Je me prépare pour la messe. Faute de temps, je reviendrai plus tard a cet échange.
Le sentiment qui domine cependant pour moi est que vous n'avez réagi que de manière partielle à mon message du 31, 5h40. Je vous referai un message.
Je me prépare pour la messe. Faute de temps, je reviendrai plus tard a cet échange.
Oui, bien que ce fondement soit plutôt faible, un peu indirect. Dieu envoit les vocations, qui sont une bénédiction; dans le cas contraire il est vraisemblable qu'il s'agisse d'une malédiction. Il faut remarquer que l'autre scenario (c'est bon de disparaitre, c'est la pauvreté, les laics, les femmes vont prendre leur place etc) fait aussi parler Dieu mais d'une facon plus risquée et moins vraisemblable.
Oui, mais pastoralement il est plus prudent de prioriser les séminaires pleins, on verra après pour les brebis.Je vous suivrais assurément si cette division se cantonnait à ne circonscrire que les mondanités dans leurs sphères. Mais derrière le mondain, il y a une brebis égarée..
Je suis hélas d accord avec vous, car on pourrait interpréter beaucoup de choses comme des bénédictions, réciproquement, comme des malédictions.
Inconnu de moi, désolé
Je vous avoue ma difficulté. Vous réclamez vous bien de celui qui laisse 99 brebis pour partir à la recherche de la seule qui est perdue?
Absolument, il s'agit des priorités et de ce qu'est ou non la décadence d'une religion
Cela réfère à votre passage:Inconnu de moi
C'est ce que j'appellerait un risque énorme de disparition finale en certains lieux, ce n'est pas prudent pastoralement. La brebis perdue, sans sacrement à lui offrir faute de vocations, sera perdue de toute facon. Il n'y aura pas de mission sans vocations.Oui, mais pastoralement il est plus prudent de prioriser les séminaires pleins, on verra après pour les brebis.
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Je vous avoue ma difficulté. Vous réclamez vous bien de celui qui laisse 99 brebis pour partir à la recherche de la seule qui est perdue?
"Pastoraliser" signifie-t-il donc abandonner ces égarées, au profit de l entretien du culte? Sans vouloir tester qui que ce soit, ne croyez vous donc pas que la puissance de Dieu, puisque c'est déjà elle qui suscite des vocations, détient aussi le pouvoir de les susciter à nouveau après les avoir laissées disparaître ? Même après des siècles de désaffection?
Difficile de croire à la décadence de notre religion de la résurrection! Comment peut-elle décader, elle, qui se fonde sur la vitalité? Je ne sais pas si Jésus est venu pour que ses disciples s inquiètent de son corps, lequel corps Dieu a ressuscité en personne. Il me semble que si une inquiétude est rationnelle, c'est surtout celle de Jésus pour nous, lui qui prie le Père (pas nous) de nous(pas lui) garder du mauvais.
Cela pose la question : par qui le salut arrive-t-il? Par Jésus uniquement, comme le dit le NT, ou un simple ministre du culte peut assurer le salut ?
et aussi, pourquoi qualifier mes idées de surnaturelles. Je pensais m être fait comprendre, comme quoi elles reposent sur la résurrection. Bien sûr, la pastorale est constituée d hommes et de femmes, qui sont des éléments naturels. Mais ces chrétiens et chrétiennes ont ceci de particulier qu ils croient à quelque chose que vous semblez qualifier de surnaturel.. Cela en fait, si j'ai bien saisi ce que vous appelez : surnaturel, des créatures aux pensées surnaturelles. Leurs pensées au moins, donc, se démarquent du seul registre de ce que vous appelez, je suppose : naturel.
La décadence et la disparition
Oui, mais comme la résurrection est surnaturelle, votre point de vue l'est.aussi, pourquoi qualifier mes idées de surnaturelles. Je pensais m être fait comprendre, comme quoi elles reposent sur la résurrection.
Jésus a fait taire les peurs des juifs en se laissant crucifier, j espère que cela peut vous inspirer,
La “messe de toujours”, c’est celle de Paul VI
Pour le voir il n’y a qu’à lire saint Justin qui écrivait en l’an 150 :
Cette description de l’eucharistie dominicale vers l’an 150 fut écrite par saint Justin (pionnier de la théologie chrétienne et futur martyr) dans sa Première Apologie, document destinée à l’empereur Antonin le Pieux pour lui présenter la religion chrétienne. Ce texte est crucial par son antiquité et parce qu’il souligne, paragraphe 67, que le principe de l’eucharistie – matrice du rite que l’on nommera messe ou divine liturgie – fut enseigné “aux Apôtres et aux disciples” par “Jésus-Christ notre Sauveur”…« Au jour qu’on appelle le jour du soleil [dimanche], tous les habitants [chrétiens] des villes et des campagnes se rassemblent en un seul lieu. On lit les mémoires des Apôtres et les écrits des prophètes autant que le temps le permet. La lecture achevée, celui qui préside prend la parole pour inviter à imiter ces beaux exemples. Puis nous nous levons tous et nous adressons des prières. La prière terminée, on apporte du pain, du vin et de l’eau. Le président les prend, adresse louange et gloire au Père de toutes choses par le nom du Fils et de l’Esprit Saint. Il fait action de grâces de ce que Dieu nous a jugés dignes de recevoir de Lui ces choses. Quand il a achevé les prières et l’action de grâces, tout le peuple présent répond par l’acclamation ‘Amen’, mot hébreu signifiant : ‘Qu’il en soit ainsi’. Après l’acclamation du peuple, ceux que nous appelons diacres donnent à chacun des assistants sa part de ce qui a été eucharistié, pain, vin et eau, et portent la leur aux absents. Cet aliment est appelé parmi nous eucharistie… »
Texte également important aujourd’hui parce que le rite qu’il décrit est pour l'essentiel celui de la réforme liturgique de 1970, qui visait à décanter la messe de ses ajouts tardifs pour remettre son coeur en lumière. Bien sûr on parle ici du Missel romain de Paul VI, lettre et esprit : non des “déformations à la limite du supportable” (dit le pape François) qui ont marqué sa mise en œuvre, notamment dans l’Hexagone, durant les années 1970-1980... et dont il subsiste encore çà et là des traces en 2021. Mais, depuis cinquante ans, certains ont cherché à rendre le Missel de Paul VI responsable des trahisons ultérieures : sans succès, tant est évident l’ancrage de la réforme de 1970 dans la tradition originelle. (Les mêmes intégristes n’ont jamais réussi à démontrer l’hétérodoxie de la déclaration de Vatican II Dignitatis humanae, qui reconnaît le droit humain à la liberté religieuse).
