Des fins du mariage

« Quant à vous, menez une vie digne de l’Évangile du Christ. » (Ph 1.27)
Règles du forum
Forum d'échange entre chrétiens sur la façon de vivre l'Évangile au quotidien, dans chacun des domaines de l'existence
Avatar de l’utilisateur
Perlum Pimpum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1070
Inscription : lun. 19 avr. 2021, 23:28
Conviction : Chrétien
Localisation : Berry

Des fins du mariage

Message non lu par Perlum Pimpum » jeu. 21 avr. 2022, 8:06

Jean-Mic a écrit :
mer. 20 avr. 2022, 15:33
Ceci dit, je ne vois pas bien le rapport avec le sujet de départ... :s
Le rapport est évident. Quelque soit le ratio nombre de prêtres / nombre de catholiques, en augmentant le nombre de catholiques par une sexualité conjugale responsable et l'éducation catholique reçue par les enfants des familles réellement catholiques, s'augmente le nombre des futurs prêtres.
[+] Texte masqué

Je souligne l'adverbe pour marquer qu'à user de contraceptifs la famille cesse de fait d'être authentiquement catholique, n'en déplaise à la gauche théologique infestant l’Église, laquelle gauche (en italien sinistre) devrait se rappeler que la pèche miraculeuse se fait ... sur la droite de la barque apostolique : Jn. XXI, 6

Jean-Mic a écrit :
mer. 20 avr. 2022, 15:33
Perlum Pimpum a écrit :
mer. 20 avr. 2022, 12:29
Le mariage, chrétien ou non, est de droit divin naturel, ordonné à la procréation, qui est sa fin principale.

Can. 1055 - § 1. L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonné par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement. § 2.
De toute évidence, le canon 1055 donne non une fin principale, mais deux : premièrement, le "bien des conjoints" ; deuxièmement (et deuxièmement seulement !) "la génération et l'éducation des enfants".
De toute évidence à qui connaît la doctrine de l’Église (condition de science) et ne cherche pas à la trafiquer pour satisfaire à son péché (condition de moralité), la procréation est la fin première de l'acte conjugal.


Jean-Mic a écrit :
mer. 20 avr. 2022, 15:33
Réduire le sacrement de mariage à la procréation revient à nier le caractère charnel du lien entre les époux, et à ignorer une part non négligeable, longuement développée par Jean-Paul II me semble-t-il, des richesses du mariage et de l'union des époux.
Saint Jean-Paul II ayant fait sien les enseignements de Paul VI, Humanae Vitae, en les déclarant conformes à la tradition la plus ancienne de l’Église, vous êtes particulièrement gonflé !
[+] Texte masqué

1. La fin principale du mariage est la procréation.
2. C'est là la doctrine commune, a minima proche de la foi, voire vérité de foi consacrée par le magistère ordinaire et universel.

« Le mariage et l’amour conjugal sont d’eux-mêmes ordonnés à la procréation et à l’éducation. D’ailleurs, les enfants sont le don le plus excellent du mariage et ils contribuent grandement au bien des parents eux-mêmes. Dieu lui-même qui a dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18) et qui dès l’origine a fait l’être humain homme et femme (Mt. XIX, 4), a voulu lui donner une participation spéciale dans son œuvre créatrice ; aussi a-t-il béni l’homme et la femme, disant : « Soyez féconds et multipliez-vous » (Gn. I, 28). Dès lors, un amour conjugal vrai et bien compris, comme toute la structure de la vie familiale qui en découle, tendent, sans sous-estimer pour autant les autres fins du mariage, à rendre les époux disponibles pour coopérer courageusement à l’amour du Créateur et du Sauveur qui, par eux, veut sans cesse agrandir et enrichir sa propre famille. » Concile Vatican II, constitution pastorale Gaudium et spes, n° 50, 1.

« En créant l’homme et la femme à son image et ressemblance, Dieu couronne et porte à sa perfection l’œuvre de ses mains : il les appelle à participer spécialement à son amour et aussi à son pouvoir de Créateur et de Père, moyennant leur coopération libre et responsable pour transmettre le don de la vie humaine : «Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la ! » C’est ainsi que le but fondamental de la famille est le service de la vie, la réalisation, tout au long de l'histoire, de la bénédiction de Dieu à l'origine, en transmettant l'image divine d'homme à homme, dans l'acte de la génération. » Jean-Paul II, Familiaris Consortio, 28.

« Ainsi, en continuité avec la tradition vivante de la communauté ecclésiale tout au long de l'histoire, le récent Concile Vatican II et le magistère de mon prédécesseur Paul VI, exprimé surtout dans l'encyclique Humanae vitae, ont transmis à notre époque une annonce vraiment prophétique, qui affirme et propose de nouveau avec clarté la doctrine et la norme toujours anciennes et toujours nouvelles de l’Église sur le mariage et sur la transmission de la vie. C'est pourquoi, dans leur dernière Assemblée, les Pères du Synode ont textuellement déclaré : «Le Saint Synode, en union de foi avec le Successeur de Pierre, maintient fermement ce qui est proposé au Concile Vatican II (cf. Gaudium et spes, n. 50) et ensuite dans l'encyclique Humanae vitae, et en particulier le fait que l'amour conjugal doit être pleinement humain, exclusif et ouvert à une nouvelle vie. » (Humanae vitae, n. 11 et cf. 9 et 12) » Jean-Paul II, Familiaris Consortio, 29

« À cet égard, l'effort coordonné des théologiens, inspiré par une adhésion convaincue au Magistère qui est l'unique guide authentique du peuple de Dieu, présente une urgence particulière qui vient aussi du lien profond existant entre la doctrine catholique sur ce point et la vision de l'homme proposée par l’Église : des doutes ou des erreurs dans le domaine conjugal ou familial entraînent un grave obscurcissement de la vérité intégrale sur l'homme, qui se trouve déjà dans une situation culturelle si souvent confuse et contradictoire. » Jean-Paul II, Familiaris Consortio, 31

« Dans le cadre d'une culture qui déforme gravement ou qui va jusqu'à perdre la signification véritable de la sexualité humaine, en l'arrachant à sa référence essentielle à la personne, l’Église découvre de façon urgente et irremplaçable sa mission de présenter la sexualité comme valeur et engagement de toute la personne, créée, homme et femme, à l'image de Dieu. Dans cette perspective, le Concile Vatican II a clairement affirmé que « lorsqu'il s'agit de mettre en accord l'amour conjugal avec la transmission responsable de la vie, la moralité du comportement ne dépend pas de la seule sincérité de l'intention et de la seule appréciation des motifs ; mais elle doit être déterminée selon des critères objectifs, tirés de la nature même de la personne et de ses actes, critères qui respectent, dans un contexte d'amour véritable, la signification totale d'une donation réciproque et d'une procréation à la mesure de l'homme ; chose impossible si la vertu de chasteté conjugale n'est pas pratiquée d'un cœur loyal » (GS, 51). C'est en partant de la « vision intégrale de l'homme et de sa vocation, non seulement naturelle et terrestre, mais aussi surnaturelle et éternelle » (HV, 7), que Paul VI a affirmé que la doctrine de l’Église « est fondée sur le lien indissoluble, que Dieu a voulu et que l'homme ne peut rompre de son initiative, entre les deux significations de l'acte conjugal : union et procréation » (HV, 12). Et il a conclu en réaffirmant qu'il y a lieu d'exclure, comme intrinsèquement mauvaise, « toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation » (HV, 14). Lorsque les époux, en recourant à la contraception, séparent ces deux significations que le Dieu créateur a inscrites dans l'être de l'homme et de la femme comme dans le dynamisme de leur communion sexuelle, ils se comportent en « arbitres » du dessein de Dieu ; ils « manipulent » et avilissent la sexualité humaine et, avec elle, leur propre personne et celle du conjoint en altérant la valeur de leur donation « totale ». Ainsi, au langage qui exprime naturellement la donation réciproque et totale des époux, la contraception oppose un langage objectivement contradictoire, selon lequel il ne s'agit plus de se donner totalement à l'autre ; il en découle non seulement le refus positif de l'ouverture à la vie, mais aussi une falsification de la vérité intérieure de l'amour conjugal, appelé à être un don de la personne tout entière. » Jean-Paul II, Familiaris Consortio, 32.
Inutile donc de (se) chercher des faux-prétextes. Si nous avons péché, reconnaissons-le humblement au Christ en lui demandant pardon, plutôt que de trafiquer la doctrine...
[+] Texte masqué

À ce sujet : « Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » Mt. V, 18-19

Et encore : « Jésus lui répondit: Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu. » Lc. IX, 62

Et enfin, Dieu vomit les tièdes : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » Ap. III, 15-16.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

LaCaverneduPelerin
Censor
Censor
Messages : 170
Inscription : lun. 10 janv. 2022, 12:55
Localisation : Le purgatoire
Contact :

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par LaCaverneduPelerin » jeu. 21 avr. 2022, 10:21

Kerygme a écrit :
mer. 20 avr. 2022, 10:58
LaCaverneduPelerin a écrit :
mer. 20 avr. 2022, 10:41
Merci pour ces chiffres, avons-nous ceux des baptisés convertis depuis une autre religion ?
Pas pour l a France à ce jour hormis ceux de Toulon. Mais en Allemagne 1 catéchumène sur 3 vient de L'Islam et 1 sur 4 pour l'Angleterre.
Ah quand même !
Maison d'édition catholique papier et audio : www.lacavernedupelerin.fr

