Sur le réchauffement climatique

Biodiversité - Ressources naturelles - Changement climatique - Condition animale
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polomnic
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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par polomnic » mar. 15 déc. 2009, 14:42

Copenhague : serein, le GIEC fait virer un journaliste
14 décembre 2009 - 15:18

14 décembre 2009 (Nouvelle Solidarité) – Après le Climategate, est-il encore besoin de prouver que les tenants de la fraude du réchauffement climatique doivent recourir aux pires méthodes de basse police pour imposer leur thèse ? Vendredi à Copenhague, un des principaux expert du GIEC en a appelé aux gardes armés des Nations Unies pour expulser un journaliste qui l’interrogeait sur… le Climategate.

Pendant la conférence de presse du professeur Stephen Schneider, [*] Phelim McAleer lui a demandé son opinion sur les pratiques scientifiques révélées par les emails volés de l’Université d’East Anglia, un des principaux fournisseurs du GIEC (voir ici). Immédiatement, une officielle de l’ONU a tenté de lui reprendre le micro et l’assistante de Schneider a appelé la sécurité pour faire évacuer le trouble-fête. Le garde de l’ONU a mis McAleer à l’écart puis a menacé son caméraman de lui confisquer son matériel et de l’expulser s’il continuait de filmer.

Peu après McAleer s’est exprimé sur l’incident : « C’était une conférence de presse. Le Climategate est une affaire majeure qui touche au cœur du débat sur le réchauffement climatique puisqu’il met en cause les données et l’intégrité de nombreux scientifiques. Ces questions doivent avoir des réponses. La tentative de la part d’officiels de l’ONU et de l’assistante du professeur Schneider de me retirer le micro fut maladroite, mais la tournure des événements est devenu sinistre lorsqu’ils ont appelé un officier de sécurité armé de l’ONU pour faire taire un journaliste ». McAleer a évidemment dépose plainte auprès de l’ONU.
http://www.solidariteetprogres.org/article6111.html

Voilà les pratiques de voyous utilisées par l'organisme censé nous dire la vérité sur le réchauffement climatique.

A lire également :
Climate Gate : un clin d’oeil au terrorisme intellectuel

Une affaire, passée sous silence par les médias français, est en train de faire un véritable buzz sur la toile anglophone : le Climate Gate. L’histoire ? Des hackers pénètrent les serveurs du très renommé Cimate Research Unit (CRU) de l’Université de l’East Anglica et publient sur Internet une sélection de 1073 mails, échangés entre plusieurs climatologues prestigieux, qui laissent apparaître une manipulation des résultats scientifiques en vue d’accréditer la thèse d’une cause humaine dans le réchauffement climatique.

Church of Climatologie Refus que certaines données scientifiques soient diffusées, manipulations des résultats, offensives pour faire taire les détracteurs…L’étendu de ces courriels a largement de quoi inquiéter les tenants du consensus sur le réchauffement climatique. Notamment à quelques jours du sommet de Copenhague dont l’un des enjeux majeur est la création d’une taxe carbone mondiale.
La suite
http://www.agoravox.fr/actualites/socie ... l-au-66172

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Kerniou
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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Kerniou » mar. 15 déc. 2009, 15:29

Pathétique, en effet !!!
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Pneumatis
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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Pneumatis » mer. 16 déc. 2009, 15:17

Ci-dessous le message de Benoit XVI pour la journée mondiale de la Paix. Tout le texte est d'une importance capitale, et formidablement inspirant. Cela dit, je me suis quand même permis, dans ce texte :

- de mettre en gras les passages qui constituent des pistes particulières de réflexions à ceux qui veulent réfléchir et agir concrètement sur le plan social

- de souligner les passages particuliers que les climatosceptiques et amateurs de scandales écologiques (comme le climategate, scandale qui a bien plut notamment à l'Arabie Saoudite, on ne se demandera pas pourquoi) devraient lire plusieurs fois.

Je vous souhaite une bonne et agréable lecture de ce beau texte de notre très grand Pape, Benoit XVI.
MESSAGE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI
POUR LA CÉLÉBRATION DE LA
JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX

1er JANVIER 2010

SI TU VEUX CONSTRUIRE LA PAIX,
PROTEGE LA CREATION
1.Au début de cette nouvelle année, je désire adresser mes vœux de paix les plus fervents à toutes les communautés chrétiennes, aux responsables des Nations, aux hommes et aux femmes de bonne volonté du monde entier. J'ai choisi comme thème pour cette XLIIIème Journée Mondiale de la Paix: Si tu veux construire la paix, protège la création. Le respect de la création revêt une grande importance, car «la création est le début et le fondement de toutes les œuvres de Dieu»[1] et, aujourd'hui, sa sauvegarde devient essentielle pour la coexistence pacifique de l'humanité. Si, en effet, à cause de la cruauté de l'homme envers l'homme, nombreuses sont les menaces qui mettent en péril la paix et le développement intégral authentique de l'homme - guerres, conflits internationaux et régionaux, actes terroristes et violations des droits de l'homme - les menaces engendrées par le manque d'attention - voire même par les abus - vis-à-vis de la terre et des biens naturels, qui sont un don de Dieu, ne sont pas moins préoccupantes. C'est pour cette raison qu'il est indispensable que l'humanité renouvelle et renforce «l'alliance entre l'être humain et l'environnement, qui doit être le miroir de l'amour créateur de Dieu, de qui nous venons et vers qui nous allons».[2]

2. Dans l'Encyclique Caritas in veritate, j'ai souligné que le développement humain intégral est étroitement lié aux devoirs qui découlent du rapport de l'homme avec l'environnement naturel, considéré comme un don de Dieu fait à tous, dont l'exploitation comporte une commune responsabilité à l'égard de l'humanité tout entière, en particulier envers les pauvres et les générations à venir. J'ai noté, en outre, que lorsque la nature et, en premier lieu, l'être humain sont considérés simplement comme le fruit du hasard ou du déterminisme de l'évolution, la conscience de cette responsabilité risque de s'atténuer dans les esprits.[3] Au contraire, considérer la création comme un don de Dieu à l'humanité nous aide à comprendre la vocation et la valeur de l'homme. Avec le psalmiste, pleins d'émerveillement, nous pouvons proclamer en effet: «À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui, le fils d'un homme, que tu en prennes souci?» (Ps 8, 4-5). Contempler la beauté de la création nous aide à reconnaître l'amour du Créateur, Amour qui, comme l'écrit Dante Alighieri, «meut le soleil et les autres étoiles».[4]

3. Il y a vingt ans, en consacrant le Message de la Journée Mondiale de la Paix au thème La paix avec Dieu créateur, la paix avec toute la création, le Pape Jean-Paul II attirait l'attention sur la relation que nous avons, en tant que créatures de Dieu, avec l'univers qui nous entoure. «À l'heure actuelle, on constate - écrivait-il - une plus vive conscience des menaces qui pèsent sur la paix mondiale [...] à cause des atteintes au respect dû à la nature». Et il ajoutait que la conscience écologique ne doit pas être freinée, mais plutôt favorisée, «en sorte qu'elle se développe et mûrisse en trouvant dans des programmes et des initiatives concrets l'expression qui convient».[5] Auparavant, d'autres parmi mes Prédécesseurs avaient déjà fait allusion à la relation existant entre l'homme et l'environnement. Par exemple, en 1971, à l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de l'Encyclique Rerum Novarum de Léon XIII, Paul VI avait souligné que «par une exploitation inconsidérée de la nature, (l'homme) risque de la détruire et d'être, à son tour, la victime de cette dégradation». Et il ajoutait qu'ainsi «non seulement l'environnement matériel devient une menace permanente: pollutions et déchets, nouvelles maladies, pouvoir destructeur absolu, mais c'est le cadre humain que l'homme ne maîtrise plus, créant ainsi pour demain un environnement qui pourra lui être intolérable: problème social d'envergure qui regarde la famille humaine tout entière».[6]

