, et le souci c'est que j'ai peur qu'en refusant cet ami réagisse violemment ou qu'il refuse de me parler. Pensez-vous, malgré cela, que je pourrais être pardonné ? Je vous remercie pour votre écoute et pour votre bienveillance et je vous souhaite une bonne soirée et que le Seigneur vous bénisse !

Vous posez la question à l’envers. La question n’est pas de savoir si vous serez pardonné, mais si vous allez l’offenser. Je parle de Dieu, évidemment, pas de votre ami. Autrement dit, qui faites-vous passer en premier dans votre cœur ?
Qui vous accompagnera toute votre vie sans relâcher son assistance et son secours ?
Pour quelques instants de plaisirs mémorables et sans issue (Serge Gainsboug dans « je t’aime moi non plus » : « l’amour physique est sans issue » !) vous allez renoncer et perdre la faveur du Dieu Tout-Puissant. Même avec le pardon il y aura devoir de réparation, et Dieu ce n’est pas n’importe qui, alors cela touchera à votre vie, car vous allez offenser votre vie, également.
Sera-t-il à vos yeux toujours un ami s’il « réagit violemment ou refuse de vous parler » à cause de cela ? Doit-on dans la vie toujours céder à la violence et au plus goujat, et non promouvoir le faible dont l’amour est de meilleure qualité ? Car au regard de votre « élan », c’est Dieu qui est devenu faible… Vu comment vous vous posez la question, vous avez déjà commencé de céder à la tentation et il est presque trop tard.
Cet ami, lui avez-vous parlé de votre foi ? Sait-il vraiment qui vous êtes et le respecte-t-il ? Aurait-il sinon exercé ce chantage ? N’est-il pas votre ami parce que vous n’avez pas osé lui monter qui vous êtes vraiment, dans toute votre complexité ? Ce qu’il attend de vous, n’est-ce pas parce que lui-même ne cherche pas à se connaître vraiment ? Lui avez-vous déjà parlé de votre foi ? Quelle est la profondeur de votre relation, en dehors du copinage et de l’attrait physique ?


Voilà mon pronostic si vous cédez : vous romprez un jour ou l’autre, peut-être même à cause de votre repentir inévitable si vous avez la foi, sans doute plus vite que vous ne le croyez ou lui, et vous devrez vous reconstruire, et vous aurez donné pour l’avenir à la tentation, pour ce qu’elle a de strictement physique, une plus grande force. Et cela ne sera pas un bon souvenir… Peut-être aurez-vous besoin de beaucoup d’années pour réellement vous sortir d’un engrenage subtil de dépendance, sans de réelles satisfactions sentimentales…

Si cette relation en vaut la peine, faites en sorte à ce qu’elle soit belle !

[nicolas-p]

Bonjour,

Première réponse, vous vous en doutez bien : renoncer à cela car ce n'est pas un chemin qui vous conduira au bonheur.

Comme souvent : allez en parler avec courage à un prêtre en qui vous avez confiance ou vous êtes proche ou même inconnu si vous avez trop peur ou honte pour vous aider.

Vous dite "il veut": aimer quelqu'un ce n'est pas l'obliger à faire ce qu'il veut, être un objet. Donc vous avez parfaitement le droit de dire non (avec douceur ) et si cela n'est pas "entendu" c'est que finalement cette personne peut être ne vaut pas la peine ?

Allez courage, résistez au mieux comme tous ici à des tentations qui pour un instant dans votre jeune vie ne mèneront pas au bonheur. Dieu a un plan pour tout un chacun. Priez pour essayer de percevoir ce qu'il veut pour vous.
17 ans c'est jeune, vous pouvez peut-être ne pas encore être sûr de ce que vous ressentez. N'allez pas trop vite.

L'Eglise et Dieu vous savez nous appellent tous quand nous ne sommes pas mariés à la chasteté qui que nous soyons .donc comme tous en tant que catholique, vous êtes appelé à cela et ce doit être cela qui doit vous motiver pour apporter la réponse à votre questionnement.

Bon courage et en toute amitié je prierai pour vous

[Fleur de Lys]

j'ai un ami et il veut qu'on fasse l'acte, et j'ai conscience que je vais pécher contre le Seigneur, et le souci c'est que j'ai peur qu'en refusant cet ami réagisse violemment ou qu'il refuse de me parler. Pensez-vous, malgré cela, que je pourrais être pardonné ?

