Fondements scripturaires de la liturgie des sacrements

Peccator
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Fondements scripturaires de la liturgie des sacrements

Message non lu par Peccator » sam. 01 févr. 2014, 23:55

Relisant un passage des Actes des Apôtres, je réalise que le déroulement de nos liturgies sacramentelles, que ce soit la messe ou les autres sacrements, est directement calqué sur St Luc.

Le passage en question est le baptême de l'eunuque éthiopien, qu'il faut mettre en parallèle avec celui des disciples d'Emmaüs.

Le déroulement de la liturgie est toujours composé des 4 phases suivantes :
- la rencontre, l'accueil
- la liturgie de la parole, qui se compose d'une lecture des écritures et de son explication
- le sacrement lui-même
- l'envoi

Relisons ensemble ces deux passages. J'ai mis en couleur les phases en question :

Les disciples d'Emmaüs (Luc 24)

La rencontre
13 Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
14 et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
15 Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
16 Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.


L'explication des Ecritures
17 Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
18 L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
19 Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :
20 comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
21 Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
22 À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
23 elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.
24 Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
25 Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !
26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
27 Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.


Un sacrement : la fraction du pain
28 Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.
29 Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
30 Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.
31 Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.


L'envoi
32 Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
33 À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
34 « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
35 À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.





Le baptême de l'eunuque éthiopien (Ac 8)

La rencontre
26 L’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe en disant : « Mets-toi en marche en direction du sud, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. »
27 Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, la reine d’Éthiopie, et administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer.
28 Il en revenait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe.
29 L’Esprit dit à Philippe : « Approche, et rejoins ce char. »
30 Philippe se mit à courir,


L'explication des Ecritures
et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? »
31 L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? » Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui.
32 Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche.
33 Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre.
34 Prenant la parole, l’eunuque dit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ? De lui-même, ou bien d’un autre ? »
35 Alors Philippe prit la parole et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus.


Un sacrement : le baptême
36 Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivèrent à un point d’eau, et l’eunuque dit : « Voici de l’eau : qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? »
38 Il fit arrêter le char, ils descendirent dans l’eau tous les deux, et Philippe baptisa l’eunuque.


L'envoi
39 Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux.
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: Fondements scripturaires de la liturgie des sacrements

Message non lu par Cinci » dim. 22 mars 2015, 0:52

Peccator avait manifesté une bonne idée en démarrant ce fil. C'est un peu dommage que personne n'ait pensé à rajouter des commentaires. Plusieurs n'auront jamais vu le fil probablement. Je songeais justement, moi, comment la messe prend une consistance plus intéressante quand on aura davantage le sentiment de comprendre ce qui est dit. Parce que les phrases répétées si souvent, simplement ânonnées, sans qu'on ne se soit tellement penchées dessus pour se les approprier : c'est un peu moche.

Aujourd'hui ...

Je me disais qu'il aurait été intéressant de disposer d'un espace où chacun pourrait venir déposer une remarque, un extrait de la Bible tel que ce que démarrait Peccator juste au-dessus. A moins que ce soit une notice historique, un extrait d'un ouvrage expliquant la raison d'être de telle expression, l'aveu d'une incompréhension personnelle de telle partie de la messe, encore qu'une illumination personnelle concernant un passage de la liturgie. Allez savoir!

Dans mon attente, je ne voudrais surtout pas retrouver ici l'éternelle rengaine au fait qu'avant c'était mieux, les disputes au sujet du mauvais spectacle, ensuite sur la mauvaise qualité des célébrants, celle des paroissiens présents (!) Non, il y aurait moyen de faire mieux.



Pour commencer ...

Il me traversait une idée au sujet du fameux «Agneau de Dieu, toi qui enlève le péché du monde, prends pitié de nous; Agneau de Dieu ... prend pitié de nous ...»

Encore, il y a pas si longtemps, j'éprouvais un certain ennui au sujet de ce passage de la messe placé tout juste avant la communion proprement dite. Peut-être le fait d'évoquer la pitié («prend pitié»; «enlever le péché du monde») sonnait-il comme une expression trop misérabiliste à mes oreilles (?) J'imagine des tas de personnes à part moi ayant pu être heurtés aussi par l'expression. Ainsi, comme un brin d'inconfort ...

Je ne me souviens plus où j'aurais pu prendre comme une autre formulation ou une représentation mentale de la chose n'ayant pas vraiment de lien immédiat avec les mots du rituel. Mais, en tout cas, il me semblerait traverser cette partie de la messe de manière plus vivante ou plus vivifiante au plan intérieur (une expérience plus priante?) quand je me représenterais, par exemple, la formule telle que signifiant : Agneau de Dieu, toi qui transfigure la misère dans le monde, qui change le sens de la souffrance, qui métamorphose la peine ... toi qui donne la vraie coloration aux choses, le sens dernier de ... Mettons, je ne sais pas, je verrais mieux ainsi le sens consolant qu'il y aurait à répéter trois le mot, juste avant la réception du corps du Christ. La misère, la peine ... alors je repense à l'apôtre Pierre dans la finale du texte de Jean, un peu misérable à l'idée d'avoir pu trahir. Trois fois : «Pierre, m'aime-tu?» - Pais mes brebis.

