Noviceur1 a écrit : ↑jeu. 01 févr. 2024, 11:58
Actuellement, je trouve que je suis souvent en proie à des tentations au niveau de la luxure.
Réalisez-vous bien la réalité de ce que vous reconnaissez pour être une tentation ? Ne savez-vous pas qu’il faut y résister ? Oui, mais vous nous demandez des raisons de le faire : est-ce bien nécessaire d’en avoir ?
Noviceur1 a écrit : ↑jeu. 01 févr. 2024, 11:58
D'un côté, je souhaite respecter ma foi, ainsi trouver ma compagne pour le restant de ma vie, afin d'être en adéquation avec les principes de la chrétienté, et de vivre pleinement ma sexualité.
Vous nous exposez là le socle à partir duquel vous vous croyez encore à l’abri de cette tentation (mais c’est un socle intellectuel et qui refuse de voir la force du désir qui oblige à un effort et de lui résister, hors de toute autre considération morale), or vous y êtes déjà exposé et insidieusement battu.
Car « trouver une compagne pour le restant de votre vie » contrairement à ce que vous semblez défendre et croire, ce n’est pas respecter votre foi, c’est y avoir donné une limite, une condition qui est la vôtre. Non pas que vous marier ne puisse pas être votre vocation, mais avez-vous cherché à savoir si c’était bien l’idée de Dieu pour vous, ainsi pour l’avoir de votre côté le moment venu de la choisir ? Il ne semble pas…
Et pourquoi sinon n’avez-vous pas plutôt pensé à devenir un bon compagnon pour celle qui vous accompagnera, en combattant vos défauts de caractère, ou autres, et vous préparant en développant les qualités d’un bon époux (c’est à un niveau même très pratique, ce conseil-là) !
Bien sûr, vous avez pu simplement être maladroit dans votre expression, mais quand même, elle dénote à votre insu quelque chose de certainement exact, une impatience quelque peu égoïste et paresseuse.
Noviceur1 a écrit : ↑jeu. 01 févr. 2024, 11:58
Mais de l'autre, je suis tenté d'aller vers d'autres femmes, pas uniquement pour satisfaire mes plaisirs,
Oubliez le « pas uniquement », si c’est présent c’est en trop, car ce n’est pas le moment, et cela devrait suffire pour ne pas céder et y répondre.
Noviceur1 a écrit : ↑jeu. 01 févr. 2024, 11:58
mais plutôt pour éviter de considérer ma future femme comme étant mon salut pour combler mon désir charnel.
Ouhlala, qui vous a mis et comment cette idée-là dans la tête !
Elle est spécieuse, artificielle, et sent le soufre ! Bien qu’elle paraisse « belle » et chevaleresque, c’est tout le contraire : vous croyez ainsi respecter son indépendance et son mystère, mais vous la réduisez bien à être un objet. Il n’y a pas à éviter ce qu’elle ne doit pas être, puisqu’elle ne le sera pas. Mais vous avez peur qu’elle le sera au regard de ce que vous êtes en manque. Si elle n’est pas là déjà, ce n’est pas pour rien et c’est heureux : sinon vous en réduisez déjà son rôle au présent, espérant que demain il sera autre, mais cela ne tient qu’à vous qu’il en soit autrement et non à elle, à moins de mal la choisir (car aussi vous l’idéalisez, supposant qu’elle ne fera pas pareil que vous et pour la respecter d’avance) or cette considération serait bien la vôtre et il ne tient qu’à vous de la combattre dores et déjà – tout comme il ne tiendra !
En effet, votre salut ne tiendra pas à elle, et il convient de vous en occuper dès à présent, non pas d’y déroger (croyant que ce ne sera que momentanée et oubliant Dieu que vous « chosifiez » et laissez de côté et prétendant au contraire vous sacrifier pour lui !) pour que plus tard ce ne soit pas le cas !
Ainsi, pour éviter qu’une activité sexuelle réjouissante et licite ne soit un garde-fou de votre salut en assouvissant vos sens et éliminant une tentation (vous vous trompez en cela, il y en aura d’autres mais différentes et plus complexes, que vous combattrez mieux en réussissant à combattre déjà les actuelles), vous auriez pour solution d’en avoir une illicite : cherchez l’erreur !
Ne serait-elle pas bien votre perte ? L’actuelle et non la future… !
Je suppose que vous comptez aussi en être pardonné, car que ferez-vous après avoir commis plus qu’une erreur, un péché, et en mesurez-vous les conséquences ?
Ces ou cette femme avec qui vous auriez « commencé » (j’anticipe sur la suite de votre mail) est destinée à un autre homme, y avez-vous pensé ? Et l’aurez-vous ainsi aidée à résoudre ce que vous-même n’avez pas résolu (sinon, pourquoi demander de l’aide et nous interroger !)
