Le célibat assumé, un chemin de sainteté
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Bonjour Kerygme,
je comprends vos remarques, et oui la sainteté est possible à tous.
Ce que je voulais dire, c'est que le célibat lambda n'est point un chemin de sainteté en soi.
Les saints dont vous parlez, ainsi que de Gaudete et exultate, évoquent la vie consacrée à Dieu du baptisé, dont le célibat pour le Royaume fait partie.
C'est donc la vie consacrée à Dieu qui mène à la sainteté.
Bref, le célibat dans l'esprit du monde, c'est open-bar, plus qu'autre chose, rien à voir avec la sainteté.
je comprends vos remarques, et oui la sainteté est possible à tous.
Ce que je voulais dire, c'est que le célibat lambda n'est point un chemin de sainteté en soi.
Les saints dont vous parlez, ainsi que de Gaudete et exultate, évoquent la vie consacrée à Dieu du baptisé, dont le célibat pour le Royaume fait partie.
C'est donc la vie consacrée à Dieu qui mène à la sainteté.
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Célibat et/ou mariage, chaque voie est un chemin de sainteté ...
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.
Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Bonjour,
Étant moi-même célibataire, beaucoup ne le sont pas parce que ce sont de mauvaise personnes (ce que beaucoup pensent j'ai l'impression).
Bien-sûr qu'il y a des célibataires vivant, sans parler de valeurs catholiques, à l'inverse ne serait-ce que des valeurs morales humaines. Mais il y en a d'autre qui le sont parce qu'ils ne sont pas attirants, ont des tares (comme plus haut), aucun charisme, bégaient (et Dieu sait que par nature, une femme cherchera un homme protecteur).
Et pourtant le célibataire en question n'y est pour rien... Ni la femme d'ailleurs, car on ne peux reprocher à cette dernière de désirer se marier avec un homme sûr de lui, qui assurera dans les tâches qui lui incombent. De même qu'un homme rechercha naturellement une femme plus jeune, ayant tous les traits de la fertilité..
La chair est faible, et contrairement à ce que nous dit notre chère République depuis plus de deux cents ans, personne n'est égaux, ni à la naissance, ni dans la vie.
(Je ne parle pas des femmes célibataires car je suis un homme et je sais pas ce qu'elles peuvent vivre).
Étant moi-même célibataire, beaucoup ne le sont pas parce que ce sont de mauvaise personnes (ce que beaucoup pensent j'ai l'impression).
Bien-sûr qu'il y a des célibataires vivant, sans parler de valeurs catholiques, à l'inverse ne serait-ce que des valeurs morales humaines. Mais il y en a d'autre qui le sont parce qu'ils ne sont pas attirants, ont des tares (comme plus haut), aucun charisme, bégaient (et Dieu sait que par nature, une femme cherchera un homme protecteur).
Et pourtant le célibataire en question n'y est pour rien... Ni la femme d'ailleurs, car on ne peux reprocher à cette dernière de désirer se marier avec un homme sûr de lui, qui assurera dans les tâches qui lui incombent. De même qu'un homme rechercha naturellement une femme plus jeune, ayant tous les traits de la fertilité..
La chair est faible, et contrairement à ce que nous dit notre chère République depuis plus de deux cents ans, personne n'est égaux, ni à la naissance, ni dans la vie.
(Je ne parle pas des femmes célibataires car je suis un homme et je sais pas ce qu'elles peuvent vivre).
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
« Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier. Il leur répondit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. » Mt. XIX, 10-12
« Quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. » Mt. XIX, 29
« Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n'est pas mariée s'inquiète des choses du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit ; et celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt ; ce n'est pas pour vous prendre au piège, c'est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. » I Cor VII, 32-35
« Si quelqu'un dit que l'état du mariage doit être placé au- dessus de l'état de virginité ou de célibat, et qu'il n'est ni mieux ni plus heureux de rester dans la virginité ou le célibat que de contracter mariage, qu’il soit anathème. » Concile Œcuménique de Trente, dixième canon sur le sacrement du mariage.
---
La voie du célibat consacré à ses croix propres, mais comme toutes les croix librement assumées dans la grâce, elles sont fécondes.
