Les dix lépreux et les adorateurs du Père

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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Luc
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Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire (14 octobre 2007

Message non lu par Luc » dim. 14 oct. 2007, 15:54

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,11-19.

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Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. »En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »
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Commentaire de Saint Claude la Colombière (1641-1682), jésuite

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A la méditation de l'amour de Dieu, j'ai été fort touché à la vue des biens que j'ai reçus de Dieu depuis le premier moment de ma vie jusqu'ici. Quelle bonté ! Quel soin ! Quelle providence, et pour le corps, et pour l'âme ! Quelle patience ! Quelle douceur !… Dieu m'a fait pénétrer, ce me semble, et voir clairement cette vérité : premièrement, qu'il est dans toutes les créatures ; secondement, qu'il est tout ce qu'il y a de bon en elles ; troisièmement, qu'il nous fait tout le bien que nous recevons d'elles. Et il m'a semblé de voir ce roi de gloire et de majesté appliqué à nous échauffer en nos habits, à nous rafraîchir en l'air, à nous nourrir dans les viandes, à nous réjouir dans les sons et dans les objets agréables, à produire en moi tous les mouvements nécessaires pour vivre et pour agir. Quelle merveille !

Qui suis-je, ô mon Dieu, pour être ainsi servi par vous, en tout temps, avec tant d'assiduité et en toutes choses avec tant de soin et d`amour ! Il agit de même dans toutes les autres créatures ; mais tout cela pour moi, comme un intendant zélé et vigilant qui fait travailler dans tous les endroits du royaume pour son roi. Ce qui est de plus admirable, c'est que Dieu fait cela pour tous les hommes, quoique presque personne n'y pense, si ce n'est quelque âme choisie, quelque âme sainte. Il faut du moins que j'y pense, que j'en sois reconnaissant.

Je m'imagine que, comme Dieu a sa gloire pour dernière fin de toutes ses actions, il fait toutes ces choses principalement pour l'amour de ceux qui y pensent et qui admirent en cela sa bonté, qui lui en savent gré, qui prennent de là occasion de l'aimer : les autres reçoivent les mêmes biens, comme par hasard et par bonne fortune… Dieu rapporte incessamment à nous l'être, la vie, les actions de tout ce qu'il y a de créé dans l'univers. Voilà son occupation dans la nature ; la nôtre doit être de recevoir sans cesse ce qu'il nous envoie de toutes parts et de le lui renvoyer par des actions de grâces, en le louant et reconnaissant qu'il est l'auteur de toutes choses. J'ai promis à Dieu de le faire autant que je le pourrai.
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Saint du jour: SAINT CALIXTE Ier Pape et Martyr (+ 222)

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A la mort de saint Zéphirin, Calixte, Romain, fut élevé au Siège apostolique. Il ne fallait point, pour gouverner l'Église, à une époque si tourmentée, un pasteur moins sage ni moins vaillant. Il rendit le jeûne des Quatre-Temps, qui remontait aux Apôtres, obligatoire dans toute l'Église.

C'est sous son règne que l'on commença à bâtir des temples chrétiens, qui furent détruits dans les persécutions suivantes. Il fit creuser le cimetière souterrain de la voie Appienne, qui porte encore aujourd'hui son nom et qui renferme tant de précieux souvenirs, entre autres le tombeau de sainte Cécile, la crypte de plusieurs Papes, des peintures qui attestent la conformité de la foi primitive de l'Église avec sa foi actuelle.

De nombreuses conversions s'opérèrent sous le pontificat de saint Calixte. La persécution ayant éclaté, il se réfugia, avec dix de ses prêtres, dans la maison de Pontien. La maison fut bientôt enveloppée par des soldats qui reçurent la défense d'y laisser rentrer aucune espèce de vivres. Pendant quatre jours, le Pape Calixte fut privé de toute nourriture; mais le jeûne et la prière lui donnaient des forces nouvelles. Le préfet, redoublant de cruauté, donna l'ordre de frapper chaque matin le prisonnier à coups de bâton, et de tuer quiconque essayerait de pénétrer pendant la nuit dans sa maison.

Une nuit, le prêtre martyr Calépode, auquel Calixte avait fait donner une sépulture honorable, apparut au Pontife et lui dit: "Père, prenez courage, l'heure de la récompense approche; votre couronne sera proportionnée à vos souffrances."

