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par Kerygme » mer. 06 janv. 2021, 11:10
Bonjour,
Une petite contribution qui n'a pas pour but de trancher ou juger mais de proposer une réflexion qui est toute personnelle.
Je partage cette prudence de Léon, non pas en parlant du contenu de ce qu'à écrit Maria Valtorta mais en attirant l'attention sur ce qui tourne autour.
Jésus nous enseigne qu'il faut reconnaître l'arbre à ses fruits, et à regarder les fruits je me méfie aussi de ces écrits, ou plutôt je reste prudent.
Tout d'abord en me rangeant à la position de l'Église. Non par servilité, mais par un acte de confiance dans lequel je considère que son discernement est plus sûr que le mien. Là ou je peux m'égarer seul, ou même être égaré, il est plus difficile de tromper l'Église dans son ensemble. C'est donc un acte de prudence plus que de méfiance.
Quant aux fruits, je ne vais pas développer car cela pourrait relancer un débat toujours passionné sur les voyants de Medjugorje. Il faut juste faire quelques recherches sur le lien entre l'éditeur de Maria Valtorta et les voyants pour voir qu'il y a un conflit d'intérêts. Et ce n'est pas le seul.
Maria Valtorta n'est plus à l'index depuis 1966, parce que celui-ci a été aboli. Chaque catholique est donc renvoyé à sa responsabilité de lire ou ne pas lire son oeuvre, de se fier ou pas à l'Église.
Et là je suis toujours surpris par quelque chose que peu de monde relève : l'insistance de la Vierge Marie sur l'obéissance. Obéissance à son Fils, à l'Église, à une mère supérieure etc.
N'est ce pas étrange de vénérer la Vierge Marie et de ne pas l'écouter ? De trier entre ce qui touche au passionnel plutôt qu'au raisonnable ?
Je donne un exemple.
Dans ma paroisse nous avons une personne qui défend les écrits de Maria Valtorta. Quand j'ai échangé avec elle pour l'inviter à garder un certain recul, à rester dans une certaine prudence, j'ai reçu une réponse stupéfiante : "intérieurement je sens que c'est vrai, alors c'est que çà l'est !".
Patatra, le voilà le piège ! Auquel Léon fait aussi référence me semble t'il.
Parce que cette lecture a touché le passionnel ou l'émotionnel, du coup l'Église à tort et c'est cette paroissienne qui se place comme référence, comme juge de l'authenticité ou non de ces écrits.
L'argument type a été : "mais elle donne le nom de deux villes qui étaient inconnues et que les archéologues ont découvertes." Ce à quoi j'ai répondu : "le malin, qui est prince de ce monde, était là cette époque et devait aussi les connaitre.". Elle est partie pensive mais n'a jamais donné suite à cette conversation.
C'est un de ces fruits dont je parlais. Le passionnel ou l'émotionnel est bien un moyen aisé pour tout adversaire d'agir.
Ce n'est pas un anathème contre son oeuvre que je lance, mais plutôt un appel à raison garder.
Et je crois que la prudence est plus salutaire que le passionnel ou l'émotionnel. Gardons à l'esprit que le malin a essayé de faite tomber le Christ en utilisant les Saintes Écritures et que Jésus a répondu avec le même moyen, non avec ses tripes ou ses sentiments. Je ne pense pas faire mieux.
Et bien que je n'ai jamais lu ses 10 volumes, hormis quelques extraits publiés par ci ou par là, il se peut que ce soit une jolie histoire. Mais apporte t'elle quelque chose de nouveau à la Révélation ? Si non, alors il faut le prendre comme une histoire romancée. Si oui, alors il faut plutôt se méfier.
Personnellement je me méfie des chemins larges dans lesquels on se jette.
« N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1Jean 3,18)