4. Bien qu'évitant d'entrer dans des solutions techniques spécifiques, l'Église, «experte en humanité», s'empresse de rappeler avec force l'attention sur la relation entre le Créateur, l'être humain et la création. En 1990, Jean-Paul II parlait de «crise écologique» et, en soulignant que celle-ci avait un caractère principalement éthique, il indiquait «la nécessité morale urgente d'une solidarité nouvelle».[7] Cet appel est encore plus pressant aujourd'hui, face aux manifestations croissantes d'une crise qu'il serait irresponsable de ne pas prendre sérieusement en considération. Comment demeurer indifférents face aux problématiques qui découlent de phénomènes tels que les changements climatiques, la désertification, la dégradation et la perte de productivité de vastes surfaces agricoles, la pollution des fleuves et des nappes phréatiques, l'appauvrissement de la biodiversité, l'augmentation des phénomènes naturels extrêmes, le déboisement des zones équatoriales et tropicales? Comment négliger le phénomène grandissant de ce qu'on appelle les «réfugiés de l'environnement»: ces personnes qui, à cause de la dégradation de l'environnement où elles vivent, doivent l'abandonner - souvent en même temps que leurs biens - pour affronter les dangers et les inconnues d'un déplacement forcé? Comment ne pas réagir face aux conflits réels et potentiels liés à l'accès aux ressources naturelles? Toutes ces questions ont un profond impact sur l'exercice des droits humains, comme par exemple le droit à la vie, à l'alimentation, à la santé, au développement.

5. Toutefois, il faut considérer que la crise écologique ne peut être appréhendée séparément des questions qui s'y rattachent, étant profondément liée au concept même de développement et à la vision de l'homme et de ses relations avec ses semblables et avec la création. Il est donc sage d'opérer une révision profonde et perspicace du modèle de développement, et de réfléchir également sur le sens de l'économie et de ses objectifs, pour en corriger les dysfonctionnements et les déséquilibres. L'état de santé écologique de la planète l'exige; la crise culturelle et morale de l'homme le requiert aussi et plus encore, crise dont les symptômes sont évidents depuis un certain temps partout dans le monde.[8] L'humanité a besoin d'un profond renouvellement culturel; elle a besoin de redécouvrir les valeurs qui constituent le fondement solide sur lequel bâtir un avenir meilleur pour tous. Les situations de crise qu'elle traverse actuellement - de nature économique, alimentaire, environnementale ou sociale - sont, au fond, aussi des crises morales liées les unes aux autres. Elles obligent à repenser le cheminement commun des hommes. Elles contraignent, en particulier, à adopter une manière de vivre basée sur la sobriété et la solidarité, avec de nouvelles règles et des formes d'engagement s'appuyant avec confiance et avec courage sur les expériences positives faites et rejetant avec décision celles qui sont négatives. Ainsi seulement, la crise actuelle devient-elle une occasion de discernement et de nouvelle planification.

6. N'est-il pas vrai qu'à l'origine de celle que nous appelons la «nature» dans son sens cosmique, il y a «un dessein d'amour et de vérité»? Le monde «n'est pas le fruit d'une nécessité quelconque, d'un destin aveugle ou du hasard [...]. Le monde tire son origine de la libre volonté de Dieu, qui a voulu faire participer les créatures à son être, à sa sagesse et à sa bonté».[9] Dans ses premières pages, le Livre de la Genèse nous reconduit au sage projet du cosmos, fruit de la pensée de Dieu, au sommet duquel sont placés l'homme et la femme, créés à l'image et à la ressemblance du Créateur pour «remplir la terre» et pour «la soumettre» comme des «intendants» de Dieu lui-même (cf. Gn 1, 28). L'harmonie entre le Créateur, l'humanité et la création, que l'Écriture Sainte décrit, a été rompue par le péché d'Adam et d'Ève, de l'homme et de la femme, qui ont désiré prendre la place de Dieu, refusant de se reconnaître comme ses créatures. En conséquence, la tâche de «soumettre» la terre, de la «cultiver et de la garder» a été altérée, et entre eux et le reste de la création est né un conflit (cf. Gn 3, 17-19). L'être humain s'est laissé dominer par l'égoïsme, en perdant le sens du mandat divin, et dans sa relation avec la création, il s'est comporté comme un exploiteur, voulant exercer sur elle une domination absolue. Toutefois, la véritable signification du commandement premier de Dieu, bien mis en évidence dans le Livre de la Genèse, ne consistait pas en une simple attribution d'autorité, mais plutôt en un appel à la responsabilité. Du reste, la sagesse des anciens reconnaissait que la nature est à notre disposition, non pas comme «un tas de choses répandues au hasard»,[10] alors que la Révélation biblique nous a fait comprendre que la nature est un don du Créateur, qui en a indiqué les lois intrinsèques, afin que l'homme puisse en tirer les orientations nécessaires pour «la garder et la cultiver » (cf. Gn 2, 15).[11] Tout ce qui existe appartient à Dieu, qui l'a confié aux hommes, mais non pour qu'ils en disposent arbitrairement. Quand, au lieu d'accomplir son rôle de collaborateur de Dieu, l'homme se substitue à Lui, il finit par provoquer la rébellion de la nature «plus tyrannisée que gouvernée par lui».[12] L'homme a donc le devoir d'exercer un gouvernement responsable de la création, en la protégeant et en la cultivant.[13]

7. Malheureusement, on doit constater qu'une multitude de personnes, dans divers pays et régions de la planète, connaissent des difficultés toujours plus grandes à cause de la négligence ou du refus de beaucoup de veiller de façon responsable sur l'environnement. Le Concile œcuménique Vatican II a rappelé que «Dieu a destiné la terre et tout ce qu'elle contient à l'usage de tous les hommes et de tous les peuples».[14] L'héritage de la création appartient donc à l'humanité tout entière. Par contre, le rythme actuel d'exploitation met sérieusement en danger la disponibilité de certaines ressources naturelles non seulement pour la génération présente, mais surtout pour les générations futures.[15] Il n'est pas difficile dès lors de constater que la dégradation de l'environnement est souvent le résultat du manque de projets politiques à long terme ou de la poursuite d'intérêts économiques aveugles, qui se transforment, malheureusement, en une sérieuse menace envers la création. Pour contrer ce phénomène, en s'appuyant sur le fait que «toute décision économique a une conséquence de caractère moral»,[16] il est aussi nécessaire que l'activité économique respecte davantage l'environnement. Quand on utilise des ressources naturelles, il faut se préoccuper de leur sauvegarde, en en prévoyant aussi les coûts - en termes environnementaux et sociaux -, qui sont à évaluer comme un aspect essentiel des coûts mêmes de l'activité économique. Il revient à la communauté internationale et aux gouvernements de chaque pays de donner de justes indications pour s'opposer de manière efficace aux modes d'exploitation de l'environnement qui lui sont nuisibles. Pour protéger l'environnement, pour sauvegarder les ressources et le climat, il convient, d'une part, d'agir dans le respect de normes bien définies, également du point de vue juridique et économique, et, d'autre part, de tenir compte de la solidarité due à ceux qui habitent les régions plus pauvres de la terre et aux générations futures.