Parmi les soldats qui veillaient à la garde du prisonnier, il y avait un certain Privatus, qui souffrait beaucoup d'un ulcère; il demanda sa guérison à Calixte, qui lui dit: "Si vous croyez de tout coeur en Jésus-Christ et recevez le baptême au nom de la Sainte Trinité, vous serez guéri. – Je crois, reprit le soldat, je veux être baptisé, et je suis sûr que Dieu me guérira." Aussitôt après l'administration du baptême, l'ulcère disparut sans laisser de trace. "Oui, s'écrie le nouveau chrétien, le Dieu de Calixte est le seul vrai Dieu; les idoles seront jetées aux flammes, et le Christ régnera éternellement!" Le préfet eut connaissance de cette conversion et fit fouetter Privatus jusqu'à la mort. Par son ordre, Calixte, une grosse pierre au cou, fut jeté de la fenêtre d'une maison dans un puits.

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Conversion d'un Samaritain

Message non lu par etienne lorant » mer. 11 nov. 2009, 11:33

Psaume 82(81),3-4.6-7.
« Rendez justice au faible, à l'orphelin ; faites droit à l'indigent, au malheureux.
« Libérez le faible et le pauvre, arrachez-le aux mains des impies. »
« Je l'ai dit : Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous !
« Pourtant, vous mourrez comme des hommes, comme les princes, tous, vous tomberez ! »

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,11-19.
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »

J'ai noté que parmi les lépreux, tous sont guéris, mais un seul est sauvé. Ce qui tend à penser que Dieu peut nous guérir de toutes nos maladies, si nous ne nous convertissons pas, cela ne nous avance guère. Or, comment le Samaritain (qui en plus d'être impur, est un ennemi des Juifs), comment cet homme obtient-il le salut ? Par sa foi ? Oui, mais, dira-t-on, c'est une foi "a postériori" : il croit seulement parce qu'il a été guéri !
Mais même en admettant cette objection, comment comprendre alors que les neuf autres qui avaient connaissance de la venue du Messie, ne se sont pas convertis et plus tôt que le Samaritain ?

En tout état de cause, l'acte de foi du Samaritain est tout à fait réel dans le fait qu'il est revenu sur ses pas. Ce mouvement de retour ne vous rappelle-t-pas retour du fils prodigue ? Il lui fallait dire merci, son coeur était bouleversé, rempli d'allégresse. D'abord, il s'est trouvé guéri, ensuite ses yeux se sont ouverts... quel étonnement radieux, quel effusion de reconnaissance !

Lui a compris ce que Jésus n'a pas réussi à faire comprendre aux gens de son pays:
"Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : "L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit."

J'ai repris également la deuxième lecture du jour, car elle dit bien ce qu'elle dit. Quelle est la vraie religion, quelle est la vraie pratique ? Nous aurons beau être des dieux, des fils du Très-Haut, si nous n'avons pas la charité, cela nous sert à rien...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Conversion d'un Samaritain

Message non lu par Invité » mer. 11 nov. 2009, 22:03

il me semble que l'on peut voir dans cet évangile, le reflet de la situation de la première communauté chrétienne composée de juifs et de païens.
Le salut est offert à tous, juifs et et non juif, samaritain. Tous sont guéris. Le païens revient vers Jésus pour rendre gloire à Dieu. Les neuf autres qui sont juifs vont rendre gloire à Dieu dans le temple et ne sentent pas le besoin de revenir à Jésus comme les disciples iront dans le temple louer Dieu le jour de l'ascension et les jours suivants.
l'évangile est un appel aux juifs à reconnaïtre Jésus comme l'envoyé de Dieu. Sur la route de Jérusalem, le salut offert par Dieu à tous, juifs et païens, est en marche

etienne lorant
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Un Dieu discret et qui respecte notre liberté

Message non lu par etienne lorant » lun. 11 oct. 2010, 11:18

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,11-19.
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »

Des dix lépreux qui avaient demandé et obtenu miséricorde, un seul est revenu - et c'était un Samaritain. Il me semble que les neuf autres étaient venus sans grande conviction d'obtenir leur guérison, mais le Samaritain, lui, y croyait. Il revient donc vers Jésus pour rendre grâce et manifester sa joie. Jésus le relève et l'envoie vers les vivants, vers sa famille et sa maison, vers le Royaume qui est "au-dedans de vous", et non plus vers les prêtres auprès desquels les autres feront constater leur guérison, selon la Loi.

