Cher Kérygme,Kerygme a écrit : ↑mar. 08 juin 2021, 15:45Même si je comprends votre exemple, je crois que c'est avec cela que je bute. Je n'y vois qu'un oxymore et j'ai du mal à conceptualiser les deux ensemble. Dieu pouvant sortir un bien d'un mal cela je le comprends, un bien étant la résultante d'un mal, cela me cause un blocage.
faisons bien attention à éviter le hors-sujet, mais la question mérite aussi qu'on mène la discussion le plus loin possible.
Dire qu'un bien résulte d'un mal, c'est plus qu'étrange, en effet. Pour que d'un mal s'ensuive un bien, il me semble qu'il faut au moins deux conditions : que le mal en question soit relatif, qu'il ait du bon si vous préférez, et que d'autres causes que ce mal aient produit le bien.
Par exemple, qu'un remède désagréable produise la guérison est évidemment tout à fait possible. Mais on peut remarquer qu'il y avait du bon dans ce remède (quelque substance bénéfique) et qu'il a été donné à un corps capable de se régénérer si on lui apporte l'aide qu'il faut.
Remarquez cependant que ces deux conditions sont souvent remplies. Et donc le problème politique ne me semble pas être que les maux que nous finissons par accepter puissent produire du bien (ils le peuvent toujours), mais d'établir la saine hiérarchie de valeurs qui nous permettra de reconnaître où est le moindre mal. C'est à ce propos souvent que les passions s'exacerbent et que fleurissent les noms d'oiseaux.