Je vais d’abord dire les choses crûment au regard du sujet du fil : je suis de la même sensibilité qu’Altior et Ademimo, ces bénédictions ne correspondent à rien, elles ont été inventées pour pallier certaines frustrations qui auraient mérité mieux comme réponse : des paroles justes et non un acte improvisé et bancal, « cérémonialisé ».
Ceci étant, peut-être qu’un jour elles deviendront officielles (comme le lectorat aux femmes) mais en attendant, je trouve que le nouveau forumeur qui faisait part de son expérience de donner la communion,
a fait l’unanimité sur un point : qu’un laïc donne cette bénédiction lui enlève tout son sens et donc en montre la limite et l’excès.
Il est à l’origine de ce fil et n’y figure même pas ! A peine arrivé il s’est retrouvé agressé et a fui… ses bonnes intentions n’ayant pas été « retenues. ».
La grâce qu’il a voulu partager d’avoir fait ce dont il était au départ réticent, lui a été retournée comme une illusion de sa sensibilité : mais de quel droit ?
Simplement parce que certains sont contre cette pratique… (
Et il ne s’agit plus de bénédiction, mais de distribuer la communion).
Pratique qui le rendait lui-même gêné au départ.
Par conséquent une telle interprétation qui en a été faite était erronée et viciée,
Il suffit d’un peu d’objectivité et d’impartialité pour l’admettre.
J’ai fait la même expérience que lui il y a longtemps de cela, sauf que cette grâce s’est si clairement identifiée comme telle que je n’aurais jamais laissé personne me faire croire qu’il s’agissait d’autre chose, et j’en ai tiré les conclusions : Dieu approuvait et n’était pas contre !
(Mais cela ne veut pas en dire plus … il convient ensuite de savoir l’entendre et de ne pas tomber dans l’excès opposé. Je ne développerai pas ici, ce n’est pas le sujet…).
Difficile à partir de là d’en faire un « message » qui n’avait de valeur que pour moi : quand j’interrogeais cette manifestation (et je l’avais fait dés « pendant »..) la réponse était clairement à l’opposé.
Et je connais beaucoup d’autres personnes qui ont fait la même expérience de cette grâce.
CQFD
En revanche, cette difficulté à « placer » cette bénédiction dans ce contexte (communion par des laïcs : avalisée !) tendrait à me faire penser qu’elle n’est pas une réponse juste au besoin auquel elle essaya de répondre.
Concernant cette pratique de bénédiction, j’ai écrit en quoi elle m’indisposait, puis affirmé qu’elle pourrait devenir officielle. Alors je m’en explique : à l’égard de ceux qui ne viennent que rarement à la messe, mais se « souviennent » d’avoir été baptisés quand par exemple leurs enfants font leur première communion ou pour une fête, et qui communiaient alors dans un état de grâce plutôt douteux ou vaseux, par souvenir ou pour faire comme tout le monde ou … ou…, (il y a aussi les divorcés remariés) cette pratique offre une solution de secours qui peut être bienvenue et qu’ils adoptent sans rechigner.
Nous vivons dans un monde qui bouge ! (N'en déplaise aux tradis... )
Et s’il serait bon de la rendre officielle, c’est pour l’uniformiser et éviter les « couac » : j’ai vu il y a quelques années une étrangère ne connaissant rien aux religions chrétiennes, qui voulant « connaitre le mystère » et « s’avancer à la table », se renseigna : on lui dit qu’elle pouvait y aller en croisant les bras sur la poitrine. Mais le prêtre de province ne connaissait pas cette pratique et la communia !
Difficile et contradictoire de refuser cette pratique et en même temps de rappeler que la communion suppose de remplir certaines conditions... C'est comme cela, cela n'a rien à voir avec la convivialité mais avec l'air du temps, une sensibilité contemporaine qui est ce qu'elle est et qui sort de tout jugement.
Mieux vaut l'adopter et l'encadrer, lui donner l'habit qui vaut respectabilité : de fait elle s'est installée... Il pourrait alors se dire que cela est réservé au prêtre et au diacre, interdit au laïc, afin que cela ait du sens !
Or donc le sujet est en train de dévier dangereusement vers la communion et la confession…
Dangereusement par la façon dont certains s’en emparent.
Ombiace, vous me semblez être ici à nouveau comme une brebis au milieu des loups et des renards. Souvenez-vous de 2 extraits évangéliques, vous qui les affectionnez : (Luc,6,39) et (Jean,10,12-13) : vous me comprendrez.
Et pour compléter, 2 remarques :
- on a coutume de dire « aux royaume des aveugles, les borgnes sont rois », mais dans un monde vicié, ce qui serait exact de dire c’est qu’au royaume des borgnes, les aveugles sont rois : ils réussissent ce tour de force !
Pensez à cette Olivia dont on parle en Amérique : sa maman a fini par la tuer en lui inventant une (des) maladies qu’elle n’avait pas pour prétendre la faire soigner. Et ce n’est pas un cas unique.
Je vais donc remettre un peu d’ordre (qui sera appelé bazar, mais qu’importe) dans tout çà, en guise de … salutation annuelle.
Et pour commencer : la communion fréquente a été prônée par des papes bien avant Vatican II, elle s’inscrit dans la logique du discours par lequel Jésus a voulu nous donner son corps en nourriture et son sang en breuvage, discours qu’ils ont « réinterprété » (mot qui fera plaisir à ceux à qui cela déplaît) mais chacun pourra constater (ou s’y refuser) que c’est pour mieux s’en approcher et non le contraire.
Faut-il encore en débattre ? Comme d’habitude, ils l’éviteraient, l’éviteront et l’ont évité, ceux « qui ne sont pas d’accord » parce qu’il leur faut n’être pas d’accord, c’est leur « fond de commerce » ! Et pourtant ; rien à voir avec Vatican II, le latin, etc. Mais l’amalgame est excellent pour replâtrer une idéologie (ah ! les idoles …) branlante.
Faut-il y mêler la problématique de la confession et supposer qu’un chrétien serait rarement en état de grâce, sans elle ? - Gare à la médisance et la calomnie !
J’ai vu plus souvent un prêtre refuser la communion chez les tradis, que le contraire. Et ce n’est pas par laxisme des autres : mais parce que quand un tradi pense avoir raison, impossible de le convaincre du contraire !!! (Cela ressemblerait presque à une blague…)