Cet Evangile m'interpelle beaucoup, car si je regarde dans mon coeur, j'y trouve ... une part de l'ingratitude que je remarque chez ces Juifs. Je ressens en moi comme une "sécheresse de la louange". Pourtant, ce samedi, après des semaines assez sombres, tout à tourné rond: le travail, le repas de midi à la maison de repos, les rencontres, les ventes... et, en plus, un ciel limpide a illuminé toute la place. Pourquoi donc ne puis-je me réjouir plus simplement - de la même façon que je vois, autour de moi, les autres se réjouir ?

Non, je ne crois pas que ce soit encore la part de l'homme ancien en moi. Mais je désire apprendre: tout ce qui est apparence n'est pas vérité. Si je me réjouis, que ce soit donc à cause de la vérité et non du fait des événements favorables d'une seule journée ! O Seigneur, aie pitié de moi ! Tu sais bien que c'est le travail que j'ai choisi, le travail de chaque jour comme un onguent pour les blessures de mon coeur d'homme. Ce que je cherche, c'est une humeur égale dans l'accomplissement des tâches que Tu mets à ma portée. Ainsi, demain dimanche, à 9H15, j'assisterai à la messe donnée par l'Abbé L., qui a dépassé les quatre-vingts ans et qui continue, impertubablement, à dire sa messe avec coeur, un peu comme si le temps qui passe n'avait jamais eu aucune influence sur lui. C'est cette constance que je Te demande, O Jésus, et que la jolie journée d'aujourd'hui me trouve d'humeur aussi égale que la plus sombre de l'année. Car je veux être trouvé fidèle dans les choses qui passent afin de pouvoir hériter de celles qui demeurent...
---
Ce dimanche, une personne proche m'ayant demandé de lui expliquer pourquoi j'avais dit : "Dieu agit en se retirant toujours de ce qu'Il accomplit", j'ai pris appui sur l'Evangile de ce dimanche: dix lépreux sont bien venus trouver Jésus pour lui demander une guérison, mais Jésus les a tous envoyés voir les prêtres. En sorte que Jésus était absent lorsqu'ils ont constaté l'assainissement de leur chair.

Dans son homélie, le prêtre avait dit: "Cela semble dur de la part du Seigneur de les avoir obligés à faire demi-tour, mais c'est que les demandes de guérison sont pratiquement toujurs soumises à une petite mise à l'épreuve de la foi. Ainsi, il est à peu près certain que l'un des lépreux aura commencé à murmurer: "Je vous l'avais bien dit ! Nous nous sommes fatigués pour rien : Dieu nous a abandonnés !" Mais, tout d'un coup, ils sont guéris.

Le prêtre a ajouté: "Il y a donc eu dix hommes guéris, mais un seul est sauvé, car il a eu foi en Jésus en dépit de cette apparente rebuffade.

Bref, je crois que Dieu agit toujours comme s'Il n'existait pas. Toujours et jusqu'à notre dernier jour, Il nous laissera l'occasion de ne plus croire et de dire: "Mais non, j'ai rêvé. Si je me suis sorti du problème que j'avais, c'est parce que j'ai eu de la chance !" C'est la chair qui parle ainsi, et évidemment cela nous semble si naturel !

Mais il en est ainsi également car Dieu demande a être aimé pas seulement pour toutes les grâces et les signes de miséricorde que nous recevons dans nos vies, mais aussi : par pur amour. Si Dieu est notre Père, pourquoi ne le fêtons nous pas tout simplement pour lui montrer que nous l'aimons ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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davidm
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Re: Un Dieu discret et qui respecte notre liberté

Message non lu par davidm » lun. 11 oct. 2010, 11:33

Bonjour Etienne lorant
Je partage avec vous cette idée, d'aimer Dieu incondionellement pour ce qu'il est .Je trouve que de l'aimer uniquement pour ce qu'il peut nous apporter, est un peu hypocrite .
cordialement
1 Cantique de David. L'Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles.
3 Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, A cause de son nom.
4 Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ta houlette et ton bâton me rassurent.
5 Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires ; Tu oins d'huile ma tête, Et ma coupe déborde.
6 Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront Tous les jours de ma vie, Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel Jusqu'à la fin de mes jours.