8. La mise en place d'une solidarité intergénérationnelle loyale semble en effet urgente. Les coûts découlant de l'usage des ressources environnementales communes ne peuvent être à la charge des générations futures: «Héritiers des générations passées et bénéficiaires du travail de nos contemporains, nous avons des obligations envers tous, et nous ne pouvons nous désintéresser de ceux qui viendront agrandir après nous le cercle de la famille humaine. La solidarité universelle qui est un fait, et un bénéfice pour nous, est aussi un devoir. Il s'agit d'une responsabilité que les générations présentes ont envers les générations à venir, une responsabilité qui appartient aussi aux Etats individuellement et à la Communauté internationale ».[17] L'usage des ressources naturelles devrait être tel que les avantages immédiats ne comportent pas de conséquences négatives pour les êtres vivants, humains et autres, présents et futurs; que la sauvegarde de la propriété privée ne fasse pas obstacle à la destination universelle des biens;[18] que l'intervention de l'homme ne compromette pas la fécondité de la terre, pour le bien d'aujourd'hui et celui de demain. Au-delà d'une loyale solidarité intergénérationnelle, l'urgente nécessité morale d'une solidarité intra-générationnelle renouvelée doit être réaffirmée, spécialement dans les relations entre les pays en voie de développement et les pays hautement industrialisés: «la communauté internationale a le devoir impératif de trouver les voies institutionnelles pour réglementer l'exploitation des ressources non renouvelables, en accord avec les pays pauvres, afin de planifier ensemble l'avenir».[19] La crise écologique montre l'urgence d'une solidarité qui se déploie dans l'espace et le temps. Il est en effet important de reconnaître, parmi les causes de la crise écologique actuelle, la responsabilité historique des pays industrialisés. Les pays moins développés, et en particulier les pays émergents, ne sont pas toutefois exonérés de leur propre responsabilité par rapport à la création, parce que tous ont le devoir d'adopter graduellement des mesures et des politiques environnementales efficaces. Ceci pourrait se réaliser plus facilement s'il y avait des calculs moins intéressés dans l'assistance, dans la transmission des connaissances et l'utilisation de technologies plus respectueuses de l'environnement.

9. Il est hors de doute que l'un des points principaux que la communauté internationale doit affronter, est celui des ressources énergétiques en trouvant des stratégies communes et durables pour satisfaire les besoins en énergie de cette génération et des générations futures. A cette fin, il est nécessaire que les sociétés technologiquement avancées soient disposées à favoriser des comportements plus sobres, réduisant leurs propres besoins d'énergie et améliorant les conditions de son utilisation. Simultanément, il convient de promouvoir la recherche et l'application d'énergies dont l'impact environnemental est moindre et la «redistribution planétaire des ressources énergétiques ... afin que les pays qui n'en ont pas puissent y accéder».[20] La crise écologique offre donc une opportunité historique pour élaborer une réponse collective destinée à convertir le modèle de développement global selon une orientation plus respectueuse de la création et en faveur du développement humain intégral, s'inspirant des valeurs propres de la charité dans la vérité. Je souhaite donc l'adoption d'un modèle de développement basé sur le caractère central de l'être humain, sur la promotion et le partage du bien commun, sur la responsabilité, sur la conscience d'un changement nécessaire des styles de vie et sur la prudence, vertu qui indique les actes à accomplir aujourd'hui en prévision de ce qui peut arriver demain.[21]

10. Afin de conduire l'humanité vers une gestion d'ensemble plus durable de l'environnement et des ressources de la planète, l'homme est appelé à engager son intelligence dans le domaine de la recherche scientifique et technologique et dans l'application des découvertes qui en découlent. La «nouvelle solidarité» que Jean-Paul II propose dans le Message pour la Journée Mondiale de la Paix de 1990,[22] et la «solidarité mondiale» à laquelle j'ai moi-même fait appel dans le Message pour la Journée Mondiale de la Paix de 2009,[23] sont des attitudes essentielles pour orienter les efforts en vue de la sauvegarde de la création, par un système de gestion des ressources de la terre mieux coordonné au niveau international, surtout au moment où apparaît, de façon toujours plus évidente, la forte relation qui existe entre la lutte contre la dégradation environnementale et la promotion du développement humain intégral. Il s'agit d'une dynamique incontournable, car «le développement intégral de l'homme ne peut aller sans le développement solidaire de l'humanité».[24] Nombreux sont aujourd'hui les possibilités scientifiques et les chemins d'innovation potentiels, grâce auxquels il serait possible de fournir des solutions satisfaisantes et harmonieuses à la relation de l'homme avec l'environnement. Par exemple, il faut encourager les recherches orientées vers la découverte de procédés plus efficaces pour utiliser les grandes potentialités de l'énergie solaire. Une attention soutenue doit également être portée au problème désormais planétaire de l'eau et à l'ensemble du système hydrogéologique, dont le cycle revêt une importance primordiale pour la vie sur la terre et dont la stabilité risque d'être fortement menacée par les changements climatiques. De même, des stratégies ajustées de développement rural, centrées sur les petits cultivateurs et sur leurs familles, doivent être explorées, de même il faut aussi préparer des politiques appropriées pour la gestion des forêts, pour l'élimination des déchets, pour la valorisation des synergies existantes entre l'opposition aux changements climatiques et la lutte contre la pauvreté. Il faut des politiques nationales ambitieuses, accompagnées par un engagement international qui apportera d'importants avantages surtout à moyen et long terme. Il est nécessaire, enfin, de sortir de la logique de la seule consommation pour promouvoir des formes de production agricole et industrielle respectueuses de l'ordre de la création et satisfaisantes pour les besoins essentiels de tous. La question écologique ne doit pas être affrontée seulement en raison des perspectives effrayantes que la dégradation environnementale dessine à l'horizon; c'est la recherche d'une authentique solidarité à l'échelle mondiale, inspirée par les valeurs de la charité, de la justice et du bien commun, qui doit surtout la motiver. D'ailleurs, comme j'ai déjà eu l'occasion de le rappeler, «la technique n'est jamais purement technique. Elle montre l'homme et ses aspirations au développement, elle exprime la tendance de l'esprit humain au dépassement progressif de certains conditionnements matériels. La technique s'inscrit donc dans la mission de «cultiver et de garder la terre» (cf. Gn 2, 15), que Dieu a confiée à l'homme, et elle doit tendre à renforcer l'alliance entre l'être humain et l'environnement appelé à être le reflet de l'amour créateur de Dieu».[25]

11. Il apparaît toujours plus clairement que le thème de la dégradation environnementale met en cause les comportements de chacun de nous, les styles de vie et les modèles de consommation et de production actuellement dominants, souvent indéfendables du point de vue social, environnemental et même économique. Un changement effectif de mentalité qui pousse chacun à adopter de nouveaux styles de vie, selon lesquels «les éléments qui déterminent les choix de consommation, d'épargne et d'investissement soient la recherche du vrai, du beau et du bon, ainsi que la communion avec les autres hommes pour une croissance commune»,[26] devient désormais indispensable. On doit toujours plus éduquer à construire la paix à partir de choix de grande envergure au niveau personnel, familial, communautaire et politique. Nous sommes tous responsables de la protection et du soin de la création. Cette responsabilité ne connaît pas de frontières. Selon le principe de subsidiarité, il est important que chacun s'engage à son propre niveau, travaillant afin que soit dépassée la suprématie des intérêts particuliers. Un rôle de sensibilisation et de formation incombe en particulier aux divers sujets de la société civile et aux Organisations non-gouvernementales, qui se dépensent avec détermination et générosité à l'expansion d'une responsabilité écologique, qui devrait être toujours plus attachée au respect de «l'écologie humaine». Il faut, en outre, rappeler la responsabilité des médias dans ce domaine en proposant des modèles positifs dont on puisse s'inspirer. S'occuper de l'environnement demande donc une vision large et globale du monde; un effort commun et responsable pour passer d'une logique centrée sur l'intérêt nationaliste égoïste à une vision qui embrasse toujours les besoins de tous les peuples. On ne peut rester indifférents à ce qui arrive autour de nous, parce que la détérioration de n'importe quelle partie de la planète retomberait sur tous. Les relations entre les personnes, les groupes sociaux et les États, comme entre l'homme et l'environnement, sont appelées à prendre le style du respect et de la «charité dans la vérité». Dans ce vaste contexte, il est plus que jamais souhaitable que les efforts de la communauté internationale visant à obtenir un désarmement progressif et un monde privé d'armes nucléaires - dont la seule présence menace la vie de la planète et le processus de développement intégral de l'humanité actuelle et future - se concrétisent et trouvent un consensus.

