Re: La préparation au baptême d'un adulte
Publié : sam. 30 janv. 2016, 16:03
La discussion m'aura permis de prendre conscience d'un truc.
Derrière cette histoire de «préparation», il est possible que soit planqué une sorte de soif inconsciente de contrôle, un désir de conformisme, une sorte de devoir d'y veiller au grain, et par avance, à ce que le candidat n'aille pas se muer en hérétique demain matin, etc. Le baptême pourrait devenir de façon perverse une sorte de diplôme pour bonne conduite à octroyer au néophyte, après une période d'incubation assez longue, une sorte de gage permettant de nous rassurer sur ce que le sujet devrait devenir dans notre club des «enfants de Dieu».
Il y a beaucoup de chrétiens au sens large (néo-protestants) qui s'imaginent aussi que le baptême doit correspondre à un aboutissement, la preuve de quelque chose que nous pourrions contrôler (cf «nous» = l'administrateur de l'église, le pasteur autoproclamé, le conseil des grands sages, les citoyens qui ont droit de vote, les censeurs ...)
C'est probablement pour une raison semblable à celle-là, si Mac réagit ou trépigne un peu, face à l'affirmation qu'il serait «indispensable» de procéder à une longue préparation. En soi, dans le baptême, dans le geste liturgique : l'Église tient que c'est le Christ qui agit. Or si c'est le Christ qui agit, il est sûr qu'une longue préparation ne peut pas être une condition indispensable. Vrai pour les enfants, vrai pour les adultes. Il n'est qu'un seul baptême. Une étape de préparation «qui se prolonge» peut bien correspondre en effet à un certain luxe. En présence de l'épidémie de choléra, les bons Pères Jésuite pourraient activer drôlement l'étape préparatoire au baptême, en Huronie, en 1647. L'idée c'est bien : si les sujets ne s'opposent pas, si les individus le demandent, s'ils sont d'accord avec l'idée de recevoir le baptême de Jésus.
Derrière cette histoire de «préparation», il est possible que soit planqué une sorte de soif inconsciente de contrôle, un désir de conformisme, une sorte de devoir d'y veiller au grain, et par avance, à ce que le candidat n'aille pas se muer en hérétique demain matin, etc. Le baptême pourrait devenir de façon perverse une sorte de diplôme pour bonne conduite à octroyer au néophyte, après une période d'incubation assez longue, une sorte de gage permettant de nous rassurer sur ce que le sujet devrait devenir dans notre club des «enfants de Dieu».
Il y a beaucoup de chrétiens au sens large (néo-protestants) qui s'imaginent aussi que le baptême doit correspondre à un aboutissement, la preuve de quelque chose que nous pourrions contrôler (cf «nous» = l'administrateur de l'église, le pasteur autoproclamé, le conseil des grands sages, les citoyens qui ont droit de vote, les censeurs ...)
C'est probablement pour une raison semblable à celle-là, si Mac réagit ou trépigne un peu, face à l'affirmation qu'il serait «indispensable» de procéder à une longue préparation. En soi, dans le baptême, dans le geste liturgique : l'Église tient que c'est le Christ qui agit. Or si c'est le Christ qui agit, il est sûr qu'une longue préparation ne peut pas être une condition indispensable. Vrai pour les enfants, vrai pour les adultes. Il n'est qu'un seul baptême. Une étape de préparation «qui se prolonge» peut bien correspondre en effet à un certain luxe. En présence de l'épidémie de choléra, les bons Pères Jésuite pourraient activer drôlement l'étape préparatoire au baptême, en Huronie, en 1647. L'idée c'est bien : si les sujets ne s'opposent pas, si les individus le demandent, s'ils sont d'accord avec l'idée de recevoir le baptême de Jésus.