Un lectionnaire férial en 1966

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Socrate d'Aquin
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Un lectionnaire férial en 1966

Message non lu par Socrate d'Aquin » jeu. 27 févr. 2020, 11:11

Bonjour à tous.

Il y a quelques années, j'écrivais à un défenseur de la forme extraordinaire (AdoramusTe pour ne pas le nommer) prétendant que le missel de 1965 réalisait pleinement les vœux des pères conciliaires (et qu'il n'était pas nécessaire d'aller plus loin), je répondais que Sacrosanctum Concilium avait demandé un enrichissement du lectionnaire qui n'était pas encore réalisé au moment de la publication du missel de 1965.

Or, il se trouve que je me suis trompé, comme en témoigne cet article : https://vultuschristi.org/index.php/2014/02/1965/
Le Missale Romanum de 1965 fut complété par un lectionnaire de semaine. La première édition fut publiée par Geoffroy Chapman en 1966. Le cardinal William Conway, archevêque d'Armagh et primat d'Irlande, introduit ainsi le lectionnaire :

« Cette série de lectures scripturaires pour les Messes de semaine est faite pour appliquer le paragraphe 51 de la Constitution « De Sacra Liturgia » qui demande que les trésors des saintes Écritures soient plus largement ouvertes aux fidèles dans la Liturgie de la Parole.

Jusqu'à présent, les gens qui allaient quotidiennement à la Messe étendaient les mêmes extraits des saintes Écritures lus trois ou quatre fois dans la semaine, pendant pratiquement l'année entière. Avec le nouvel usage de ces séries de lectures, ils pourront entendre la quasi-totalité des quatre Évangiles chaque année et, en des années alternées, des lectures provenant des autres livres du Nouveau Testament et des livres de l'Ancien Testament qui rapportent les anciens commencements de l'Histoire du Salut. Les lectures ont été choisies avec grand soin et en référence à l'aspect particulier du mystère pascal qui est célébré à chaque saison de l'année liturgique.

Cette série a maintenant été approuvée par le Saint-Siège ad usum experimentum. Les comités liturgiques des hiérarchies d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse jouent un rôle d'avant-garde dans cette expérimentation, dans le monde anglophone, en accueillant ces séries et en donnant la permission de leur usage généralisé. Ainsi naquit le besoin d'un lectionnaire acceptable. Ce besoin est maintenant comblé avec la publication du présent volume qui, dans un noble format, donne le cycle bisannuel en son entier, selon la belle « Revised Standard Version ». Je n'ai aucun doute sur le fait que son apparition sera très grandement appréciée. ».
Par conséquent, il apparaît que la demande conciliaire avait été exaucée avant la publication de la liturgie de saint Paul VI et son lectionnaire trisannuel.

On peut certainement penser qu'il aurait fallu en rester là, pour une raison simple : quelque soient les défauts de l'ancien lectionnaire (et les qualités du nouveau!), il n'en reste pas moins qu'il s'agissait d'une partie essentielle du rite romain, presque aussi ancien que lui et ayant subsisté dans pratiquement tous les usages latins locaux, à quelques variantes près. Je pense qu'il aurait été plus opportun de conserver ce lectionnaire, quitte à l'améliorer (en ajoutant des lectures pour les féries par exemple, comme l'a fait le missel de 1965).

Qu'en pensez-vous ?
Ἐν ἀρχῇ ἦν ὁ λόγος, καὶ ὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος. Οὗτος ἦν ἐν ἀρχῇ πρὸς τὸν θεόν. Πάντα δι’ αὐτοῦ ἐγένετο, καὶ χωρὶς αὐτοῦ ἐγένετο οὐδὲ ἓν ὃ γέγονεν. Ἐν αὐτῷ ζωὴ ἦν, καὶ ἡ ζωὴ ἦν τὸ φῶς τῶν ἀνθρώπων, καὶ τὸ φῶς ἐν τῇ σκοτίᾳ φαίνει, καὶ ἡ σκοτία αὐτὸ οὐ κατέλαβεν.

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