veilleur a écrit : ↑jeu. 18 août 2022, 16:07
...
Je propose de réciter le "je confesse à Dieu" uniquement comme prière de pénitence au début de la messe qui est un sacramental...
Kerygme a écrit : ↑jeu. 18 août 2022, 22:17
... je ne vois rien d'exceptionnel dans vos propositions : le «je confesse à Dieu » [fait] partie de l'ordinaire dans les paroisses où je me déplace.
Le Confiteor n'a pas à être systématique.
Il existe en effet dans le Missel romain quatre formes de préparation pénitentielle, dont une seule comporte cette formulation.
- 1/ « Je confesse à Dieu »
puis le prêtre dit :
« Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ;
qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. Amen »
puis on chante - ou l’on dit - le Kyrie.
- 2/ Les invocations psalmiques
« Seigneur, accorde-nous ton pardon. Nous avons péché contre toi.
Montre-nous ta miséricorde. Et nous serons sauvés. »
puis le prêtre dit :
« Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ;
qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. Amen »
puis on chante - ou l’on dit - le Kyrie.
- 3/ Les invocations adressées au Christ (il en existe d'innombrables variantes, toutes adressées au Christ lui-même)
Par exemple :
« Seigneur Jésus, envoyé par le Père pour guérir et sauver les hommes,
Prends pitié de nous. Prends pitié de nous.
Ô Christ, venu dans le monde appeler tous les pécheurs,
Prends pitié de nous. Prends pitié de nous.
Seigneur, élevé dans la gloire du Père où tu intercède pour nous,
Prends pitié de nous. Prends pitié de nous. »
puis le prêtre dit :
« Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ;
qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. Amen »
(Pas de Kyrie après, il vient déjà d'être prononcé en alternance.)
Nota : le nombre d'invocations n'est pas limité à trois, il peut être plus élevé, souvent un multiple de trois (surtout si on veut alterner les invocations Seigneur, Ô Christ, Seigneur) mais ce n'est pas une règle absolue
- 4/ L’aspersion d’eau bénite
puis le prêtre prononce la prière pour le pardon propre à l’aspersion d’eau bénite :
« Que Dieu tout-puissant nous purifie de nos péchés et,
par la célébration de cette eucharistie,
nous rende dignes de participer un jour au festin de son Royaume. Amen »
Kerygme a écrit : ↑jeu. 18 août 2022, 22:17
D'ailleurs le Kyrie est bien LE moment pour demander pardon pour ses péchés véniels, ce n'est pas parce que le « je confesse ... » n'est pas à l'ordre de la célébration qu'il faut s'en abstenir.
Pas tout à fait, puisque le Kyrie n'a pas de raison d'être dans la formule (n°4) de l'aspersion.
(Je m'étonne que vous l'ayez oublié, cher Kerygme )
Tout ceci nous montre ou nous rappelle
la grande richesse du Missel romain, hélas si mal connu de ses défenseurs autant que de ses détracteurs. Je pense ici en particulier à la formule (n°2) des invocations psalmiques qui, chantée en alternance, peut prendre une belle ampleur par exemple lors d'une solennité.
Un rubricisme excessivement formel, qui nous pousserait à vouloir
tout caser tout le temps, nous empêcherait de goûter aux multiples merveilles de la liturgie, et à ses innombrables variations qui apportent chacune une dimension propre à la célébration. Accessoirement, en nous évitant la routine, et ce n'est pas rien, le recours (fortement recommandé par le Missel) à ces variations oblige le fidèle à porter toute son attention à la nouveauté et à l'unicité de chaque célébration.