Cinci a écrit : ↑ven. 24 sept. 2021, 18:23
La nouvelle «charge» du pape François contre les fidèles du rite tridentin
Le site
Famille catholique :
https://www.famillechretienne.fr/37046/ ... -tridentin
C'est la communication qui a paru dans la presse internationale le 21 septembre seulement mais de propos du pape ayant été tenus à huis-clos les 12 et 13 septembre durant son voyage hors du Vatican.
Pour le pape, la « tentation de revenir en arrière » est la « souffrance de l’Eglise en ce moment ». Cette « Idéologie du retour en arrière colonise les esprits. Il s’agit d’une forme de colonisation idéologique. Ce n’est pas vraiment un problème universel, mais plutôt spécifique aux Églises de certains pays », a-t-il précisé. Pour le pape, cette idéologie est générée par une « peur » de la liberté. « La liberté nous fait peur. Dans un monde tellement conditionné par les addictions et la virtualité, nous avons peur d’être libres. »
L’attirance des jeunes prêtres pour la messe tridentine, une « régression »
Le pape va même jusqu’à présenter la célébration de la messe dos au peuple (qui est nécessaire dans la messe tridentine mais peut exister aussi dans la forme dite « ordinaire ») comme le fruit d’une peur : « Nous avons peur de célébrer devant le peuple de Dieu qui nous regarde en face et nous dit la vérité. »
La source :
https://www.laciviltacattolica.fr/la-li ... slovaques/
La Civita Cattolica
Merci infiniment pour ces textes importants, très indicatifs.
J'ajoute un passage supplémentaire de la civita
J’espère maintenant qu’avec la décision de mettre fin à l’automatisme de l’ancien rite, nous pourrons revenir aux véritables intentions de Benoît XVI et de Jean-Paul II. Ma décision est le résultat d’une consultation menée l’année dernière avec tous les évêques du monde. Désormais, ceux qui veulent célébrer avec le vetus ordo doivent demander la permission à Rome, comme cela se fait pour le biritualisme. Pourtant, il y a des jeunes qui, après un mois d’ordination, vont voir l’évêque pour le demander. C’est un phénomène qui indique que nous sommes en train de régresser.
Un cardinal m’a raconté que deux prêtres nouvellement ordonnés sont venus le voir pour lui demander d’étudier le latin afin de pouvoir bien célébrer. Celui-ci, qui a le sens de l’humour, a répondu : « Mais il y a tellement d’Hispaniques dans le diocèse ! Étudier l’espagnol pour pouvoir prêcher. Ensuite, lorsque vous aurez étudié l’espagnol, revenez me voir et je vous dirai combien de Vietnamiens il y a dans le diocèse, et je vous demanderai d’étudier le vietnamien. Ensuite, quand tu auras appris le vietnamien, je vous donnerai aussi la permission d’étudier le latin ». Alors il les a fait « atterrir », il les a fait revenir sur terre. Je vais de l’avant, pas parce que je veux faire une révolution. Je fais ce que je sens que je dois faire. Cela demande beaucoup de patience, de prière et de charité.
Ces extraits fournissent les idées principales:
-lA forme extra découlerait de la peur de la liberté et de la vérité donnée par le peuple de Dieu
-il y a une régression d'impliquée
-la langue de communication est primordiale
-la négation implicite qu'il existe 2 formes du rite est conforme aux intentions de Benoit XVI.
Quelques remarques:
1) c'est très instructif pour connaitre la mentalité de Francois, qui va probablement nuire à la crédibilité de son magistère. Cependant il s'agit tout de même d'une discussion à bâtons rompus où il est question de ses opinions strictement personnelles, sans valeur magistérielle aucune, qu'on peut contredire sans problème.
2) sur le fond, les idees directrices sont toutes gratuites et hypothétiques, et peuvent être remplacées par des hypothèses contraires tout aussi vraisemblables sur des questions aussi complexes.
-il semble incroyable que la reconnaisance des 2 formes par Benoit ait pour intention l'affirmation d'une forme unique!
-la langue n'est pas le seul moyen de communiquer, il y a aussi le grégorien lié à la langue et d'autres aspects complexes, il est superficiel de ne pas le voir. Et ma conscience personnelle est la seule juge de cet aspect, pour moi. Le pape n'a aucune compétence pour juger des effets d'une liturgie sur mon âme.
-le concept de régression est évidemment relatif: le grégorien (son exigence par un ordo raisonnablement rigide pour le proteger) est évidemment progessiste et en avant, alors que la pasto de 1970 est derrière...
- la peur et la sécurité sont des arguments typiques des ex-jeunes ptres ordonnés dans les ans 60.
Or cette hypothèse est sélective et gratuite, je ne ressent aucune peur en moi, je constate où sont les séminaires pleins, ou plus pleins. Ensuite il est évident que le salut éternel lui même est le summum de la sécurité, on ne voit absolument pas en quoi l'absence de sécurité est un avantage. Il peut y avoir bien d'autres facteurs que la sécurité d'impliqués, et celle-ci venir seulement comme conséquence indirecte, et pas necessairement négative.
La peur de faire face au peuple et à sa vérité dans la liturgie me parait une idée franchement fantaisiste, presque bébête, et on peut penser que ca vient de l'improvisation de la discussion. On pourrait tout aussi bien parler de la peur de se tourner vers l'autel pour éviter de déplaire aux modes issues des ans 60. Et quid des liturgies orientales? Le ptre se cacherait derrière l'iconostase par peur du peuple???