Sur la valeur salvifique de la souffrance, outre la Passion...., je vous invite à la lecture des pages 60-62 et 74-107 de cet excellent livre de spiritualité : http://jesusmarie.free.fr/auguste_saudr ... aroles.pdf
Notre amour de Dieu se mesure à notre amour des Croix...
Pour poursuivre la méditation : https://www.bibliotheque-monastique.ch/ ... s/vie.html
« Quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. » Mt. XIX, 29
« Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n'est pas mariée s'inquiète des choses du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit ; et celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt ; ce n'est pas pour vous prendre au piège, c'est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. » I Cor VII, 32-35
« Si quelqu'un dit que l'état du mariage doit être placé au- dessus de l'état de virginité ou de célibat, et qu'il n'est ni mieux ni plus heureux de rester dans la virginité ou le célibat que de contracter mariage, qu’il soit anathème. » Concile Œcuménique de Trente, dixième canon sur le sacrement du mariage.
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La voie du célibat consacré à ses croix propres, mais comme toutes les croix librement assumées dans la grâce, elles sont fécondes.
C'est l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi. Aussi, à l'inverse de ces mondain(e)s qui voudraient aimer Dieu sans épouser la Croix, nul n'aime véritablement Dieu s'il n'aime la Croix. Et si, de manière basique, épouser la Croix est d'abord se détourner de tout ce qui, en nous, nous porte au péché, quelque crucifiant que puisse être ce renoncement à l'amour-propre, est manifeste que plus on aime Dieu, plus Dieu nous voudra voir porter des croix de plus en plus lourdes, en acceptant jusqu'aux persécutions, humiliations, souffrances morales et physiques auxquelles Dieu, en son dessein bienveillant, jugera bon de nous soumettre pour que nous participions à l’œuvre salvifique de son Fils.Fée Violine a écrit : ↑lun. 18 mai 2020, 15:20C'est une étrange conception de la sainteté.Très souvent, la sainteté est le produit de souffrances.
La sainteté, c'est faire la volonté de Dieu en toute chose.
C'est surtout de l'amour.
Sur la valeur salvifique de la souffrance, outre la Passion...., je vous invite à la lecture des pages 60-62 et 74-107 de cet excellent livre de spiritualité : http://jesusmarie.free.fr/auguste_saudr ... aroles.pdf
Notre amour de Dieu se mesure à notre amour des Croix...
Pour poursuivre la méditation : https://www.bibliotheque-monastique.ch/ ... s/vie.html
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »
Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Bonjour Perlum Pimpum!
Vous citez l'admirable Concile de Trente :
Fort bien. J'ajoute que dans le Denzinger reproduit en ligne ( http://catho.org/9.php?d=bwu n°1810), il est cité en plus les références bibliques : (Mt 19,11 ; 1Co 7,25 ; 1Co 7,38-40).
Or, Jean-Paul II, dans sa catéchèse du 14 avril 1982, déclare :
Du coup, comment concilier l'interprétation faite par Jean-Paul II sur Mt 19,11 et 1 Co 7 et éclairée par l'interprétation donnée par le pape François avec la déclaration du Concile de Trente? Parce que à première vue je n'ai pas l'impression que cela colle parfaitement...
Remarque : voir ce message de 2016 où j'avais abordé la question : viewtopic.php?f=92&t=40290&p=344775#p344775 avec un peu plus de détails
Bonne soirée
Vous citez l'admirable Concile de Trente :
Code : Tout sélectionner
« Si quelqu'un dit que l'état du mariage doit être placé au- dessus de l'état de virginité ou de célibat, et qu'il n'est ni mieux ni plus heureux de rester dans la virginité ou le célibat que de contracter mariage, qu’il soit anathème. » Concile Œcuménique de Trente, dixième canon sur le sacrement du mariage.
Or, Jean-Paul II, dans sa catéchèse du 14 avril 1982, déclare :
Ce que le pape François interprète de la manière suivante : "saint Jean-Paul II a dit que les textes bibliques « n’offrent aucune base permettant de soutenir soit l’“infériorité” du mariage, soit la “supériorité” de la virginité ou du célibat » en raison de l’abstinence sexuelle." (Pape François, Amoris Laetitia, n°159)."Les paroles du Christ rapportées par Mt 19,11-12 (de même que celles de Paul dans 1Co 7) n'offrent aucune base permettant de soutenir soit l'infériorité du mariage, soit la supériorité de la virginité ou du célibat, en ce sens que ces derniers consistent, par leur nature, à s'abstenir de l'union conjugale par le corps"
Du coup, comment concilier l'interprétation faite par Jean-Paul II sur Mt 19,11 et 1 Co 7 et éclairée par l'interprétation donnée par le pape François avec la déclaration du Concile de Trente? Parce que à première vue je n'ai pas l'impression que cela colle parfaitement...
