Re: Sur l'évangile du jour, questions et commentaires
Publié : sam. 25 avr. 2020, 3:57
Cher Zénith...,
vous êtes assez extrême ! Ce qui se comprend par la souffrance que l'on sent derrière votre propos...
Celui de la psychiatrie n'est pas de guérir, mais de soulager. Et par des médicaments, donc avec des effets secondaires qui enlèvent une partie de la force vitale que l'on porte en soi, de la lucidité, elle modifie donc et atténue la conscience. Elle est à l'opposé de l'homéopathie, elle observe vos symptômes qui sont des souffrances psychosomatiques (ceux que vous décrivez ou manifestez) et vous donne ce qui les résoudra dans l'immédiat, le court terme, car qui provoquera un effet contraire plus ou moins bien ajusté.
C'est à chacun de savoir si il souffre trop pour en avoir besoin, car il perdra quelque chose de la connaissance de soi, c'est évident, et donc de sa capacité à guérir. Sauf que quand on souffre trop mentalement, on ne peut pas aussi parfois verbaliser sa souffrance.
Si les symptômes deviennent trop critiques et perturbent la vie sociale, il arrive que d'autres vous obligent à y recourir. Pour l'éviter, il faut savoir prendre sur soi, mais si on ne le peut pas, il reste en effet la psychiatrie ou l'isolement, l'enfermement thérapeutique, qui malheureusement pour se justifier à ses propres yeux impose l'usage de médicaments.
Notre société rejette toute forme de souffrance, or la vie est souffrance, la création artistique ou littéraire y recourt comme inspiration, le sport consiste à la faire reculer mais en entrant dedans, etc.
Mais faites-vous opérer par exemple de la cataracte, et on vous shootera plus que le nécessaire juste pour que vous ne ressentiez rien de désagréable et même si vous préféreriez le ressentir mais conserver toutes vos facultés. C'est un choix social presque imposé, c'est devenu une valeur sociale fondamentale, et l'usage de la psychiatrie y correspond.
L'anesthésie est un des grand mots (maux?) de notre époque, elle empêche la douleur mais aussi la vraie spiritualité, la connaissance de soi. La psychiatrie y recoure, mais de là à dire pour cela qu'elle tue, c'est un peu exagéré et ce thème a été traité dans le cadre du coronavirus (et de ceux qu'on ne peut plus en guérir) il y a peu sur ce forum, il me semble.
Sur le long terme, il y a pour alternative ( à ce qui reste un mal, voire une maladie) toutes les méthodes de psychothérapies, même si elles sont dites brèves, et qui au contraire aident à se débarrasser de sa souffrance dans une démarche fort différente qui peut paraître contradictoire ou complémentaire.
Je ne peux que vous inviter à y recourir, certaines ont même une connotation spirituelle avouée mais qui peuvent imposer des concepts (réincarnation, syncrétisme, relativisme...) qui choqueront votre christianisme, ce sera à vous de poser vos conditions, vos limites. Une vie antérieure peut être vue comme une expérience symbolique, par exemple.
Toujours est-il que je ne peux que vous inviter à rester sur du concret, à en faire l'expérience dans la lumière du Christ puisque vous croyez en Lui, mais restez-en sur ce qui vous est arrivé et qu'il a permis (et vaincu pour ce qu'il en est du mal), ce que cela vous a fait (et qu'il a éprouvé ou que par sa compassion et aussi par son acte créateur permanent, il est capable de mesurer exactement), et ce que vous pouvez en faire vous, avec le Christ. Ne jugez pas, ne généralisez pas, revenez sans cesse au réel, n'en imaginez pas d'autre que le vôtre, revenez à cette source qui est en vous et qui ne passera pas ailleurs que par vous et pour vous, dans l'expérience immédiate de vos sens mais aussi de votre esprit et qui met en jeu votre intelligence et votre sensibilité, mais aussi votre mémoire notamment, ce qui n'est présent que pour vous de par votre histoire, avec ce que vous avez oublié aussi mais qui ne vous a pas oublié, qui attend votre travail.
Un (une) autre membre que vous a exposé ici sur ce forum la souffrance d'avoir été victime d'inceste et autres délits similaires, et personne ne lui a répondu (je l'ai fait mais par MP) sur la question du pardon qu'elle jugeait psychologiquement impossible.
Il me semble qu'elle posait la même question que vous ici ! Et qui demanderait trop de place pour y répondre en quelque sorte impersonnellement.