12. L'Église a une responsabilité vis-à-vis de la création et elle pense qu'elle doit l'exercer également dans le domaine public, pour défendre la terre, l'eau et l'air, dons du Dieu Créateur à tous, et, avant tout, pour protéger l'homme du danger de sa propre destruction. La dégradation de la nature est, en effet, étroitement liée à la culture qui façonne la communauté humaine, c'est pourquoi «quand l'"écologie humaine" est respectée dans la société, l'écologie proprement dite en tire aussi avantage».[27] On ne peut exiger des jeunes qu'ils respectent l'environnement, si on ne les aide pas, en famille et dans la société, à se respecter eux-mêmes: le livre de la nature est unique, aussi bien à propos de l'environnement que de l'éthique personnelle, familiale et sociale.[28] Les devoirs vis-à-vis de l'environnement découlent des devoirs vis-à-vis de la personne considérée en elle-même, et en relation avec les autres. J'encourage donc volontiers l'éducation à une responsabilité écologique, qui, comme je l'ai indiqué dans l'encyclique Caritas in veritate, préserve une authentique «écologie humaine», et affirme ensuite avec une conviction renouvelée l'inviolabilité de la vie humaine à toutes ses étapes et quelle que soit sa condition, la dignité de la personne et la mission irremplaçable de la famille, au sein de laquelle on est éduqué à l'amour envers le prochain et au respect de la nature.[29] Il faut sauvegarder le patrimoine humain de la société. Ce patrimoine de valeurs a son origine et est inscrit dans la loi morale naturelle, qui est à la base du respect de la personne humaine et de la création.

13. Enfin, un fait hautement significatif à ne pas oublier est que beaucoup trouvent la tranquillité et la paix, se sentent renouvelés et fortifiés, lorsqu'ils sont en contact étroit avec la beauté et l'harmonie de la nature. Il existe donc une sorte de réciprocité: si nous prenons soin de la création, nous constatons que Dieu, par l'intermédiaire de la création, prend soin de nous. Par ailleurs, une conception correcte de la relation de l'homme avec l'environnement ne conduit pas à absolutiser la nature ni à la considérer comme plus importante que la personne elle-même. Si le Magistère de l'Église exprime sa perplexité face à une conception de l'environnement qui s'inspire de l'éco-centrisme et du bio-centrisme, il le fait parce que cette conception élimine la différence ontologique et axiologique qui existe entre la personne humaine et les autres êtres vivants. De cette manière, on en arrive à éliminer l'identité et la vocation supérieure de l'homme, en favorisant une vision égalitariste de la «dignité» de tous les êtres vivants. On se prête ainsi à un nouveau panthéisme aux accents néo-païens qui font découler le salut de l'homme de la seule nature, en son sens purement naturaliste. L'Église invite au contraire à aborder la question de façon équilibrée, dans le respect de la «grammaire» que le Créateur a inscrite dans son œuvre, en confiant à l'homme le rôle de gardien et d'administrateur responsable de la création, rôle dont il ne doit certes pas abuser, mais auquel il ne peut se dérober. En effet, la position contraire qui absolutise la technique et le pouvoir humain, finit par être aussi une grave atteinte non seulement à la nature, mais encore à la dignité humaine elle-même.[30]

14. Si tu veux construire la paix, protège la création. La recherche de la paix de la part de tous les hommes de bonne volonté sera sans nul doute facilitée par la reconnaissance commune du rapport indissoluble qui existe entre Dieu, les êtres humains et la création tout entière. Les chrétiens, illuminés par la Révélation divine et suivant la Tradition de l'Église, offrent leur contribution propre. Ils considèrent le cosmos et ses merveilles à la lumière de l'œuvre créatrice du Père et rédemptrice du Christ qui, par sa mort et sa résurrection, a «tout réconcilié [...] sur la terre et dans les cieux» (Col 1, 20) avec Dieu. Le Christ, crucifié et ressuscité, a fait don à l'humanité de son Esprit sanctificateur, qui conduit le cours de l'histoire, dans l'attente du jour où le retour glorieux du Seigneur inaugurera «un ciel nouveau et une terre nouvelle» (2 P 3, 13) où résideront pour toujours la justice et la paix. Toute personne a donc le devoir de protéger l'environnement naturel pour construire un monde pacifique. C'est là un défi urgent à relever par un engagement commun renouvelé. C'est aussi une opportunité providentielle pour offrir aux nouvelles générations la perspective d'un avenir meilleur pour tous. Que les responsables des nations et tous ceux qui, à tous les niveaux, prennent à cœur les destinées de l'humanité en soient conscients: la sauvegarde de la création et la réalisation de la paix sont des réalités étroitement liées entre elles! C'est pourquoi, j'invite tous les croyants à élever leur fervente prière vers Dieu, Créateur tout-puissant et Père miséricordieux, afin qu'au cœur de tout homme et de toute femme résonne, soit accueilli et vécu cet appel pressant: Si tu veux construire la paix, protège la création.


Du Vatican, le 8 décembre 2009.

BENEDICTUS PP. XVI

[1] Catéchisme de l'Église Catholique, n. 198.

[2] Benoit XVI, Message pour la Journée Mondiale de la Paix, 2008, n.7.

[3] Cf. n. 48.

[4] La Divine Comédie, Paradis, XXXIII, 145.

[5] Message pour la Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 1990, n. 1.

[6] Lett. apost. Octogesima adveniens, n.21.

[7] Message pour la Journée Mondiale de la Paix, n.10.

[8] Cf. Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 32.

[9] Catéchisme de l'Église Catholique, n. 295.

[10]  Héraclite d'Éphèse (535 av. JC env. - 475 av. JC env. ) Fragment 22B124, in H. Diels-W. Kranz, Die Fragmente der Vorsokratiker,Weidmann, Berlin 19526.

[11] Cf. Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 48.

[12] Jean-Paul II, Lett. enc. Centesimus annus, n. 37.

[13] Cf. Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 50.

[14] Const. Past. Gaudium et Spes, n.69.

[15] Cf. Jean-Paul II, Lett. enc. Sollecitudo rei socialis, n. 34.

[16] Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 37.

[17] Conseil pontifical Justice et Paix, Compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise, n. 467. Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio, n. 17.

[18] Cf. Jean-Paul II, Lett. enc. Centesimus annus, nn. 30-31, 43.

[19] Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 49

[20] Ibid.

[21] Cf. Saint Thomas d'Aquin, S. Th., II.II, q. 49, 5.

[22] Cf. n. 9.

[23] Cf. n. 8.

[24] Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio, n. 43.

[25] Lett. enc. Caritas in veritate, n. 69.

[26] Jean-Paul II, Lett. enc. Centesimus annus, n. 36.

[27] Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 51.

[28] Cf. Ibid. , nn. 15, 51.

[29] Cf. Ibid., nn. 28, 51, 61;Jean -Paul II, Lett. Enc. Centesimus annus, nn. 38, 39.

[30] Cf. Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 70.
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par polomnic » mer. 16 déc. 2009, 20:07

JE n'ai rien à redire sur ce qu'écrit le Pape, car il s'agit avant tout d'un message spirituel sur le rapport de l'homme à la nature.

Là où j'ai à redire, c'est sur les véritables intentions de sommet de Copenhague, et sur sa fixette sur les émissions de CO2.

