Ne pas aller voter est-ce un péché ?

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prodigal
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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par prodigal » mar. 08 juin 2021, 17:01

Kerygme a écrit :
mar. 08 juin 2021, 15:45
Même si je comprends votre exemple, je crois que c'est avec cela que je bute. Je n'y vois qu'un oxymore et j'ai du mal à conceptualiser les deux ensemble. Dieu pouvant sortir un bien d'un mal cela je le comprends, un bien étant la résultante d'un mal, cela me cause un blocage.
Cher Kérygme,
faisons bien attention à éviter le hors-sujet, mais la question mérite aussi qu'on mène la discussion le plus loin possible.
Dire qu'un bien résulte d'un mal, c'est plus qu'étrange, en effet. Pour que d'un mal s'ensuive un bien, il me semble qu'il faut au moins deux conditions : que le mal en question soit relatif, qu'il ait du bon si vous préférez, et que d'autres causes que ce mal aient produit le bien.
Par exemple, qu'un remède désagréable produise la guérison est évidemment tout à fait possible. Mais on peut remarquer qu'il y avait du bon dans ce remède (quelque substance bénéfique) et qu'il a été donné à un corps capable de se régénérer si on lui apporte l'aide qu'il faut.
Remarquez cependant que ces deux conditions sont souvent remplies. Et donc le problème politique ne me semble pas être que les maux que nous finissons par accepter puissent produire du bien (ils le peuvent toujours), mais d'établir la saine hiérarchie de valeurs qui nous permettra de reconnaître où est le moindre mal. C'est à ce propos souvent que les passions s'exacerbent et que fleurissent les noms d'oiseaux.
Dernière modification par prodigal le mar. 08 juin 2021, 17:17, modifié 1 fois.
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Jean-Mic
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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par Jean-Mic » mar. 08 juin 2021, 17:15

Revenons à la question de départ de Stéphane :
Stephane 34 a écrit :
sam. 05 juin 2021, 10:10
Bonjour je ne sais pas si ne pas vouloir aller voter est un péché ? Car j'ai la flemme d'aller voter de 1 de 2 je n'ai envie de voter pour personne car je ne suis pas républicain et pas pour la laïcité, aucun président ou parti n'est pour Dieu.
En gros je suis royaliste pour un retour a un rois fidèle à Dieu, suis je dans le péché si je ne vais pas voter ? Merci
Il me semble, cher Stéphane que vous faites ici une confusion courante en matière électorale. J'irais même jusqu'à dire qu'il s'agit d'une confusion malsaine, ou à tout le moins dangereuse. Il faut pourtant dire que les médias, et certains partis nous y poussent à chaque échéance. C'est la confusion entre les différents échelons de scrutin.

Les élections de juin prochain sont des élections départementales et régionales. Il n'y est pas question de président, et encore moins de la forme que l'État doit prendre (royauté ou république). Je sais bien que c'est un piège dans lequel on ne cesse de pousser les électeurs en prétendant : c'est un test pour le président E.M., mais c'est un piège dans lequel le citoyen-électeur doit éviter de tomber. Dire : je vote vert, rouge ou bleu aux départementales pour dire m... au Président de la République, cela n'a pas de sens !

La clarté et l'absence de confusion sur les mandats en jeu me paraît la première condition du discernement électoral. C'est pourquoi je vous invite, cher Stéphane, à vous rappeler que les 20 et 27 juin nous sommes appelés à élire nos conseillers départementaux et nos conseillers régionaux. Relisez alors les trois pages qui précèdent et les précieux avis qui ont été donnés. Vous devriez y trouver de quoi vous aider à faire le choix qui s'accorde le mieux à vos convictions pour les six ans à venir pour votre département et pour votre région.
Si nécessaire, afin de mieux comprendre les enjeux (et donc d'éviter les confusions que je dénonçais plus haut), cherchez (sur internet par exemple) ce que font et payent respectivement les conseils départementaux et régionaux avec vos impôts locaux. Lisez ensuite les professions de fois des candidats pour juger de ceux qui seront les mieux à même de faire du bon travail durant les six années qui viennent.
Alors, et alors seulement !!! faites le choix de l'abstention, du vote, ou du vote blanc ou nul.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Fernand Poisson
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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par Fernand Poisson » mar. 08 juin 2021, 18:43

Je verse au dossier cet article de La Croix où nos pasteurs abordent le sujet :
En cette dernière ligne droite de l’élection présidentielle, de nombreux catholiques incapables de se résoudre à voter Marine Le Pen ou Emmanuel Macron envisagent de voter blanc ou de s’abstenir le 7 mai, jour du second tour. Voyant là une forme de démission face à la responsabilité de tout citoyen, la doctrine sociale de l’Église émet des réserves sur cette attitude.

