Merci ! J'ai trouvé mon bonheur dans une paroisse voisine (oui, je sais, c'est maaal d'aller "faire son marché" ailleurs dans un esprit consumériste des plus détestables mais je suis un être de chair et d'os et la liturgie de ma paroisse me déprimait).Théophane a écrit :Venez à la paroisse où je suis organiste, vous ne serez pas déçu.
Les orthodoxes ont toute une théologie des énergies divines. C'est l'œuvre de "saint" Grégoire Palamas, leur équivalent de notre saint Thomas d'Aquin.Quant à "Au coeur de ce monde", j'ai toujours trouvé que l'expression "énergies nouvelles" avait une coloration vaguement ésotérique...
On en trouve les prémisses chez des pères orientaux, comme saint Jean Damascène :
Ce qui me gène, c'est que ce cantique monocorde est chanté par une assemblée de vieillards chevrotants sur un ton agonisant. Alors entendre "au cœur de ce monde, le souffle de l'Esprit fait retentir le cri (le râle ??) de la Bonne Nouvelle. Au cœur de ce monde, le souffle de l'esprit met à l'œuvre aujourd'hui des énergies nouvelleuuuuuuuh" dans ces conditions me déprime.EXPOSE DE LA FOI ORTHODOXE - St Jean de Damas a écrit :CHAPITRE VII
Sur le Saint-Esprit : démonstration corollaire
Dieu doit avoir le Verbe et l'Esprit. Notre propre verbe n'est pas séparé du souffle, mais en nous le souffle est autre que notre être. L'entrée et la sortie de l'air qui pénètre et s'exhale du corps soutient celui-ci et au cours de l'élocution ce souffle devient la voix du verbe, voix qui porte en elle la puissance de ce verbe. C'est pourquoi il faut confesser en toute piété que dans la nature divine qui est simple et non composée il y a aussi l'Esprit de Dieu ; car le Verbe n'est pas moins pourvu que notre propre verbe. Mais il y a de l'impiété à dire que l'Esprit est quelque chose d'autre, venu du dehors par rapport à Dieu, comme ce l'est pour nous qui sommes faits de parties. Nous avons entendu le Verbe de Dieu, il n'est pas pour nous dénué de substance, ni n'est venu comme un objet d'étude, ou comme une voix proférée, répandue et disparaissant dans l'air, non ; nous le tenons pour subsistant par essence en Lui, par libre choix, opérant en toute puissance. De la même manière l'Esprit de Dieu nous a été enseigné comme allant toujours avec le Verbe, manifestant son énergie et nous ne l'entendons pas comme une spiration sans substance. Si nous entendions l'Esprit en lui à la ressemblance de notre propre souffle, alors la grandeur divine serait abaissée ignominieusement ; il est pour nous puissance essentielle, considérée en elle-même dans une hypostase particulière, venant du Père reposant dans le Verbe, étant son illustration il ne faut ni le séparer de Dieu en qui il est, ni du Verbe qu'il accompagne ; il est doué de puissance il ne s'écoule pas vers une inexistence, mais à la ressemblance du Verbe il a son hypostase, il est vivant, il a son choix libre, il se meut par lui-même, opérant, voulant toujours le bien ; il possède la puissance qui s'accorde à sa volonté et elle n'a ni commencement ni fin. Car il n'a jamais manqué ni au Père le Verbe, ni au Verbe l'Esprit.
CHAPITRE XI
Des expressions sur Dieu en mode corporel
Comme nous trouvons dans la divine Écriture, au sujet de Dieu, de nombreuses expressions visant symboliquement le corps, ne méconnaissons pas que, pour nous, hommes pris dans l'épaisseur de la chair, il est impossible de penser ou d'exprimer les énergies divines, sublimes et pures de matière, autrement que par les images, symboles et types dont nous usons et qui nous sont familiers (tout ce qui est dit corporellement de Dieu est symbolique); elles ont une signification bien au-dessus de ces derniers, car le divin est simple et sans figure. Ainsi par les yeux de Dieu, ses paupières, son regard, nous entendons sa puissance à tout pénétrer et l'infaillibilité de sa connaissance, pour approcher par le moyen de ce sens d'une connaissance plus parfaite et de la certitude. L'oreille, l'ouïe sont la faveur et l'accueil qu'il accorde à notre prière. Nous-mêmes, n'est-ce pas par ce sens que nous devenons favorables à ceux qui nous adressent une demande, et que nous inclinons mieux vers eux notre oreille ? Sa bouche et sa parole sont la manifestation de son conseil, car par bouche et parole nous entendons les pensées du cœur.
J'ai ressenti un petit pincement en l'entendant à nouveau quand j'ai débarqué dans ma paroisse. Un peu comme quand on ré-entend le générique d'un vieux dessin animé...Mathilde a écrit :Merci de m'avoir fait penser à ce chant que je n'ai pas entendu depuis longtemps.... :>
Séquence nostalgie :