Si vous le souhaitez je peux essayer de le faire plus tard ou par MP, mais cela risque de vous paraître trop théorique et cela le sera.
Mais j'en reviendrai toujours (désolé de ce ton que je suis obligé de prendre) et d'abord à cette distinction en 3 volets :
Ce qui vous a été fait, et qui relève de l’autre (tout le monde n’est pas capable de se défendre et il ne doit y avoir à cela aucune culpabilité, pas même de ne s’y être pas préparé : dans l’absolu, cela ne devrait pas être nécessaire et il y a mieux à faire !)
Ce que cela vous a fait, et que vous ne pourrez jamais changer, même si cela dépendait d’un certain nombre de paramètres dont certains relevaient de qui vous étiez et qui auront ou pourront évoluer : mais c’est du passé ! Vous ne pourrez que changer la douleur du souvenir sans jamais l‘abolir totalement, il faut avant tout se mettre en condition pour éviter de la fuir, de la laisser encore vous gagner, enfin pouvoir l’associer ou la recouvrir d’autres émotions et considérations plus positives et qui vous aideront à la relativiser
Ce que vous en ferez : là intervient votre propre marge de manœuvre, votre responsabilité. Et c'est un long et douloureux travail que de d'abord chercher à comprendre, accepter la souffrance de se souvenir (et qu'elle s'atténue et prenne une mesure plus exacte du mal pour aujourd'hui) et y parvenir, reprendre le mal à sa racine et qui pour cela demande aussi à mieux se connaître.
Il ne faut pas en sortir ni en rajouter, pas même pour tenir un rôle et avoir une apparence sociale, il faut juste savoir mettre entre parenthèses son passé pour le temps que dure les sollicitations du présent et l'empêcher d'interférer.
Oui, ce n'est pas juste : d'autres vivent sans cette croix. L'injustice aussi en est une nécessaire pour un chrétien : cf. les béatitudes...
Il y aura plusieurs demeures dans la maison du père, et tout y aura sa récompense.
Et puis il y a aussi en plus l'injustice que toutes les bourses n'ont pas accès à certains traitements, cela suppose une réussite sociale que certaines maladies en général empêchent : cercle vicieux...!
Je vous porterai prochainement dans ma prière...
vous êtes assez extrême ! Ce qui se comprend par la souffrance que l'on sent derrière votre propos...
Celui de la psychiatrie n'est pas de guérir, mais de soulager. Et par des médicaments, donc avec des effets secondaires qui enlèvent une partie de la force vitale que l'on porte en soi, de la lucidité, elle modifie donc et atténue la conscience. Elle est à l'opposé de l'homéopathie, elle observe vos symptômes qui sont des souffrances psychosomatiques (ceux que vous décrivez ou manifestez) et vous donne ce qui les résoudra dans l'immédiat, le court terme, car qui provoquera un effet contraire plus ou moins bien ajusté.
C'est à chacun de savoir si il souffre trop pour en avoir besoin, car il perdra quelque chose de la connaissance de soi, c'est évident, et donc de sa capacité à guérir. Sauf que quand on souffre trop mentalement, on ne peut pas aussi parfois verbaliser sa souffrance.
Si les symptômes deviennent trop critiques et perturbent la vie sociale, il arrive que d'autres vous obligent à y recourir. Pour l'éviter, il faut savoir prendre sur soi, mais si on ne le peut pas, il reste en effet la psychiatrie ou l'isolement, l'enfermement thérapeutique, qui malheureusement pour se justifier à ses propres yeux impose l'usage de médicaments.
Notre société rejette toute forme de souffrance, or la vie est souffrance, la création artistique ou littéraire y recourt comme inspiration, le sport consiste à la faire reculer mais en entrant dedans, etc.
Mais faites-vous opérer par exemple de la cataracte, et on vous shootera plus que le nécessaire juste pour que vous ne ressentiez rien de désagréable et même si vous préféreriez le ressentir mais conserver toutes vos facultés. C'est un choix social presque imposé, c'est devenu une valeur sociale fondamentale, et l'usage de la psychiatrie y correspond.
L'anesthésie est un des grand mots (maux?) de notre époque, elle empêche la douleur mais aussi la vraie spiritualité, la connaissance de soi. La psychiatrie y recoure, mais de là à dire pour cela qu'elle tue, c'est un peu exagéré et ce thème a été traité dans le cadre du coronavirus (et de ceux qu'on ne peut plus en guérir) il y a peu sur ce forum, il me semble.