Toto2
Quæstor
Quæstor
Messages : 290
Inscription : lun. 21 janv. 2019, 20:58
Conviction : Tradi

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Toto2 » jeu. 21 avr. 2022, 16:24

Bonjour Perlum Pimpum

Je suis tout à fait d'accord avec vous sur la fin primaire du mariage, thèse traditionnelle ; j'aurais bien aimé savoir ce que vous pensez, dans ce contexte, du canon 1055 par. 1 du CIC de 1983 :
Can. 1055 – § 1. L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonné par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement.
Il est clairement indiqué ici que le bien des conjoints a été placé en tête, avant la génération des enfants. Aurait-il fallu plutôt intervertir les deux morceaux de phrase?

Merci

Altior
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2856
Inscription : sam. 05 juil. 2008, 23:59
Conviction : catholique traditionaliste
Localisation : In Ecclesia Dei

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Altior » jeu. 21 avr. 2022, 17:39

Toto2 a écrit :
jeu. 21 avr. 2022, 16:24

Il est clairement indiqué ici que le bien des conjoints a été placé en tête, avant la génération des enfants.
Mais non. Pas clairement. Je trouve que le manque de clarté est un problème pour pas mal de documents de l'après-concile.

Plus généralement, si je dis "le but de l'action A est 1 ainsi que 2" équivaut de dire "le but de l'action A est 1 ET 2". Nous ne sommes pas ici devant une "énumération qualifiée", où 1 serait plus important que 2. La même erreur serait de penser que lorsque je dis "Dieu est Père, Fils et Saint Esprit" je dirais que le Fils est moins fort que le Père ou le Saint Esprit le moins important des trois.

Toto2
Quæstor
Quæstor
Messages : 290
Inscription : lun. 21 janv. 2019, 20:58
Conviction : Tradi

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Toto2 » jeu. 21 avr. 2022, 18:10

Bonjour

La phrase énonce bien le bien des conjoints avant le reste. Admettons néanmoins que cela n'ait aucune signification quant à l'importance (même si je ne suis pas convaincu par vos exemples : personne n'aura l'idée de dire "Gloire au Fils, au Saint-Esprit et au Père", ou "Au nom du Saint-Esprit, du Fils et du Père", parce que l'ordre est profondément logique, le Père engendrant le Fils, et le Saint-Esprit procédant des deux). Cela veut quand même dire alors que les deux sont sur le même plan pour ce canon, alors qu'il y avait une hiérarchie au préalable. Par ailleurs, si l'ordre n'a aucune importance et ne veut rien signifier quant à l'importance, pourquoi alors, pour éviter toute confusion, n'a-t-on pas décidé d'intervertir ces deux bouts de phrase?

J'ai bien mon opinion sur la question, mais je la laisse deviner, non que je sois partisan des devinettes mais parce que celle-ci risquerait d'être considérée comme contraire à la charte.

Et c'est surtout que j'attends avec intérêt l'avis de Perlum Pimpum.

Avatar de l’utilisateur
Perlum Pimpum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1070
Inscription : lun. 19 avr. 2021, 23:28
Conviction : Chrétien
Localisation : Berry

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Perlum Pimpum » jeu. 21 avr. 2022, 20:12

Toto2 a écrit :
jeu. 21 avr. 2022, 16:24
Bonjour Perlum Pimpum

Je suis tout à fait d'accord avec vous sur la fin primaire du mariage, thèse traditionnelle ; j'aurais bien aimé savoir ce que vous pensez, dans ce contexte, du canon 1055 par. 1 du CIC de 1983 :
Can. 1055 – § 1. L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonné par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement.
Il est clairement indiqué ici que le bien des conjoints a été placé en tête, avant la génération des enfants. Aurait-il fallu plutôt intervertir les deux morceaux de phrase?

Merci
Bonsoir,

CIC 1917, can. 1013, § 1 : « La fin première du mariage est la procréation et l’éducation des enfants ; la fin secondaire est l’aide mutuelle et le remède à la concupiscence. »

CIC 1983, can. 6, § 2 : « Les canons du présent Code, dans la mesure où ils reprennent l’ancien droit, doivent être interprétés en tenant compte aussi de la tradition canonique. »

En cas de doute il faut se référer à la tradition canonique, laquelle enseigne que la procréation est la fin principale du mariage. On aurait préféré que le CIC 1983 soit plus explicite, mais il l'est suffisamment à qui connait en cette matière la doctrine des théologiens et des canonistes (et par delà du magistère).
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

Avatar de l’utilisateur
Perlum Pimpum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1070
Inscription : lun. 19 avr. 2021, 23:28
Conviction : Chrétien
Localisation : Berry

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Perlum Pimpum » jeu. 21 avr. 2022, 20:32