[...]

Je dis tout ça, mais je n'ai aucune idée à quoi les liturgistes du Vatican auront dû penser de leur côté, arrêtant leur choix sur la formule précise que l'on connaît. Je ne sais pas à quel élément traditionnel du culte ils auraient dû vouloir se référer très exactement.

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Re: Fondements scripturaires de la liturgie des sacrements

Message non lu par Le Fils Prodigue » sam. 11 juin 2016, 12:45

Cher frère Peccator,

Le parallèle que vous faites entre la liturgie sacramentelle et l'épisode de Jésus et des pèlerins d'Emmaüs est évoqué par le Catéchisme de l'Eglise catholique :

1346 La liturgie de l’Eucharistie se déroule selon une structure fondamentale qui s’est conservée à travers les siècles jusqu’à nous. Elle se déploie en deux grands moments qui forment une unité foncière :

– le rassemblement, la liturgie de la Parole, avec les lectures, l’homélie et la prière universelle ;

– la liturgie eucharistique, avec la présentation du pain et du vin, l’action de grâce consécratoire et la communion.

Liturgie de la Parole et liturgie eucharistique constituent ensemble " un seul et même acte du culte " (SC 56) ; en effet, la table dressée pour nous dans l’Eucharistie est à la fois celle de la Parole de Dieu et celle du Corps du Seigneur (cf. DV 21).

1347 N’est-ce pas là le mouvement même du repas pascal de Jésus ressuscité avec ses disciples : chemin faisant, il leur expliquait les Écritures, puis, se mettant à table avec eux, " il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna " (cf. Lc 24, 13-35) ?


Il est effectivement très intéressant d'étudier les fondements scripturaires de la liturgie et de voir que les célébrations ont survécu à 2000 ans d'histoire agitée. L'enracinement biblique du culte est un sujet que moi aussi, j'aimerais beaucoup pouvoir creuser.

Que la paix et la grâce de Dieu soit sur son Peuple, par notre Seigneur Jésus-Christ.
"Que les fidèles serviteurs de la Sainte Vierge disent donc hardiment avec Saint Jean Damascène : "Ayant confiance en vous, ô Mère de Dieu, je serai sauvé ; ayant votre protection ; je ne craindrai rien ; avec votre secours, je combattrai et mettrai en fuite mes ennemis : car votre dévotion est une arme de salut que Dieu donne à ceux qu'il veut sauver." "

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge

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Re: Fondements scripturaires de la liturgie des sacrements

Message non lu par steph » sam. 11 juin 2016, 21:31

Cher Cinci,

Votre réflexion sur l'Agnus Dei, que je découvre à l'instant, me rappelle une discussion récente sur la place du Kyrie eleison dans la liturgie. Discussion faisant suite à l'écoute de l'Introït-Kyrie du Requiem de Fauré, lequel joint deux pièces distinctes en un seul "mouvement", ce qui ne serait plus possible dans la liturgie actuelle.

En fait, le problème réside dans des choix de traduction qui sont parfois très anciens! On revient donc aux sujets polémiques que vous souhaitiez éviter, mais rassurez-vous, la suite de mon article n'est pas polémique^^ D'ailleurs, célébrer en latin ne résout pas le problème si les traductions apprises ou lues sont "défaillantes", même si cela permet de ne pas se limiter à une traduction et oblige (normalement) à réfléchir et à mieux "habiter" les mots de la prière de l'Eglise.

Le terme grec éléos (eleison) qui correspond au latin misericordia (miserere) est très riche: il ne signifie pas seulement "avoir pitié", il implique, si on l'applique à Dieu, la demande que Dieu agisse en tant que "Dieu miséricordieux". "Eleison/ Miserere" se traduirait plus exactement par "montre-toi miséricordieux", "fais-nous miséricorde". Or la miséricorde de Dieu libère du péché mais aussi délivre du mal, console dans l'affliction, apaise dans la maladie, etc. Les Pères ont rapproché le terme éléos (miséricorde) de celui d'élaion (prononcé élèon par les byzantins) (l'huile). L'attitude que l'on implore de la part de Dieu, c'est qu'il adopte le comportement du bon samaritain qui verse de l'huile et du vin dans les plaies du blessé du bord du chemin!

L'Année de la Miséricorde devrait être l'occasion de redécouvrir cela! Chaque fois que nous disons/ chantons "eleison / miserere", pensons à tous ces extraits évangéliques de la miséricorde: résurrection du fils de la veuve de Naïm, accueil de Marie Madeleine, etc...

