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par etienne lorant » jeu. 19 déc. 2013, 11:46
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)
Livre des Juges 13,2-7.24-25a.
Il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoa. Sa femme était stérile et n'avait pas eu d'enfant. L'ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit : « Tu es stérile et tu n'as pas eu d'enfant.
Mais tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais, fais bien attention : ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange aucun aliment impur, car tu vas concevoir et enfanter un fils. On ne lui coupera pas les cheveux, car il sera voué à Dieu dès sa conception. C'est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins. »
La femme s'en alla dire à son mari : « Un homme de Dieu est venu me trouver ; il avait l'apparence d'un ange de Dieu tant il était imposant. Je ne lui ai pas demandé d'où il venait, et il ne m'a pas fait connaître son nom.
Mais il m'a dit : 'Tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange aucun aliment impur, car l'enfant sera voué à Dieu dès sa conception et jusqu'au jour de sa mort ! ' »
La femme mit au monde un fils, et elle le nomma Samson. L'enfant grandit, le Seigneur le bénit,
et l'esprit du Seigneur commença à le conduire.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,5-25.
Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle s'appelait Élisabeth.
Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable. Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens.
En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu,
il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir. »
Mais Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles : elles s'accompliront lorsque leur temps viendra. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir qu'il restait si longtemps dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il demeurait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu'il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. »
Cy Aelf, Paris
Des annonciations, il y en a eu plusieurs dans l'Histoire Sainte: celle à Sarah, à l'âge de 90, celle à la femme de Manoa - dans le récit du Livre des Juges d'aujourd'hui, celle à Zacharie dans l’Évangile. D'autres encore. Ce qui m'a frappé, c'est le contraste entre l'occasion choisie par Dieu et "l'inaltérable" incrédulité du prêtre qui reçoit l'annonce.
En effet, ni le fait de vivre comme un juste devant Dieu, ni l'occasion de sa présence dans le sanctuaire, ni l'irréprochable obéissance à tous les préceptes et les commandements, ni la supplication concernant justement la stérilité d'Elizabeth, ni la révélation par l'ange Gabriel de sa connaissance de leurs prières... ne parviennent à convaincre Zacharie ! "Mais non, ce n'est pas possible, c'est contre toute évidence. Mais alors, à quoi servent les prières, les rites, le sanctuaire et, finalement: le temple ? Il n'est guère étonnant que Zacharie soit rendu muet, il ne me surprend pas non plus que le temple, à la fin, sera détruit.
Mais je me pose aussi la question de ma propre foi. Lorsque je prie, moi qui souffre souvent de ma solitude, est-ce que je crois vraiment que le Seigneur m'écoute ? En fait, oui, je suis certain qu'il m'entend - mais ce qui me préoccupe, c'est simplement de savoir : que demander ? Que demander dans le temps que je vis, pour mon existence personnelle, mais plus sûrement encore à cause des événements que les peuples d'Europe sont en train de vivre. J'écris ces lignes en songeant qu'une pharmacie voisine a été attaquée au couteau, il y a quelques jours,- - par le même voleur qui avait "braqué" de la même façon une bijouterie - toujours dans le même quartier. A partir du 1er janvier 2014, près de 35.000 chômeurs seront radiés - la plupart jeunes et sans formation quelconque. Seigneur, qu'allons-nous vivre ? Suis-je prêt, Seigneur ?
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etienne lorant le jeu. 19 déc. 2013, 16:36, modifié 1 fois.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )