Communion dans la bouche ou dans la main?

Sursum Corda
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Re: Communion sur la langue

Message non lu par Sursum Corda » dim. 01 juin 2008, 17:34

Force est de constater que la compréhension de l'Eucharistie a diminué dans nos paroisses. Je m'interroge plus particulièrement sur la manière de procéder la plus adéquate pour éviter des profanations. Personnellement, je n'ai jamais vu personne recracher l'hostie après avoir reçu la communion.

Pour moi, se poser cette question n'est pas de l'ordre du ritualisme mais plutôt réfléchir sur le sens que l'on donne à l'Eucharistie, et ce que peut représenter pour nous de telles profanations. Il est vrai que c'est le Christ qui a choisi librement de s'offrir sur la croix, et ainsi d'accepter tous les outrages, mais doit on pour autant tolérer ces outrages au sein même de nos Eglises, de notre Eglise?

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par el Padrecito » dim. 01 juin 2008, 18:29

Bien sûr, il existe des personnes qui communient dans la main avec le plus grand respect, Dieu merci!

Cela dit, qu'on communie dans la main ou sur la langue, l'Hostie doit finir dans la bouche, donc l'objection que certains la recrachent ne me paraît pas très recevable.

Par contre, ce dont je suis persuadé, c'est que la Communion reçue dans la main, a contribué de manière assez importante je pense, à la banalisation, et au manque de respect dont font preuve beaucoup de personnes aujourd'hui, envers le Sacrement où Jésus se livre Lui-même à nous.
La Communion sur la langue permettant aussi d'éviter que les gens ne consomment pas l'Hostie et L'emporte.
in Christo Rege.

Quentin.

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par jean_droit » dim. 01 juin 2008, 18:44

Au delà de la simple façon de communier, nous pouvons chacun de nous redonner sa place à l'Eucharistie.
Ecclesia de Eucharistia !
La première chose est que la liturgie eucharistique reprenne la première place dans la messe, "Le Saint Sacrifice de la messe" disait-on.
Il y a de nombreuses façons d'y arriver en utilisant toutes les possibiltés de la litiurgie.
Banissons les messes "causeries".
Ce matin j'ai apprécié que le calice à Notre Dame de Paris soit une oeuvre d'art.
L'utilisation de calices en inox ou en terre devrait être prohibée. C'est une totale hypocrisie.
C'est assez amusant que dans ma paroisse on a "sorti" le beau calice pour la visite du cardinal.
En gros c'est lui qu'on voulait honorer.
Il faudrait que tous les prêtres fassent la génuflexion lors de la consécration. Et ce n'est pas toujours le cas.
Quand on va chercher ou que l'on rapporte les hosties on est prié de faire la génuflexion devant le tabernacle.
Ceci est valable pour les prêtres, comme pour les laïcs.
Quand nous allons communier il serait bon que nous nous inclinions, ou nous mettions à genoux, avant de communier.
Le prêtre qui donne la communion doit élever ostensiblement l'hostie et non la "distribuer comme des bonbons". Heureusement que les nouveaux prêtres le font.
Il faudrait que nous soient précisées les conditions de communion.
Il est curieux que lors des messes 90 % ou 95 % des fidèles communient.
On peut être couvert de péchés et aller communier. Il est vrai que la confession, oh ! pardon ! "le sacrement de réconcilation" n'est guère pratiqué .... Ce qui empêche de se réconcilier.
Comme toujours le chemin est ardu mais pourquoi pas nous y mettre, chacun de nous.
Heureusement que les abus ont tendance à diminuer et même la confession revient au goût du jour.

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par Anne » lun. 02 juin 2008, 3:01

Lorsqu'il m'arrive de donner la communion lors des messes dominicales du samedi... :s je suis toujours étonnée que certaines personnes, assez nombreuses, ne se donnent pas la peine de répondre "Amen"... Pourtant, il s'agit de personnes assez agées qui devrait connaître la bonne réponse...
Certaines, assez rares cependant, répondent "Merci", ce qui est, somme toute, assez poli, mais pas "ritually correct"... ;)
jean_droit a écrit : Il faudrait que nous soient précisées les conditions de communion.
Il est curieux que lors des messes 90 % ou 95 % des fidèles communient.
On peut être couvert de péchés et aller communier. Il est vrai que la confession, oh ! pardon ! "le sacrement de réconcilation" n'est guère pratiqué .... Ce qui empêche de se réconcilier.
Ne nous reconnaissons-nous pas, toutefois, coupables avant la communion, lors du "Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri" ?

N'est-ce pas le but de cette formule de concéder le pardon pour que nous puissions participer à l'Eucharistie? Je m'interroge depuis un certain temps à ce sujet...

Quelqu'un peut m'éclairer?
:(
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
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Re: Communion sur la langue

Message non lu par jean_droit » lun. 02 juin 2008, 6:15

Bonjour à tous,
Quand je communie sur la langue il m'arrive souvent d'oublier le "Amen".
C'est une des erreurs de notre siècle que de penser que Notre Seigneur pardonne toujours et pour tout.
Ce n'est pas parce que nous le supplions que nous sommes pardonnés.
Il y a le temps des hommes et le temps de Dieu.
Et la confession c'est le temps de Dieu.
Quand on va recevoir le Seigneur il nous faut être digne de le recevoir.
Je sais que l'on banalise tout mais c'est une erreur.
C'est cette erreur qui banalise aussi la commmunion et qui fait que bien des gens ne sont pas du tout conscients de ce qu'ils font en communiant. Ou même qui ne croient pas en la présence de Jéus Christ.

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par Olivier JC » mar. 03 juin 2008, 21:16

AnneT a écrit :Ne nous reconnaissons-nous pas, toutefois, coupables avant la communion, lors du "Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri" ?

N'est-ce pas le but de cette formule de concéder le pardon pour que nous puissions participer à l'Eucharistie? Je m'interroge depuis un certain temps à ce sujet...

Quelqu'un peut m'éclairer?
:(
Le but de cette formule est simplement de se remettre en mémoire (on l'oublie si facilement) que nul n'est digne de communier au Corps du Christ, étant précisé qu'il ne s'agit pas (uniquement en tout cas) d'une question de péché. Serions-nous parfaits comme Adam et Eve avant la chute que nous n'en serions pas plus digne.

Sinon, l'enseignement de l'Eglise est on ne peut plus classique : il est interdit de communier lorsque l'on a sur la conscience un péché mortel ou, plus exactement, lorsque l'on a commis un péché concernant une matière grave (puisqu'au fond, Dieu seul connait la gravité effective du péché).

Quant aux péchés "quotidiens", dits véniels, il est classique de dire que la communion nous en purifie. Mais il y a tellement de choses qui nous en purifient qu'il me semble que si l'on participe correctement à la messe, on arrive au rite de communion avec l'âme toute propre.

J'ajoute une chose concernant la communion sur la langue. Certes, la disposition du coeur est la chose la plus importante, et je suis bien d'accord pour dire qu'à partir du moment où cette disposition existe, peu importe ce que fait le corps (encore que la position du corps a une influence surprenante sur la disposition du coeur, un peu comme un catalyseur).

Dans ce cas, proposition : dimanche prochain, je communierai debout dans la main. Quant à vous, vous communierez à genoux sur la langue. Puisque peu importe la position, cela ne devrait pas vous poser de problème...

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par Boris » mer. 11 juin 2008, 0:12

AnneT a écrit :Lorsqu'il m'arrive de donner la communion lors des messes dominicales du samedi... :s je suis toujours étonnée que certaines personnes, assez nombreuses, ne se donnent pas la peine de répondre "Amen"... Pourtant, il s'agit de personnes assez agées qui devrait connaître la bonne réponse...
Justement pas !

Quand elles ont appris la manière communier, tout comme dans le missel de 62, on ne disait pas "Amen".
UdP,
Boris

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par Olivier JC » jeu. 18 sept. 2008, 12:31

Bonjour,

Je remonte ce fil pour porter à la connaissance de tous le texte de l'instruction Memoriale Domini, qui régit toujours à l'heure actuelle la manière de recevoir la Sainte Communion.
En célébrant le mémorial du Seigneur, l'Église affirme par ce rite sa foi et l'adoration du Christ, présent dans le sacrifice et offert en nourriture à ceux qui participent à la table eucharistique.