Remarque : voir ce message de 2016 où j'avais abordé la question : viewtopic.php?f=92&t=40290&p=344775#p344775 avec un peu plus de détails
Bonne soirée
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Bonjour Toto,
Vous avez vous-même, dans votre message viewtopic.php?f=92&t=40290&p=344775#p344775, donné les clés de la réponse.
C'est la supériorité d'un état de vie vécu en conformité à la grâce d'état.
La supériorité du célibat sur le mariage, doctrine formellement révélée (I Cor VII, 32-35), et explicitée autant qu'il le fallait par l’Église - vous avez fort heureusement cité le Concile de Florence, Bulle Cantate Domino ; le Concile de Trente, dixième canon sur le mariage ; et saint Jean-Paul II, Lettre apostolique Mulieris dignitatem, 20, dont je vous engage à relire le passage - n'est pas à raison de l'abstinence sexuelle, mais de la « grâce spéciale » qui l'accompagne chez ceux qui veulent imiter parfaitement le Christ et vivre en Lui, par Lui, et pour Lui, les conseils évangéliques.
Vous comprenez bien que le mariage inclusif de l'union conjugale est hissé par le Christ au rang de sacrement, et qu'on peut sanctifier en cet état. Vous comprenez encore que de lui-même le célibat, même abstinent et chaste, peut être vécu sans être en état de grâce : bien des païens ont des vertus naturelles, naturellement bonnes, mais aucunement surnaturellement méritoires de la vie éternelle (encore qu'une vie de vertu naturelle soit une disposition prochaine à la grâce). Vous comprenez encore qu'à cette vertu peut s'adjoindre des vices (ex. chaste mais voleur ou assassin). Vous pouvez donc comprendre pourquoi saint Jean-Paul II a déclaré que « s'abstenir de l'union conjugale par le corps » n'implique de soi aucune supériorité du chaste célibat sur le chaste mariage sexué. La supériorité du célibat sur le mariage est à chercher ailleurs : dans ce qu'il est un moyen ordonné à la libre coopération à la grâce donnant de « suivre radicalement » le Christ.
Bref, en soi, la sainteté monastique est supérieure à la sainteté conjugale, même si en ceux vivants en ces états, certains moines sont tièdes et certains époux fervents, de sorte que certains époux soient plus saints que certains moines. La supériorité est celle de l'état de vie, pas nécessairement celle de ceux engagés dans cet état. Il y a un état de vie qui, de sa nature, en tant qu'on l'envisage articulé à la grâce, est supérieur à l'autre, puisqu'il est celui de ceux appelés à se donner plus totalement au Christ, ce qu'ils ne feront qu'autant qu'ils soient réellement fidèles à l'idéal et aux grâces de cet état.
J'ajoute que cette exigence de radicalité à laquelle les âmes choisissant le célibat consacrée (qu'elles vivent dans un cloitre ou dans le siècle) sont appelées, est celle d'une configuration au Christ crucifié, ce que la seconde partie de mon précédent message voulait faire entendre. Il suffit de lire les paroles de Jésus à ses mystiques pour comprendre jusqu'où va cette radicalité vécue : c'est une totale immolation et oblation de soi au Christ crucifié ; et en cette plus totale immolation et oblation de soi par amour du Christ, la grâce configure plus complètement au Christ ceux qui reçoivent de l'aimer plus pour l'avoir plus aimé (et réciproquement).
Vous avez vous-même, dans votre message viewtopic.php?f=92&t=40290&p=344775#p344775, donné les clés de la réponse.
C'est la supériorité d'un état de vie vécu en conformité à la grâce d'état.
La supériorité du célibat sur le mariage, doctrine formellement révélée (I Cor VII, 32-35), et explicitée autant qu'il le fallait par l’Église - vous avez fort heureusement cité le Concile de Florence, Bulle Cantate Domino ; le Concile de Trente, dixième canon sur le mariage ; et saint Jean-Paul II, Lettre apostolique Mulieris dignitatem, 20, dont je vous engage à relire le passage - n'est pas à raison de l'abstinence sexuelle, mais de la « grâce spéciale » qui l'accompagne chez ceux qui veulent imiter parfaitement le Christ et vivre en Lui, par Lui, et pour Lui, les conseils évangéliques.