Donc, pour achever de vous répondre, le canon 1055 énumère deux fins sans dire laquelle est la principale. L'ordre d'exposition pourrait laisser croire que la procréation est une fin subalternée, secondaire, mais cette interprétation est irrecevable au regard de la tradition. Seul donc un fauteur pourrait exciper de l'ordre d'exposition pour conclure à un fléchissement de la doctrine, par ailleurs rappelée par Jean Paul II en Familiaris Consortio. Le canon 1055 doit se lire dans la tradition qui le précède et l'accompagne, celle authentiquement catholique. On ne peut qu'être hostile à tous ceux qui veulent voir dans le canon 1055 du présent Code un fléchissement doctrinal, soit pour pécher plus à leur aise en détournant l'acte conjugal de sa finalité principale, soit pour justifier leur schisme tradissident en criant à la rupture de Tradition. Le point commun des fauteurs de droite et gauche confondus, c'est l'herméneutique de la rupture au principe de deux métastases gangrénant le Corps mystique du Christ.

Voilà :)
Dernière modification par Perlum Pimpum le jeu. 21 avr. 2022, 20:38, modifié 1 fois.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

Avatar de l’utilisateur
Perlum Pimpum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1070
Inscription : lun. 19 avr. 2021, 23:28
Conviction : Chrétien
Localisation : Berry

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Perlum Pimpum » jeu. 21 avr. 2022, 20:34

Moralité :
[+] Texte masqué

La charité consiste à taper sur tout le monde :p
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

Toto2
Quæstor
Quæstor
Messages : 290
Inscription : lun. 21 janv. 2019, 20:58
Conviction : Tradi

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Toto2 » jeu. 21 avr. 2022, 20:54

Perlum Pimpum a écrit :
jeu. 21 avr. 2022, 20:32
Donc, pour achever de vous répondre, le canon 1055 énumère deux fins sans dire laquelle est la principale. L'ordre d'exposition pourrait laisser croire que la procréation est une fin subalternée, secondaire, mais cette interprétation est irrecevable au regard de la tradition. Seul donc un fauteur pourrait exciper de l'ordre d'exposition pour conclure à un fléchissement de la doctrine, par ailleurs rappelée par Jean Paul II en Familiaris Consortio. Le canon 1055 doit se lire dans la tradition qui le précède et l'accompagne, celle authentiquement catholique. On ne peut qu'être hostile à tous ceux qui veulent voir dans le canon 1055 du présent Code un fléchissement doctrinal, soit pour pécher plus à leur aise en détournant l'acte conjugal de sa finalité principale, soit pour justifier leur schisme tradissident en criant à la rupture de Tradition. Le point commun des fauteurs de droite et gauche confondus, c'est l'herméneutique de la rupture au principe de deux métastases gangrénant le Corps mystique du Christ.

Voilà :)
Merci pour votre réponse!
je savais bien qu'avec un esprit comme le vôtre, j'étais à peu près sûr d'être compris même sans mettre le points sur les "i"... :) Et j'ignorais ce canon 6, merci d'avoir attiré mon attention dessus

Avatar de l’utilisateur
Perlum Pimpum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1070
Inscription : lun. 19 avr. 2021, 23:28
Conviction : Chrétien
Localisation : Berry

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Perlum Pimpum » ven. 22 avr. 2022, 7:40

Serviteur. :sayo:
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par cmoi » ven. 22 avr. 2022, 8:22

Fin primaire ne veut pas dire fin première, elle échouera complétement si la fin première qui est l'amour des époux échoue.
Comme je me doute que mon avis ne vaudra pas grand chose pour un tradi, qu'il écoute donc ce que dit l'abbé Laguérie dans sa vidéo catéchétique sur le sacrement de mariage, et peut-être acceptera-t-il ensuite d'aller plus loin que les définitions doctrinales reconnues dans l'antiquité, quand cette "trouvaille" permettait de défendre l'indissolubilité et la fidélité, alors que l'exposer aujourd'hui de la même manière aurait l'effet contraire, sans compter les nombreuses "confusions" et "déviations" et mauvaises interprétations et excès auxquels une fixation sur la forme a donné lieu (et qui obligèrent même le magistère à devoir préciser et statuer que se marier et ne pas avoir d'enfant pour cause de stérilité n'est pas une tare indélébile !)
Ce n'est pas pour rien si "humanae vitae" ne l'évoque pas dans sa démonstration., pas plus que d'autres considérations traditionnelles sur le sujet qui ont le mérite d'exister et d'essayer de... mais d'essayer, pas de "conclure", et l'essai se continue et s'améliore avec le temps...
Je me tais...