Vous avez un devoir vis-à-vis d’elle autant que vis-à-vis de votre future épouse… Et elle aura d’autres tentations qui viendront s’ajouter aux vôtres, au lieu de les résoudre. Il se peut même que vous vous sentirez berné et que vous lui en voudrez même pour cela, ne voyant pas votre égoïsme !
Noviceur1 a écrit : ↑jeu. 01 févr. 2024, 11:58
Je crains également d'être frustré de ne pas avoir connu d'être femme, et ainsi commettre l'irréparable avec la mienne.
Là est une autre tentation purement sensuelle, comme si la « technique » et « l’expérience », le bonheur de la relation sexuelle supposaient d’en avoir eu avec plusieurs, outre la satisfaction orgueilleuse ou d’amour propre qui peut se cacher derrière.
Si certaines privautés sont « standard », le plaisir de les partager tient à ce qui ne l’est pas, à moins de le réduire au minimum standard et de faire fi de qui est l’autre et de toute la dimension amoureuse que la foi aide à valoriser.
Faites-vous confiance et donnez-vous dès à présent de quoi en avoir envers vous-même. Ce n'est pas en cédant aujourd'hui (qui plus est avec une personne qui ne vous inspirera pas de vous retenir mieux que si vous l'aimiez) que demain vous saurez mieux vous retenir pour avoir les gestes tendres et amoureux qui dépasseront la pulsion égoïste. C'est au contraire en les réservant à l'amour et en l'écoutant le moment venu. Et vous pourrez aussi mieux savoir ce qu'il vous faut et ce que vous attendez vraiment de l'autre. Vous "pensez" en déjà vaincu, mais sans preuves !
Noviceur1 a écrit : ↑jeu. 01 févr. 2024, 11:58
Bien évidemment, je n'ambitionne pas de me marier uniquement pour me donner accès à cette possibilité.
Je n’en doute pas, mais vous avez complétement faussé votre esprit quand même à coup de « pas uniquement ». Dans quel but ? Avouez-vous-le et corrigez le tir… avant qu’il ne soit trop tard.
Noviceur1 a écrit : ↑jeu. 01 févr. 2024, 11:58
Toutefois, je ne veux pas faire de mal à la personne avec qui je partagerai, je l'espère, le restant de ma vie.
C'est pourtant ce que vous faites, par avance, en allant vers d'autres femmes. Non pas nécessairement envers elle, mais envers Dieu qui est amour et amour de tous les vivants. Avec qui déjà vous partagez votre vie et pour plus que son restant ! Sans qui il n’y aurait aucun amour avec aucune femme.
Vous la faites déjà passer avant Dieu, voilà déjà une erreur claire, et avant même qu’elle existe pour pouvoir y prétendre, vous l’en « punissez » (vous, en fait, car ainsi vous déchoirez à un certain idéal sous-jacent).
Il est temps, puisque tout votre discours montre que vous avez la foi et vous en préoccupez, de vous préoccuper de Dieu qui en est la cause et l'origine, qui est une personne et qui vous aime, que vous traitez comme s'il ignorait la vie et ne pouvait comprendre vos préoccupations, comme s'il avait tort et vous raison, comme s'il ne vous accompagnait pas vraiment déjà maintenant, comme s'il n'était pas concerné et que vous vouliez lui cacher quelque chose, comme si la seule future compagnie de votre femme avait déjà plus de valeur de secours que lui seul.
Ne voyez-vous pas où est le défaut dans votre attitude ?
Vous avez transformé Dieu en ce qu'il n'est pas (tout en comptant sur mais instrumentalisant sa miséricorde), et pourtant c'est comme si vous alliez pécher pour vous sacrifier pour lui !
Reconnaissez humblement votre faiblesse et ne baissez pas les bras, remontez votre garde contre la tentation !
Dieu n'est pas cet être lointain relégué derrière des brumes et qui ne peut pas vous secourir, il vous est proche et lui seul peut vous aider vraiment. Cela vous évitera d'avoir à le faire vous et de si mauvaise manière : Il vous est proche ! Renforcez votre foi, stimulez cette conviction forte.
Pour vous faire chuter, Satan (qui d'autre ?) en est venu à déformer en vous l'image de ce qu'est le mariage en en atrophiant des aspects et gonflant un seul, sous le prétexte de l'intimité exclusive que chacun d'entre nous a avec Dieu : rusé ! Mais cette intimité se partage, nous sommes en communion fraternelle et vous le serez avec votre femme d'autant plus qu'elle le sera, c'est ce qui est souhaitable et qui devrait vous être un des critères de son choix. Elle ne fera pas votre salut en couchant avec vous, si elle y contribuera c'est tout autrement ! Et faire l'amour ensemble vous sera une façon d'en remercier Dieu ensemble et d'en partager Sa joie.
