Perlum Pimpum a écrit : ↑sam. 25 juin 2022, 8:58
1. Faut-il vraiment que je vous explique des évidences ? La distribution de la communion par un laïc suppose qu'il prenne l'hostie à la main pour vous la communiquer. La manipulation est donc un contact tactile.
2. La manipulation par un laïc n'est donc pas problématique en elle-même, car il n'y a aucune impossibilité doctrinale à ce qu'un laïc touche l'hostie consacrée, ce qu'il fait en communiant. C'est bien pourquoi, sauf à sombrer dans une distinction pharisaïque des organes en purs et impurs, est impossible de s'opposer au droit ecclésial, qui permet désormais, en certains cas précis, qu'un laïc soit ministre extraordinaire de la communion. Or, puisque la loi ecclésiastique s'impose aux sujets de la loi, vous n'avez pas à la contester dès lors que rien en elle ne s'oppose à la loi divine (cf. CIC, Can. 22).
3. Pour ce qui est des passages cités, il suffit de les lire. Pour les Canons
1375 §§ 1 et 2 et
1378 § 1 du CIC, il faut se reporter à la nouvelle version du Livre VI entrée en vigueur le 8 décembre 2021 :
https://www.vatican.va/archive/cod-iuri ... ro6_fr.pdf
- [+] Texte masqué
-
Les cas où le laïc est légitime à distribuer la communion sont restreints.
« Pour distribuer la communion, le prêtre peut se faire aider par d’autres prêtres qui seraient là. S’il n’y en a pas et que le nombre des communiants soit vraiment élevé, le prêtre peut faire appel pour l’aider à des ministres extraordinaires, c’est-à-dire à un acolyte institué ou même à d’autres fidèles qui sont députés pour accomplir ce rite. En cas de nécessité, le prêtre peut, pour l’occasion, députer des fidèles capables. » PGMR, 162.
« Il revient au prêtre célébrant de donner la communion, avec, le cas échéant, l’aide des autres prêtres ou des diacres ; la Messe elle-même ne doit pas se poursuivre tant que la Communion des fidèles n’est pas achevée. Les ministres extraordinaires peuvent aider le prêtre célébrant, selon les normes du droit, seulement en cas de nécessité. » Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, Instruction Redemptionis Sacramentum, 88.
« En effet, le ministre extraordinaire de la sainte Communion ne peut donner la Communion que dans le cas où le prêtre ou le diacre font défaut, lorsque le prêtre est empêché à cause d’une maladie, du grand âge ou pour un autre motif sérieux, ou encore lorsque le nombre des fidèles qui s’approchent de la Communion est tellement important que cela risquerait de prolonger la célébration de la Messe d’une manière excessive… Prolonger brièvement la célébration, en tenant compte des habitudes et du contexte culturel du lieu, constitue une cause tout à fait insuffisante. » Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, Instruction Redemptionis Sacramentum, 158.
Hors ces cas de nécessité le laïc, même titulaire d'une autorisation ad tempum, n'est pas autorisé à distribuer. Mieux, il est passible de sanctions canoniques s'il outrepasse.
« CIC, Can. 1375, § 1. Quiconque usurpe un office ecclésiastique sera puni d’une juste peine. § 2. Est équiparée à l’usurpation, la rétention illégitime d’une charge, après la privation ou la cessation de celle-ci. »
« CIC, Can. 1378, § 1. Qui, outre les cas déjà prévus par le droit, abuse du pouvoir ecclésiastique, de l’office ou d’une charge, sera puni selon la gravité de l’acte ou de l’omission, y compris de leur privation, restant sauve l’obligation de réparer le dommage. »
Quant au ministre extraordinaire de la communion, il y a usurpation quand l’autorisation n’a pas été donnée ou n’a été donnée qu’ad actum ; ou qu’ayant été donnée ad tempum, le temps de l’autorisation ayant cessé, le laïc continue d’agir malgré la révocation de son mandat, procédant du fait-même à une rétention de la charge. Il y a abus de l’autorisation ad tempum quand, l’autorisation n’ayant pas cessé, il n’y a pas de nécessité à en user. En tous ces cas le laïc pèche contre la loi ecclésiastique en une matière extrêmement grave, le sacrifice de la Messe. C’est pourquoi il est de la responsabilité de tous de faire cesser les abus liturgiques, sans faire acception de personnes.
Vous avez donc suffisamment pour flinguer les fauteurs...
4. Si vous n'êtes pas responsable des abus,vous avez la responsabilité d'agir pour qu'ils cessent...
- [+] Texte masqué
-
Les fidèles sont en droit d’obtenir que le rite paulinien soit célébré selon les dispositions du droit.
« On devra donc être attentif aux normes de cette Présentation générale et à la pratique reçue du rite romain ainsi qu’au bien commun spirituel du peuple de Dieu, plutôt qu’à ses goûts personnels et à son propre jugement. » PGMR, n. 42.
« Il appartient aux fidèles de revendiquer légitimement les droits dont ils jouissent dans l'Église et de les défendre devant le for ecclésiastique compétent, selon le droit. » CIC, Canon 221 § 1.
« Les fidèles ont le droit de rendre le culte à Dieu selon les dispositions de leur rite propre approuvé par les Pasteurs légitimes de l'Église » CIC, Canon 214.
« De même, tous les fidèles ont le droit d’obtenir que la célébration de l’Eucharistie soit préparée avec soin dans toutes ses parties, de manière à ce que la parole de Dieu soit proclamée et expliquée avec dignité et d’une manière efficace... » Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, Instruction Redemptionis Sacramentum, 58.
Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire.
On tourne complètement en rond...
1 et 2, on en a déjà discuté plus haut. Voilà où l'on en était.
EDIT : Je ne sais pas comment on insère ces satanées images, alors je vous renvoie à la pièce jointe.
Et vous devriez arrêter de recourir à l'homme de paille bien commode du "pharisaïsme puriste" que je serais censé incarner, alors que je n'ai rien dit dans ce sens. L'artifice est gratuit et n'apporte rien à notre discussion.
3. Vos passages en gras sont vagues et imprécis. C'est ce que je dis plus haut. En particulier celui-ci :
"S’il n’y en a pas et que le nombre des communiants soit vraiment élevé, le prêtre peut faire appel pour l’aider à des ministres extraordinaires, "
Le texte ne dit pas à partir de combien de fidèles à communier pour tel nombre de prêtres disponibles le ratio commencerait à devenir tendu, et le nombre de fidèles "vraiment élevé". C'est comme le canon de Fernand Reynaud qui refroidit au bout d'un "certain temps". Donc il n'y a rien de précis, c'est à la discrétion du prêtre, et c'est la porte ouverte à tout ce que l'on veut.
4. Déjà répondu plus haut.