Dans la chronologie, c'est l'inverse qui est enseigné en histoire de la liturgie.PaxetBonum a écrit : ↑mar. 22 juin 2021, 20:17C'est la concélébration des prêtres qui a conduit à perdre ce sens qui était pourtant limpide.
La pratique de la concélébration est très ancienne et représente, dans l’antiquité chrétienne, la manière la plus significative, pour les prêtres, de célébrer l’Eucharistie; et tout particulièrement autour de leur évêque. On en retrouve les rubriques concernant les services liturgiques dans les Ordines Romani reconnus (pour la messe : Ordo I, VII, IX-X, XV-XVII , consultables sur Gallica).
La coutume de la concélébration n’a jamais été abandonnée, ni en Occident ni en Orient. Mais il y a bien eu perte de son sens intégral au Moyen Age, ce qui en a singulièrement restreint la pratique. C'est le deuxième Concile du Vatican qui l’a restaurée.
La concélébration des prêtres s'inscrit donc dans une Tradition plus longue et plus ancienne; délaissée puis rétablie.
Si le célébrant principal agit "in persona Christi capitis" (comme le précise la théologie et le décret Presbyterorum Ordinis), les prêtres qui concélèbrent agissent en vertu du même sacerdoce (in persona Summi Sacerdotis), ils consacrent et offrent ensemble l’unique Sacrifice par un acte sacramentel unique, auquel ils participent ensemble avec une seule intention et une seule voix. (Ritus concelebrationis et Communionis sub utraque specie, Sacrée Congrégation des Rites, 7 mars 1965 ; figure en tête de l’édition de 1965 du Missel Romain).
La concélébration est même prescrite à la Messe d’ordination d’un évêque ou des prêtres, à la Messe de bénédiction d’un abbé, à la Messe chrismale ...
Si le fait, pour un prêtre, de revêtir l'étole diaconale fait partie de la messe Tridentine (j'en ai trouvé la trace), elle n'est à ce jour qu'une prolongation dans la restriction de la concélébration; et n'est plus la norme de l'Eglise. C'est pour cela que revêtir l'étole diaconale me parait un non sens, sauf dispense spéciale dans le cadre d'une messe Tridentine; mais je me renseignerai sur le sujet pour mon instruction personnelle.
Merci d'avoir soulevé ce point qui m'a permis d'approfondir.