Néanmoins, aujourd’hui et plus spécialement depuis le Motu proprio Traditionis custodes de François à la mi-juillet, on voit ressurgir sur les réseaux sociaux la rengaine contre la “messe protestante” et le “concile hérétique”. Slogans creux ! Sur le concile, ces rabâcheurs devraient lire le livre de dom Basile Valuet, moine du Barroux, qui a remis les pendules à l’heure (Le droit à la liberté religieuse dans la Tradition de l’Eglise : un cas de développement doctrinal homogène par le Magistère authentique, éditions Sainte-Madeleine). Et sur la messe, les mêmes rabâcheurs n’auraient qu’à lire la page de saint Justin : leurs yeux s’ouvriraient. À condition qu’ils assistent au moins une fois à la messe célébrée – correctement – dans la forme ordinaire, pour découvrir ce qu'ils condamnaient si véhémentement sans en avoir l’expérience…
► Saint Justin, né en Palestine, fut philosophe platonicien avant de trouver la foi chrétienne. “Justin fut le premier vrai théologien qui formula une théologie christocentrique de l’histoire… Il a donné une interprétation théologique de l’eucharistie en parlant de sa nature sacrificielle… Pour Justin, l’eucharistie est offerte en tant que mémorial du corps et du sang du Christ”. Par ailleurs, “Justin est le premier auteur chrétien après Paul à saisir les implications universalistes du christianisme”. (Dictionnaire encyclopédique du christianisme ancien, t. 2, Cerf 1990).
Le “Missel Romain selon les décrets du Concile de Trente, promulgué par St Pie V” fut quasi universellement accepté, avec grande joie dans toute l’Eglise. Rome la première, et peu à peu toutes les autres églises locales l’adoptèrent au cours des siècles suivants. Comme il l’avait déjà fait pour le Bréviaire Romain, St Pie V établissait que partout on devait utiliser son Missel réformé, mais en n’obligeant pas les églises (et Ordres religieux) qui possédaient un Missel propre depuis au moins deux cents ans, et en les laissant libres de passer au Missel Romain.Pie V
« Pie, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu. Du moment que Nous avons été élévé au sommet de l’Apostolat, Nous avons appliqué de grand cœur toutes Nos forces et dirigé toutes Nos pensées aux choses qui concernent la pureté du culte ecclésiastique, travaillant avec toute notre application à préparer et obtenir ce but. (…) Ce Missel ayant donc été reconnu et corrigé avec un grand soin, Nous avons donné ordre… Nous défendons, pour l’avenir, et à perpétuité, que l’on chante ou récite la Messe autrement que suivant la forme du Missel par Nous publié, dans toutes les églises ou chapelles du monde chrétien... de quelque Ordre que ce soit… à moins qu’en vertu d’une première institution ou d’une coutume, antérieures, l’une et l’autre à deux cents ans. (…) Quant à toutes les autres églises susdites, nous ôtons et rejetons entièrement l’usage des missels dont elles se servent. (…) Statuons et ordonnons, sous la peine de Notre indignation, en vertu de cette constitution qui doit valoir à perpétuité, qu’on ne pourra rien ajouter, retrancher ou changer au Missel que Nous publions. Si, cependant, quelqu’un se permettait une telle altération, qu’il sache qu’il encourrait l’indignation de Dieu tout-puissant et de ses bienheureux Apôtres Pierre et Paul ».
Les points que St Pie V fixa par son autorité dans la rubrique du Missel Romain réformé par lui s’insèrent tous dans la ligne de la tradition de l’Eglise, et sont les suivants: - obligation du psaume Introibo et du Confiteor au début de la Messe (en usage depuis les Xè et XIè siècles, apporté en Italie par les moines de Cluny). - Introduction du Suscipe Sancta Trinitas (XIè siècle, déjà présent dans les Ordines Romani d’Innocent III). - Définition des rites accompagnant l’Hanc Igitur et le Per Ipsum (bénédictions et imposition des mains). - Mise au point des formules de la bénédiction finale (Ite Missa est du IVè siècle et Placeat du XIè). - Obligation du Prologue de St Jean à la fin de la Messe.« Mes paroles sont esprit et vie, dit le Sauveur: elles donnent à la fois la lumière à l’intelligence, et au cœur la charité qui est la vie. Il en est de même des paroles de l’Eglise qui possède la plénitude des mystères et la dispense sur le peuple chrétien par des rites et des formules remplis de vérité et d’amour. Aussi a-t-on toujours considéré la liturgie comme le haut enseignement du dogme, en même temps qu’elle est sa formule la plus populaire » . DOM P. GUÉRANGER, Institutions Liturgiques,
op. cit. p. 9
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