J'ai décidé de me taire et de ne plus intervenir, mais puisque vous me posez personnellement une question, j'y répond maintenant, mais n'y reviendrais pas, abandonnant ces vains débats.ademimo a écrit : ↑jeu. 16 juin 2022, 20:55Vous faites exprès d'éviter la question centrale qui est : pourquoi faire ainsi ? Pourquoi charger un laïc de distribuer la communion alors que le prêtre peut le faire, et que ça fait partie de sa mission ? Qu'est-ce qui le justifie ?Perlum Pimpum a écrit : ↑dim. 02 janv. 2022, 3:36Un laïc ne peut pas consacrer les espèces eucharistiques mais il peut les distribuer. Vous l’admettez vous-même en disant que l’hostie reçue des mains d’un laïc est consacrée, que le Dieu-hostie est sacramentellement présent, et que les bénéfices spirituels sont les mêmes. Le prêtre agissant en la personne du Christ-Tête n’est nécessaire qu’à la validité des consécrations. La distribution des saintes espèces peut être confiée à des laïcs sans que cela attente d’un iota à la dignité surnaturelle du prêtre agissant en la personne du Christ Tête.
La réponse à cette question se trouve au cœur même de ce qui a motivé profondément la révolution liturgique survenue dans les années 1960. Car bien entendu, il y a une raison idéologique qui sous-tend ce choix de pastorale. Mais les progressistes évitent toujours très soigneusement d'aborder franchement le sujet, préférant faire diversion dans des considérations hors-sujet où ils sont sûrs d'avoir raison par un effet complètement absurde.
Pourquoi un laïc ne pourrait pas distribuer la communion ? En effet, pourquoi ne le pourrait-il pas, puisqu'il le peut parfaitement, et d'ailleurs, la preuve, les laïcs le font sans problème depuis soixante ans, donc il le peut. Ben oui.
Dans le même ordre d'idée absurde, pourquoi ne pourrait-on pas aller au bureau en tongs ? En fait, on peut très bien le faire. Le monde ne va pas s'arrêter de tourner pour autant. Etc.
1. Je n'ai nullement esquivé la question centrale. J'ai expliqué pourquoi rien, au regard de la sainte théologie de l'eucharistie, ne s'oppose doctrinalement à ce que des laïcs distribuent les saintes espèces.
2. Que cette pratique dénote un choix des autorités en place, c'est évident, mais ce n'est pas le sujet. Je vous ai dit mon sentiment en parlant de l'interprétation usuelle des saints canons.
3. Ce n'est aucunement être progressiste que de remarquer que se sont les évêques qui ont reçu de Dieu juridiction sur le troupeau du Seigneur. De sorte que, sauf à mépriser la divine constitution de l’Église, il faut obéir, quelque soient nos préférences liturgiques. Contester les choix épiscopaux alors qu'ils n'attentent ni à la doctrine (voyez mon post précédent) ni à l’œuvre de sanctification (en communiant validement des mains d'un laïc), c'est faire montre d'orgueil. Moi je, moi je, mes préférences liturgiques, ma sensibilité, bref moi je, comme cri d'opposition à la discipline actuelle, c'est malsain.
« Rappelle ces choses, en conjurant devant Dieu qu'on évite les disputes de mots, qui ne servent qu'à la ruine de ceux qui écoutent. » (II Tim. II, 14). « Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler » (Jc. I, 1). « Si quelqu'un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine » (Jc. I, 26). Autant fuir « la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines discussions d'hommes corrompus d’entendement » (I Tim. 4-5). « Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux, car de tels hommes ne servent point le Christ notre Seigneur » (Rm. XVI, 17-18).
Sur ce, je me tais.
Bonne continuation, dans l'espérance du Ciel.