Je ne pensais pas à l'écologie. A une époque, l'Eglise considérait que certains matériaux étaient nobles. C'est pour cela que les nouvelles églises qui ont recouru à de l'acier, dans les années 1850-60, ont suscité une certaine résistance. Certaines de ces églises n'ont pas pu être consacrées dans l'immédiat pour cette raison. Personnellement, j'ai toujours eu du mal avec le plastique, ce matériau détestable. Quand j'apprends que des poissons et oiseaux meurent en masse à cause du plastique, je me sens conforté dans mon idée.Lucie1990 a écrit : ↑lun. 14 juin 2021, 22:46Ademimo
Oui je viens de comprendre que vous faisiez référence à la problématique écologique.
Effectivement, je me sens proche de la nature en plus. Baptiser par infusion pourrait être une façon de montrer à Dieu que l'on est délicat avec cet élément si précieux de la création qu'est l'eau, dans ce moment si important de notre vie ou nous choisissons de le suivre.
J'y avais déjà pensé. Mais cela ne m'a pas convaincue à partir du moment ou l'on n'y fait pas particulièrement attention dans notre vie de tous les jours. Ce que je veux dire, c'est que, par exemple, j'ai pris un bain, le matin même de mon baptême, du coup cet argument ne pouvait pas être cohérent. Mais pour quelqu'un de minimaliste, oui
Il faut situer les choses dans leur contexte temporel. Le Christ a été baptisé dans le lit d'une rivière, et non dans une piscine en plastique. A l'époque où les chrétiens pratiquaient l'immersion, c'était dans dans des cuves de marbre, donc un matériau noble par excellence. Alors quel est le sens d'organiser des baptêmes dans des cuves de plastique ? Au moins, si ça pouvait être dans le lit d'une rivière, ça aurait du sens. Alors d'accord, "baptême" veut dire immersion, mais on ne sait pas si on parle d'immersion complète. Dans l'iconographie la plus ancienne, le Christ n'est jamais complètement immergé. Il faut faire attention avec le maniement du vocabulaire. Et je me méfie des reconstitutions archéologiques, qui sont bien souvent de pures constructions modernes, en réalité.
Il n'est pas impossible qu'un jour vous relativisiez toutes ces expériences. Ce que je crois profondément, c'est que dans les moments d'exaltation, on croit que l'on va pouvoir s'extraire de la morosité de la vie ambiante. Mais en fait, la réalité de la vie terrestre nous rattrape, et au bout du compte, la ferveur retombe, et tout devient égal. Je vous garantis que les individus que vous voyez s'allonger dans un bassin rempli d'eau n'ont pas reçu davantage de grâce surnaturelle que dans un baptême classique. Mais je vous comprends. Moi aussi, à une certaine époque, j'avais besoin de ce genre de chose. Et puis une fois que c'est passé, la vie reprend le dessus. Et on réalise qu'on s'est excité pour rien.