C'est pourquoi elle tient beaucoup à ce que l'Eucharistie soit célébrée et qu'on y participe de la façon la plus digne et la plus fructueuse, en gardant dans toute sa pureté la tradition - parvenue jusqu'à nous avec un certain développement - dont les richesses sont passées dans les usages et la vie de l'Église. Les documents historiques nous montrent en effet que l'Eucharistie a été célébrée et distribuée de multiples façons. Et de nos jours des changements importants et nombreux ont été introduits dans le rite de la célébration de l'Eucharistie, afin qu'il réponde mieux aux besoins spirituels et psychologiques des hommes d'aujourd'hui. De plus, dans la discipline relative au mode de participation des fidèles au divin sacrement a été rétabli, dans certaines circonstances, l'usage de la communion sous les deux espèces du pain et du vin, qui était autrefois commun, également dans le rite latin, et qui ensuite est progressivement tombé en désuétude. L'état de choses ainsi instauré s'était déjà généralisé au moment du Concile de Trente, lequel le sanctionna et le défendit par une doctrine dogmatique, parce qu'il convenait à la situation de cette époque.

Par ces éléments de renouveau, le signe du banquet eucharistique et l'accomplissement fidèle du mandat du Christ sont devenus plus manifestes et vivants. Mais en même temps, ces dernières années, la participation plus complète à la célébration eucharistique, exprimée par la communion sacramentelle, a suscité çà et là le désir de revenir à l'ancien usage de déposer le Pain eucharistique dans la main du fidèle, lequel se communie lui-même en le portant à sa bouche.

Dans certains endroits et dans certaines communautés, cette façon de faire est pratiquée, bien que le Saint-Siège n'ait pas encore donné l'autorisation demandée et que parfois cette pratique ait été introduite sans que les fidèles y aient été préparés convenablement.

Il est certes vrai qu'en vertu d'un usage ancien, les fidèles ont pu autrefois recevoir cet aliment divin dans la main et le porter eux-mêmes à la bouche. Il est également vrai que, dans des temps très anciens, ils ont pu emporter le Saint Sacrement avec eux, depuis l'endroit où était célébré le Saint Sacrifice, avant tout pour s'en servir comme viatique dans le cas où ils auraient à affronter la mort pour confesser leur foi.

Cependant, les prescriptions de l'Église et les textes des Pères attestent abondamment le très profond respect et les très grandes précautions qui entouraient la sainte Eucharistie. Ainsi, « que personne... ne mange cette chair s'il ne l'a auparavant adorée », et à quiconque la mange est adressé cet avertissement : « ... reçois ceci, en veillant à n'en rien perdre » : « C'est en effet le Corps du Christ ».

De plus, le soin et le ministère du Corps et du Sang du Christ étaient confiés d'une façon toute spéciale aux ministres sacrés ou aux hommes désignés à cet effet : « Après que celui qui préside a récité les prières et que le peuple tout entier a acclamé, ceux que nous appelons les diacres distribuent â tous ceux qui sont présents, et portent aux absents, le pain, le vin et l'eau sur lesquels ont été données les grâces ».

Aussi, la fonction de porter la Sainte Eucharistie aux absents ne tarda-t-elle pas à être confiée uniquement aux ministres sacrés, afin de mieux assurer le respect dû au Corps du Christ, et en même temps de mieux répondre aux besoins des fidèles. Par la suite, lorsque la vérité et l'efficacité du mystère eucharistique, ainsi que la présence du Christ en lui, ont été plus approfondies, on a mieux ressenti le respect dû à ce Très Saint Sacrement et l'humilité avec laquelle il doit être reçu, et la coutume s'est établie que ce soit le ministre lui-même qui dépose sur la langue du communiant une parcelle de Pain consacré.

Compte tenu de la situation actuelle de l'Église dans le monde entier, cette façon de distribuer la Sainte Communion doit être conservée, non seulement parce qu'elle a derrière elle une tradition multiséculaire, mais surtout parce qu'elle exprime le respect des fidèles envers l'Eucharistie.

Par ailleurs, cet usage ne blesse en rien la dignité personnelle de ceux qui s'approchent de ce sacrement si élevé, et il fait partie de la préparation requise pour recevoir le Corps du Seigneur d'une façon très fructueuse. Ce respect exprime bien qu'il s'agit non pas « d'un pain et d'une boisson ordinaires », mais du Corps et du Sang du Seigneur, par lesquels « le peuple de Dieu participe aux biens du sacrifice pascal, réactualise l'alliance nouvelle scellée une fois pour toutes par Dieu avec les hommes dans le Sang du Christ, et dans la foi et l'espérance préfigure et anticipe le banquet eschatologique dans le Royaume du Père ».