Sur le long terme, il y a pour alternative ( à ce qui reste un mal, voire une maladie) toutes les méthodes de psychothérapies, même si elles sont dites brèves, et qui au contraire aident à se débarrasser de sa souffrance dans une démarche fort différente qui peut paraître contradictoire ou complémentaire.
Je ne peux que vous inviter à y recourir, certaines ont même une connotation spirituelle avouée mais qui peuvent imposer des concepts (réincarnation, syncrétisme, relativisme...) qui choqueront votre christianisme, ce sera à vous de poser vos conditions, vos limites. Une vie antérieure peut être vue comme une expérience symbolique, par exemple.
Toujours est-il que je ne peux que vous inviter à rester sur du concret, à en faire l'expérience dans la lumière du Christ puisque vous croyez en Lui, mais restez-en sur ce qui vous est arrivé et qu'il a permis (et vaincu pour ce qu'il en est du mal), ce que cela vous a fait (et qu'il a éprouvé ou que par sa compassion et aussi par son acte créateur permanent, il est capable de mesurer exactement), et ce que vous pouvez en faire vous, avec le Christ. Ne jugez pas, ne généralisez pas, revenez sans cesse au réel, n'en imaginez pas d'autre que le vôtre, revenez à cette source qui est en vous et qui ne passera pas ailleurs que par vous et pour vous, dans l'expérience immédiate de vos sens mais aussi de votre esprit et qui met en jeu votre intelligence et votre sensibilité, mais aussi votre mémoire notamment, ce qui n'est présent que pour vous de par votre histoire, avec ce que vous avez oublié aussi mais qui ne vous a pas oublié, qui attend votre travail.
Un (une) autre membre que vous a exposé ici sur ce forum la souffrance d'avoir été victime d'inceste et autres délits similaires, et personne ne lui a répondu (je l'ai fait mais par MP) sur la question du pardon qu'elle jugeait psychologiquement impossible.
Il me semble qu'elle posait la même question que vous ici ! Et qui demanderait trop de place pour y répondre en quelque sorte impersonnellement.
Si vous le souhaitez je peux essayer de le faire plus tard ou par MP, mais cela risque de vous paraître trop théorique et cela le sera.
Mais j'en reviendrai toujours (désolé de ce ton que je suis obligé de prendre) et d'abord à cette distinction en 3 volets :
Ce qui vous a été fait, et qui relève de l’autre (tout le monde n’est pas capable de se défendre et il ne doit y avoir à cela aucune culpabilité, pas même de ne s’y être pas préparé : dans l’absolu, cela ne devrait pas être nécessaire et il y a mieux à faire !)
Ce que cela vous a fait, et que vous ne pourrez jamais changer, même si cela dépendait d’un certain nombre de paramètres dont certains relevaient de qui vous étiez et qui auront ou pourront évoluer : mais c’est du passé ! Vous ne pourrez que changer la douleur du souvenir sans jamais l‘abolir totalement, il faut avant tout se mettre en condition pour éviter de la fuir, de la laisser encore vous gagner, enfin pouvoir l’associer ou la recouvrir d’autres émotions et considérations plus positives et qui vous aideront à la relativiser
Ce que vous en ferez : là intervient votre propre marge de manœuvre, votre responsabilité. Et c'est un long et douloureux travail que de d'abord chercher à comprendre, accepter la souffrance de se souvenir (et qu'elle s'atténue et prenne une mesure plus exacte du mal pour aujourd'hui) et y parvenir, reprendre le mal à sa racine et qui pour cela demande aussi à mieux se connaître.
Il ne faut pas en sortir ni en rajouter, pas même pour tenir un rôle et avoir une apparence sociale, il faut juste savoir mettre entre parenthèses son passé pour le temps que dure les sollicitations du présent et l'empêcher d'interférer.
Oui, ce n'est pas juste : d'autres vivent sans cette croix. L'injustice aussi en est une nécessaire pour un chrétien : cf. les béatitudes...
Il y aura plusieurs demeures dans la maison du père, et tout y aura sa récompense.
Et puis il y a aussi en plus l'injustice que toutes les bourses n'ont pas accès à certains traitements, cela suppose une réussite sociale que certaines maladies en général empêchent : cercle vicieux...!
Je vous porterai prochainement dans ma prière...