Il faut distinguer l'habit "de tous les jours" de la tenue revêtue pour l'administration des sacrements.Anaisunivers a écrit : Après Concile Vatican II, il n'y a plus d'habit ecclésiastique spécifique. Sinon, éclairez-nous, svp.
L'aube est réservée à la messe à la liturgie des heures solennelle, lorsque le ministre, dans les fonctions les plus solennelles, revêt la chape.
Dans l'administration des sacrements, le ministre revêt l'étole (qu'on appelle "l'étole d'administration"), qui n'est pas portée sur l'habit civil, mais sur l'habit de choeur.
Pour un prêtre diocésain l'habit de chœur, c'est la soutane et le surplis.
Il faut distinguer le fait de l'autorisation de ne pas porter la soutane comme "habit civil" et le fait de ne pas la porter comme habit de choeur. Il est clair que le fait de porter l'habit civil ne fait pas encourir à un ministre ordonné la suspense, comme autrefois. Par contre l'obligation du port de l'habit de choeur pour la liturgie et les sacrements demeure. Pour un évêque par exemple l'abito piano' c'est la soutane noire filetée de violet ; l'habit de choeur est la soutane violette.... I y a une différence entre les deux.
Il est d'ailleurs à noter que même en ce qui concerne la question de l'habit commun des ministres ordonnés le directoire pour le clergé de 1994 mentionne
Évidemment en France, il y a une coutume de la soutane "à la française" c'est à dire qui n'a pas dessus le "col romain" mais le "col français". Mais il n'y a eu aucune directive, ce qui laisse penser à certains qu'ils sont fondés à se balader ordinairement en cravate. Ce que désapprouve évidemment ce document de 1994.66. Obligation de l'habit ecclésiastique
Dans une société sécularisée et qui tend au matérialisme, où les signes extérieurs des réalités sacrées et surnaturelles disparaissent souvent, on ressent aujourd'hui particulièrement la nécessité que le prêtre — homme de Dieu, dispensateur de ses mystères — soit reconnaissable par la communauté, également grâce à l'habit qu'il porte, signe sans équivoque de son dévouement et de son identité de détenteur d'un ministère public.(211) Le prêtre doit être reconnu avant tout par son comportement mais aussi par sa façon de se vêtir, pour rendre immédiatement perceptible à tout fidèle et même à tout homme (212) son identité et son appartenance à Dieu et à l'Église.
Pour cette raison, le prêtre doit porter «un habit ecclésiastique digne, selon les normes indiquées par la conférence épiscopale et selon les coutumes locales légitimes». (213) Cela signifie que, lorsque l'habit n'est pas la soutane, il doit être différent de la manière de se vêtir des laïcs, et conforme à la dignité et la sacralité du ministère. La coupe et la couleur doivent en être établies par la conférence épiscopale, toujours en harmonie avec les dispositions du droit universel.
A cause de leur incohérence avec l'esprit de cette discipline, les pratiques contraires ne peuvent être considérées comme des coutumes légitimes et doivent être supprimées par l'autorité compétente.(214)
Sauf des situations totalement exceptionnelles, ne pas utiliser l'habit ecclésiastique peut manifester chez le clerc un faible sens de son identité de pasteur entièrement disponible au service de l'Église.(215)