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La lèpre et l'aveuglement

Message non lu par etienne lorant » mer. 10 nov. 2010, 12:33

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,11-19.
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »

Jésus dit encore : "Je suis la Lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie." Le lépreux qui est revenu est celui qui, non seulement a été guéri de sa lèpre, mais dont les yeux de l'âme se sont ouverts. Un peu simplet, comme commentaire ? Pourtant, combien de malades ont été sauvés, mais n'ont jamais pris conscience qu'aucune opération n'est gagnée d'avance ? Et combien d'entre eux, à qui l'on avait dit de suivre un régime et de vivre de manière différente, n'en ont tenu aucun compte ? Dans le monde sans Dieu qui nous tient par le bout du nez pour nous conduire vers notre perte, il s'agit de rejeter le monde et son conformisme et d'ouvrir son âme à Dieu. Le Seigneur est prompt à nous pardonner à tous, mais nous sommes de très grands ingrats, nous qui considérons que, dans la vie, tout nous est dû, alors que la vérité, c'est que tout nous est donné.

J'ai un peu mal à la tête aujourd'hui. C'est que j'ai passé l'après-midi à bavarder avec Fabien dans un café: il est atteint d'un cancer incurable et il vient de sortir de l'hôpital après une embolie pulmonaire. La semaine dernière, il m'avait fièrement montré son nouveau passeport, car il avait envie de repartir au chaud dans l'hémisphère sud, "n'importe où". "Finalement, je ne partirai pas !", m'a-t-il dit en riant. Je ne sais comment exprimer mon étonnement et mon admiration devant ce courage qu'il a... Nous n'avons pas parlé de Dieu, je n'ai pas osé lui poser la question. J'étais là pour lui manifester de la miséricorde en plus de mon amitié, et quand je suis reparti, c'était lui qui m'avait rendu confiance en l'être humain.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Méditations de Mandonnaud

Message non lu par mandonnaud » mar. 13 nov. 2012, 19:46

mercredi 14 11 2012 de la 32 eme ordinaire
LUC 17,11-19
(en année impaire Sagesse 6,1-11 Ps 81)
(en année paire St Paul à TITE 3,1-7 Ps 22)

11 Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
12 Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
13 et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
14 En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. »En cours de route, ils furent purifiés.
15 L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
16 Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
17 Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
18 On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! »
19 Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. ».___Luc.

Il en est de même pour nous : devant des dons ou consolations de Dieu dans nos vies savons nous aller à Jésus eucharistie le remercier de son travail aujourd'hui dans le monde et a notre égard.Paul.
http://reflexions.mandonnaud.net/liturg ... 1-2012.php
Jésus est infiniment misericordieux.
http://www.mandonnaud.net/

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Les dix lépreux et les adorateurs du Père

Message non lu par etienne lorant » mer. 14 nov. 2012, 10:31

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,11-19.
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

A première lecture, cet Évangile ne diffère pas beaucoup d'autres récits de guérisons miraculeuses opérées par Jésus. Mais il est plus subtil qu'il n'y paraît. Neuf des lépreux sont des Juifs et lorsque Jésus, pour répondre à leur demande, les envoie se montrer aux prêtres, ils comprennent aussitôt qu'en effet, selon la loi, dans les cas de purification, il convient de se rendre au temple - où Dieu réside réellement - et de se montrer aux prêtres. Le Samaritain, quant à lui, fait exception à la règle. En effet, ils étaient considérés par les Juifs comme des "mécréants" (de "mauvais-croyants"), qui avaient abandonné la pratique de se rendre au temple de Jérusalem, car disaient-ils: "Nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l'adorer est à Jérusalem. » (Jn 4, 20)

De ce fait, le Samaritain, en se trouvant guéri, ouvre son coeur et reconnaît en Jésus le sauveur annoncé dans les prophéties: ainsi, lorsqu'il tourne les talons, ce n'est pas seulement un changement de direction, mais un bouleversement de tout son être. De ce fait, le Seigneur accomplit pour lui beaucoup plus que pour les autres, car non seulement il est guéri, mais il est aussi sauvé, c'est-à-dire que ses péchés lui sont remis, que le Royaume est advenu pour lui.

Notre prêtre a achevé son homélie en nous posant la question: "Et vous, que dîtes-vous : adorez-vous Dieu uniquement dans une église ou bien êtes-vous également de vrais adorateurs du Père qui l'adorent "en esprit et en vérité ?"

Il fallait oser le dire !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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