Vocation, discernement et conseils
Publié : lun. 24 août 2015, 14:18
Bonjour à tous,
Cela fait un certain temps que je vous lis et je prends enfin le pari de m'inscrire sur ce forum et d'échanger avec vous.
Etant actuellement en pleine réflexion et avançant sur le chemin que vous avez sûrement connu avant moi, je suis aux portes de m'engager au séminaire et de répondre à l'appel de la prêtrise.
Habitant en Corse (terre chrétienne s'il en est mais où il n'y a aucun séminariste actuellement), j'aimerais avoir des échanges avec vous, car je ressens le besoin de partager ce chemin qui me semble tracé, mais que je garde pour moi.
Pour me présenter, j'ai eu une enfance absolument heureuse et épanouie en Corse. Ma mère est issue d'une famille où la religion a une place très importante, mais elle n'a jamais transmis ce témoin à mon frère ou moi et mon père, assez âgé et éduqué à l'école des frères, s'est détourné de la religion depuis très longtemps.
J'ai donc grandi dans une famille catholique, mais dont la pratique était soit intime (pour ma mère, qui prie seule le soir) soit rudimentaire si vous me permettez l'expression (messe de Noël, etc.)
En 2010, avec plusieurs jeunes amis, nous avons crée une association, afin de faire revivre certaines traditions de ma région qui ont été laissées de côté. Si cette entreprise n'avait pas de vocation confessionnelle à l'origine, il se trouve que la majeure partie des traditions insulaires sont imprégnées par le christianisme et nous avons donc travaillé avec les confréries et la paroisse (qui compte un abbé remarquable).
Ce fut un premier déclic puisque, dans le cadre de notre action, nous portons chaque année "Saint-Jean Baptiste" en procession dans toute la ville (c'est le saint patron de ma commune) et aussi Sainte Marie lors de la fête du 8 décembre.
Depuis 2010, j'ai continué mon bonhomme de chemin. J'ai validé mon master en Droit, décroché un emploi, et poursuivi la vie d'un jeune homme de 25 ans. Mais chaque fois que j'ai eu la chance d'oeuvrer pour la communauté chrétienne, je ressentais en moi une forme de plénitude et d'harmonie assez troublante.
Il y a plusieurs mois, j'ai fait appel à l'abbé de ma paroisse pour qu'il m'aide dans mes interrogations. J'ai la chance d'avoir tout ce qu'un jeune homme de mon âge peut désirer : une situation, des amis, des passions, une famille. Et malgré tout, je ressens un manque immense de ma vie : un manque d'idéal, un manque de foi, un manque de spiritualité et d'horizons qui dépassent ma seule vie ou celle de mes proches pour construire une maison commune.
Je suis de plus en plus sceptique à l'idée de passer ma vie derrière un bureau juridique où mes ambitions seraient résumées à avoir un salaire plus grand, une T.V plus grande, des chemises plus chères, etc.
J'ai toujours été très cérébral et ai souvent tendance à me poser beaucoup de questions, ce qui me pousse aussi à détailler (peut être trop) la force qui semble m'habiter. Mais à n'en pas douter, je trouve de moins en moins de raisons qui me poussent à remettre à demain cet appel en moi.
J'ai la sensation que mon entrée au séminaire m’apporterait ce que je recherche : la volonté de donner du sens à sa vie, la vie en communauté, la capacité à laisser de côté un destin personnel pour embrasser un amour collectif.
Mais c'est surtout car je pense de moins en moins à ce que je peux y trouver et de plus en plus à ce que je peux apporter en tant qu'homme de foi à notre église que je me sens prêt à faire le pas.
Durant ces mois de réflexions, j'ai lu les évangiles. Petit à petit et sans trop vouloir rattraper un temps que l'adolescence et les études m'avaient peut être fait perdre.
Je suis plein de doutes encore, comme vous vous en doutez : suis-je à la hauteur, suis-je prêt à me hisser et à être digne de cet enjeu.
C'est pourquoi j'accorde un intérêt tout particulier à la rencontre de jeunes qui sont dans le même cas que moi, ou de personnes ayant déjà mûri toutes ses interrogations.