Vous comprenez bien que le mariage inclusif de l'union conjugale est hissé par le Christ au rang de sacrement, et qu'on peut sanctifier en cet état. Vous comprenez encore que de lui-même le célibat, même abstinent et chaste, peut être vécu sans être en état de grâce : bien des païens ont des vertus naturelles, naturellement bonnes, mais aucunement surnaturellement méritoires de la vie éternelle (encore qu'une vie de vertu naturelle soit une disposition prochaine à la grâce). Vous comprenez encore qu'à cette vertu peut s'adjoindre des vices (ex. chaste mais voleur ou assassin). Vous pouvez donc comprendre pourquoi saint Jean-Paul II a déclaré que « s'abstenir de l'union conjugale par le corps » n'implique de soi aucune supériorité du chaste célibat sur le chaste mariage sexué. La supériorité du célibat sur le mariage est à chercher ailleurs : dans ce qu'il est un moyen ordonné à la libre coopération à la grâce donnant de « suivre radicalement » le Christ.
Bref, en soi, la sainteté monastique est supérieure à la sainteté conjugale, même si en ceux vivants en ces états, certains moines sont tièdes et certains époux fervents, de sorte que certains époux soient plus saints que certains moines. La supériorité est celle de l'état de vie, pas nécessairement celle de ceux engagés dans cet état. Il y a un état de vie qui, de sa nature, en tant qu'on l'envisage articulé à la grâce, est supérieur à l'autre, puisqu'il est celui de ceux appelés à se donner plus totalement au Christ, ce qu'ils ne feront qu'autant qu'ils soient réellement fidèles à l'idéal et aux grâces de cet état.
J'ajoute que cette exigence de radicalité à laquelle les âmes choisissant le célibat consacrée (qu'elles vivent dans un cloitre ou dans le siècle) sont appelées, est celle d'une configuration au Christ crucifié, ce que la seconde partie de mon précédent message voulait faire entendre. Il suffit de lire les paroles de Jésus à ses mystiques pour comprendre jusqu'où va cette radicalité vécue : c'est une totale immolation et oblation de soi au Christ crucifié ; et en cette plus totale immolation et oblation de soi par amour du Christ, la grâce configure plus complètement au Christ ceux qui reçoivent de l'aimer plus pour l'avoir plus aimé (et réciproquement).
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Bref, pour le dire en quelques mots simples, les saints aiment Dieu, et plus ils l'aiment, plus ils se donnent à Lui.
La supériorité du célibat consacré est en ceci qu'il permet de se donner totalement à Dieu sans rien garder pour soi.
Car l'amour divin est un amour jaloux :
Saint Bernardin de Sienne, demandant à Dieu de lui faire connaître sa volonté sur lui, entendit une voix qui disait : « Bernardin, tu me vois dépouillé de tout et attaché à une croix pour ton amour ; il faut donc, si tu m’aimes, que toi aussi tu te dépouilles de tout et que tu mènes une vie crucifiée. » Pour suivre ces conseils, Bernardin entra dans l’ordre de saint François. Plus tard, étant religieux, il lui sembla entendre Jésus-Christ lui dire : « Mon fils, tu me vois attaché à la croix ; par là tu seras sûr de me trouver. » (Petits Bollandistes, au 20 mai).
Jésus dit à Gertrude-Marie : « Je suis un Dieu jaloux. Plus j’aime une âme, plus j’exige d’elle ; elle ne me donne jamais assez, et cela vient de mon ardent amour pour elle. » (29 octobre 1907).
La supériorité du célibat consacré est en ceci qu'il permet de se donner totalement à Dieu sans rien garder pour soi.
Car l'amour divin est un amour jaloux :
Saint Bernardin de Sienne, demandant à Dieu de lui faire connaître sa volonté sur lui, entendit une voix qui disait : « Bernardin, tu me vois dépouillé de tout et attaché à une croix pour ton amour ; il faut donc, si tu m’aimes, que toi aussi tu te dépouilles de tout et que tu mènes une vie crucifiée. » Pour suivre ces conseils, Bernardin entra dans l’ordre de saint François. Plus tard, étant religieux, il lui sembla entendre Jésus-Christ lui dire : « Mon fils, tu me vois attaché à la croix ; par là tu seras sûr de me trouver. » (Petits Bollandistes, au 20 mai).