Je ne comprends pas que vous puissiez balayer d'un revers de main ce fameux climagate. Comment appréhender sainement le problème écologique, si ceux là-même qui sont censés nous informer mentent et truquent volontairement leurs chiffres afin de les faire correspondre aux résultats attendus. Ce que semblent indiquer les mails de scientifiques qui ont été interceptés.

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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Pneumatis » mer. 16 déc. 2009, 22:15

Bonsoir Polomnic,
polomnic a écrit :JE n'ai rien à redire sur ce qu'écrit le Pape, car il s'agit avant tout d'un message spirituel sur le rapport de l'homme à la nature.
Avec quand même un tout petit peu (euphémisme) de directives sociales et politiques, si on y regarde un peu, non ? Moi cette lettre du Pape m'a beaucoup ému, car quand on s'engage dans l'action sociale, pour la justice et la paix, c'est toujours un très grand moment de recevoir ces grandes lignes directrices, si claires et tellement source d'encouragement, d'avancement... et en un mot d'enthousiasme.
polomnic a écrit :Là où j'ai à redire, c'est sur les véritables intentions de sommet de Copenhague, et sur sa fixette sur les émissions de CO2.
En fait de fixette, ça c'est la lorgnette par laquelle les médias vous laissent voir Copenhague. Ils ont besoin de phrases clefs, de leitmotiv. Ils disent "CO2" comme ils disent "vert" et comme en d'autres temps ils auraient dit "pétrole" ou "bio". Si vous regardez bien, par exemple, dans les news qui pourtant paraissent clairement dans la presse grand public, nous avons cette promesse de l'Europe d'un investissement de sept milliards d'euros pour aider les pays pauvres à s'orienter vers la protection de l'environnement. Ce n'est vraiment pas énorme, en comparaison de ce qu'il faudrait, mais c'est déjà un petit quelque chose. Des pays développés (Etats-Unis, Australie, France, Grande-Bretagne, Japon, Norvège) signent actuellement un accord pour un investissement de 3,5 milliards de dollars en vue de lutter contre la déforestation. Bon bref, des choses se mettent en place, doucement. Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas RIEN.

Après il y a aussi beaucoup de choses qui bloquent, et visiblement les négociations ne sont pas faciles. Et ce qui est certain, c'est que ce ne sont pas les polémiques autour du réchauffement climatique qui facilitent les affaires.
polomnic a écrit :e ne comprends pas que vous puissiez balayer d'un revers de main ce fameux climagate. Comment appréhender sainement le problème écologique, si ceux là-même qui sont censés nous informer mentent et truquent volontairement leurs chiffres afin de les faire correspondre aux résultats attendus. Ce que semblent indiquer les mails de scientifiques qui ont été interceptés.
C'est quoi le Climategate ? Un scandale comme par hasard apparu quelques jours avant Copenhague, qui a été brandi en tout premier à Copenhague, comme par hasard et à la première occasion, par la délégation d'Arabie Saoudite qui a tout intérêt à ce qu'on ne freine pas trop la consommation d'hydrocarbures. Les Saoudiens ont signifié qu'ils ne pouvaient alors plus faire confiance dans les climatologues. C'est pratique ! Ensuite de quoi s'agit-il ? Quelques 1400 e-mails sélectionnés en moins de 48h parmi 20 ans d'archives du GIEC. Un travail de titan à la vitesse de l'éclair. Comme par hasard, l'IP des hackers était d'origine saoudienne... ben tiens !

On fait croire que le GIEC joue la carte de la censure des journalistes, mais il a répondu sur ce piratage avant Copenhague, il s'en est expliqué à l'ouverture de la conférence, et tout le monde est au clair avec ça (sauf les saoudiens). Le GIEC est examiné constamment par des commissions qualités draconniennes. Va-t-on laisser polluer les débats par tous les journalistes en mal de faire parler d'eux avec ce scandale ? Ou est-ce qu'on essaie d'avancer vraiment ? Sans compter que parmi la vague d'e-mails volés, un bon paquet a du être ensuite supprimé par les mêmes pirates parce qu'ils contredisaient clairement la thèse des négationnistes. Bref, c'est du vent, et une tentative très claire de faire qu'on ne touche surtout pas à la sacrosainte consommation de pétrole.

Un dernier commentaire, de chrétien cette fois : la fin ne justifie pas les moyens, mais c'est l'inverse. Alors je pose la question : que peut-il sortir de juste d'un vol ?

Voilà pourquoi je balaie d'un revers de la main le climategate. En ce qui me concerne je ne suis pas climatologue, mais je sais, écoutant en cela l'Eglise, qu'il est urgent que le monde se mobilise pour la défense de l'environnement. C'est ce qui est en train de se passer à Copenhague, à son rythme et selon la bonne volonté de chacun (sic)... mais c'est ce qui est en train de se passer. Alors il faut l'encourager plutôt que de venir cautionner tous les prétextes à l'inaction qui se présentent.
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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Christophe » jeu. 17 déc. 2009, 21:11

Pour information : Patrice de Plunkett (journaliste, auteur de L'Écologie, de la Bible à nos jours) sera sur Cité catholique, samedi soir (19 décembre de 19h30 à 21h00) pour un tchat avec les cathocitoyens sur le thème de l'Écologie, à l'occasion de la clôture de la Conférence de Copenhague.

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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Geronimo » jeu. 17 déc. 2009, 21:36

Christophe a écrit :Pour information : Patrice de Plunkett (journaliste, auteur de L'Écologie, de la Bible à nos jours) sera sur Cité catholique, samedi soir (19 décembre de 19h30 à 21h00) pour un tchat avec les cathocitoyens sur le thème de l'Écologie, à l'occasion de la clôture de la Conférence de Copenhague.
Et ça finira à la poubelle comme avec Grimpret ?
:-D
"Tant la concurrence au sens du LIBERALISME économique que la lutte des classes dans le sens marxiste sont contre nature et opposées à la conception chrétienne de la vie." Bienheureux Jean XXIII, encyclique Mater et Magistra n. 24

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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Geronimo » jeu. 17 déc. 2009, 21:56

...Négationniste ...
carrément ?? Essayez de ne pas tomber dans le grotesque

L'Ecossais est parfaitement cohérent avec lui-même, puisque sa religion, la gnose, enseigne l'inversion de la hiérarchie que Dieu a révélée au premier chapitre de la Genèse. Les gnostiques dans une sorte de panthéisme croient que nous faisons parti d'un grand tout, que les minéraux sont vivants et que la terre est une déess-mère Gaïa.
...J'ai noté, en outre, que lorsque la nature et, en premier lieu, l'être humain sont considérés simplement comme le fruit du hasard ou du déterminisme de l'évolution, la conscience de cette responsabilité risque de s'atténuer dans les esprits.[3]...
Il est intéressant de voir que le Pape dénonce la théorie darwinienne soi-disant scientifique qu'on nous a imposée durant des années.
6. N'est-il pas vrai qu'à l'origine de celle que nous appelons la «nature» dans son sens cosmique, il y a «un dessein d'amour et de vérité»? Le monde «n'est pas le fruit d'une nécessité quelconque, d'un destin aveugle ou du hasard [...]. Le monde tire son origine de la libre volonté de Dieu, qui a voulu faire participer les créatures à son être, à sa sagesse et à sa bonté».[9] Dans ses premières pages, le Livre de la Genèse nous reconduit au sage projet du cosmos, fruit de la pensée de Dieu, au sommet duquel sont placés l'homme et la femme, créés à l'image et à la ressemblance du Créateur pour «remplir la terre» et pour «la soumettre» comme des «intendants» de Dieu lui-même (cf. Gn 1, 28). L'harmonie entre le Créateur, l'humanité et la création, que l'Écriture Sainte décrit, a été rompue par le péché d'Adam et d'Ève, de l'homme et de la femme, qui ont désiré prendre la place de Dieu, refusant de se reconnaître comme ses créatures. En conséquence, la tâche de «soumettre» la terre, de la «cultiver et de la garder» a été altérée, et entre eux et le reste de la création est né un conflit (cf. Gn 3, 17-19). L'être humain s'est laissé dominer par l'égoïsme, en perdant le sens du mandat divin, et dans sa relation avec la création, il s'est comporté comme un exploiteur, voulant exercer sur elle une domination absolue. Toutefois, la véritable signification du commandement premier de Dieu, bien mis en évidence dans le Livre de la Genèse, ne consistait pas en une simple attribution d'autorité, mais plutôt en un appel à la responsabilité. Du reste, la sagesse des anciens reconnaissait que la nature est à notre disposition, non pas comme «un tas de choses répandues au hasard»,[10] alors que la Révélation biblique nous a fait comprendre que la nature est un don du Créateur, qui en a indiqué les lois intrinsèques, afin que l'homme puisse en tirer les orientations nécessaires pour «la garder et la cultiver » (cf. Gn 2, 15).[11] Tout ce qui existe appartient à Dieu, qui l'a confié aux hommes, mais non pour qu'ils en disposent arbitrairement. Quand, au lieu d'accomplir son rôle de collaborateur de Dieu, l'homme se substitue à Lui, il finit par provoquer la rébellion de la nature «plus tyrannisée que gouvernée par lui».[12] L'homme a donc le devoir d'exercer un gouvernement responsable de la création, en la protégeant et en la cultivant.[13]
Le Pape fait là un vibrant plaidoyer contre l'inversion des valeurs contenue dans le New-Age.