Pour la première partie de l'Agnus Dei, il faut reconnaître qu'elle vient de la Bible et particulièrement de la confession de Jean-Baptiste: voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.
Il ne transfigure pas le péché ni le mal... Celui qui est appelé à être transfiguré avec le Christ, c'est le pécheur, débarrassé de ses péchés!
En tant que victime expiatrice, Jésus, a véritablement porté sur lui tout péché, pour que les péchés soient mis à mort et que l'homme puisse en être libéré.
Concrètement, Jésus porte le péché, il éprouve dans son corps toute la violence du péché, il la porte, la supporte et par là, parce qu'il est Dieu, l'enlève, la supprime. C'est à ce corps offert sur la Croix et ressuscité du tombeau que le chrétien communie. Saint Bernard rappelle qu'il en a plus coûté à Dieu de racheter le monde, de le "recréer" que de le créer!
Si on oublie que la Passion de Jésus est sacrificielle, que la Messe est sacrificielle, oui, l'Agnus Dei est difficilement compréhensible, comme le serait alors la foi chrétienne elle-même!

Une traduction moins misérabiliste: Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés du monde,* fais-nous miséricorde.

Le "Kyrie eleison" était employé dans le cérémonial impérial: celui qui demandait audience reconnaissait la seigneurie de l'empereur (en l'appelant "kyrie": seigneur et maître) et demandait qu'il daigne l'écouter, qu'il accueille sa demande favorablement, qu'il accorde sa grâce (non présidentielle, mais impériale), etc. Transposé dans le langage théologique, la "grâce" prend un autre sens, évidemment!

Dès lors, l'Agneau de Dieu placé avant la communion constitue une "ultime" profession de foi, reconnaissance de ce qu'est Jésus pour nous: celui qui nous réconcilie avec le Père par son sacrifice et son obéissance totale qui nous libère de l'esclavage du péché; et une ultime demande qu'il nous accorde audience et nous fasse du bien: demeurer en nous et poursuivre, en nous, son offrande au Père.

Bien à vous et bonne continuation!

Steph
Stat Crux dum volvitur orbis!
Dic animae meae: “ Salus tua ego sum ” Ps XXXIV 3

Placide
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Re: Fondements scripturaires de la liturgie des sacrements

Message non lu par Placide » sam. 10 févr. 2018, 14:01

Citation et note extraites des Institutions Liturgiques
par le R. P. Dom Prosper Guéranger, Abbé de Solesmes
tome premier, chapitre trois



« Mais suivons d'abord les principes et les développements de cette Liturgie sous ses formes générales. Reconnaissons d'abord que le monde n'a jamais été sans elle : car, comme l'Église date du commencement du monde, suivant la doctrine de saint Augustin, la Liturgie date de ce même commencement. (...) Caïn et Abel attestent dans leurs offrandes diverses un ordre préétabli (...). Nous lisons d'Énos, homme juste et serviteur de Dieu, qu'il commença d'invoquer le nom du Seigneur, c'est-à-dire, comme l'ont entendu les Pères, à enrichir de développements plus vastes cette première forme qui remontait au jour même de la création de l'homme (...). Noé, au sortir de l'Arche, pendant que l'arc du Seigneur resplendissait à l'horizon, immola en action de grâces plusieurs des animaux purs (...). Abraham, Isaac, Jacob, offrent des sacrifices d'animaux ; ils élèvent des pierres en autel (...). Tout à coup, un Roi Pontife, tenant en ses mains le pain et le vin, offre une hostie pacifique comme type du sacerdoce et du sacrifice du Messie à venir (...). Le Seigneur loue Abraham d'avoir gardé non-seulement ses lois et ses préceptes, mais encore ses cérémonies[1]. (...)

La Liturgie sort de l'enfance et passe à son âge intermédiaire, durant lequel elle ne devait plus être exercée sous une forme simplement domestique, mais sous une forme plus sociale, au moyen d'une tribu sacrée. (...)

La plénitude des temps étant venue, le Verbe se fit chair et habita parmi nous (...), il vint, non détruire, mais accomplir et perfectionner les traditions liturgiques. (...) Lorsque le Médiateur ressuscité a employé quarante jours à instruire ses disciples de tout ce qui regarde le royaume de Dieu, c'est-à-dire l'Église, lorsqu'il leur a dit solennellement, invoquant la puissance qui lui a été donnée au ciel et en terre : Allez, baptisez toutes les nations ; enseignez-leur à garder toutes les choses que je vous ai enjointes, il les quitte en montant au ciel, laissant ouvertes sur toutes les nations du monde sept sources principales de salut dans les sacrements, dont chacun contient une grâce agissante, mais invisible, en même temps qu'il la signifie à l'extérieur par les symboles les plus précis et les plus énergiques. »



[1] Eo quod obedierit Abraham voci meas, et custodierit praecepta et mandata mea, et cœremonias legesque servaverit. (Gen., XXVI, 5)

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