Bonjour André,

Je ne parlerais ni de l'homosexualité ni de Dieu car nous ne sommes pas là pour juger. Vous savez déjà ce qu'en dit l'Eglise.

- Mais vous parlez d'un "ami" qui VEUT faire l'acte, et non de VOTRE VOLONTÉ/envie à vous.
- Vous évoquez le fait de céder sous la pression parce que cet ami pourrait être fâché, vous bouder ou être violent...
- vous écrivez la "peur de refuser"!

En cédant, c'est à vous que vous ferez le plus grand mal car il n'est question ni d'amour ni d'amitié ni de respect dans cette histoire!
Cette relation est déséquilibrée et même malsaine puisque l'un veut agir contre la volonté de l'autre! Ce n'est pas juste!

Vous êtes tout jeune! 17 ans!
Pourquoi vous presser et surtout avec une personne qui ne vous respecte pas?
D'ailleurs, je doute que "l'acte" se passe bien dans ces conditions et vous risquez fort de le regretter et de perdre l' estime de vous-même!
Tout de même, vous méritez bien plus d'Amour que cela!!!

Rien ne vous oblige à céder, alors si, vous pouvez éviter ce que vous nommez vous-même être un péché.
Il faut en parler à des personnes de confiance pour qu'elles vous soutiennent face à cet homme qui ne pense qu'à lui! S'il tient à vous, il comprendra! Sinon... ça ne sera pas une perte! (Même si sur le coup on peut être triste).

De plus, vous laissez du temps vous permettra de gagner en maturité et de mieux discerner comment vous souhaitez vivre avec votre foi.

Courage! Que Dieu vous guide!

[Kerygme]

Bonjour André,


Abordons votre message sous d'autres angles et sortons un court instant du cas exclusif d'une relation homosexuelle pour n'envisager que l'acte sexuel entre deux jeunes adultes : si cette situation se passait entre un garçon et une fille de 17 ans, trouveriez vous normal cette pression pour passer à l'acte; sous une contrainte quelle qu'elle soit ? Quel regard porteriez vous sur la relation ?

Si c'était une relation hétérosexuelle, cela abolirait il l'acte de fornication; c'est à dire une relation sexuelle en dehors du mariage ? Est-ce cohérent de s'inquiéter d'un péché tout en ignorant un autre ?

Dieu est-il au centre de cette réflexion (la décision semble prise : «que je vais commettre») ... ou s'agit-il de savoir si cela vous sera pardonné ?


Ce ne sont que des réflexions qui vous sont adressées dans le cadre d'un discernement. Il n'y a nul jugement ni besoin d'y répondre.

[la samaritaine]

Bonsoir cher André,

je suis en tout point d'accord avec Fleur de Lys. Vous ne parlez que de son désir à lui et pas du votre. Quel sens peut avoir une rencontre amoureuse si on se force pour plaire à l'autre ? Si on a peur de le perdre ? Ce serait céder à du chantage !

Prenez le temps de vous interroger sur vous. Que voulez-vous vraiment ? (sur le plan physique, sentimental, spirituel), Quels sont vos sentiments ? qu'attendez-vous de cette relation ?

Vous êtes bien jeune, sans doute trop jeune pour ancrer une orientation sexuelle qui n'est peut-être pas encore définie durablement.

Prenez soin de vous André.

Samaritaine

[Opefh]

Bonjour,

Si les réponses ci-dessus rappellent la position de l’Eglise sur l’homosexualité avec clarté, je souhaitais écrire un message ayant été confronté à une situation similaire durant mon adolescence (j’ai 65 ans aujourd’hui, ce qui ne me rajeunit pas mais remercie le Seigneur de me permettre d’avoir des souvenirs aussi distincts..)

Je crois que j’avais 17 ou 18 ans. J’avais une bande de copains au lycée et j’avais ressenti une attirance très particulière pour l’un d’entre eux. Il s’appelait Pierre. Quand j’ai fait du rangement la dernière fois, je suis retombé sur des vieilles photos. Je me rappelle très bien de lui. Un jour, ce Pierre m’avait invité chez lui et m’avait confié ressentir quelque chose de cette nature à mon égard. Désemparé, j’étais allé voir un prêtre, le prêtre de la famille à l’époque, qui m’avait très bien conseillé. L’aide d’un prêtre est précieuse, vous en ressentirez les fruits.