Jésus dit à Gertrude-Marie : « Je suis un Dieu jaloux. Plus j’aime une âme, plus j’exige d’elle ; elle ne me donne jamais assez, et cela vient de mon ardent amour pour elle. » (29 octobre 1907).
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »
Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Bonjour PP,
on entend bien votre grand amour pour Dieu, mais on n'est pas tous concernés par une grande vie mystique (d'union à Dieu) de haut vol.
Pardon de réduire votre propos à ça, mais répéter en boucle "Dieu et moi", "moi et Dieu" ne devient-il pas étouffant/abrutissant à la longue ? tant pour soi que pour le prochain ?
Je dis ça pour éloigner éventuellement toute illusion mystique, liée à l'imaginaire et à un égocentrisme spirituel...
Car en vous lisant, j'ai l'impression que tout ce qui n'est pas radical dur, c'est forcément de la tiédeur et de la mondanité...
La sainteté ne se réduit pas à la radicalité ni à la pénibilité !
Je rejoins Fée Violine disant que la sainteté, c'est d'abord aimer Dieu et le prochain comme soi-même, et faire sa volonté idéalement en toutes choses.
Enfin, la sainteté est aussi un don de Dieu, vu qu'aux uns, Dieu donne beaucoup, aux autres peut-être moins, c'est variable quoi.
Donc je pense qu'il ne faut pas rendre la sainteté forcément ultra-radicale parce que c'est faux, et puis aussi peu pédagogique ni attirant quand ça manque de charité authentique.
Merci de votre attention, salut.
on entend bien votre grand amour pour Dieu, mais on n'est pas tous concernés par une grande vie mystique (d'union à Dieu) de haut vol.
Pardon de réduire votre propos à ça, mais répéter en boucle "Dieu et moi", "moi et Dieu" ne devient-il pas étouffant/abrutissant à la longue ? tant pour soi que pour le prochain ?
Je dis ça pour éloigner éventuellement toute illusion mystique, liée à l'imaginaire et à un égocentrisme spirituel...
Car en vous lisant, j'ai l'impression que tout ce qui n'est pas radical dur, c'est forcément de la tiédeur et de la mondanité...
La sainteté ne se réduit pas à la radicalité ni à la pénibilité !
Je rejoins Fée Violine disant que la sainteté, c'est d'abord aimer Dieu et le prochain comme soi-même, et faire sa volonté idéalement en toutes choses.
Enfin, la sainteté est aussi un don de Dieu, vu qu'aux uns, Dieu donne beaucoup, aux autres peut-être moins, c'est variable quoi.
Donc je pense qu'il ne faut pas rendre la sainteté forcément ultra-radicale parce que c'est faux, et puis aussi peu pédagogique ni attirant quand ça manque de charité authentique.
Merci de votre attention, salut.
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Léon a écrit : ↑sam. 14 mai 2022, 15:18Bonjour PP,
on entend bien votre grand amour pour Dieu, mais on n'est pas tous concernés par une grande vie mystique (d'union à Dieu) de haut vol.
Pardon de réduire votre propos à ça, mais répéter en boucle "Dieu et moi", "moi et Dieu" ne devient-il pas étouffant/abrutissant à la longue ? tant pour soi que pour le prochain ?
Je dis ça pour éloigner éventuellement toute illusion mystique, liée à l'imaginaire et à un égocentrisme spirituel...
Car en vous lisant, j'ai l'impression que tout ce qui n'est pas radical dur, c'est forcément de la tiédeur et de la mondanité...
La sainteté ne se réduit pas à la radicalité ni à la pénibilité !
Je rejoins Fée Violine disant que la sainteté, c'est d'abord aimer Dieu et le prochain comme soi-même, et faire sa volonté idéalement en toutes choses.
Enfin, la sainteté est aussi un don de Dieu, vu qu'aux uns, Dieu donne beaucoup, aux autres peut-être moins, c'est variable quoi.