« Tous les comportements qui incitent le citoyen à des formes de participation insuffisantes ou incorrectes et à la désaffection répandue pour tout ce qui concerne la sphère de la vie sociale et politique doivent être considérés avec une certaine inquiétude ». Cette phrase de la Doctrine sociale de l’Église (paragraphe 191) concerne notamment l’abstention dans un contexte électoral. Inscrite dans la constitution pastorale Gaudium et spes de 1965, elle remonte donc au concile Vatican II.

Pour l’Église, très attachée à la démocratie, aller voter est un devoir moral. Ainsi lit-on dans le catéchisme de l’Église catholique que « la participation est un devoir que tous doivent consciemment exercer, d’une manière responsable et en vue du bien commun ».

« L’Église donnait davantage de consignes de vote avant Vatican II, quand il y avait encore en France des partis démocrates-chrétiens, rappelle le Père François Euvé, directeur de la revue jésuite Études. Depuis un demi-siècle, l’Église laisse plus de liberté aux catholiques de choisir le candidat qui leur convient. Mais l’encouragement à aller voter, lui, n’a jamais cessé. »

Plutôt les mains sales que les mains vides

C’est en vertu de ce principe de participation citoyenne que plusieurs évêques ont conseillé ces derniers jours aux catholiques de glisser un bulletin dans l’urne dimanche 7 mai. Mgr Luc Ravel, nouvel archevêque de Strasbourg, a ainsi déclaré dans un entretien à Famille chrétienne publié le 28 avril : « À ceux qui disent «Je préfère ne pas avoir les mains sales», je rappelle que la doctrine spirituelle et sociale de l’Église affirme qu’il vaut mieux avoir les mains sales que les mains vides ! » Cette formule n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle de Charles Péguy : « Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de mains. »

Pour Mgr Luc Ravel, les choses seraient différentes si le code électoral français reconnaissait le vote blanc comme un vote à part entière. « S’il était pris en compte, ce serait un vote négatif avec une signification très claire : nous ne voulons ni de l’un, ni de l’autre. Or, aujourd’hui en France, un tel vote blanc n’a pas impact politique. » Alors un chrétien doit selon lui « mettre un bulletin pour un candidat ou un autre, faute de quoi son choix ne comptera pas ».

L’évêque du Havre, Mgr Jean-Luc Brunin voit quant à lui dans le vote blanc un « aveu d’absence de discernement », voire la preuve d’une « attitude puriste et intransigeante ». C’est ce qu’il a énoncé dans sa lettre « Voter, c’est discerner » publiée début avril. Dans un entretien à La Croix le 4 avril, il assurait que « comme la politique est toujours un art du compromis, il faut choisir car aucun programme ne correspond point par point à mes convictions intimes. Mais le compromis ne signifie pas la compromission. »

La prudence avant tout

Quant à la Conférence des évêques de France, critiquée par certains pour n’avoir pas orienté clairement le vote des catholiques pour tel ou tel candidat, elle ne cache pas ses réserves concernant l’abstention ou le vote blanc. « Il y a (...) les partisans de l’abstention ou du vote blanc qui voudraient que l’on soutienne ce choix, explique ainsi son président, Mgr Georges Pontier. Je comprends que l’on puisse être désorienté face à la tournure qu’ont pu prendre les débats. » « Même si la tentation de l’abstention peut se comprendre comme l’expression d’une grande insatisfaction, il me paraît important de continuer à exercer sa responsabilité de citoyen, poursuit l’archevêque de Marseille. S’abstenir peut favoriser l’élection d’un candidat. Au second tour, la responsabilité du citoyen est grande. Elle ne peut pas se retirer. »

Pour certains responsables religieux, voter blanc reste une possibilité en cas de force majeure. C’est ce qu’avance le Père Laurent Stalla-Bourdillon, aumônier des parlementaires, dans un entretien à La Croix le 25 avril. « Sur un plan éthique, si l’on estime que des choses sont inadmissibles du point de vue du respect de la dignité des personnes, ou de l’unité du pays, (voter blanc) est possible. »

Quoi qu’il en soit, quand il s’agit de vote, l’Église invite avant tout au discernement et à la prudence. Bien distincte de l’indécision, cette dernière qualité se voit même érigée en vertu dans la Doctrine sociale de l’Église (paragraphe 548) : « La vision très répandue qui identifie la prudence à l’astuce, au calcul utilitariste, à la méfiance ou encore à la crainte et à l’indécision, est très éloignée de la juste conception de cette vertu caractéristique de la raison pratique, qui aide à décider avec sagesse et courage des actions à accomplir, en devenant la mesure des autres vertus. »
Source : https://www.la-croix.com/Religion/Catho ... 1200844325

