Fée Violine :
Le modernisme, lui, est une idéologie, et plus précisément une hérésie.
Dans
Pascendi, Pie X disait que le modernisme était l'égout collecteur de toutes les hérésies. Plutôt qu'une hérésie en soi, je comprendrais que le modernisme représente une mauvaise posture intellectuelle au départ, une erreur philosophique, une approche erronée des questions de foi et des rapports entre soi et l'Église, l'Église et le monde, etc.
La mauvaise position adoptée ne fini que par produire une hérésie en bout de course. Tôt ou tard. C'est comme celui qui enfilerait une mauvaise paire de souliers pour marcher longtemps avec. Après un moment, il est quasiment certain que le sujet va développer un problème musculo-squeletique, un mal de dos, une usure prématurée du genou, des nerfs coincés quelque part. La paire de soulier c'est le modernisme, le trouble musculo-squeletique c'est l'hérésie
(en anglais)
https://onepeterfive.com/the-roots-and- ... modernism/
On y présente le tableau de ses racines historiques. L'avantage ici est de voir regroupé tous ses initiateurs, les noms des personnages phares ayant contribué à créer le patrimoine du modernisme. Ce sont eux qui ont développé le nouveau modèle de soulier.
It seems that the term “Modernism” was coined by the Belgian Catholic economist Charles Périn in his volume dedicated to Le modernisme dans l’Eglise to indicate, under this name, a complex of errors which were penetrating the Church through the liberal Catholicism of Lamennais.
In 1883 Padre Matteo Liberatore developed this theme with a series of articles in “Civiltà Cattolica“.
The one, however, who gave the word “Modernism” its historical significance in the sense in which we still use it was Saint Pius X, who first used the term in the decree Lamentabili of 3 July 1907 and in the encyclical Pascendi of 8 September 1907. With this name Pius X wanted to define the united nature of the theological, philosophical and exegetical errors which had been spreading within the Catholic Church during the decades prior to his pontificate.
et
But Modernism is more than a doctrine: it is a new psychological attitude in the face of the modern world which can be linked to Americanism, a complex of new theories proposed by Fr. Isaac Hecker (1819-1888), a Protestant convert who became the founder of the Paulist congregation, who proposed the idea of a general evolution of faith and an accommodation of the Church to the exigencies of modernity.
Une «
nouvelle attitude psychologique» en face du monde moderne. Une certaine disposition d'esprit. L'adoption préalable de cette idée que la foi serait une notion évolutive, et que l'Église elle-même se trouverait sous l'exigence de s'adapter au monde.
On comprend bien que le modernisme aura fait des ravages chez les catholiques en Allemagne, par exemple, qui permet en retour de bien comprendre comment il se fait qu'on y trouverait tant de prêtres porteurs de drapeau arc-en-ciel, laudateurs du mouvement LGBTQ et administrateurs fervents de bénédictions aux personnes homosexuelles vivant dans le concubinage. Ces prêtres allemands de 2021 auraient tout simplement été chassés du ministère par saint Pie X. «Excommuniés !»
L'adoption personnelle de la posture moderniste conduit tout naturellement à cette hérésie selon laquelle l'homosexualité ne serait pas un péché.
Non, ce serait plutôt à l'Église de réformer ses vues, changer sa mentalité pour lui faire adopter le "bon" se trouvant dans l'état de la réflexion du monde aujourd'hui. Ce "bon" serait qu'il est fort mauvais de discriminer injustement les personnes. Ainsi, c'est l'Église qui commettrait un «grave péché» si elle s'avisait de traiter différemment des autres de «...
de pauvres homosexuels victimes, uniquement des victimes ici vous comprendrez bien, et qui ne font de mal à personne». Le modernisme permet d'évacuer la notion de péché. Le modernise ne peut plus comprendre la position ancienne de l'Église.