Avatar de l’utilisateur
Perlum Pimpum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1070
Inscription : lun. 19 avr. 2021, 23:28
Conviction : Chrétien
Localisation : Berry

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Perlum Pimpum » ven. 22 avr. 2022, 20:56

cmoi a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 8:22
Fin primaire ne veut pas dire fin première, elle échouera complétement si la fin première qui est l'amour des époux échoue.
Comme je me doute que mon avis ne vaudra pas grand chose pour un tradi, qu'il écoute donc ce que dit l'abbé Laguérie dans sa vidéo catéchétique sur le sacrement de mariage, et peut-être acceptera-t-il ensuite d'aller plus loin que les définitions doctrinales reconnues dans l'antiquité, quand cette "trouvaille" permettait de défendre l'indissolubilité et la fidélité, alors que l'exposer aujourd'hui de la même manière aurait l'effet contraire, sans compter les nombreuses "confusions" et "déviations" et mauvaises interprétations et excès auxquels une fixation sur la forme a donné lieu (et qui obligèrent même le magistère à devoir préciser et statuer que se marier et ne pas avoir d'enfant pour cause de stérilité n'est pas une tare indélébile !)
Ce n'est pas pour rien si "humanae vitae" ne l'évoque pas dans sa démonstration., pas plus que d'autres considérations traditionnelles sur le sujet qui ont le mérite d'exister et d'essayer de... mais d'essayer, pas de "conclure", et l'essai se continue et s'améliore avec le temps...
Je me tais...
Oui, taisez-vous, ça vous évitera de dire de grosses bêtises... ;)

1. La procréation est de droit divin naturel la finalité première, principale, du mariage. Relisez Paul VI et Jean-Paul II, s'ils ne sont pas trop arriérés pour vous.

2. Quant aux déviations et confusions, vous vous posez là.


Pour comprendre pourquoi la stérilité ne fait pas obstacle au mariage, il suffit de suivre la doctrine canoniste. Explication :

1° Au jugement de l’Église, le consentement ou contrat matrimonial est constitutif du mariage : le mariage est un contrat.

2° Au jugement de l’Église, le mariage est de droit divin ordonné à la procréation comme à sa fin principale.

[+] Texte masqué

CIC 1917 :

Can. 1081 : « C’est le consentement des parties, personnes capables en droit, légitimement manifesté qui fait le mariage; il ne peut y être suppléé par aucune puissance humaine. Le consentement matrimonial est un acte de la volonté par lequel chaque partie donne et accepte le droit perpétuel et exclusif sur le corps, pour l’accomplissement des actes aptes de soi à la génération des enfants. »

Can. 1082 : « Pour qu’il puisse y avoir consentement matrimonial, il faut au moins que les contractants n’ignorent point que le mariage est une société permanente entre l’homme et la femme qui sert à procréer des enfants. Cette ignorance ne sera pas présumée après la puberté. »

CIC 1983 :

Can. 1057 : « C'est le consentement des parties légitimement manifesté entre personnes juridiquement capables qui fait le mariage; ce consentement ne peut être suppléé par aucune puissance humaine. Le consentement matrimonial est l'acte de la volonté par lequel un homme et une femme se donnent et se reçoivent mutuellement par une alliance irrévocable pour constituer le mariage. »

Can. 1096 : « Pour qu'il puisse y avoir consentement matrimonial, il faut que les contractants n'ignorent pas pour le moins que le mariage est une communauté permanente entre l'homme et la femme, ordonnée à la procréation des enfants par quelque coopération sexuelle. Cette ignorance n'est pas présumée après la puberté. »
3° Au jugement de l’Église, de droit divin naturel la consommation du mariage est une condition de validité du contrat matrimonial. En effet, puisque de droit naturel le mariage est ordonné à la procréation, l'impossibilité physique de produire l'acte sexuel, bref l'impossibilité physique d'une pénétration vaginale (impuissance masculine ou féminine) invalide le mariage non-consommé.

4° Au jugement de l’Église, la stérilité n'est pas cause d'invalidation (empêchement dirimant), parce qu'elle ne fait pas obstacle à des actes qui de soi sont directement ordonnés à la procréation.

Ni plus ni moins.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par cmoi » sam. 23 avr. 2022, 6:01

Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
Oui, taisez-vous, ça vous évitera de dire de grosses bêtises... ;)
Votre réponse inattendue (que je sache, vous ne faites pas partie des tradis) hautaine et grandiloquente, plus qu'un tantinet agressive : méprisante, et qui se veut savante, relève en réalité du grotesque, de l'immature et du puéril - pour ne pas parler d'orgueil.
Quand cesserez-vous d'exercer à l'égard des autres membres de ce forum une sorte de terrorisme théologique tout à fait décalé d'avec leurs attentes, et qui donne une si mauvaise image de la théologie ?
Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
1. La procréation est de droit divin naturel la finalité première, principale, du mariage.
Nul ne l'a contesté sauf à ce que vous vous expliquiez sur les mots employés. Qui de toute façon sont insuffisants.
Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
Relisez Paul VI et Jean-Paul II, s'ils ne sont pas trop arriérés pour vous.
Hors sujet qui ne vaut pas démonstration
Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
2. Quant aux déviations et confusions, vous vous posez là.
Cela se confirme et vous récidivez. Mais je crois savoir ce qui vous aura ici vexé : après l'intérêt et la considération qui vous auront été témoigné, flatterie perçue et que vous aurez reçue avec le maximum d'humilité qui vous était possible, le simple rappel involontaire que vous pourriez ne pas avoir le monopole du savoir a dû vous paraître insupportable.
Avant de jouer au savant, il vous faudrait apprendre à lire le français. Reste possible que vous feignez de ne pas le savoir pour étaler votre science et vous offrir le plaisir d'offenser la charité sous ce qui devient le plus odieux des prétextes : un enseignement catholique.
Feinte qui peut n'être même pas feinte, tant certains sentiments intérieurs aveuglent la raison.

Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
Pour comprendre pourquoi la stérilité ne fait pas obstacle au mariage, il suffit de suivre la doctrine canoniste. Explication :
Non seulement je ne vous ai rien demandé, mais j'ai bien supposé l'avoir compris et pas que moi.
Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
1° Au jugement de l’Église, le consentement ou contrat matrimonial est constitutif du mariage : le mariage est un contrat.
Hors sujet, et tout à fait insuffisant.
Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
2° Au jugement de l’Église, le mariage est de droit divin ordonné à la procréation comme à sa fin principale.[/b]
Hors sujet, et tout à fait insuffisant.
Le sujet porterait, puisque vous semblez vouloir en parler, sur une comparaison entre la fin primaire et la fin secondaire.
  • Si donc vous voulez en parler, vraiment, faites-le ou demandez-moi de m'expliquer pour le cerner plus précisément avant.
    Et si vous préférez parler du mariage lui-même dans toutes ses dimensions, ce qui n'était pas mon propos, on peut aussi... mais après (cela relève déjà à ce niveau et sans qu'il soit besoin de le hausser de la simple politesse...!)
Concernant les tradis-dissidents (expression bien choisie), je sais très bien ce que leurs sous-entendus sous-entendent à propos de cette comparaison. Vous je ne sais pas (ni ce que vous sous-entendez, ce qui prouve votre hors sujet, ni si vous savez ce qu'ils sous-entendent).
Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
[+] Texte masqué

CIC 1917 :

Can. 1081 : « C’est le consentement des parties, personnes capables en droit, légitimement manifesté qui fait le mariage; il ne peut y être suppléé par aucune puissance humaine. Le consentement matrimonial est un acte de la volonté par lequel chaque partie donne et accepte le droit perpétuel et exclusif sur le corps, pour l’accomplissement des actes aptes de soi à la génération des enfants. »

Can. 1082 : « Pour qu’il puisse y avoir consentement matrimonial, il faut au moins que les contractants n’ignorent point que le mariage est une société permanente entre l’homme et la femme qui sert à procréer des enfants. Cette ignorance ne sera pas présumée après la puberté. »

CIC 1983 :

Can. 1057 : « C'est le consentement des parties légitimement manifesté entre personnes juridiquement capables qui fait le mariage; ce consentement ne peut être suppléé par aucune puissance humaine. Le consentement matrimonial est l'acte de la volonté par lequel un homme et une femme se donnent et se reçoivent mutuellement par une alliance irrévocable pour constituer le mariage. »

Can. 1096 : « Pour qu'il puisse y avoir consentement matrimonial, il faut que les contractants n'ignorent pas pour le moins que le mariage est une communauté permanente entre l'homme et la femme, ordonnée à la procréation des enfants par quelque coopération sexuelle. Cette ignorance n'est pas présumée après la puberté. »
Encore hors sujet et digne d'un perroquet.
Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
3° Au jugement de l’Église, de droit divin naturel la consommation du mariage est une condition de validité du contrat matrimonial. En effet, puisque de droit naturel le mariage est ordonné à la procréation, l'impossibilité physique de produire l'acte sexuel, bref l'impossibilité physique d'une pénétration vaginale (impuissance masculine ou féminine) invalide le mariage non-consommé.
Encore hors sujet, et nul ne l'a contesté, et etc.
Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
4° Au jugement de l’Église, la stérilité n'est pas cause d'invalidation (empêchement dirimant), parce qu'elle ne fait pas obstacle à des actes qui de soi sont directement ordonnés à la procréation.
[/b]
Encore une fois, vous ne savez pas lire le français. Inutile de répéter ce qui a été déjà supposé acquis, et pour faire croire que cela ne l'est pas.
Perlum Pimpum a écrit :
ven. 22 avr. 2022, 20:56
Ni plus ni moins.
Puisque vous avez voulu en dire plus et hors sujet, oh que si il y a plus à en dire. Vous avez entendu parler du sacrement, par exemple ?
Et pour ce qui est du moins, tout ce que vous y avez ajouté était en trop ou insuffisant.

