Message non lu
par salésienne05 » ven. 25 janv. 2013, 12:52
Il me semble que tout dépend des enseignants. L'école publique en tant que telle n'est pas plus franc-maçonne qu'autre chose. De manière générale, les enseignants sont trop peu rémunérés pour intéresser les francs-maçons....
Il est loin le temps où les enseignants étaient de véritables hussards noirs de la République (personnellement, je regrette vraiment les enseignants à la Pagnol). La majorité d'entre eux actuellement n'ont pas une vraie "vocation" d'enseignant. J'entends par là : mon père, directeur d'école primaire, passait ses vacances et ses WE soit à corriger les copies, soit à élaborer des maquettes pour intéresser ses élèves aux cours d'histoire et de géographie, soit à concocter des voyages pédagogiques (châteaux de la Loire par exemple), soit à jouer les assistantes sociales avec ses élèves défavorisés. Désormais, les enseignants sont moins pereméables aux problèmes de leurs élèves et peu se situent à contre-courrant de la pensée consumériste globale. A savoir que de moins en moins de profs remettent en question le capitalisme sauvage et prennent le temps d'expliquer à leurs élèves comment leurs superbes baskets Nike ou Adidas sont fabriquées (en tant que prof d'Histoire-Géo, je l'ai toujours fait, ne serait-ce que pour illustrer les "ciurcuits" des produits mis sur le marché).
On pourrait dire que majoritairement, les enseignants français sont plutôt "de gauche" mais ça tend à s'équilibrer.
Par contre, il est vrai que de nombreux enseignants du public sont favorables au mariage "gay" (mais se montrent souvent contre l'adoption et la PMA/GPA), mais je n'en connais pas qui en font état dans leurs cours. Il faut distinguer ce que pense l'enseignant et son idéologie, et son enseignement.
Dans le primaire, il y a aucune chance que l'enseignant puisse faire passer son idéologie car les matières enseignées ne font pas polémique (français, maths, un semblant d'histoire, des sciences en saupoudrage, une éducation à l'hygiène élémentaire).
Dans le secondaire, je ne vois pas quelles sont réellement les disciplines "dangereuses" qui ne puissent pas faire l'objet à la maison d'un "rééquilibrage" si besoin est. La majorité des enseignant est anticléricale mais pas anti-religieuse. Actuellement, le curseur se déplace contre l'Islam, les cathos ne sont pas bien inquiétés car ils ne gênent pas l'enseignement ni le bon fonctionnement des cours.
Conernant l'Histoire.... Là, c'est souvent là que les catho traditionnels trouvent à redire (dans le secondaire, car dans le primaire, l'histoire se limite à une ébauche de chronologie). Cependant, depuis la chute du mur, il n'y a pas péril en la demeure. Les royalistes peuvent aussi dormir sur leurs deux oreilles : on ne fait plus ni l'apologie de la Révolution française, ni l'apologie de la Terreur... Bon, il ne faut pas s'attendre non plus à auréoler Louis XVI. Mais, quoi qu'il en soit, c'est comme partout, en trois heures de cours pour l'histoire ET la géographie (voire moins pour les classes scientifiques), le temps imparti pour parler des "noeuds" historiques est trop court pour pouvoir faire dans la finesse. Malheureusement, l'enseignant est contraint par le temps à faire des raccourcis, ou à ne pas traiter l'intégralité du programme (que je trouve personnellement ingérable par des cerveaux de cet âge).
Le danger du public, et c'est une ancienne enseignante du public et une parent d'élèves du public qui vous parle : les fréquentations. Il y a de fortes chances, en inscrivant vos enfants dans le privé, que voter enfant côtoie des personnes qui leur ressemblent, et que vous, vous vous trouviez des points communs avec les parents, ne serait-ce que dans l'implication éducative. Cela peut être vrai dans les écoles publiques, mais pas toutes hélas, tant cela dépend de l'endroit où vous habitez. Le mieux, c'est de vous renseigner, d'aller faire un tour devant les écoles, de rencontrer la direction, et de faire en fonction.
Fraternellement.
Cécile