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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par Jean-Mic » mar. 08 juin 2021, 21:21

Merci. Un article des plus utiles, MAIS...
Attention, les 20 et 27 juin, on ne parle pas de présidentielles, mais de départementales et de régionales. Ne nous trompons pas d'enjeu, même si la question du discernement reste la même. De plus nous en sommes encore au premier tour, avec un choix encore très ouvert : rarement moins de quatre binômes pour les départementales, et en moyenne de six à huit listes pour les régionales. Rien à voir encore avec le deuxième tour de la présidentielle de 2017, dont parle l'article de la Croix, avec son choix restreint à deux candidats très "clivants" (comme disent les médias).
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par Fernand Poisson » mar. 08 juin 2021, 22:49

Vous avez parfaitement raison, Jean-Mic.

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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par Kerygme » jeu. 10 juin 2021, 9:55

Il y a un argument, concernant le vote blanc, que je trouve intéressant dans les extraits de Mgr Jean-Luc Brunin.
Si le vote blanc peut tout de même faire suite à un discernement, sans être forcément un « aveu d’absence de discernement », par contre il peut en effet correspondre à une « attitude puriste et intransigeante ».
« N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1Jean 3,18)

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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par ademimo » jeu. 10 juin 2021, 10:33

Fernand Poisson a écrit :
mar. 08 juin 2021, 18:43
Je verse au dossier cet article de La Croix où nos pasteurs abordent le sujet :
En cette dernière ligne droite de l’élection présidentielle, de nombreux catholiques incapables de se résoudre à voter Marine Le Pen ou Emmanuel Macron envisagent de voter blanc ou de s’abstenir le 7 mai, jour du second tour. Voyant là une forme de démission face à la responsabilité de tout citoyen, la doctrine sociale de l’Église émet des réserves sur cette attitude.

« Tous les comportements qui incitent le citoyen à des formes de participation insuffisantes ou incorrectes et à la désaffection répandue pour tout ce qui concerne la sphère de la vie sociale et politique doivent être considérés avec une certaine inquiétude ». Cette phrase de la Doctrine sociale de l’Église (paragraphe 191) concerne notamment l’abstention dans un contexte électoral. Inscrite dans la constitution pastorale Gaudium et spes de 1965, elle remonte donc au concile Vatican II.

Pour l’Église, très attachée à la démocratie, aller voter est un devoir moral. Ainsi lit-on dans le catéchisme de l’Église catholique que « la participation est un devoir que tous doivent consciemment exercer, d’une manière responsable et en vue du bien commun ».

« L’Église donnait davantage de consignes de vote avant Vatican II, quand il y avait encore en France des partis démocrates-chrétiens, rappelle le Père François Euvé, directeur de la revue jésuite Études. Depuis un demi-siècle, l’Église laisse plus de liberté aux catholiques de choisir le candidat qui leur convient. Mais l’encouragement à aller voter, lui, n’a jamais cessé. »

Plutôt les mains sales que les mains vides

C’est en vertu de ce principe de participation citoyenne que plusieurs évêques ont conseillé ces derniers jours aux catholiques de glisser un bulletin dans l’urne dimanche 7 mai. Mgr Luc Ravel, nouvel archevêque de Strasbourg, a ainsi déclaré dans un entretien à Famille chrétienne publié le 28 avril : « À ceux qui disent «Je préfère ne pas avoir les mains sales», je rappelle que la doctrine spirituelle et sociale de l’Église affirme qu’il vaut mieux avoir les mains sales que les mains vides ! » Cette formule n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle de Charles Péguy : « Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de mains. »

Pour Mgr Luc Ravel, les choses seraient différentes si le code électoral français reconnaissait le vote blanc comme un vote à part entière. « S’il était pris en compte, ce serait un vote négatif avec une signification très claire : nous ne voulons ni de l’un, ni de l’autre. Or, aujourd’hui en France, un tel vote blanc n’a pas impact politique. » Alors un chrétien doit selon lui « mettre un bulletin pour un candidat ou un autre, faute de quoi son choix ne comptera pas ».