On voit bien que tout cela n'est pour vous que théorique et rhétorique !

Avatar de l’utilisateur
Perlum Pimpum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1070
Inscription : lun. 19 avr. 2021, 23:28
Conviction : Chrétien
Localisation : Berry

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par Perlum Pimpum » sam. 23 avr. 2022, 13:08

:)

Cher CM,

Manifestement, je vous ai vexé... Ce n'était pas le but, mais passons. Si je ne suis pas tradi, je ne vais pas m'opposer aux tradis quand ils disent vrais - et ils disent souvent vrai. Je m'oppose à eux seulement quand ils sombrent dans l'herméneutique de rupture, le scandale pharisaïque, l'esprit de schisme. Je ne vais quand même pas m'opposer à un gars qui dit vrai, savoir que le mariage à la procréation pour fin principale, au motif qu'il est tradi. Et je ne vais pas d'avantage vous donner raison de la bêtise que vous avez dite, quand vous excipiez de la validité des mariages stériles pour nier la fin principale du mariage. Je vous ai expliqué pourquoi, de manière concise, en quatre points, ayant la flemme de copier-coller des pages entières d'un Traité de droit canonique. Que vous y voyez de la morgue ou de l'insuffisance, c'est bien dommage, mais je ne me sens pas concerné.

Bonne journée.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Quelques chiffres à l'occasion de Pâques 2022

Message non lu par cmoi » sam. 23 avr. 2022, 19:03

Perlum Pimpum a écrit :
sam. 23 avr. 2022, 13:08
Manifestement, je vous ai vexé...
En effet, car vous aviez purement et simplement éliminé ou noyé le sujet que maintenant au lu de votre réponse fort raisonnable et dont je vous remercie, je vais pouvoir/devoir préciser. Car manifestement vous ne l’avez toujours pas perçu - que vous soyez ou non réellement d’accord avec eux.
Perlum Pimpum a écrit :
sam. 23 avr. 2022, 13:08
vous excipiez de la validité des mariages stériles pour nier la fin principale du mariage.
Nullement. Mais si vous me l’aviez écrit au lieu de me rappeler ce que vous auriez dû deviner que je savais déjà, car nous commençons à nous connaître, je l’aurais compris et cela m’aurait évité de m’en prendre à vous. Vous ne semblez pas savoir que le pape (Pie XII je crois, mais comme vous j’ai la flemme de rechercher…) dut réellement intervenir pour défendre la condition de ces mariages face à certains théologiens trop zélés… Ce n’était de ma part qu’un rappel pour montrer qu’il y eut de réels excès - pas le sujet, cela me semble évident.

Venons-en à mes précisions.
  • Fin primaire du mariage (vous avez écrit « principale », ailleurs « première », il reste une ambiguïté sur quoi je reviendrai) : la procréation et l’éducation des enfants. Ce« et » est important, car nous ne sommes pas des animaux, mais aussi pour la suite. C’est la réponse au commandement de la Genèse « croissez et multipliez-vous ».
    Fin secondaire du mariage : l’amour réciproque des époux et tout ce qui va avec (vie commune, etc. Certains placent ici l’éducation des enfants, ce qui est vrai vu sous un angle pratique mais déforme à mon avis la répartition avec la fin primaire et « l’esprit » de cette répartition… ainsi l’acte de procréation fait inversement aussi partie de l’amour des époux) C’est la réponse au texte de la Genèse « il n’est pas bon que l’homme soit seul » et à sa suite.
Je nous fais grâce, puisque nos interventions m’y autorisent, du fameux « remède à la concupiscence », autre fin mais qui n’est pas une fin en soi.
Et je nous fais grâce aussi de tout l’aspect sacramentel et mystique (noces de Cana, le Christ comme l’Epoux, l’amour du mari et de la femme dont le rapport doit être égal à celui du Christ pour son Eglise, etc.) à une exception près : l’amour du Christ relève de la fin secondaire du mariage et la réévalue, il en rend dramatique l’échec, il place entre les époux la charité du Christ pour son Eglise, si bien que réussir son mariage c’est en réussir la fin secondaire – et non primaire.
Ce qui est vrai même sans faire appel à cet aspect surnaturel et qui y donne un poids énorme.