Le Pape parle du respect de la création

Il est évident que chrétiennement, nous devons aimer et respecter la nature que Dieu a créée pour l'homme.
Ça ne veut pas dire que nous devons adopter de nouveaux rituels, une sorte de religion écologique.
Il est tout à fait compréhensible que l'Eglise parle d'écologie en ce moment, car l'Eglise comme le faisait Jésus-Christ va chercher les pêcheurs là où ils sont, là où ils en sont et même jusque dans les enfers.

Jusque dans l'enfer des brebis égarées qui se mettent à suivre les faux prophètes du new-age avec leur culte de Gaïa.

C'est bien gentil de se remplir l'esprit avec la prétention de sauver la planète, mais ça ne me paraît pas très sain spirituellement.

Une fois de plus vous surinterpréter ce que dit l'Eglise afin de nous faire mieux adhérer à l'esprit du monde.


Le Pape ne dit pas qu'il faut croire à l'hypothèse du GIEC c'est-à-dire le réchauffement climatique de la faute de l'homme.

Vous semblez avoir beaucoup de mal avec l'épistémologie scientifique.
Je ne vous ferais pas l'affront de vous expliquer ce qu'est l'épistémologie.
Vous irez donc chercher tout seul dans google.


1er problème : le GIEC n'est pas neutre puisque le GIEC a été fondé par l'ONU et est financé par l'ONU hors l'ONU à travers sa branche l'UNFPA est clairement malthusienne.
EN 1983, l'UNFPA décernait son premier prix "Population Award" au DR Qian Xinzhong ministre chinois communiste, concepteur de la politique de l'enfant unique :
http://www.unfpa.org/about/popaward/laureates.htm
http://www.c-fam.org/publications/id.12 ... detail.asp
http://www.ifrl.org/ifrl/news/090702_5.htm

2° problème : le GIEC se refuse à étudier les autres hypothèses traitant les alternatives à son hypothèse de "négationnistes" du jamais vu dans le monde scientifique.

Le terme "négationnsite" est donc parfaitement inadéquat, car la rigueur scientifique veut qu'on étudie toutes les hypothèses possibles et spécialement l'hypothèse contradictoire.


Le climategate vous parait anodin, n'empêche que le directeur du CRU Phil Jones a démissionné à cause de la honte qui entache sa réputation de scientifique d'avoir ainsi voulu éliminer toutes les autres hypothèses.
http://www.lemonde.fr/le-rechauffement- ... 70066.html

Quant à votre histoire d'IP, je ne sais pas d'où vous la sortez, mais elle n'est carrément pas crédible. Si on connaît leur ip c'est que ce ne sont pas des hackers et qu'ils sont en prison.

Quelques points qui me semblent importants :

1°) contrairement à ce qu'on entend partout le CO2 n'est pas un polluant.
C'est important de le souligner, car ça veut dire que si on se focalise dessus on passe complètement à côté des vraies pollutions.

2°) le réchauffement climatique n'est pas démontrable étant donné l'extrème volatilité des températures. Le Giec annonce 0,2 °c d'augmentation tous les 10 ans, soit
2° C en 100 ans et on nous prédit des cataclysmes. Quelle blague alors qu'à chaque endroit de la planète, la T° varie de 20 °c tous les jours en raison de l'alternance jour/nuit et donc immédiatement liée à l'influence du soleïl.

3°) Savez-vous que la température des couches atmosphériques varie plusieurs fois de 100°C selon l'altitude et que la température à la surface vient de ces courants ascendants et descendants ?
http://chez.mana.pf/~pascalrene/atmoster.html

C'est pourquoi pour moi ce sommet est d'une hypocrisie sans nom.
Quelle hypocrisie que de prétendre lutter contre la pollution et dans le même temps interdire tout protectionnisme commercial avec comme conséquence la disparition quasi totale de la production de proximité et les transports internationaux forcément polluants.
Quelle hypocrisie que de prétendre lutter contre le polluant CO2 alors qu'on continue de balancer à la mer des déchets radioactifs (ne serait-ce qu'à la hague).
Quelle hypocrisie que de prétendre qu'on lutte pour le maintien de la biodiversité alors que les semences naturelles et fertiles des plantes sont interdites à la vente dans tous les pays occidentaux et remplacées par des semences hybrides stérilisées.
http://yonne.lautre.net/spip.php?article850

On ne peut plus consulter une seule carte de restaurant sans se voir proposer de la viande brésilienne. Quand on sait qu'au Brésil la forêt amazonienne, plus grand pourvoyeur d'oxygène de la planète, est décimée pour permettre l'élevage de bovins vendus ensuite dans le monde entier.

Au nom de l'écologie, on a incorporé dans l'essence des produits d'origines végétales (ex SP95 E-10) consacrant à cela de grandes surfaces agricoles à la production d'essence en lieu et place de la production de nourriture. Ceci entraînant les nombreuses émeutes de la faim qui ont eu lieu l'année dernière.


Vous voulez occulter ou vous négligez trop de choses.

Pour moi le problème de ce sommet et du Giec est qu'en nous focalisant sur le supposé réchauffement climatique, ils nous détournent de toutes les autres problématiques écologiques. La lettre de Benoit XVI est intéressantecar elle parle du véritable lien entre l'homme et la nature et des véritables problèmes d'environnement que rencontrent spécialement les pays pauvres.

Ces problèmes de codéveloppement n'ont rien à voir avec le réchauffement anthropique.

Par ailleurs, vous négligez complètement le fait avéré lui aussi que le combat contre le froid est une préoccupation vitale pour les hommes depuis la préhistoire.
On peut gloser sur des chimères, mais la réalité c'est que tous les hivers, l'Europe, les Etats-Unis, le Canada, la Russie luttent avant tout contre le froid.

