Kérygme :
Je vais répondre très différemment de ce que vous attendez : dans la foi rien n'est à voir, mais tout est à croire !
Comme tel, l'énoncé pourrait contenir un piège déguisé. Le fidéisme, la foi de charbonnier. «Inutile, pas besoin». Et ce ne serait pas là une position véritablement catholique bien entendu. Parce que des «choses à voir», Jésus en a donné à profusion.
C'est vrai que l'on ne peut pas tout voir. Ce serait déraisonnable d'exiger de voir Dieu, ici, tout de suite, et avant de pouvoir faire confiance. Mais il n'en reste pas moins que ce sont bien des choses que nous auront vu, qui vont ensuite nous amener à faire confiance. La vie des grands saints joue justement ce rôle-là. La sainteté peut parfois être vue. Il y a bien là des choses à voir. C'est aussi ce que font nos capsules sur le padre Pio.
Saint Paul évoquait la vue du cosmos comme une preuve de l'existence de Dieu. Le linceul de Turin en serait bien une autre de ces choses. Même le fameux reportage de France 3 réalisé sur Yvonne-Aimée de Malestroit qui doit toujours se trouver sur l'Internet : il est hautement spectaculaire et hautement convaincant. Le père Labutte, il en a vu des choses.
On peut faire confiance soi-même à un témoin et sans avoir vu soi-même l'événement, mais quelqu'un aura bien vu quelque chose un moment donné. On ne doit pas craché sur les preuves, pas plus que sur les miracles. Je ne dis pas ça pour vous, mais il y a toujours eu des gens pour mépriser les choses, les preuves, les visions, les miracles, etc.
Je pense au reportage de France 3 sur la mère Yvonne parce que je me souviens qu'il y avait là-dedans un épisode qui impliquait l'intervention d'un ange. La fois que la mère Yvonne avait eu la vision de profanateurs qui s'attaquaient à une hostie consacrée. Un des sacrilèges avait un poignard et venait d'en balancer un grand coup dans l'hostie. Elle avait ressentie le coup. Elle et le père Labutte qui l'accompagnait se trouvaient à des centaines de kilomètres du lieu de l'outrage. Yvonne-Aimée avait prié son ange gardien d'aller lui chercher l'hostie. Chose demandée, chose faite ! En un éclair, les deux auront retrouvé l'hostie posé debout sur sa tranche et face à eux. Le père aura pu aller chercher son appareil photo et photographier le corps du Christ. Sur la photo on pouvait voir la trace de la blessure infligée par le vandale ... une blessure saignante. Une hostie ... On est au XXe siècle, pas en l'an 1150 ... et pourtant le père n'a pas du tout le profil d'un affabulateur.
P.S. Les ennemis de Jésus à son époque se disaient également qu'ils ne devaient pas se fier à ce qu'ils voyaient, mais se contenter de croire à Moïse. Les paralysés qui marchent, l'aveugle qui retrouve la vue ... Non, cela pouvait être un truc de sorcellerie.