De plus, cette façon de faire, qui doit déjà être considérée comme traditionnelle, assure plus efficacement que la Sainte Communion soit distribuée avec le respect, le décorum et la dignité qui lui conviennent ; que soit écarté tout danger de profanation des espèces eucharistiques, dans lesquelles, « d'une façon unique, totalement et intégralement le Christ, Dieu et homme, se trouve présent substantiellement et sous un mode permanent » ; et qu'enfin soit attentivement respecté le soin que l'Église a toujours recommande à l'égard des fragments de Pain consacré : « Ce que tu as laissé tomber, considère que c'est comme une partie de tes membres qui vient à te manquer ».

Aussi, devant les demandes formulées par un petit nombre de Conférences épiscopales, et certains évêques à titre individuel, pour que sur leur territoire soit admis l'usage de déposer le Pain consacré dans les mains des fidèles, le Souverain Pontife a-t-il décidé de demander à tous les évêques de l'Église latine ce qu'ils pensent de l'opportunité d'introduire ce rite. En effet, des changements apportés dans une question si importante, qui correspond à une tradition très ancienne et vénérable, non seulement touchent la discipline, mais peuvent aussi comporter des dangers qui, comme on le craint, naîtraient éventuellement de cette nouvelle manière de distribuer la Sainte Communion, c'est-à-dire : un moindre respect pour l'auguste sacrement de l'autel ; une profanation de ce sacrement ; ou une altération de la vraie doctrine.

C'est pourquoi trois questions ont été posées aux évêques, dont les réponses s'établissent ainsi à la date du 12 mars dernier :

1. Pensez-vous qu'il faille exaucer le voeu que, outre la manière traditionnelle, soit également autorisé le rite de la réception de la Communion dans la main ?

Placet : 567
Non placet : 1 233
Placet juxta modum : 315
Réponses non valides : 20.

2. Aimeriez-vous que ce nouveau rite soit expérimenté d'abord dans de petites communautés, avec l'autorisation de l'Ordinaire du lieu ?

Placet : 751
Non placet : 1 215
Réponses non valides 70.

3. Pensez-vous qu'après une bonne préparation catéchétique, les fidèles accepteraient volontiers ce nouveau rite ?

Placet : 835
Non placet : 1185
Réponses non valides : 128.

Ces réponses montrent donc qu'une forte majorité d'évêques estiment que rien ne doit être changé à la discipline actuelle et que si on la changeait cela offenserait le sentiment et la sensibilité spirituelle de ces évêques et de nombreux fidèles.

C'est pourquoi, compte-tenu des remarques et des conseils de ceux que « l'Esprit-Saint a constitués intendants pour gouverner » les Églises, eu égard à la gravité du sujet et à la valeur des arguments invoqués, le Souverain Pontife n'a pas pensé devoir changer la façon traditionnelle de distribuer la Sainte Communion aux fidèles.

Aussi, le Saint-Siège exhorte-t-il vivement les évêques, les prêtres et les fidèles à respecter attentivement la loi toujours en vigueur et qui se trouve confirmée de nouveau, en prenant en considération tant le jugement émis par la majorité de l'épiscopat catholique que la forme utilisée actuellement dans la sainte liturgie, et enfin le bien commun de l'Église.

Mais là où s'est déjà introduit un usage différent - celui de déposer la Sainte Communion dans la main - le Saint-Siège, afin d'aider les Conférences épiscopales à accomplir leur tâche pastorale, devenue souvent plus difficile dans les circonstances actuelles, confie à ces mêmes Conférences la charge et le devoir de peser avec soin les circonstances particulières qui pourraient exister, à condition cependant d'écarter tout risque de manque de respect ou d'opinions fausses qui pourraient s'insinuer dans les esprits au sujet de la Très Sainte Eucharistie, et d'éviter soigneusement tous autres inconvénients.

De plus, en pareils cas, pour que cet usage s'établisse comme il faut, les Conférences épiscopales prendront, après prudent examen, les décisions opportunes, par vote secret et à la majorité des deux tiers. Ces décisions seront ensuite soumises au Saint-Siège, pour en recevoir la nécessaire confirmation, accompagnées d'un exposé précis des causes qui les ont motivées. Le Saint-Siège examinera chaque cas attentivement, en tenant compte des liens existant entre les différentes églises locales, ainsi qu'entre chacune d'elles et l'Église universelle, afin de promouvoir le bien commun et l'édification commune, et afin que l'exemple mutuel accroisse la foi et la piété.


