Désird'humilité a écrit : ↑mer. 10 août 2022, 14:30
Par conséquent, recommandez-vous la fréquente communion, ou non ? Il me semble que l'Église est en faveur de cette dernière. Et je vois bien la force que l'eucharistie me donne à chaque fois.
Il semble d'après mes notifications que vous m'adressiez la question et que je ne puisse m'y dérober...
J'adhère à la remarque de Altior sur le fil de Marie à ce sujet. Multiplier les confessions pour pouvoir communier n'est pas sain. Il est toujours possible de remplacer une communion effective par une "communion spirituelle", même quand on est en état de grâce mais mal préparé. Cela vaut mieux. Car les bénéfices d'une communion sont proportionnels à sa préparation.
La dernière partie de "l'imitation de Jésus Christ" offre un support idéal pour comprendre comment.
Il y a un fil que j'ai peu suivi sur ce forum, sur la communion spirituelle, mené je crois par Paxetbonum.
Un péché mortel doit rester rarissime dans une vie de chrétien qui plus est récemment baptisé. S'il est vrai que le soupçon d'en avoir commis doit nous conduire au plus vite au confessionnal, c'est aussi parce que cela reste présumé et doit être exceptionnel. Et cela ne veut pas dire que la préparation doit en être bâclée, au contraire : le succès du pardon dépend de conditions que seule une bonne préparation rassemble : examen abouti de sa conscience conduisant à un repentir élevé, ferme propos exercé et déterminé, précis, crédible et "opérationnel", etc.
Si cela se répète de façon rapprochée, il vaut mieux prendre du recul et se préparer à une bonne confession que miser sur la grâce de communions fréquentes.
La préparation d'une bonne confession est en soi un antidote contre une récidive. La grâce du sacrement l'accompagne déjà puisque l'examen de la conscience, le ferme propos de ne plus recommencer (et donc les réflexions à tenir pour y parvenir, la stimulation et le renforcement de la volonté), l'accroissement et l'expression du repentir, en font partie intégrante.
Ensuite, la délivrance due à l'aveu, l'exécution de la pénitence, la gratitude d'avoir reçu le pardon, et la mise en oeuvre (déjà commencée, "testée" avant la confession, approuvée s'i le faut ou corrigée par le confesseur) du ferme propos, doivent aussi contribuer à éviter une rechute.
Si pour recevoir la communion vous bâclez ces étapes dans la hâte d'être pardonné, pas étonnant que vous retombiez !
Donnez du temps au temps de repentir ! Donnez au pardon sa grande valeur, ainsi qu'à votre reconnaissance/gratitude... Ne traitez pas votre faute comme un produit de consommation courante et elle ne le deviendra pas ou cessera de l'être ! Enrayez son mécanisme...
Encore une fois, la contrition même imparfaite (la parfaite doit toujours être visée et recherchée) et le désir de se confesser suffisent à recouvrer l'état de grâce.
Si vous donnez de l'importance au péché mortel, alors donnez-en à la confession !
La communion reflète un état ... de communion !. elle n'est pas réservée aux parfaits, mais quand même ! N'oubliez pas le "domine non sum dignus..." Son efficacité peut être redoutable (il nous vient de ce Centurion dont la foi fut louée par le Seigneur).
Ne jouez pas "petit bras", sur le court terme. Ces instants de communion seraient comme des instants volés. Jésus est avec vous toujours, et ce qu'il veut c'est que vous vous teniez à l'écart du péché. Si vous péchez mortellement souvent, au point que cela vous empêche de communier, alors servez-vous du désir de communier pour ne plus le faire, mais ne multipliez pas vos confessions, cela ne sert à rien et pose un problème psychologique.
Réalisez-vous ce qu'est un péché mortel !? Autrefois, les pénitences pouvaient demander plusieurs mois d'exécution, par un pèlerinage à pied par exemple ! Si vous y tombez souvent (impossible dans le cas d'une addiction par exemple, ou alors il y faudrait beaucoup de malice, une sorte de haine de Dieu... vous êtes très loin de cela !) il y a un réel problème...!
Si donc ce n'est pas un péché motel, vous pourriez communier, mais attention : avec une bonne préparation, là encore !
Discutez de tout cela avec votre directeur spirituel... car tout ce que je viens d'écrire n'est pas "absolu", il doit être rapporté à certains cas et si c'est ce que je crois qui doit vous être dit, pour vous préparer à sa rencontre, il se peut que dans le vôtre certains éléments prévalent pour de fréquentes communions, je ne sais...
C'est tout le risque de se fier à des conversations sur un forum !
Ainsi, je vous réponds en supposant que vous avez raison, que ce sont des péchés mortels. Mais je suppose en réalité au fond de moi que non, ce qui rend ma réponse "fausse" et si j'ai raison, improbable et fictive, inappropriée pour vous, et l'essentiel alors à retenir se tiendrait dans quelques lignes hors du propos général ! Et ce que réellement j'aurais pu vouloir alors vous dire a été bâclé, parce que si ce n'était pas le cas il vaudrait mieux que vous ne l'entendiez pas... Ce sera donc à votre confesseur de vous le dire - ou pas.
Seul votre directeur spirituel est en mesure d'adapter son discours à votre cas réel. C'est pourquoi il faut en avoir un (et se tenir à ses avis) et à mon avis que ce soit aussi votre confesseur( le contraire peut être bon dans certains cas mais pas le vôtre).