Altior a écrit : ↑dim. 09 mai 2021, 16:27
Rien de ça dans le rite latin. Ici le Pater est non après, mais avant la commixtion et même la fraction (très bien vu, Théodore!). Il s'agit d'une prière eucharistique, à être dite par le prêtre célébrant.
Merci de nous préciser ce qui empêche que le pater fasse partie de la communion, tout en étant avant ? S'agissant d'une autre liturgie, les règles de regroupement ne pourraient-elles être différentes ?
Altior a écrit : ↑dim. 09 mai 2021, 16:27
Par contre, être récitée (pire: chantée) par l'assemblée ne correspond pas à la logique liturgique et encore moins être récitée avec les mains élevées, comme Moïse pendant la guerre contre les Amalécites.
Même question : en quoi cette attitude ne pourrait-elle entrer dans une "logique liturgique" ? A moins que vous n'ayez décidé de cette logique pour l'exclure, ce qui revient à en refuser certaines au profit d'autres, jugées plus traditionnelles.
Mais qui décide de la Tradition? Le magistère, n'est-ce pas? En proposant une nouvelle messe, ce magistère n'a-r-il pas le droit de fixer de nouvelles règles et une autre logique ? Ou le lui refusez-vous?
Le débat devrait plutôt porter sur le sens porté par la prière, dans l'un et l'autre cas, il n'y a pas de raison en soi d'en exclure un, le rôle du magistère est aussi de s'adapter à celui qui spontanément vient à l'esprit pour une époque.
Altior a écrit : ↑dim. 09 mai 2021, 16:27
La réponse, à mon avis, est la même qu'à la question « pourquoi les prêtres conciliaires (pour la plupartt) ne portent plus la soutane ?». Eh bien, pour effacer la différence ontologique entre le corps sacerdotal et les laïques.
Là c'est vous qui l'extrapolez, votre comparaison est presque tendancieuse, à cause du sens que cela avait "avant" et qui y était associé.
Mais ce sens peut très bien exister après, se vivre et s'exprimer autrement, et ce qui s' y associe alors être différent qui existait déjà aussi avant mais s'y exprimait autrement.
Tout dépend de l'importance que l'on donne, ici, dans votre comparaison, au vêtement. Il serait tout à fait possible de considérer que signifier "la différence ontologique entre le corps sacerdotal et les laïques" par un vêtement, c'est en rabaisser la distinction, la situer au niveau des apparences : sauf que vous vous avez décidé que non et avez formaté votre sensibilité pour que ce soit comme cela.
En réalité, ce n'est plus comme cela. Le sens de "parure" attribué au vêtement autrefois a changé, il est devenu autre et serait aujourd'hui péjoratif.
Aujourd'hui, nos contemporains et l'avis dominant considèrent que c'est "ce que nous avons à l'intérieur qui est le plus important", et c'est très bien comme cela : un vrai progrès que votre entêtement refuse de voir et apprécier à sa juste valeur, pour maintenir une tradition devenue un contre exemple. Cela peut vous déplaire, peut-être que vous, vous avez encore besoin de ces apparences pour croire en ce qu'elles représentent, mais c'est ainsi. Le monde a évolué et c'est dans le bon sens, ou prouvez le contraire !
Cela ne veut pas dire que les prêtres ne puissent avoir un "uniforme", mais c'est sûr, l'ancien n'a plus l'aura ni le prestige qu'il avait et il serait mieux d'en inventer un autre alors.
En tout cas, c'est un sujet qui mérite une vraie réflexion, et non de partir de postulats obsolètes et sclérosés.
C'est à peu prés comme si vous vouliez aujourd'hui donner à nos soldats, au lieu d'une tenue de camouflage, les uniformes pimpants et hauts en couleurs d'autrefois : ils iraient à la mort, ce qui n'est pas le but ! Alors qu'autrefois, c'était pour impressionner l'adversaire ! (Et cela marchait, pour gênant que ce soit...)
Un peu de pragmatisme ne ferait pas de mal, ce qui demande à retrouver le sens authentique et vrai de ce qui était traditionnel, pour s'apercevoir que cela doit évoluer pour précisément conserver le sens de cette tradition : ici et dans mon exemple, gagner la guerre.
C'est pourtant simple !!!