Il m’avait dit que je me cherchais encore, que ça allait passer. Qu’il ne fallait pas que je m’inquiète, mais que je devais rester vigilant. En plus de la nécessité de prier, ce que je n’avais pas cessé de faire. Mais rien n’y faisait. Je me rappelle plus très bien, mais je crois que je vivais très difficilement ce qui s’apparentait relever de la passion, mais une passion malsaine et désordonnée. Ne sachant pas quoi faire, j’avais décidé de ne plus le voir.

Quelques années après pourtant, je l’avais revu près de l’université que je fréquentais. Il n’avait pas changé. J’avais l’impression de mieux me connaître et d’être mieux « armé » pour gérer mes émotions. Nous nous sommes revus, et avons conservé une amitié l’un pour l’autre. Puis le temps a passé, nous nous sommes perdus de vue.

Aujourd’hui je suis marié, j’ai 3 enfants. Je l’avais revu à nouveau dans le cadre d’une mission pour le travail, il m’avait dit s’être également engagé, mais avec un homme.

J’y repense et j’avoue être extrêmement confus. Qu’aurait été ma vie si j’avais vécu une histoire avec lui? Certainement loin de Dieu, car il n’y a rien de plus proche de la Vérité que l’amour entre un homme et une femme. Mais au fond, je m’interroge. Aujourd’hui à 65 ans, je suis sur de ce que je ressens, mon désir s’est toujours porté vers les femmes, puis vers ma femme. Lui n’a pas suivi cette route, mais en quoi étais-je différent à l’époque, pour que nos chemins soient si opposés aujourd’hui. Et Dieu, dans tout ça, pourquoi m’a-t-il éclairé de Sa Lumière, me permettant d’accéder à l’Amour véritable, moi et pas un autre. Je me sens presque honteux. Et n’éprouve aucun jugement pour cet ami. Au contraire, je suis très triste pour lui.
Je ne peux m’empêcher de penser:

Dieu nous éclaire peut-être différemment de Sa Lumière.

[Altior]

Bonjour,

Lui n’a pas suivi cette route, mais en quoi étais-je différent à l’époque, pour que nos chemins soient si opposés aujourd’hui. Et Dieu, dans tout ça, pourquoi m’a-t-il éclairé de Sa Lumière, me permettant d’accéder à l’Amour véritable, moi et pas un autre.

Vous aviez répondu vous-même à votre question. C'est ici :

[...]la nécessité de prier, ce que je n’avais pas cessé de faire

[Opefh]

Bonjour,

Lui n’a pas suivi cette route, mais en quoi étais-je différent à l’époque, pour que nos chemins soient si opposés aujourd’hui. Et Dieu, dans tout ça, pourquoi m’a-t-il éclairé de Sa Lumière, me permettant d’accéder à l’Amour véritable, moi et pas un autre.

Vous aviez répondu vous-même à votre question. C'est ici :

[...]la nécessité de prier, ce que je n’avais pas cessé de faire

Bonsoir,

Merci pour votre réponse.
Attention cependant, pour éviter toute méprise, je précise que je ne suis pas homosexuel. J’ai eu de l’attirance pour cet ami, mais l’adolescence est une période difficile à interpréter, les sentiments que j’avais pouvaient être intellectuels, sans doute. Je ne suis pas sûr d’avoir ressenti quelque chose de sexuel pour cette personne. Et par conséquent, je n’avais pas la volonté de « changer ». Je priais Dieu simplement pour qu’Il m’éclaire sur Sa volonté.

Et c’est la où se situe la confusion. Même en priant sans relâche, un homosexuel ne peut orienter ses désirs vers les femmes. Il peut toutefois choisir de ne pas « vivre » son homosexualité, comme l’a choisi la personne à l’origine de ce fil de discussion. Se faisant, il ne pratique pas d’acte désordonné (désordonné = ne correspondant à un ordre établi, voulu par Dieu). Mais sur les sentiments eux mêmes. Comment rendre coupable la personne qui éprouve des sentiments pour une autre? Ce sentiment ne me parait pas en lui même désordonné.

[Gaudens]

Le CEC est très clair là dessus: ce ne sont pas les sentiments qui peuvent être désordonnés, ce sont les actes. Certes nous avons tous à "civiliser " nos sentiments dans la mesure du possible mais ils ne sont pas peccamineux par nature.

[prodigal]

Bonjour Opefh,
sans contredire les interventions précédentes, je me permets de dire qu'on peut être coupable d'entretenir un sentiment qui risquerait fort de conduire au péché. Mais c'est tout.
En résumé, on peut être coupable de mal aimer, mais aimer, en soi, ne saurait être une faute.