Je constate également que dans ce fil dédié au traditionalisme et à l'intégrisme, c'est l'occasion pour certains de cracher leur venin sur la liturgie post-vaticane sans le moindre discernement. C'est la raison pour laquelle je me permets d'en rappeler les termes à travers le texte de l'incontournable PGMR, présentation générale du missel romain. Sa lecture serait de nature à lever bien des quiproquos et bien des sources d'incompréhension et de rejet de ceux qui fustigent la messe post-vaticane, le plus souvent faute de la connaître.
Voici donc ce qu'en dit la PGMR :
Notez ces deux points importants :Le rite de la paix
82. Vient ensuite [entre l'oraison dominicale et la fraction du pain] le rite de la paix : l’Église implore la paix et l´unité pour elle-même et toute la famille humaine, et les fidèles expriment leur communion dans l’Eglise ainsi que leur amour mutuel avant de communier au sacrement.
En ce qui concerne le signe de la paix à transmettre, la façon de faire sera décidée par les Conférences des évêques, selon la mentalité et les us et coutumes de chaque peuple. Il convient cependant que chacun souhaite la paix de manière sobre et uniquement à ceux qui l’entourent.
- la liturgie post-vaticane parle de geste de paix, et non de baiser de paix ; ce n'est donc pas forcément un baiser ; c'est aux Conférences des évêques de décider quels sont le ou les gestes les plus appropriés ; en France, une accolade, une poignée de main, une poignée des deux mains, voire un baiser entre personnes d'une même famille,
- l'échange du geste de paix doit rester un geste sobre, échangé entre voisins ; sur ce point, à l'évidence, il existe de nombreux abus dans bien des paroisses (je ne suis pas dupe à ce point) ... mais ils ne sont pas imputables aux textes liturgiques en tant que tels,
Notez enfin que le baiser de paix paulinien (Rm 16,16, 1Co 16,20, 2Co 13,12, 1Th 5,26) ou pétrinien (1P 5,14) était un baiser sur la bouche, comme ce que nous appelons familièrement un baiser russe. Il a été abandonné depuis longtemps dans nos Eglises. En effet, le moins que l'on puisse dire est qu'il n'est guère adapté à la mentalité et [aux] us et coutumes de [nos] peuple[s] français ou francophones, comme le prescrit la PGMR.154. ... Ensuite, si cela est opportun, le prêtre ajoute : Offerte vobis pacem (Frères, dans la charité du Christ, donnez-vous la paix).