Cette instruction, rédigée par mandat spécial du Souverain Pontife Paul VI, a été approuvée par lui-même, en vertu de son autorité apostolique, le 28 mai 1969, et il a décidé qu'elle soit portée à la connaissance des évêques par l'intermédiaire des présidents des Conférences épiscopales.

Nonobstant toutes dispositions contraires.
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Re: Communion sur la langue

Message non lu par BJLP » jeu. 18 sept. 2008, 13:36

AdoramusTe a écrit :
Sursum Corda a écrit :Il existe aussi des diacres et des acolytes institués, je vous signale, même si la préférence va naturellement au prêtre, ministre de la très Sainte Eucharistie. Il faut d'ailleurs aussi lutter contre l'abus de certains prêtre qui consiste à laisser des ministres extraordinaires distribuer la Sainte Communion tout en se prélassant sur son siège de présidence.
Je ne voulais pas vous offenser, ne pas le prendre mal.
L'utilisation de laïcs pour la distribution de la Communion est généralisée et
souvent justifiée par le fait que l'assemblée est nombreuse.
Dans certains cas, il suffirait d'augmenter le nombre de messes pour contourner
le problème.

Comment faite vous plus de messes quand vous êtes deux prêtres pour 18 clochers?
Compte tenu de 3/4 heurs par messes, des distances entre les églises les prêtres commencent à 3h du matin et terminent vers 17h. Les fideles ne se déplace que si la messe est entre 9h et 11h la plupart des cas.
Regardez les paneaux sur le bord des routes à l'entrée des villages ou petites villes.

Il faut un peu de logique il me semble.

Dieu peut-être partout mais pas les prêtres.

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par BJLP » jeu. 18 sept. 2008, 13:44

jean_droit a écrit :Bonjour à tous,
Quand je communie sur la langue il m'arrive souvent d'oublier le "Amen".
C'est une des erreurs de notre siècle que de penser que Notre Seigneur pardonne toujours et pour tout.
Ce n'est pas parce que nous le supplions que nous sommes pardonnés.
Il y a le temps des hommes et le temps de Dieu.
Et la confession c'est le temps de Dieu.
Quand on va recevoir le Seigneur il nous faut être digne de le recevoir.
Je sais que l'on banalise tout mais c'est une erreur.
C'est cette erreur qui banalise aussi la commmunion et qui fait que bien des gens ne sont pas du tout conscients de ce qu'ils font en communiant. Ou même qui ne croient pas en la présence de Jéus Christ.
Etre digne de recevoir le corp du Christ effectivement mais c'est oublier que Pierre , le premier Pape, a reçu le corp du Christ et quelques heures aprés le reniait publiquement.
Il en fut trés peiné aprés le toisiéme chant du coq et il pleura amérement .
Mais croisant Jésus , Jésus lui pardonna.

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par BJLP » jeu. 18 sept. 2008, 14:14

Sursum Corda a écrit :Force est de constater que la compréhension de l'Eucharistie a diminué dans nos paroisses. Je m'interroge plus particulièrement sur la manière de procéder la plus adéquate pour éviter des profanations. Personnellement, je n'ai jamais vu personne recracher l'hostie après avoir reçu la communion.

Pour moi, se poser cette question n'est pas de l'ordre du ritualisme mais plutôt réfléchir sur le sens que l'on donne à l'Eucharistie, et ce que peut représenter pour nous de telles profanations. Il est vrai que c'est le Christ qui a choisi librement de s'offrir sur la croix, et ainsi d'accepter tous les outrages, mais doit on pour autant tolérer ces outrages au sein même de nos Eglises, de notre Eglise?