L’évêque du Havre, Mgr Jean-Luc Brunin voit quant à lui dans le vote blanc un « aveu d’absence de discernement », voire la preuve d’une « attitude puriste et intransigeante ». C’est ce qu’il a énoncé dans sa lettre « Voter, c’est discerner » publiée début avril. Dans un entretien à La Croix le 4 avril, il assurait que « comme la politique est toujours un art du compromis, il faut choisir car aucun programme ne correspond point par point à mes convictions intimes. Mais le compromis ne signifie pas la compromission. »

La prudence avant tout

Quant à la Conférence des évêques de France, critiquée par certains pour n’avoir pas orienté clairement le vote des catholiques pour tel ou tel candidat, elle ne cache pas ses réserves concernant l’abstention ou le vote blanc. « Il y a (...) les partisans de l’abstention ou du vote blanc qui voudraient que l’on soutienne ce choix, explique ainsi son président, Mgr Georges Pontier. Je comprends que l’on puisse être désorienté face à la tournure qu’ont pu prendre les débats. » « Même si la tentation de l’abstention peut se comprendre comme l’expression d’une grande insatisfaction, il me paraît important de continuer à exercer sa responsabilité de citoyen, poursuit l’archevêque de Marseille. S’abstenir peut favoriser l’élection d’un candidat. Au second tour, la responsabilité du citoyen est grande. Elle ne peut pas se retirer. »

Pour certains responsables religieux, voter blanc reste une possibilité en cas de force majeure. C’est ce qu’avance le Père Laurent Stalla-Bourdillon, aumônier des parlementaires, dans un entretien à La Croix le 25 avril. « Sur un plan éthique, si l’on estime que des choses sont inadmissibles du point de vue du respect de la dignité des personnes, ou de l’unité du pays, (voter blanc) est possible. »

Quoi qu’il en soit, quand il s’agit de vote, l’Église invite avant tout au discernement et à la prudence. Bien distincte de l’indécision, cette dernière qualité se voit même érigée en vertu dans la Doctrine sociale de l’Église (paragraphe 548) : « La vision très répandue qui identifie la prudence à l’astuce, au calcul utilitariste, à la méfiance ou encore à la crainte et à l’indécision, est très éloignée de la juste conception de cette vertu caractéristique de la raison pratique, qui aide à décider avec sagesse et courage des actions à accomplir, en devenant la mesure des autres vertus. »
Source : https://www.la-croix.com/Religion/Catho ... 1200844325
L'Eglise de France est bien évidemment motivée dans cette déclaration par le résultat de cette élection, souhaitant bien évidemment faire "barrage" à ce que vous savez. Le "devoir moral" serait en filigrane de s'opposer à une élection de Marine Le Pen, et de rendre son score le plus faible possible.

Mais cette argumentation est quelque peu infantilisante, car on peut très bien lui rétorquer que nous sommes des adultes sachant très bien ce que nous faisons, et que si en notre âme et conscience nous ne souhaitons pas prendre part à cette confrontation ultime (pour diverses raisons), c'est notre droit le plus strict.

L'électeur est adulte, il est capable de se faire sa propre doctrine, et n'a donc pas besoin qu'on le prenne par la main pour le conduire à l'isoloir. Quand je lis cette déclaration, ça me donnerait encore plus envie de faire l'inverse de ce qui est préconisé.

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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par PaxetBonum » mar. 15 juin 2021, 15:18

ademimo a écrit :
lun. 07 juin 2021, 16:47

Bonjour Paxetbonum,

Qui a décrété que ne pas voter était une marque de désintérêt ? C'est écrit dans quelle table de loi ?

En France, ne pas voter est un droit.
À l'Assemblée, à chaque vote, bon nombre de députés s'abstiennent.

L'abstention peut tout-à-fait être un choix lucide et délibéré. Et ça l'est pour une grande majorité d'abstentionnistes.

Le fameux mythe de l'électeur qui "oublie" de voter et va à la pêche. Ce sont surtout les médias qui colportent ce bon vieux cliché.

A l'Assemblée celui qui s'abstient est équivalent à celui qui vote blanc.
A l'assemblée celui qui est absent et prèfère aller au bistrot pendant que se vote la loi, se moque du sort du pays, il est équivalent à celui qui ne va pas voter.

Voter est un devoir d'état.

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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par Foxy » ven. 18 juin 2021, 13:34

Voici ce qu'en dit l'Eglise Catholique aux sujet des prochaines élections départementales et régionales des 20 et 27 juin :

https://eglise.catholique.fr/sengager-d ... ce=Mailjet
Ce dossier vous propose de parcourir les prises de parole des évêques et des associations catholiques de France, observateurs d’une société française dont la pandémie a accentué les divergences et les attentes.
La foi que j’aime le mieux,dit Dieu,c’est l’Espérance.
Charles Péguy

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Re: Ne pas aller voter est-ce un péché ?

Message non lu par Altior » lun. 21 juin 2021, 20:01

Vu comme ça, aujourd'hui on peut dire qu'on connaît exactement le taux des pécheurs en France. Il est de 66.10 %.

Ce qui est grave, ce n’est pas que le peuple ne vote plus. Ce qui est grave, c’est que le peuple n’existe plus. (Christian Vanneste, dans Boulevard Volatire, ici).

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