Donc je pense qu'il ne faut pas rendre la sainteté forcément ultra-radicale parce que c'est faux, et puis aussi peu pédagogique ni attirant quand ça manque de charité authentique.
Merci de votre attention, salut.
Alors, dans l'ordre.
1. Sur le don total de soi, qui est précisément un acte d'amour...
2. Sur le fait que peu de chrétiens aiment véritablement Jésus...
3. Sur le fait que Dieu donne plus à ceux qui l'aiment plus, de sorte qu'on est seul responsable d'aimer si tièdement...
4. Sur l'union crucifiante au Christ crucifié, en tant que directement ordonnée au salut du prochain, et sur le fait qu'elle s'accomplit par grand amour de Dieu et des âmes...
5. Sur vos amicales remarques...
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Et dans tout ceci, je ne fais qu'expliciter pourquoi le célibat consacré est un état de vie supérieur à celui du mariage.
Quant à savoir si j'aime Dieu, et à quel degré, et avec quel désir de L'aimer plus, c'est entre Lui et moi.
Je préfère le préciser, de crainte d'avoir à lire que je me prendrais pour un grand mystique... Je ne fais qu'expliquer que la voie de la perfection est celle de l'amour sans mesure, que nous mesurons hélas tous par nos faiblesses...
Quant à savoir si j'aime Dieu, et à quel degré, et avec quel désir de L'aimer plus, c'est entre Lui et moi.
Je préfère le préciser, de crainte d'avoir à lire que je me prendrais pour un grand mystique... Je ne fais qu'expliquer que la voie de la perfection est celle de l'amour sans mesure, que nous mesurons hélas tous par nos faiblesses...
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Je ne vois pas en quoi le célibat consacré serait supérieur au mariage ... le mariage est, aussi, une vie d'amour ...
Jésus, à ma connaissance ... limitée, n'a pas émis d'avis sur le sujet.
Chacun est appelé à vivre de telle ou telle manière en fonction du projet de Dieu ...
- Alors, pourquoi Dieu appellerait-il certains d'entre nous à mener une vie moins sainte?
Et comme si la sainteté était une compétition !!! ...
Jésus, à ma connaissance ... limitée, n'a pas émis d'avis sur le sujet.
Chacun est appelé à vivre de telle ou telle manière en fonction du projet de Dieu ...
- Alors, pourquoi Dieu appellerait-il certains d'entre nous à mener une vie moins sainte?
Et comme si la sainteté était une compétition !!! ...
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
À défaut de le voir, croyez-le : « Si quelqu'un dit que l'état du mariage doit être placé au-dessus de l'état de virginité ou de célibat, et qu'il n'est ni mieux ni plus heureux de rester dans la virginité ou le célibat que de contracter mariage, qu’il soit anathème. » Concile Œcuménique de Trente, dixième canon sur le sacrement du mariage.
Nul ne dit le contraire...
« Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier. Il leur répondit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. » Mt. XIX, 10-12
« Quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. » Mt. XIX, 29
« Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n'est pas mariée s'inquiète des choses du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit ; et celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt ; ce n'est pas pour vous prendre au piège, c'est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. » I Cor VII, 32-35
Certes.
En bonne doctrine, cela se nomme la prédestination...
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »
- Kerniou
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Personnellement, je vois des chemins de vie différents et non inférieurs ou supérieurs ...
Je ne connaissais pas le passage que vous citez et je ne savais pas que jésus s'était prononcé sur ce sujet ...
Je ne connaissais pas le passage que vous citez et je ne savais pas que jésus s'était prononcé sur ce sujet ...
Dernière modification par Kerniou le sam. 14 mai 2022, 20:34, modifié 1 fois.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
Il y a des âmes engagées dans la vie maritale qui sanctifient davantage que d'autres engagées dans le célibat consacré. La supériorité est celle de l'état de vie, comme expliqué plus haut.
La supériorité des âmes se mesure à l'intensité et la profondeur de leur amour de Dieu.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté
A quoi bon le sacerdoce consacré dans le célibat alors. Pourquoi ne pas se faire protestant et être pasteur tout ayant l’assurance d’avoir une vie maritale et (pour être plus explicite) des relations sexuelles. Ce genre de discours finit par décourager les vocations sacerdotales du catholicisme. C’est désespérantPersonnellement, je vois des chemins de vie différents et non inférieurs ou supérieurs ...
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