Bonjour
Communier sur la langue , soit, est-ce mieux que dans les mains cela reste à prouver.
Pour ma part je sui pour la communion avec les mains.
· 1er: C'est plus hygiénique
· 2em: cela demande de faire de temps un rappel sur la tenue des mains qui reçoivent l'hostie
· 3em: il est inutile de faire une flexion du genoux avant pendant voir après et de faire le signe de la croix avec l'hostie.
· 4em: pour ce qui est de la non consommation j'y veille surtout quand ce sont des jeunes qui se présentent , je leur demande si il ont fait leur première communion et gentiment je les invite à regagner leur place.
· 5em: Pour ma part je sui convaincu qu'il y a parmi les fidèles des protestants qui communient, ils ne se différencient pas des fidèles habituels. Et ils ne se signalent pas .
· 6em: Donner la communion sur la langue à une personne qui ne la prend pas dans la main mais vous présente serrée entre ses lèvres une langue qui vous oblige à entre les doigts dans la bouche cela n'est pas très normal et pas du tout hygiénique.
Je crois qu’il faut que de temps en temps les prêtres rappellent la tenue ou la présentation que l’on doit avoir pour recevoir la communion . Surtout le jour ou on fait la profession de Foi des Jeunes du Caté .
Là il y a beaucoup à faire
Cela serait un bien pour tous.

Je rappelle que les Apôtre ont reçu le corps du Christ dans les mains, Que Jésus était Face à eux, Qu'il a parlé en araméën, peut-être en hébreux. Il n'est pas venu l'idée au apôtre de se mettre à tirer la langue.

La communion sur la langue n'est venue que beaucoup plus tard affin d'éviter toute manipulation sacrilége et s'assurer de la consommation de l'hostie.

Donc pour moi l'essentiel est dans la conviction personnelle de sa conscience et sa tenue pour recevoir dignement le Corps du Christ. Sur la langue ou dans les mains

Si il y assez de prétres ou de diacres pour donner la communion , il est évident que cela leurs incombent en premier.
Il y a quatre ans une messe chrismale a été célébrée , il est évident que vu le nombre de prêtres et la présence de l'évéque aucun laïc n'a donné la communion.
Le dimanche , ordinaire, on est dans une situation toute différente.

Quant-a multiplier les messes j'ai répondu .

Bonsoir

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par Olivier JC » jeu. 18 sept. 2008, 16:29

Donc pour moi l'essentiel est dans la conviction personnelle de sa consience et sa tenue pour recevoir dignement le Corps du Christ. Sur la langue ou dans les mains
Ce en quoi vous avez tort.

La manière normale de recevoir la communion dans l'Eglise catholique de rite romain, c'est à genoux et sur la langue.

Dans certains diocèses, l'évêque a pu décider d'autoriser les fidèles à bénéficier de l'indult décidé par la conférence des évêques et confirmé par le Saint Siège.

Dans ces cas, nul ne peut interdire à quiconque de communier sur les mains.

Mais il n'en demeure pas moins que dans l'instruction livrée plus haut, l'Eglise invite avec une grande insistance à préférer la communion selon la manière normale.

Dès lors, à moins qu'une juste cause ne s'y oppose, il me semble que celui qui écoute ce que dit l'Eglise (tous les catholiques, donc...) devrait communier selon la forme normale, à genoux et sur la langue.

Ce n'est pas une question de "conviction personnelle de sa conscience".

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par BJLP » jeu. 18 sept. 2008, 20:11

Donnant la communion avec le prêtre j'ai souvent une fraction de l'hostie qui a servi à la consécration .
C'est un morceau qui a une certaine taille, je vois mal le prêtre me la mettre dans la bouche même en tirant une langue au maximum. Il m'arrive même de la couper en deux pour pouvoir la mettre dans ma bouche.
De plus je me rappelle que dans ma jeunesse il ne fallait pas croquer l'hostie.
Avec les hosties actuelles cela est impossible.

Vous ne me répondez pas en ce qui concerne ceux qui n'ouvrent pas la bouche et tirent une langue à peine sortie ce qui oblige qu'on le veuille ou pas de mettre les doigts dans la bouche du communiant. Car bien entendu cette personne désire communier sur la langue.

Il faut, je crois, faire la juste part des choses et ne pas se fixer sur une méthode.

Par contre l'aide à la communion ne se communie pas lui même.

Trés souvent aussi l'aide communie sous les deux espéces.