Le message de l'Eglise n'est définitivement pas le même que celui de Al Gore, Gorbatchev et Ban Ki Moon qui eux prônent le mépris de l'homme et l'adoration des minéraux et de Gaïa.
J'espère que vous ne vous rendez pas compte de votre méprise

En attendant, votre devoir de chrétien est de porter secours à tous ceux qui vont souffrir du froid cet hiver ou carrément mourir de froid dans votre rue comme Lazare sur le pas de votre porte.
"Tant la concurrence au sens du LIBERALISME économique que la lutte des classes dans le sens marxiste sont contre nature et opposées à la conception chrétienne de la vie." Bienheureux Jean XXIII, encyclique Mater et Magistra n. 24

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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Christophe » jeu. 17 déc. 2009, 22:49

Geronimo a écrit :
Christophe a écrit :Pour information : Patrice de Plunkett (journaliste, auteur de L'Écologie, de la Bible à nos jours) sera sur Cité catholique, samedi soir (19 décembre de 19h30 à 21h00) pour un tchat avec les cathocitoyens sur le thème de l'Écologie, à l'occasion de la clôture de la Conférence de Copenhague.
Et ça finira à la poubelle comme avec Grimpret ?
:-D
Mais non, il est seulement archivé… ;)
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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Pneumatis » ven. 18 déc. 2009, 0:06

Bonsoir,

Super nouvelle Christophe, je trouve, pour Patrice de Plunkett !

Geronimo,

Puisqu'il semble que c'est à mes propos que vous répondez (je crois), je me permets de poursuivre.
Geronimo a écrit :carrément ?? Essayez de ne pas tomber dans le grotesque
Je fais de mon mieux, je vous assure :oui: Je vous remercie pour votre franchise.
Geronimo a écrit :L'Ecossais est parfaitement cohérent avec lui-même, puisque sa religion, la gnose, enseigne l'inversion de la hiérarchie que Dieu a révélée au premier chapitre de la Genèse. Les gnostiques dans une sorte de panthéisme croient que nous faisons parti d'un grand tout, que les minéraux sont vivants et que la terre est une déess-mère Gaïa.
Je suis entièrement d'accord avec vous. Connaissant assez bien le sujet, je crois, comme je vous l'ai déjà dit dans un de mes précédents messages, et même si il y a différentes variantes de ces croyances néopaïennes (c'est ainsi que le relativisme se défend contre la caricature), vous peignez très bien le tableau.
Geronimo a écrit :Le Pape fait là un vibrant plaidoyer contre l'inversion des valeurs contenue dans le New-Age.

Le Pape parle du respect de la création

Il est évident que chrétiennement, nous devons aimer et respecter la nature que Dieu a créée pour l'homme.
Oui :clap:
Geronimo a écrit :Ça ne veut pas dire que nous devons adopter de nouveaux rituels, une sorte de religion écologique.
Tout à fait d'accord. Et si jamais il m'avait échapper que pour participer à la conférence de Copenhague, il était de bon ton de faire quelques oblations en l'honneur de Gaïa, j'en ferais amende honorable.
Geronimo a écrit :Il est tout à fait compréhensible que l'Eglise parle d'écologie en ce moment, car l'Eglise comme le faisait Jésus-Christ va chercher les pêcheurs là où ils sont, là où ils en sont et même jusque dans les enfers.

Jusque dans l'enfer des brebis égarées qui se mettent à suivre les faux prophètes du new-age avec leur culte de Gaïa.
Tout à fait, elle fait son boulot. Mais vous constaterez quand même avec moi qu'elle ne commence pas par dire "attention aux écologistes, puis ensuite "c'est quand même bien de sauver la création". Le pape dit "Sauvez la création" (c'est quand même le titre de sa lettre pour la journée mondiale de la paix) et ensuite, il ajoute "mais attention à ne pas vous laisser embarquer par les fausses doctrines." Vous semblez juste inverser l'ordre des priorités dans votre "engagement intellectuel".
Geronimo a écrit :C'est bien gentil de se remplir l'esprit avec la prétention de sauver la planète, mais ça ne me paraît pas très sain spirituellement.
Tout à faite d'accord : limiter notre engagement au service de la justice et de la paix à la seule problématique écologique serait malsain car pas du tout subordonné au développement intégral de l'homme. C'est un des aspects du développement intégral, un aspect suffisamment important et prioritaire pour qu'il soit au coeur de l'enseignement social de l'Eglise cette année, mais ce n'est pas le seul, et il est notamment subordonné à un esprit de solidarité entre les hommes.
Geronimo a écrit :Une fois de plus vous surinterpréter ce que dit l'Eglise afin de nous faire mieux adhérer à l'esprit du monde.
Où ça ? Relisez bien la lettre du pape, et dites-moi ce que je surinterprète. Si c'est de ce que vous dites ensuite qu'il s'agit...
Geronimo a écrit :Le Pape ne dit pas qu'il faut croire à l'hypothèse du GIEC c'est-à-dire le réchauffement climatique de la faute de l'homme.
Ce n'est pas non plus ce que j'ai dit. Relisez mon premier message. Je n'ai cessé de dire : je ne suis pas climatologue et je me contente de suivre l'Eglise, pas les scientifiques. L'Eglise s'engage dans la défense du climat - je ne sais pas si en cela elle suit les recommandations du GIEC (et je ne le crois pas forcément), mais ce que j'en ai compris c'est qu'elle saisi l'opportunité de ce que le monde est alerté sur la question de l'environnement pour faire entendre la Vérité sur la question. Pas la Vérité scientifique, la Vérité de ce que l'Homme doit faire pour sauver l'Homme et la création qui lui a été confiée. Pour tout vous avouer, je n'ai même pas voté au sondage de ce forum, dans la mesure où je ne suis pas capable de répondre à la question.

Ce que je n'ai cessé de dire, il me semble, c'est que le débat scientifique n'est pas le débat de Copenhague. On se fout de savoir sir les données du GIEC sont bonnes ou pas. Ce qui compte c'est de faire prendre conscience aux gens, comme le demande l'Eglise, que les hommes doivent changer radicalement leur mode de vie, pour préserver la création, par solidarité pour cette génération et les générations futures. Dites-moi si ça je l'ai inventé ? N'est-ce pas le message de Caritas in Veritate ? N'est-ce pas le message de l'audience générale de Benoit XVI du 26 aout 2009 ? N'est-ce pas le message de la lettre de Benoit XVI pour la journée mondiale de la paix le 1er janvier 2010 ?