Les tradis se plaignent que la fin primaire soit sinon passée à la trappe ou disparue, du moins effacée par le magistère dans son rôle prééminent et placée derrière la fin secondaire, ou mise au même niveau.
Ce n’est pas entièrement faux et il y a à cela une raison (en plus de celle que je viens de donner).
Ils estiment qu’avortement contraception, infidélités, divorces, etc. bref tous les maux du mariage, en sont la conséquence de ce qu’ils estiment être une perversion ou un « oubli » doctrinal +/- délibéré.
Je pense qu’au contraire, c’est parce que les arguments liés à la fin primaire ne sont plus efficaces ni suffisants, reluisants, pour lutter contre ceux de « l’opposition » !
(Je pourrais grandement illustrer et ce serait nécessaire pour être plus criant de vérité, mais cela rallongerait de trop !)
S’il est bien plus difficile d’en trouver à partir de la fin secondaire, ils sont encore efficaces et bien plus, pertinents. Et ceux issus de la fin primaire le redeviennent alors si elle est présentée comme subordonnée à l’autre, ce qui est vrai chronologiquement (sens du mot « première », ce pour quoi je préfère m’arrêter à « primaire »).
L’exécution de la fin primaire découle de celle de la fin secondaire (et qui n’a rien de secondaire !) et ne peut être correctement accomplie que si la secondaire est réalisée.
Mais bien plus que cela, qu’est-ce qui fit que la fin « principale » est « primaire » : c’est que Dieu l’a voulue en premier, et qu’à partir de cette volonté en lui il a pensé la seconde. C’est une sorte de primauté d’honneur, rien de plus. Autrement dit, cela n’a rien à voir avec la qualité du mariage lui-même ou « de notre côté » (car ce désir d’enfant n’est pas ou ne devrait pas être premier dans le mariage, ce qui n’exclut pas d’y être « ouvert ») et n’a pas le sens que les tradis lui donnent.

Ainsi le Christ est-il venu accomplir la loi, non l’abolir, et la foi désormais prime sur la loi.

Autrement dit, l’affectation de « principale » doit se faire avec des pincettes et non sans précautions, réserves, explications, etc. Je dirai que les 2 fins ont droit à ce titre selon un partage qu’il est bien impossible de résoudre, en tout cas pas comme ils le font dans leur critique…
Car si on oublie ce qui donne à la fin « primaire » sa qualité souvent jugée « supérieure » ou « première », ce qu’ils font au vu des raisons qu’ils donnent pour critiquer, on extrapole et tombe dans l’erreur !
Certes, il n’y a pas de bien plus grand que de donner la vie, mais la réalisation de ce bien suppose la réussite de la fin dite secondaire (qui donc est première).
Sinon on donne et c’est trop souvent le cas, la promesse de l’enfer avec la vie !
Autrement dit, ils (mais pas tous, sinon ceux qui s’en plaignent et y trouvent un « motif ») reprochent une inversion des valeurs alors que c’est eux qui la font en donnant à cette fin primaire un rôle et un sens, une fonction qui ne sont pas les siennes.

Et si cela ici peut paraître théorique, dans les faits et la pratique cela conduit à des impasses déplorables. Aussi désuète soit-elle, leur doctrine n’étant pas connue par la plupart, elle peut surprendre et séduire (car elle apporte évidemment quelque chose d’indispensable et sans quoi il y a des lacunes) mais que jusqu’à un certain point qui la bloque et transforme en impasse toute discussion visant à partir de là la conversion – ou la défense de la loi naturelle.
Si l’enfant n’est pas le fruit de l’amour des parents, si cet amour n’est pas ou est frelaté, la fin primaire ne peut pas se réaliser vraiment qui n’est pas que de procréer, mais aussi d’éduquer : ces 2 fins sont si étroitement mêlées que les démêler comme ils le font n’est pastoralement ni probant, ni judicieux, surtout contestataire, inefficace, et souvent mal fait car ils trichent aussi bien sur les définitions que sur les attributions et les travaux pratiques.
Que penser de l’homme qui demanderait à une femme de l’épouser seulement pour lui faire des enfants !

Voilà ce que j’ai voulu dire et le but de mon intervention, car ces sous-entendus qu’ils font sont malsains, obsolètes, sectaires, et perdent de vue l’essentiel. Ils occultent toutes ces blessures causées aux enfants de ces mariages où dès le départ « on sauve les apparences » et ne s’engage pas sur de bonnes bases. Certes, ils ne minimisent pas la fin secondaire pour autant, mais ils ont perdu de vue les raisons qui font que l’autre est ce qu’elle est et cela fausse complétement le rapport.
Enfin, vous avez oublié de citer, dans l’aspect contractuel, le fait qu’il soit unique (indissoluble et non polygame). Je ne le dis pas pour la théorie, mais parce que dans la pratique ce point change tout : on pourrait satisfaire à la fin primaire en offensant gravement la fin secondaire. Or ce point est bien mieux rattaché, aussi, à la fin secondaire.

Comprenez-vous mieux ce que j'ai voulu dire ? (Bien que je ne sois pas en grande forme d'expression...)

Verrouillé

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 140 invités