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par Olivier JC » ven. 19 sept. 2008, 10:03

BJLP a écrit :Vous ne me répondez pas en ce qui concerne ceux qui n'ouvrent pas la bouche et tirent une langue à peine sortie ce qui oblige qu'on le veuille ou pas de mettre les doigts dans la bouche du communiant. Car bien entendu cette personne désire communier sur la langue
Ben... La même chose que si une personne arrive en tendant une seule main pour recevoir l'hostie, ou qui fait mine de l'attraper à vos doigts. Vous lui expliquez gentiment d'ouvrir un peu plus la bouche pour ne pas risquer de faire tomber l'hostie ou de toucher par mégarde ses lèvres ou sa langue...
BJLP a écrit :Il faut, je crois, faire la juste part des choses et ne pas se fixer sur une méthode.
Exact. Et la juste part des choses, c'est que l'Eglise considère que les deux méthodes n'ont pas la même valeur, à tel point que l'une d'elles n'est qu'un indult (autorisation susceptible d'être révoquée à tout moment), qui fut accordée sous la pression du fait accompli, et que tout évêque est libre d'interdire dans son propre diocèse.

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Re: Communion sur la langue

Message non lu par Arzur » ven. 19 sept. 2008, 11:43

BJLP a écrit :3em: il est inutile de faire une flexion du genoux avant pendant voir après et de faire le signe de la croix avec l'hostie.
Je ne comprends pas ce que vous dîtes ...Il me semble que vous confondais la manière de recevoir la communion dans la forme extraordinaire (le prêtre fait un signe de croix avec l'hostie avant de la donner au communiant) et la forme ordinaire.
Personnellement, de manière habituelle, je communie debout, les mains jointes, je fais une génuflexion avant de communier, poser le genoux droit à terre est un acte d'adoration envers mon Sauveur réellement présent dans l'hostie. Ensuite je me relève et je reçois l'hostie sur mes lèvres. Je ne fais ni signe de Croix, ni nouvelle génuflexion.
Si le fait de recevoir la communion débout repose sur des arguments de confort, style : "cela demande moins d'effort, pas la peine de poser les genoux à terre, puis de devoir faire l'effort de se relever ..." :/
(Si je communie habituellement debout, c'est pour éviter un scandale, "regardez un intégriste". Surtout que je commence une formation vers le Sacerdoce. Il faut faire avec l'environnement ambiant.)
BJLP a écrit :. 4em: pour ce qui est de la non consommation j'y veille surtout quand ce sont des jeunes qui se présentent , je leur demande si il ont fait leur première communion et gentiment je les invite à regagner leur place.
Vous faîtes bien, très bien ! Rien n'a redire. Mais cela peut se faire aussi avec la communion à genoux et sur les lèvres.
BJLP a écrit :. 5em: Pour ma part je sui convaincu qu'il y a parmi les fidèles des protestants qui communient, ils ne se différencient pas des fidèles habituels. Et ils ne se signalent pas .
Vous n'avez pas grand choses à vous reprocher. Tant que le prêtre ne dit pas clairement les règles du jeux avant la communion ...
BJLP a écrit :· 6em: Donner la communion sur la langue à une personne qui ne la prend pas dans la main mais vous présente serrée entre ses lèvres une langue qui vous oblige à entre les doigts dans la bouche cela n'est pas très normal et pas du tout hygiénique.
Cela est du même ordre que les gens qui communient avec des mains sales ... Il faut "éduquer" les fidèles...
BJLP a écrit :Je crois qu’il faut que de temps en temps les prêtres rappellent la tenue ou la présentation que l’on doit avoir pour recevoir la communion . Surtout le jour ou on fait la profession de Foi des Jeunes du Caté .
Là il y a beaucoup à faire
Cela serait un bien pour tous.
Entièrement d'accord avec BJLP.
BJLP a écrit :Donnant la communion avec le prêtre j'ai souvant une fraction de l'hostie qui à servit à la consécration .
C'est un morceau qui à une certaine taille je vois mal le prêtre me la mettre dans la bouche même en trirant une langue au maximum. Il m'arive même de la couper en deux pour pouvoir la mettre dans ma bouche.
Elle fait quelle taille l'hostie ? Très souvent, j'ai communié avec l'hostie du prêtre. Cet été lors d'un camps, nous étions 3, un prêtre, deux laïcs. Le prêtre consommé la moitié de la grande hostie et donné le 1/4 aux laïcs (dont j'étais).
Les morceaux est assez grand, mais cela passé sans problème ! :oui:


+ Arzur
Ar brezoneg hag ar feiz a zo breur ha c'hoar e Breiz !
La langue Bretonne et la foi sont frère et soeur en Bretagne !

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