Présumant que je n'ai pas inventé cet appel de l'Eglise, ce que je constate par ailleurs c'est que la thèse dite "négationniste" (terme journalistique désignant ceux qui nient le réchauffement climatique, ou seulement son origine anthropique) ne sert que l'inaction, le statu quo, l'appel à ne surtout rien changer. Au nom d'un débat scientifique on veut diffèrer un peu plus cette réponse à l'appel de l'Eglise (même si elle s'ignore comme tel) à faire que les choses changent, et on donne l'occasion à tous ceux qui vivent de la consommation énergétique à outrance de continuer sur leur lancée.
Geronimo a écrit :Vous semblez avoir beaucoup de mal avec l'épistémologie scientifique.
Je ne vous ferais pas l'affront de vous expliquer ce qu'est l'épistémologie.
Vous irez donc chercher tout seul dans google.
Oh ça me chagrine que vous disiez ça, à la fac de sciences humaines, l'épistémologie était ma matière préférée (et celle où je m'en sortais le mieux). M'enfin c'est du passé, et puis ce n'était pas très approfondis. Cela dit, pour rester dans le sujet, vous avez sans doute mal interprété mes propos : je ne suis pas entré, et ne souhaite pas le faire, dans le débat scientifique. Copenhague est un enjeu politique, pas scientifique.
Geronimo a écrit :Quant à votre histoire d'IP, je ne sais pas d'où vous la sortez, mais elle n'est carrément pas crédible. Si on connaît leur ip c'est que ce ne sont pas des hackers et qu'ils sont en prison.
Vous pourrez demander à Patrice de Plunkett samedi soir, j'ai pioché ça sur son blog. :D
Geronimo a écrit :C'est pourquoi pour moi ce sommet est d'une hypocrisie sans nom.
Ce n'est pas le discours de l'Eglise, qui au contraire nous alerte sur les enjeux très fort de ce sommet, notamment par la voix de la délégation du Saint Siège à Copenhague, mais aussi par le message vidéo envoyé par Benoit XVI à l'ONU peu avant l'ouverture de la conférence. Que les négociateurs soient des hypocrites, peut-être (encore que j'aime assez peu qu'on mette comme ça tout le monde dans le même panier), mais que le sommet soit une hypocrisie, pardon, je ne vois pas comment vous appuyez cela sans généraliser à outrance. Vous réduisez par exemple depuis le début toute écologie à du néopaganisme. Ce n'est pas avoir la vue un peu courte ?
Geronimo a écrit :Vous voulez occulter ou vous négligez trop de choses.
Comme ?
Geronimo a écrit :Pour moi le problème de ce sommet et du Giec est qu'en nous focalisant sur le supposé réchauffement climatique, ils nous détournent de toutes les autres problématiques écologiques. La lettre de Benoit XVI est intéressantecar elle parle du véritable lien entre l'homme et la nature et des véritables problèmes d'environnement que rencontrent spécialement les pays pauvres.
Remercions alors Benoit XVI et l'Eglise d'avoir porté suffisamment d'intérêt à ce sommet pour daigner y faire entendre sa voix. Rendez-vous compte, si Benoit XVI avait réagi comme vous, qu'aurait-il écrit ?
Geronimo a écrit :Ces problèmes de codéveloppement n'ont rien à voir avec le réchauffement anthropique.
Ben mince, c'est vrai, les réfugiés climatiques c'est une invention juste pour le fun ! Ah pardon, tous les termes sont importants. Sauf que là c'est vous qui tordez la réalité. Je vous rappelle que contrairement à vous, la conférence de Copenhague ne focalise pas sur le réchauffement anthropique. Elle s'interroge sur les conséquences des changements climatiques en général et sur comment être solidaire avec les réfugiés climatiques, elle s'interroge sur la déforestation, elle s'interroge sur la gestion des ressources fossiles, etc... Avez-vous suivi un peu les débats ?
Geronimo a écrit :Le message de l'Eglise n'est définitivement pas le même que celui de Al Gore, Gorbatchev et Ban Ki Moon qui eux prônent le mépris de l'homme et l'adoration des minéraux et de Gaïa.
J'espère que vous ne vous rendez pas compte de votre méprise
Je suis tout à fait d'accord avec votre première phrase (et ce depuis le début), ce qui fait que je ne me rends pas bien compte, en fait, de quelle nature est ma méprise. <:
Geronimo a écrit :Par ailleurs, vous négligez complètement le fait avéré lui aussi que le combat contre le froid est une préoccupation vitale pour les hommes depuis la préhistoire.
On peut gloser sur des chimères, mais la réalité c'est que tous les hivers, l'Europe, les Etats-Unis, le Canada, la Russie luttent avant tout contre le froid.
Oui et vous allez me dire que pendant que je m'intéresse à ce qui se passe à Copenhague, je ne lutte pas contre l'avortement, ou contre la faim dans le monde... C'est vrai, mea culpa. Cela dit, si vous alliez vous renseigner un petit peu (cf. d'autres fils de discussion) sur l'ensemble des sujets politiques sur lesquels nous nous engageons (je parle ici au nom de Solidarité - Liberté, Justice et Paix) vous verriez que notre seul combat social n'est pas l'écologie, mais qu'il en est un important. Vous savez, c'est comme dans la doctrine sociale de l'Eglise. C'est un chapitre : ce n'est pas le seul, mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas le lire, ou ne pas en parler.
Geronimo a écrit :En attendant, votre devoir de chrétien est de porter secours à tous ceux qui vont souffrir du froid cet hiver ou carrément mourir de froid dans votre rue comme Lazare sur le pas de votre porte.
Tout à fait, et c'est justement dans ce sens que va mon engagement social au quotidien. Mais merci tout de même du rappel.

Bonne soirée à vous, et j'espère que là nous nous serons mieux compris.
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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Pneumatis » ven. 18 déc. 2009, 15:10

A lire : Environnement : Benoît XVI pour des accords contraignants
Benoit XVI a écrit :J'encourage vivement les Autorités politiques de vos pays respectifs, et de l'ensemble des nations, non seulement à renforcer leur action en faveur de la sauvegarde de l'environnement, mais aussi - puisque le problème ne peut être affronté uniquement au niveau particulier de chaque pays - à être une force de proposition et d'incitation, afin de parvenir à des Accords internationaux contraignants qui soient utiles et justes pour tous
Bon, ça a l'air assez mal barré pour qu'on y arrive au final, mais au moins l'intention de départ était là !
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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Geronimo » ven. 18 déc. 2009, 20:31

Il neige (10 cm) à Copenhague en décembre pour la 1ere fois depuis 14 ans et la 7e fois sur les 100 dernières années
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid= ... wStc0K6jhY



A part ça :

Au sommet sur le climat de Copenhague, le gouverneur de Californie (schwarzenegger) est venu pour défendre le rôle des "autorités locales" dans la lutte contre le changement climatique. 20 minutes de conférence, une pause devant les flashs des photographes, et puis s'en va... en véhicule de type 4 x 4 surgonflé ( Chevrolet Tahoe ou Cadillac Escalade V8 6,2l 400 CV venu par les airs bien sûr )



Copenhague : 1200 limousines, 140 jets privés et ... des prostituées gratuites :
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog ... uites.html

C'est le sommet des hypocrites en fait
"Tant la concurrence au sens du LIBERALISME économique que la lutte des classes dans le sens marxiste sont contre nature et opposées à la conception chrétienne de la vie." Bienheureux Jean XXIII, encyclique Mater et Magistra n. 24

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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Christophe » ven. 18 déc. 2009, 21:28

Geronimo a écrit :Il neige (10 cm) à Copenhague en décembre pour la 1ere fois depuis 14 ans et la 7e fois sur les 100 dernières années
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid= ... wStc0K6jhY
Ce serait la première fois depuis 14 ans qu'il neigerait en décembre dans la capitale du Danemark ? :clown:

N'est-ce pas plutôt qu'il y a cette année une probabilité importante d'avoir un « Noël blanc » selon la définition du DMI (Denmark’s Meteorological Institute) : 90% du pays recouvert par au moins 2cm de neige l'après-midi du 24 décembre ? (Selon tes propres sources… ;) )
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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Pneumatis » ven. 18 déc. 2009, 22:10

Geronimo a écrit :Copenhague : 1200 limousines, 140 jets privés et ... des prostituées gratuites :

C'est le sommet des hypocrites en fait
Super constructif, Geronimo, comme observation !

Il faut croire qu'avec la même logique de dénigrement vous n'allez certainement pas à la messe compte tenu de la proportion de pêcheurs qui se réunissent pour méditer sur les chemins de la sainteté. La messe, c'est vraiment une réunion d'hypocrites, en fait. En tout cas je suis certains que votre remarque sera un vrai témoignage d'encouragement à l'attention des milliers de personnes qui se sont donné pour qu'il ressorte des choses positives, pour l'homme et pour la planète, à ce sommet ; des personnes qui n'ont pas de jet privé ni de limousine, mais juste un peu de bonne volonté.

Il y a un moment, peut-être qu'il faut essayer non seulement de changer de comportement comme nous le demande le pape, mais pour certains il faut même aussi changer un peu d'état d'esprit, non ?
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Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Anne » sam. 19 déc. 2009, 4:31

On dira ce qu'on voudra, mais, considérant le "gabarit" de "l'Amaricain" moyen, ces gens, malgré tous les efforts d'imagination possible, ne pourront jamais entrer dans une Smart!!!! Arnold le premier!

Image
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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