Au plaisir de vous lire rapidement,
Cela fait un certain temps que je vous lis et je prends enfin le pari de m'inscrire sur ce forum et d'échanger avec vous.
Etant actuellement en pleine réflexion et avançant sur le chemin que vous avez sûrement connu avant moi, je suis aux portes de m'engager au séminaire et de répondre à l'appel de la prêtrise.
Habitant en Corse (terre chrétienne s'il en est mais où il n'y a aucun séminariste actuellement), j'aimerais avoir des échanges avec vous, car je ressens le besoin de partager ce chemin qui me semble tracé, mais que je garde pour moi.
Pour me présenter, j'ai eu une enfance absolument heureuse et épanouie en Corse. Ma mère est issue d'une famille où la religion a une place très importante, mais elle n'a jamais transmis ce témoin à mon frère ou moi et mon père, assez âgé et éduqué à l'école des frères, s'est détourné de la religion depuis très longtemps.
J'ai donc grandi dans une famille catholique, mais dont la pratique était soit intime (pour ma mère, qui prie seule le soir) soit rudimentaire si vous me permettez l'expression (messe de Noël, etc.)
En 2010, avec plusieurs jeunes amis, nous avons crée une association, afin de faire revivre certaines traditions de ma région qui ont été laissées de côté. Si cette entreprise n'avait pas de vocation confessionnelle à l'origine, il se trouve que la majeure partie des traditions insulaires sont imprégnées par le christianisme et nous avons donc travaillé avec les confréries et la paroisse (qui compte un abbé remarquable).
Ce fut un premier déclic puisque, dans le cadre de notre action, nous portons chaque année "Saint-Jean Baptiste" en procession dans toute la ville (c'est le saint patron de ma commune) et aussi Sainte Marie lors de la fête du 8 décembre.
Depuis 2010, j'ai continué mon bonhomme de chemin. J'ai validé mon master en Droit, décroché un emploi, et poursuivi la vie d'un jeune homme de 25 ans. Mais chaque fois que j'ai eu la chance d'oeuvrer pour la communauté chrétienne, je ressentais en moi une forme de plénitude et d'harmonie assez troublante.
Il y a plusieurs mois, j'ai fait appel à l'abbé de ma paroisse pour qu'il m'aide dans mes interrogations. J'ai la chance d'avoir tout ce qu'un jeune homme de mon âge peut désirer : une situation, des amis, des passions, une famille. Et malgré tout, je ressens un manque immense de ma vie : un manque d'idéal, un manque de foi, un manque de spiritualité et d'horizons qui dépassent ma seule vie ou celle de mes proches pour construire une maison commune.
Je suis de plus en plus sceptique à l'idée de passer ma vie derrière un bureau juridique où mes ambitions seraient résumées à avoir un salaire plus grand, une T.V plus grande, des chemises plus chères, etc.
J'ai toujours été très cérébral et ai souvent tendance à me poser beaucoup de questions, ce qui me pousse aussi à détailler (peut être trop) la force qui semble m'habiter. Mais à n'en pas douter, je trouve de moins en moins de raisons qui me poussent à remettre à demain cet appel en moi.
J'ai la sensation que mon entrée au séminaire m’apporterait ce que je recherche : la volonté de donner du sens à sa vie, la vie en communauté, la capacité à laisser de côté un destin personnel pour embrasser un amour collectif.
Mais c'est surtout car je pense de moins en moins à ce que je peux y trouver et de plus en plus à ce que je peux apporter en tant qu'homme de foi à notre église que je me sens prêt à faire le pas.
Durant ces mois de réflexions, j'ai lu les évangiles. Petit à petit et sans trop vouloir rattraper un temps que l'adolescence et les études m'avaient peut être fait perdre.
Je suis plein de doutes encore, comme vous vous en doutez : suis-je à la hauteur, suis-je prêt à me hisser et à être digne de cet enjeu.
C'est pourquoi j'accorde un intérêt tout particulier à la rencontre de jeunes qui sont dans le même cas que moi, ou de personnes ayant déjà mûri toutes ses interrogations.
Au plaisir de vous lire rapidement,